Sep 10 2012

Scolarité à l’étranger : une rentrée sans la PEC

Les lycées français de l’hémisphère nord viennent de vivre leur première rentrée depuis la suppression de la prise en charge de la scolarité (PEC), entérinée par la loi de finances rectificative du 16 août 2012. Au titre des « mesures d’accompagnement exceptionnelles des familles qui connaîtraient des difficultés suite à cette décision», les foyers concernés qui ne l’auraient pas encore fait doivent au plus vite déposer un dossier de demande de bourses, les postes consulaires ayant jusqu’au 26 octobre pour faire remonter l’ensemble des demandes à l’AEFE, qui les étudiera lors des deuxièmes commissions locales de bourse.

La Ministre déléguée aux Français de l’étranger Hélène Conway a indiqué en session plénière de l’AFE que ces commissions « appliqueront les règles communes  d’attribution », mais que « si leur situation le justifie, les instances  locales pourront proposer des quotités spécifiques de bourses pour les familles que la suppression de la PEC placerait en situation de réelles difficultés financières ».

La Ministre a par ailleurs indiqué que la réforme du dispositif de l’aide à la scolarité (notamment en matière de critères d’attribution et de mode de calcul des bourses) devrait être opérationnelle à partir de septembre 2013 pour les établissements du rythme nord et janvier 2014 pour les établissements du rythme sud.

Au cours de la 17e session plénière de l’AFE, la commission des affaires culturelles, de l’enseignement et de l’audiovisuel a travaillé sur l’identification d’un certain nombre de dysfonctionnements du système des bourses, qui devront être pris en compte par cette nouvelle réforme.

L’un des objectifs essentiels est de garantir à des familles aux revenus moyens la possibilité d’accéder à des bourses scolaires, de façon à éviter que celles-ci n’aient à retirer leurs enfants des écoles françaises à l’étranger.

N’oublions pas non plus qu’une majorité d’enfants français de l’étranger n’est pas scolarisée dans le réseau de l’AEFE, le plus souvent pour des raisons d’éloignement géographique. Ils ont alors besoin de structures adaptées et/ou d’un soutien spécifique en langue française, dans le cadre de classes bilingues ou de petites écoles dites « du samedi »…

Voir le message de rentrée d’Anne-Marie Descôtes, directrice de l’AEFE