Juil 12 2011

Le Sénat autorise la poursuite de l’intervention au-dessus de la Libye

Aujourd’hui, conformément à l’article 35, alinéa 3 de la Constitution qui dispose que « Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement », le Sénat s’est prononcé sur l’autorisation de poursuivre l’intervention militaire au dessus de la Libye. Après un long et passionnant débat en présence du Premier Ministre François Fillon, du Ministre des Affaires étrangères Alain Juppé et du Ministre de la Défense Gérard Longuet, cette grave décision a été votée par 311 voix sur 340.

Avec le vote de l’Assemblée nationale plus tôt dans l’après-midi, le Parlement a confirmé le bien-fondé de l’action menée en Libye depuis le 19 mars. Cette intervention des forces aériennes, où la France assume le rôle principal, s’inscrit dans le cadre de la résolution 1973 de l’ONU autorisant les Etats-membres à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les populations civiles et faire taire les armes au sol. Si certains commentateurs parlent prématurément d’enlisement, reconnaissons que les opérations aériennes ont permis d’éviter un bain de sang annoncé. Elles ont également obligé les différentes parties libyennes à envisager une transition démocratique : au cours du débat au Parlement, les intervenants se sont accordés sur le fait qu’une solution pérenne passe par le départ du pouvoir de M. Kadhafi, qui devra être négocié au niveau libyen.

Espérons qu’un retour rapide de la paix en Libye permettra à la petite communauté française évacuée en février de retrouver ses foyers au sein d’une Libye plus démocratique.