Nov 04 2004

Pondichéry (1er-4 novembre 2004)

Mon séjour coïncidait avec le cinquantième anniversaire du traité de cession par la France de Pondichéry à l’Inde, ce qui n’était pas prémédité de ma part, mais n’avait pas échappé à l’œil vigilant et exercé de nos amis Moustafa et Ejilane, lesquels nous avaient fait inviter, le Consul général et moi, à la session organisée au Parlement de Pondichéry en l’honneur de la visite du président de la République indienne. Cette circonstance m’a ainsi permis de rencontrer les plus hautes autorités indiennes, de nouer des contacts qui, je l’espère se révèleront utiles pour nos relations bilatérales et d’évoquer au plus haut niveau de l’Etat pondichérien, dont par exemple avec le Gouverneur de L4eat et avec le Secrétaire général du gouvernement, certains problèmes relatifs à nos ressortissants. Deux jours plus tard, le ministre du tourisme indien offrait un déjeuner en mon honneur, avec la participation du Premier ministre et de nombreux élus du territoire.

J’ai été très frappée par la combativité de nos élus représentant notre communauté français, aux prises au quotidien avec des problèmes aussi lourds que récurrents (transcription des mariages, nationalité, aide aux petites associations, maintient et développement de l’enseignement du français etc). Nos compatriotes de Pondichéry sont très « demandeurs de France » et expriment parfois leur amertume de constater un certain désengagement de notre pays et des restrictions de crédit. C’est le cas par exemple du Centre de formation professionnelle qui a dû être repris en charge le gouvernement indien. C’est le cas aussi de Karikal, à 170km de Pondichéry, où les bâtiments de notre Alliance française sont dans un état de délabrement inacceptable.

Pourtant, il existe aussi un grand « désir de France », comme en témoignent l’ouverture et le succès d’une magnifique Alliance française en plein cœur de Pondichéry et en bord de mer.

Le potentiel de ce petit territoire en développement économique, culturel et francophone est considérable. Il existe des bases solides, et notamment un magnifique lycée et des entreprises françaises. Encore faudrait-il un véritable accompagnement de la part de notre pays. N’aurait-on pas dû par exemple, ouvrir une escale Air France à Pondichéry- ou du moins à Madras (Chennai) – plutôt qu’à Bangalore, ce qui aurait encouragé l’implantation d’entreprises françaises dans une terre historiquement et culturellement francophone ?