L’horreur ! 52 morts, 67 blessés dans un attentat dans une église de Bagdad. Révolte devant cette tuerie aveugle, cette boucherie gratuite. Quand cesseront donc les souffrances des chrétiens d’Orient. Je ne peux m’empêcher de me rappeler, ma visite il y a deux ans à un camp de réfugiés irakiens à la frontière syrienne, la détresse et la dignité de cette famille de chrétiens irakiens qui espérait un visa pour l’Europe, les yeux rougis, paupières baissées pour que l’on ne voie pas leurs larmes. Un de leurs trois enfants, récemment ordonné prêtre, avait « disparu », mot pudique pour ne pas parler de tortures et d’assassinat. Que pouvait-on donc lui reprocher ? Pourquoi en vouloir autant à ces Chrétiens qui ne demandent qu’à pouvoir vivre leur foi dans le calme de leurs églises ? Pourquoi tant de haine ? l’Islam n’est-il pas censé prêcher la tolérance, le respect de l’autre ?
Je me souviens aussi d’une rencontre il y a un peu plus d’un an avec Monseigneur Brizard, évêque et infatigable directeur général de l’œuvre d’Orient qui clamait lui aussi son impuissance, son désespoir devant tant de massacres, d’exactions, de pillages, craignant que les Chretiens ne finissent par totalement disparaitre de ces pays du Proche et du Moyen- Orient où ils sont pourtant chez eux et ont vécu pendant des siècles en paix dans une tolérance et un respect réciproques.
Que faire ? Comment aider ? Quelle horreur que de se sentir aussi impuissant face à de tels drames.