Les 10 et 17 juin 2012, les Français établis hors de France pourront élire leur député selon une partition du monde organisée sur 11 circonscriptions législatives. J’avais personnellement plaidé, dès 2002, pour une telle représentation à l’Assemblée nationale des Français de l’étranger, notamment dans le but d’un renforcement du sens civique des expatriés. La réforme constitutionnelle de 2008 m’a donné pleine satisfaction. Reste maintenant à promouvoir cette nouveauté politique auprès de nos compatriotes afin d’assurer un niveau de participation honorable le jour de l’élection. Le vote électronique et par correspondance, autorisé (pour le moment) pour la seule élection législative devrait nous y aider.

Cette nouveauté politique soulève cependant quelques protestations de la part de certains pays, notamment le Canada qui a déclaré « refuser de se voir englobé par la France dans une circonscription étrangère ».

Participant, hier matin, à Paris, aux Etats généraux de la promotion du français dans le monde, j’ai pu m’entretenir de cette difficulté avec le délégué général du Québec, M. ROBITAILLE, qui travaille activement avec le Premier Ministre québécois, Jean CHAREST, à convaincre les autorités d’OTTAWA de la nécessité de trouver une solution au plus vite.

Il s’agit principalement, pour nous, de montrer aux autorités canadiennes que la désignation d’un député pour la circonscription électorale de l’Amérique du Nord par les 70000 résidants français recensés n’enfreint pas le principe de souveraineté nationale.

Le chef de la diplomatie française, Alain JUPPE, reste mobilisé quant à la recherche d’une solution pour permettre aux Français vivant au Canada de voter aux élections législatives françaises de juin 2012. Son Excellence Philippe ZELLER, ambassadeur de France au Canada, a d’ailleurs déjà entrepris un certain nombre de démarches en ce sens.