Presse

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Avr 23 2020

Revue de presse, semaine du 20 avril 2020

Revue de presse

Les Français de l’étranger

Budget supplémentaire AEFE et bourses : 45 millions à la trappe !

https://lepetitjournal.com/expat-politique/budget-francais-etranger-aefe-bourses-45-millions-279092

Message du directeur de l’AEFE aux communautés scolaires des lycées français du monde (17 avril 2020)

https://www.aefe.fr/vie-du-reseau/toute-lactualite/message-du-directeur-de-laefe-aux-communautes-scolaires-des-lycees-francais-du-monde-17-avril-2020

Déclaration des impôts 2019 sur Internet, c’est maintenant !

https://www.ufe.org/actualites/declaration-des-impots-2019-sur-internet-cest-maintenant

Vols annulés : L’UFC-Que Choisir met en demeure 57 compagnies aériennes

https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-coronavirus-vols-annules-l-ufc-que-choisir-met-en-demeure-57-compagnies-aeriennes-n78871/

« Envoyez-nous un avion, s’il vous plaît » supplie Laurent, coincé au Chili avec une centaine d’autres touristes

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-envoyez-nous-un-avion-sil-vous-plait-supplie-laurent-coince-au-chili-avec-une-centaine-dautres-touristes_3928249.html

Fin de partie pour l’aide nationale aux Français de l’Etranger ?

Cliquez ici pour lire l’article

Une Lyonnaise bloquée depuis six semaines en Colombie

https://www.leprogres.fr/amp/sante/2020/04/24/covid-coronavirus-une-lyonnaise-bloquee-depuis-six-semaines-en-colombie

France

Macron réunit hôteliers et restaurateurs

https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5970531/coronavirus-macron-reunit-hoteliers-et-restaurateurs.html?amp

Covid-19 à bord du « Charles-de-Gaulle » : 120 marins déclarés guéris, encore 12 hospitalisés

http://www.leparisien.fr/amp/politique/covid-19-a-bord-du-charles-de-gaulle-120-marins-declares-gueris-encore-12-hospitalises-24-04-2020-8305125.php

Déconfinement par régions, masques, retour à l’école… L’Élysée donne des précisions

https://www.lefigaro.fr/emmanuel-macron-annonce-aux-maires-de-france-que-le-deconfinement-ne-devrait-pas-se-faire-region-par-region-20200423

Monde

Sommet européen : Macron fait le vœu d’une autonomie stratégique européenne renforcée

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-sommet-europeen-macron-fait-le-voeu-d-une-autonomie-strategique-europeenne-renforcee-6816139

Le coronavirus dans le monde : début de ramadan sous confinement ; la situation s’aggrave en Amérique latine

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/24/le-coronavirus-dans-le-monde-pres-de-50-000-morts-aux-etats-unis-apres-l-une-des-pires-journees_6037584_3244.html

Un nouveau plan d’aide de 483 milliards de dollars adopté aux Etats-Unis

https://www.20minutes.fr/monde/2766171-20200423-coronavirus-academie-medecine-recommande-port-obligatoire-masque-maintenant

Déc 12 2018

Parce qu’il n’y a pas de prostitution heureuse, la loi doit continuer de la combattre

Tribune dans le Huffington Post, à l’initiative de Laurence Rossignol et Annick Billon, que j’ai cosignée :

Le 12 novembre dernier, le Conseil d’Etat a transmis au Conseil Constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) déposée par plusieurs associations qui militent pour la reconnaissance du « travail du sexe ». L’objectif de ces lobbyistes est clair: faire censurer le volet répressif de la loi du 13 avril 2016 « visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées », qu’ils avaient déjà combattue avec virulence avant son adoption.

La décision du Conseil d’État révèle la duplicité de la démarche de ces militants, qui prétendent agir au nom du droit à la santé et à la sécurité des personnes prostituées. En effet, les rapporteurs concluent que certaines dispositions de la loi du 13 avril 2016 pourraient porter atteinte au « droit au respect de la vie privée » et à la « liberté d’entreprendre ». Mais ce droit et cette liberté sont respectivement ceux du client et du proxénète, pas ceux des personnes en situation de prostitution.

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Nov 20 2018

Appel parlementaire pour Asia Bibi

Asia Bibi, Chrétienne pakistanaise condamnée à mort pour blasphème envers l’Islam a été acquittée le 31 octobre dernier, à la fureur des conservateurs et extrémistes pakistanais qui ne cessent de réclamer sa mort. Aujourd’hui, sa vie est plus que jamais en danger.

Avec 47 sénateurs de tous bords politiques (dont Bruno Retailleau et mes collègues français de l’étranger Hélène Conway, Christophe Frassa, Damien Regnard et Richard Yung), nous avons lancé un appel au Président Emmanuel Macron – en vain – pour que la France, patrie des droits de l’homme offre l’asile à cette jeune Pakistanaise dont le seul crime était d’être chrétienne et d’avoir refusé de renier sa Foi.

Merci à chacun et chacune de ces 47 collègues qui ont accepté de co-signer cet Appel (texte de l’appel et liste alphabétique ci-dessous).

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Juil 07 2018

Inscrivons l’égalité femmes/hommes dans notre Constitution

Quitte à réformer la Constitution, n’en restons pas à des mesures renforçant la technocratie. Notre démocratie a besoin de souffle, de vision. Il me semble dès lors essentiel d’y inscrire le principe d’égalité entre femmes et hommes. N’oublions jamais que ce qu’ont obtenu celles qui nous ont précédé est encore fragile et que tant reste encore à faire en France comme à l’étranger.

C’est pourquoi c’est très volontiers que j’ai accepté de cosigner la tribune de la Présidente du Haut Conseil à l’Egalité entre les Femmes et les Hommes Danielle Bousquet, parue dans le Journal du Dimanche

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Juin 27 2018

Le service national universel, une promesse emblématique qui ne cesse de se dégonfler

Article du Huffington Post du 27 juin 2018 :

Service militaire ou service minimum? Promesse de campagne ultra-symbolique d’Emmanuel Macron, le retour du service militaire universel, abandonné sous la présidence de Jacques Chirac, poursuit son chemin de croix avec une étape-clé ce mercredi en conseil des ministres. À l’issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement, le Premier ministre Edouard Philippe doit dévoiler les « grandes orientations » de cette initiative chère au président de la République, arrêtées au terme de douze mois de tergiversations.

Ce mardi, le porte-parole de l’exécutif, Benjamin Griveaux, a vendu la mèche: le dispositif final devrait être beaucoup moins ambitieux que ce qu’avait laissé entendre Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle, puis pendant la première année de son mandat. En cause: le coût astronomique d’un rétablissement pur et simple de la conscription, et les innombrables soucis logistiques qui l’accompagnent. Sans parler des fortes réserves que suscite le principe d’un engagement obligatoire chez certaines organisations de jeunesse.

Un mois obligatoire au lieu de trois

Le cadre semble enfin arrêté: « A priori on s’oriente vers, a minima, une période d’un mois autour de l’âge de 16 ans », a expliqué Benjamin Griveaux sur RTL, sans exclure « différentes modalités qui vont être mises en place » avec « des gens qui pourront faire des périodes plus longues, en fonction de leurs envies ». Ce service civique impératif pourra s’effectuer « dans le domaine associatif, dans le domaine militaire, dans le domaine civique, dans le domaine sanitaire », a-t-il énuméré.

On est loin des ambitions du candidat Macron, qui avait défendu pendant sa campagne l’idée de « recréer un rendez-vous pour toute la Nation » pour « toute une classe d’âge » entre 18 et 21 ans dans le domaine de la défense. Et ce pendant un mois. Une idée qui s’était rapidement heurtée aux réticences des armées françaises, déjà épuisées par l’effort qu’elles fournissent à la lutte contre le terrorisme sur le territoire national.

En février dernier, devant la presse, le chef de l’État prenait acte de ces craintes. Oublié le service militaire. Place au « service national universel », Emmanuel Macron se prononçant cette fois-ci en faveur d’un service « obligatoire » d’une durée totale de « trois à six mois », mais recentré sur un engagement plus civique. Une manière de ne pas faire peser l’essentiel de la réforme sur les épaules du seul ministère de la Défense.

Problème: cette durée revue à la hausse laissait entrevoir des coûts financiers et logistiques très importants pour les collectivités et les administrations, ne serait-ce que pour héberger et nourrir la classe d’âge concernée. « Si le service national a été suspendu, il y a plus de vingt ans, c’était en premier lieu à cause de son coût, déjà jugé insoutenable », jugeait alors la sénatrice la sénatrice LR Joëlle Garriaud-Maylam, pointant « d’importants risques juridiques » et « une source majeure de désorganisation de multiples services, ne serait-ce que pour le simple encadrement des recrues ».

Des craintes confirmées par plusieurs rapports qui ont tous proposé des alternatives revues à la baisse.

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Mai 27 2018

OTAN : un rapport propose un « article 5 bis » contre la guerre « hybride »

Article de L’Orient le Jour :

Les parlementaires de l’OTAN, réunis jusqu’à lundi à Varsovie, pourraient proposer de modifier l’article 5 du traité de Washington pour garantir une riposte collective en cas d’attaque « hybride », a indiqué à l’AFP la sénatrice française Joëlle Garriaud-Maylam.

L’expression « tactiques de guerre hybrides » décrit celles qui ont permis à la Russie d’annexer la Crimée, alliant désinformation, menaces sur des infrastructures civiles et intervention à couvert de forces spéciales. L’article 5 stipule qu’une attaque armée contre un membre de l’OTAN est considérée par tous les autres comme une attaque contre eux.

La suggestion d’ajouter au traité « un article 5 bis » a été présentée samedi à la commission sur la dimension civile de la sécurité au sein de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, présidée par Mme Garriaud-Maylam, par un conservateur britannique, Lord Jopling, dans son projet de rapport intitulé « Parades aux menaces hybrides émanant de la Russie ».

Le rapporteur rappelle que l’idée en a été lancée récemment par l’ancien secrétaire aux Affaires étrangères du Royaume-Uni, William Hague. « Il se peut que la modification d’un traité ayant subi avec succès l’épreuve du temps ne sourie guère aux Alliés, mais le rapporteur a la conviction que les dirigeants des pays membres devraient peut-être, même dès leur prochain sommet, qui se tiendra à Bruxelles en juillet, entamer la rédaction d’un nouveau concept stratégique de l’Alliance qui refléterait la nouvelle réalité mondiale en matière de sécurité, à commencer par la montée des menaces hybrides », a écrit Lord Jopling.

Les propositions des parlementaires de l’OTAN concernant l’agenda du sommet de juillet doivent être votées lundi en session plénière.

La question du flanc oriental de l’Otan et des préoccupations des pays membres de cette zone, la Pologne en tête, face à la politique russe, depuis l’annexion de la Crimée et la rébellion pro-russe dans l’Est de l’Ukraine, aura été l’un des principaux sujets des travaux des parlementaires de l’Alliance, a confirmé Mme Garriaud-Maylam.

Mai 25 2018

Fiscalité des expatriés – les chantiers de la discorde

Ma tribune publiée par Atlantico :

Alors qu’une mission a été confiée à une députée LREM des Français de l’étranger qui n’a pas jugé bon jusqu’ici d’associer ou de solliciter l’avis des sénateurs des Français de l’étranger, pourtant bien au fait de ces questions depuis longtemps, les dossiers relatifs à la fiscalité des expatriés s’accumulent, sans qu’une direction claire soit, à ce stade, donnée par le gouvernement.

La récente annonce d’Emmanuel Macron à un magazine étranger quant à une suppression de l’exit tax apparaît comme un effet de manches pour masquer le manque de volonté d’orienter la politique fiscale de la France de manière moins discriminante à l’encontre des expatriés. L’exit tax est un symbole, une mesure sans conséquence pour l’immense majorité des expatriés – y compris les entrepreneurs. Surtout, alors qu’une exit tax européenne va être mise en place d’ici quelques mois, l’annonce présidentielle semble quelque peu dérisoire et décalée…

Communication à outrance d’un côté, décisions à huis clos de l’autre… pour répercuter la hausse de la CSG sur les retraites des expatriés, le gouvernement ne s’est pas embarrassé de consultations : aucune évocation dans le débat parlementaire, un décret pris en catimini entre Noël et le Nouvel An avec application immédiate, des caisses de retraite mises devant le fait accompli sans avoir été au préalable informées… la méthode avait suscité un tollé, contraignant Gérald Darmanin à en suspendre l’application. Néanmoins, les contribuables n’ont pas encore eu de réponse quant au remboursement des sommes indûment prélevées en janvier et février. Surtout il y a fort à parier que Bercy cherchera un moyen de contourner les difficultés juridiques pour réintroduire ce prélèvement.

De même, malgré les promesses d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, la France n’a pas bougé d’un iota sur l’assujettissement des revenus du capital des non-résidents aux prélèvements sociaux, mis en place sous Hollande et maintenu contre vents et marées, au prix de quelques ajustements pour éviter de nouvelles condamnations européennes. Sur le fond, il demeure choquant que des contribuables ne bénéficiant pas des prestations sociales françaises soient contraints de participer à son financement.

Cette situation est d’autant plus pénalisante pour les expatriés établis dans des pays n’assimilant pas les prélèvements sociaux à un impôt et ne faisant de ce fait pas bénéficier les contribuables des conventions de non-double imposition. Une intervention diplomatique pour rouvrir des négociations avec les pays concernés serait indispensable. Encore faut-il en avoir la volonté politique.

La détermination, le gouvernement en aura aussi besoin pour faire progresser le dossier des « Américains accidentels », poursuivis par le fisc américain, contraints de fournir des données personnelles aux États-Unis et parfois sous le coup d’une clôture de leur compte bancaire français.

Parmi les discriminations depuis longtemps signalés, mais qu’il serait temps de voir enfin sérieusement prises en compte par le gouvernement, signalons l’impossibilité actuelle faite aux non-résidents de déduire des impôts réglés en France des dépenses telles qu’une pension alimentaire ou un don aux œuvres. Elle constitue une violation manifeste d’égalité devant l’impôt.

Enfin, le statut juridique et fiscal de l’habitation conservée en France par les expatriés : l’assimiler à une résidence secondaire, avec les incidences fiscales mais aussi les contraintes locatives que cela implique, est injuste. Conserver un logement en France est une sécurité pour les expatriés et une assurance de pouvoir se réintégrer dans notre pays. Pour ceux qui ne pourront bénéficier du système de retraite français, c’est aussi une manière de sécuriser leur avenir.

L’expatriation est une chance pour la France, à condition d’établir une relation fluide et constructive entre nos meilleurs ambassadeurs à l’étranger et la mère patrie. Au lieu de souffler le chaud et le froid, il faut offrir une meilleure sécurité juridique et une plus grande clarté administrative aux Français de l’étranger.

Mai 23 2018

Allocation aux harkis : la colère des sénateurs contre le gouvernement

Article de Public Sénat du 24 mai 2018 :

Le gouvernement a refusé, ce mercredi au Sénat, d’aligner les allocations de reconnaissance versées à certains anciens combattants harkis sur celles des anciens soldats supplétifs européens. Un refus qui a provoqué la colère des sénateurs.

« Nous parlons de 74 harkis, qui se sont battus pour la France pendant la Guerre d’Algérie, et encore aujourd’hui en 2018 nous hésitons sur un amendement qui régularise leurs droits ? Je dis non ! C’est une question d’honneur pour la France ! », s’est indigné la sénatrice (Les Républicains) Joëlle Garriaud-Maylam, ce mercredi au Sénat, durant l’examen de la loi de programmation militaire.

Durant ce débat, le gouvernement s’est opposé à deux amendements des groupes LR et RDSE au Sénat qui permettent de régulariser les aides versées à 74 anciens combattants, déboutés par l’administration française. En effet, avant 2011, la loi française distinguait les combattants supplétifs (hors armée régulière) de droit local, applicable aux populations arabo-berbères, les harkis, et les combattants supplétifs de droit commun, d’origine européenne. Ce double régime a donc entraîné deux niveaux d’allocations pour les anciens combattants.

En 2011, cette distinction a été considérée comme inconstitutionnelle et discriminante et est inscrite dans la loi en 2013. Cette dernière prévoyait une rétroactivité entre 2011 et 2013, par la suite censurée par le Conseil constitutionnel. Sur ce motif, 74 anciens combattants harkis ayant ainsi demandé une régularisation de leurs allocations entre 2011 et 2013, ont été déboutés. L’allocation de reconnaissance demandée s’élevait à plus de 3600 euros par an.

Un motif de non rétroactivité repris, ce mercredi, par la secrétaire d’Etat Geneviève Darrieussecq, pour s’opposer à l’amendement des sénateurs, malgré tout adopté par la majorité des sénateurs, qui lui a reproché sa réponse sèche et technocratique.

À noter que chaque année, 100 anciens combattants disparaissent, du fait de leur âge avancé.

Mai 06 2018

Dans le JDD :

Dans le Journal du Dimanche d’aujourd’hui, ma réaction à un an de politique étrangère d’Emmanuel Macron :

Mai 06 2018

Macron: terrorisme et politico-militaire pour « remaçonner » la stratégie franco-américaine

Article de L’Obs du 6 mai 2017 :

La lutte contre le terrorisme et les thématiques politico-militaires sont ce qui permettront de « remaçonner » la relation avec les Etats-Unis, estime Emmanuel Macron dans un entretien au Journal du Dimanche évoquant notamment son activité diplomatique lors des frappes du mois dernier en Syrie

« Sur l’axe transatlantique, il faut remaçonner la stratégie avec Donald Trump en se focalisant sur le politico-militaire et la lutte contre le terrorisme », souligne le chef de l’Etat dans ce long entretien consacré à la politique étrangère, assurant qu’il « parle au président américain en sachant parfaitement que sa politique étrangère répond toujours à ses objectifs de politique intérieure », avec un « prisme anti-iranien ».

Estimant que Donald Trump n’a décidé de lancer des frappes en Syrie qu’après lui avoir parlé, M. Macron précise: « il n’avait pas décidé le 8 avril de sa réaction aux attaques chimiques et je lui dis que Bachar al-Assad nous teste dans cette nouvelle séquence, qu’il n’est pas question de faire la guerre à la Syrie mais que compte tenu des preuves dont nous disposons notre frappe conjointe sur des seuls sites chimiques est décisive pour notre crédibilité et pour contenir le permis de nuisance du régime ».

Quant à l’accord sur le nucléaire iranien, dont Donald Trump pourrait retirer les Etats-Unis dans une semaine, « j’essaie de lui rappeler la logique interne des différents dossiers liés à l’Iran. Aussi pour le ramener sur la Syrie », ajoute le chef de l’Etat, qui s’est montré pessimiste sur sa capacité à convaincre son homologue américain sur le sujet lors de sa récente visite à Washington.

Estimant par ailleurs que les frappes anglo-franco-américaines sur la Syrie ont été « une opération complexe très réussie, remarquablement coordonnée à trois alliés », M. Macron estime également que le « dialogue de vérité (franco-russe) sur la Syrie a aidé à faire passer des messages au régime syrien, tout en prenant en compte notre démarche sur la solution politique pour la Syrie de demain ».

Vladimir « Poutine a compris que je ne suis pas un néo-conservateur, je ne suis pas interventionniste, je ne veux pas faire la guerre au régime syrien (…) », estime M. Macron, en évoquant une conversation téléphonique « calme » avec son homologue russe le jour des frappes: « je crois qu’il a compris notre détermination et que je voulais éviter une escalade. Je lui ai rappelé ce qu’il m’avait dit en mai 2017, à Versailles, lorsque j’avais fixé les conditions d’une ligne rouge sur le chimique, que lui-même avait reconnue comme nécessaire », poursuit M. Macron.

Selon lui, « le fait que la Russie s’est retrouvée en minorité sur le vote de sa propre résolution à l’ONU après ces frappes a montré qu’elles bénéficiaient d’un cadre de légitimité ».

Le JDD publie parallèlement à cette analyse d’Emmanuel Macron sur sa propre politique étrangère des tribunes très critiques de la députée LFI Clémentine Autain et de la sénatrice LR Joëlle Garriaud-Maylam.

Mme Autain accuse le chef de l’Etat d’avoir « rendu notre diplomatie plus dépendante que jamais », en particulier envers l’Otan et les Etats-Unis, ce qu’elle qualifie d' »atlantisme décomplexé », et lui reproche d’avoir reçu « en grande pompe le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane » en dépit de la guerre au Yémen, ce qu’elle qualifie de « diplomatie du Rafale ».

Elle stigmatise également « le cynisme de ce président qui sacrifie ses alliés kurdes dans la lutte contre Daech pour préserver des accords indignes avec la Turquie et tenir hors de nos frontières les réfugiés syriens ».

Quant à Mme Garriaud-Maylam, tout en prenant acte de « quelques coups politiques habiles, comme l’exfiltration du Premier ministre libanais Saad Hariri de Ryad », elle stigmatise « quelques actions trop précipitées, comme les frappes en Syrie. Si celles-ci étaient justifiées moralement par le refus des armes chimiques, elles étaient trop hâtives pour ne pas donner un sentiment de malaise », selon elle.

Avr 13 2018

L’appel de 119 sénateurs : «Les droits de l’enfant sont plus importants que le désir d’enfant»

J’ai cosigné la tribune ci-dessous, initiée par Philippe Bas et parue dans Le Figaro du 13 avril :
Le besoin de tout enfant d’avoir un père et une mère mérite la plus grande attention du législateur, avertissent Philippe Bas, président de la commission des lois du Sénat (LR), Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat ainsi que 117 autres parlementaires de différents groupes de la Haute Assemblée.
Les questions relatives à l’éthique du vivant, en particulier celles qui concernent le don de la vie, sont difficiles à trancher parce qu’il s’agit en réalité de régir les mœurs. Or, les mœurs sont rarement filles de la loi. Pourtant, il faut bien que la loi pose quelques règles car les technologies médicales, couplées à de nouvelles pratiques sociétales, ouvrent la possibilité de satisfaire le désir d’enfant par des moyens qui ne relèvent plus seulement de la vie privée mais aussi de la collectivité. Ces innovations interpellent la société tout entière, qui doit décider de ce qui ne dépend que d’elle, c’est-à-dire d’apporter ou non son assistance à la procréation et de sanctionner les pratiques qui lui paraîtraient contrevenir gravement aux droits fondamentaux.
Depuis toujours, la satisfaction du désir d’enfant relevait exclusivement de la sphère privée, des circonstances de la vie, de la liberté individuelle. Elle comportait aussi des obstacles, parfois insurmontables. On devait alors se résigner à ne pas avoir d’enfant, sauf à imaginer des arrangements dont l’histoire et la littérature ne sont pas avares d’exemples. Aujourd’hui, l’infertilité n’est plus sans remède médical et de nombreuses personnes seules ou formant un couple de même sexe pourraient, de ce fait, accéder aussi à une «parentalité pour tous». Face aux interdits qui les empêchent encore de devenir parents, elles expriment de plus en plus fortement le sentiment d’être victimes d’une inégalité, voire d’une injustice. La société aurait, selon elles, le devoir de corriger cette injustice puisque le progrès technique et de nouvelles formes de conventions entre particuliers, comme le contrat de gestation pour autrui, en ouvrent la possibilité matérielle.

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Avr 04 2018

Des diplômes remis à deux sénateurs

Article paru dans Midi Libre le 4 avril 2018 :

Les anciens aviateurs ont tenu à saluer le soutien des élus. Christian Canet entre les deux sénateurs lors de la remise des diplômes d’honneur. Le président Christian Canet, accompagné de Michelle Cathala, secrétaire départementale, étaient présents, mardi 27 mars dernier, dans le salon du prestigieux siège de l’Aéro-club de France à Paris. Ils remettaient, au nom du président national, Jacques Hoffsess, le diplôme d’honneur des Réservistes de l’armée de l’Air aux parlementaires, Joëlle Garriaud Maylam, sénatrice, secrétaire de la commission de la Défense et des Armées, et Olivier Cadic, sénateur des Français de l’Étranger.

Parmi le petit nombre d’invités, l’on notait la présence du général de Corps aérien Paul Fouilland, ancien commandant en chef des forces aériennes stratégiques; le général René Perret, président d’honneur des Ailes brisées; le colonel Olivier Roquefeuil, responsable des ressources humaines de l’armée de l’Air; Stéphane Galardini, président de l’Union des gaullistes de France.

En présence du directeur de la Mémoire, représentant Rose-Marie Antoine, directrice générale de l’Onac, le lieutenant Canet a fait part aux sénateurs de la reconnaissance des anciens de l’armée de l’Air pour le soutien moral dont ils bénéficient pour leurs actions de mémoire, réalisées en France, à Poelkapelle en Belgique, à Elvington et Londres, en Grande-Bretagne, et à Fès et Meknès, au Maroc. En appui à ses propos, le président a énuméré les initiatives prises ces dernières années par l’Ansoraa et l’engagement qui était le sien en faveur du lien Armée-Nation. Dans sa réponse, le sénateur Olivier Cadic a dit le plaisir d’être honoré, ainsi que sa collègue, de cette marque de reconnaissance. Il a souhaité que le projet de restauration de la stèle mémorielle des aviateurs de Fès au Maroc, pris en charge par l’Ansoraa, se concrétise fin 2018, pour la dernière année du Centenaire de la Grande Guerre. D’autant que cette action, en lien avec l’édification du mémorial des Aviateurs au Bourget, est perçue localement comme une nouvelle contribution en faveur des liens d’amitiés séculaires existants entre les deux pays.

Avr 02 2018

Décoration d’anciens combattants franco-britanniques

Mardi 27 mars ont eu lieu deux réunions marquées au sceau de l’amitié, du souvenir et du respect dû à nos anciens combattants franco-britanniques :

L’une, à 18 heures au Sénat, co-organisée par trois associations patriotiques d’Anciens Combattants, l’ANSORAA, l’Association nationale franco-britannique et l’association des Groupes Lourds visait à mettre à l’honneur des personnalités particulièrement méritantes et engagées dans le devoir de mémoire et le soutien aux Anciens combattants. Je citerai en particulier Madame Jacqueline Crépin qui, à 98 ans, continue à se rendre toutes les semaines à l’Hopital des Invalides pour y réconforter les malades, André Hautot, 92 ans, mitrailleur dans un escadron de bombardement lourd basé près de York pendant la deuxième guerre mondiale (que j’avais déjà eu l’occasion de décorer il y a deux ans) et deux très chers et fidèles amis de plus de trente ans, Brigitte Williams et Bernard Masson, tous deux extrêmement impliqués dans la communauté française et le soutien aux Anciens combattants. Bernard Masson est président des médaillés de l’Ordre national du Mérite et très actif au sein de la Fédération des associations françaises de Grande-Bretagne et notamment de la Société française de Bienfaisance. Brigitte Williams, ancienne élue des Français de l’étranger au CSFE de 1996 à 2000 préside aujourd’hui le Souvenir français en Grande-Bretagne et mène de nombreuses actions – comme l’organisation d’une vitrine-exposition chaque année au Lycée Charles de Gaulle pour faire connaître aux jeunes générations l’histoire de la Résistance et des Français Libres.

L’autre avait eu lieu le matin, dans les salons de l’Aero-Club. l’ANSORAA, l’Association nationale franco-britannique et l’association des Groupes Lourds, avaient voulu remercier les deux sénateurs français résidant en Grande-Bretagne, Olivier Cadic et moi-même, de notre soutien aux Anciens combattants en nous conférant leurs « diplômes d’honneur » . Notre soutien est pourtant tellement naturel, tellement normal qu’il n’aurait certainement pas mérité de tels remerciements. Comment en effet oublier tout ce que nous devons à ces jeunes héros qui n’ont pas hésité, il y a plus de soixante-quinze ans, à mettre leur vie en péril pour préserver nos libertés et notre démocratie?

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Mar 16 2018

Un Panthéon pour les écrivains à Villers-Cotterêts?

Article paru dans L’Union, vendredi 16 mars 2018 :

C’est la polémique consécutive au décès de l’académicien Michel Déon qui a amené l’idée. Dans un premier temps, la mairie de Paris avait en effet refusé que l’écrivain, installé en Irlande, soit inhumé dans la capitale. «Un affront pour tous les Français de l’étranger», avait réagi la sénatrice LR des Français de l’étranger Joëlle Garriaud-Maylam, qui avait proposé qu’un carré en faveur des personnalités ayant contribué au rayonnement de la France et du français soit créé à Villers-Cotterêts, dans l’Aisne. «Michel Déon pourrait ainsi être le premier à y être inhumé», avait-elle suggéré, dans la presse.

Le cas de l’auteur des Poneys sauvages (Prix Interallié en 1970) a été résolu, mais la parlementaire n’a pas abandonné son idée. «Compte tenu que Villers-Cotterêts est censé être un centre de la francophonie et que l’espace est très grand (NDLR, l’ensemble du domaine s’étend sur 23000 mètres carrés), je continue de penser qu’il serait possible de constituer un genre de Panthéon ou un carré dédié à ceux qui ont incarné le rayonnement de notre langue, qu’ils soient français ou étrangers», indique-t-elle.

L’idée a-t-elle progressé depuis qu’elle a été émise, le 15 février dernier? Pas vraiment. «Il faut souvent beaucoup de temps pour ce genre de chose», concède la sénatrice. Joëlle Garriaud-Maylam sera présente à Villers-Cotterêts le lundi 19mars, à l’occasion d’une conférence sur l’avenir de la francophonie, en présence notamment de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères. «Je vais relancer l’idée en tant que secrétaire générale de la section française de l’Assemblée parlementaire de la francophonie», annonce-t-elle.

La petite ville axonaise, où François Ier a signé l’ordonnance qui établit que tous les actes légaux et notariés seront rédigés en français, avait «perdu» son enfant Alexandre Dumas, dont le corps a été transféré au Panthéon en 2002. Si une suite était donnée à la proposition de Joëlle Garriaud-Maylam, elle pourrait accueillir d’autres écrivains prestigieux.

Mar 07 2018

Constitution : Nicolas Sarkozy fait la leçon à Emmanuel Macron au Sénat

reunionA l’invitation de Gérard Larcher, les sénateurs ont pu échanger sur le projet de réforme constitutionnelle avec Nicolas Sarkzy, François de Rugy, Bernard Accoyer, Jack Lang, Jean-Jacques Hyest et Philippe Bas.

Plusieurs de mes tweet sur cette réunion ont été repris par la presse :

Mar 02 2018

35e anniversaire de l’Alliance française de Dubaï

A l’occasion de son 35e anniversaire, l’Alliance française de Dubaï a décidé de publier un magazine comportant les témoignages de diverses personnalités et m’a fait l’honneur de me solliciter.

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Fév 20 2018

Logiciel libre : mon intervention dans un reportage de la chaine Das Erste

Retrouvez mon intervention dans un intéressant reportage de la chaine Das Erste sur les risques liés à une trop grande dépendance à Microsoft. On m’y voit défendre mes positions pour le logiciel libre que je défend depuis plusieurs années.

Le reportage n’étant disponible qu’en allemand, il s’adresse surtout aux germanophones.

Fév 20 2018

A quand plus d’élus handicapés : une asso milite !

Article publié par Handicap.fr :

Combien y-a-t-il, dans l’hémicycle, de sénateurs en situation de handicap ? Un, c’est sûr. Peut-être deux. Sur 348 ? Corinne Imbert n’en est pas certaine. Mais, après tout, il y a aussi des handicaps invisibles -rappelons tout de même que la moyenne d’âge des sénateurs est de 61 ans-. A l’Assemblée nationale, le bilan n’est guère plus réjouissant : un seul député avec un handicap visible sur un total de 577 élus. Alors la question s’impose : le handicap ne serait-il pas plutôt invisible de la sphère politique ?

Quelques élus mobilisés

Corinne Imbert est sénatrice de Charente-Maritime et, pour aborder cette question, elle a invité, le 6 février 2018, les membres de l’Association pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques et privées (APHPP) à venir à sa rencontre au sein du Sénat. Cette association a été créée en septembre 2017 par Matthieu Annereau, député suppléant LREM, conseiller municipal de Saint-Herblain (44), lui-même aveugle. Elle a pour objectif de sensibiliser les élus au handicap afin d’impulser une dynamique dans les politiques publiques. « Les élus ont tiré la sonnette d’alarme sur l’inclusion à l’école, dans les entreprises, dans les médias mais aucun ne parle de l’inclusion politique ! », s’étonne-t-il.

A l’Assemblée en décembre

Le 16 décembre 2017, déjà, l’APHPP investissait l’Assemblée nationale à l’occasion des Etats généraux du handicap sur le thème : « Une priorité nationale pour 2017–2022 ? ». Ils avaient réuni quelques élus comme Marie-Anne Montchamp (ex ministre et présidente de la CNSA), Yann Jondot, maire Langoëlan, paraplégique, qui s’est récemment lancé à l’assaut du Kilimandjaro, ou encore Edouard Braine, diplomate tétraplégique. Mais aussi des personnalités issues de la société civile comme l’aventurier Philippe Croizon ou le médaillé paralympique en natation Charles Rozoy.

Accessibilité ou représentativité

La journée sénatoriale commence par une visite du Palais du Luxembourg. Un édifice séculaire, somptueux, qu’il a fallu adapter tant bien que mal pour améliorer son accessibilité. Seul le dernier rang de l’hémicycle était jusqu’à maintenant accessible avec un fauteuil roulant mais, dans le cadre des grands travaux de rénovation en cours depuis plusieurs années, un escalier escamotable de sept marches a été installé. Plus qu’un état des lieux architectural, cette rencontre a pour objectif de rendre le handicap visible aux yeux des élus. Ce jour-là, canne blanche et fauteuil roulant permettent de faire passer le message sans équivoque.

Dans d’autres pays

Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français de l’étranger, se rend à la rencontre du groupe. Dans un tweet posté par la suite, elle constate : « Le handicap touche 20% de notre population. Mais les handicapés sont largement absents de la sphère publique » française. Il y a pourtant des exemples à suivre, ailleurs… En 2017, l’Equateur élit à sa tête Lenin Moreno, paraplégique. En Allemagne, l’ancien ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, paralysé des membres inférieurs après une tentative d’assassinat au cours d’un meeting électoral en 1990, préside aujourd’hui le Bundestag (chambre des députés). Quelques jours avant cette visite, le 29 janvier, Edouard Philippe nommait seize hauts fonctionnaires en charge, dans chaque ministère, du handicap et de l’inclusion. Or Matthieu Annereau déplore qu’aucun d’entre eux ne soit, à titre personnel, concerné par le sujet. « Je reconnais que ce domaine ne doit pas être exclusivement réservé aux personnes handicapées mais comme les autres nous sont aussi fermés… »

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Fév 17 2018

Un carré pour les grands de la francophonie ?

Brève parue dans l’Union du 17 février 2018  :

La sénatrice LR des Français de l’étranger Joëlle Garriaud-Maylam a avancé l’idée qu’un carré de cimetière pour les personnalités ayant contribué au rayonnement de notre pays et de notre langue soit créé à Villers-Cotterêts. Une proposition faite après le refus de la mairie de Paris d’inhumer l’académicien Michel Déon, qui est décédé en Irlande fin 2016.

Fév 15 2018

Faut-il rendre le Service National Universel obligatoire ?

Un article de Capital du 15 février cite ma tribune – extrait :

« Certains militaires estimeraient que former la jeunesse à la citoyenneté n’est “pas leur rôle”, selon le rapport parlementaire. Ils “n’ont pas à former des citoyens-soldats qui ne combattront jamais, ni à remettre dans le droit chemin 800 jeunes prétendument peu engagés”. Ce projet soulèverait aussi d’importants risques juridiques et “serait une source majeure de désorganisation”, selon la sénatrice LR Joëlle Garriaud-Maylam dans le Huffpost. Rien que l’encadrement des recrues serait un véritable casse-tête. Un fardeau de plus pour l’Armée en somme, qui lui imposerait un rôle éducateur citoyen “qu’elle n’a pas vocation à assurer seule ». »

 

Fév 15 2018

Michel Déon: « un affront pour tous les Français de l’étranger »

Article de TV5Monde :

La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam (LR) a qualifié d' »affront pour tous les Français de l’étranger » le refus par la ville de Paris d’inhumer dans la capitale l’écrivain et académicien français Michel Déon, la maire (PS) Anne Hidalgo invoquant le « règlement » qu’elle souhaite faire évoluer.

« Ce refus est en effet motivé par le fait que Michel Déon ne résidait pas à Paris, n’y avait pas de sépulture familiale et n’y était pas inscrit sur la liste électorale », écrit la sénatrice des Français de l’étranger dans un communiqué.

« Or de plus en plus de Français de l’étranger votent dans leur consulat plutôt que dans leur commune d’origine », poursuit-elle, et « ceci n’empêche en rien le maintien d’attaches solides avec leur patrie et la volonté légitime d’y être enterré ».

« Alors que de nombreuses communes acceptent aujourd’hui l’inhumation de Français de l’étranger même lorsqu’il ne remplissent pas les conditions précitées, il ne faudrait pas que la décision de la Maire de Paris crée un précédent qui pourrait porter préjudice à nos compatriotes expatriés », poursuit-elle.

L’auteur de La Montée du soir est mort le 28 décembre à 97 ans, à la clinique de Galway, en Irlande, où il résidait une partie de l’année. Il a été incinéré, et ses cendres ont été rapatriées en France par sa famille, qui souhaitait les faire inhumer à Paris.

Mme Garriaud-Maylam a proposé qu’un carré en faveur des personnalités ayant contribué au rayonnement de la France et du français soit créé à Villers-Cotterêts (Aisne). « Michel Déon pourrait ainsi être le premier à y être inhumé ».

Dans un texte publié sur Facebook, la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo évoque en Michel Déon « un très grand écrivain, en même temps qu’un Parisien de coeur. Il était dès lors parfaitement compréhensible que sa famille, relayée par l’Académie Française, demande à ce qu’il puisse être inhumé à Paris, quand bien même, depuis de nombreuses années, il n’habitait plus cette ville ».

« La légitimité incontestable de cette demande s’est heurtée, comme cela arrive parfois, aux exigences non moins incontestables de nos règlements. Nous avons cherché sans les trouver les moyens de rendre possible une dérogation qui au vu des textes et du petit nombre de places disponibles ne l’était pas », explique Mme Hidalgo.

« Si nous avons dû nous incliner face au règlement en vigueur, cela ne signifie pas pour autant qu’il nous satisfasse ». « Je propose donc de le faire évoluer pour permettre à de grandes personnalités parisiennes de coeur si ce n’est de résidence, par exemple à des artistes du monde entier, d’être enterrées dans notre ville ».

Mme Hidalgo proposera « au prochain Conseil de Paris la création d’une commission intégrant des conseillers de Paris de toutes les formations politiques pour définir les conditions dans lesquelles, malgré le petit nombre de places disponibles, nous pourrions accueillir exceptionnellement à Paris la sépulture de personnalités qui n’y résidaient pas administrativement ».

Fév 14 2018

Le service national universel, cette promesse de campagne qui tourne au cauchemar

Article du Huffington Post du 14 février qui cite ma tribune :

Si Emmanuel Macron a promis que le service national universel arriverait « à bon port », l’affaire apparaît pour le moment mal embarquée. Ce mercredi 14 février, un rapport parlementaire présenté devant la commission Défense de l’Assemblée nationale propose un « parcours de citoyenneté » réalisé au cours de la scolarité. Dans le détail, les rapporteuses Emilie Guerel (LREM) et Marianne Dubois (LR) préconisent « un enseignement moral et civique renforcé » à l’école ainsi qu' »une semaine annuelle de la défense et de la citoyenneté (obligatoire) » pour les adolescents âgés de 11 à 16 ans.

S’en suivrait ensuite un « rite de passage », également obligatoire, pour les jeunes de 16 ans. Une semaine en internat (à l’armée ou chez les pompiers par exemple) ou en immersion dans une association. La troisième phase préconisée par le rapport prévoit « une incitation à l’engagement » vers les dispositifs déjà existants ( service civique, garde nationale etc.).

Un dispositif aux antipodes de ce que promettait le candidat Macron, qui rêvait pendant sa campagne de « recréer un rendez-vous pour toute la Nation » pour « toute une classe d’âge » entre 18 et 21 ans, et difficilement compatibles avec les dernières annonces présidentielles sur le sujet. Rapports contradictoires, cacophonie gouvernementale et un président de la République qui n’en fait qu’à sa tête… Tous les ingrédients du cocktail de la promesse de campagne intenable sont a priori réunis.

Cacophonie

Devant la presse ce mardi 13 février, le chef de l’État a répété son souhait d’un service universel comportant une « partie obligatoire de 3 à 6 mois ». Une annonce qui intervient au terme d’un couac gouvernemental sur cette notion d’obligation. Et ce ne sont pas les déclarations de la ministre des Armées, Florence Parly, qui ont contribué à dissiper cette impression de cacophonie. Après avoir expliqué que le « SNU » ne serait « pas obligatoire », celle-ci expliquait deux jours plus tard que le dispositif ne serait « pas facultatif ».

Derrière ce tâtonnement, c’est en réalité la faisabilité du projet, qui comprendra chaque année la prise en charge de 600.000 à 800.000 jeunes, qui pose question. Pour la députée LR Marianne Dubois (co-rapporteuse du rapport parlementaire) la promesse du candidat Macron n’est pas tenable. « Le résultat des travaux, du scénario, est pragmatique, construit à partir d’informations et d’un travail sérieux, de longue durée et non d’une promesse démagogique de campagne », affirme-t-elle dans un communiqué, estimant qu’avec ce document « les députés prônent le retour à la raison ».

« On était très sceptique sur les modalités de financement d’une opération comme celle-là (…) même si l’idée paraît sympathique, l’idée ne vaut rien tant qu’elle n’est pas réalisable », assène de son côté la vice-présidente de l’Assemblée nationale et secrétaire générale des Républicains, Annie Genevard.

Un dispositif jugé trop onéreux

Comment loger, nourrir, occuper et -éventuellement former- autant de jeunes chaque année? Selon France Inter, les régions « ont proposé de mettre à disposition 220.000 places dans les établissements pendant les vacances scolaires, tout en soulignant la nécessité de travaux ». Des aménagements indispensables que l’État devra financer.

Ceux qui doutent de la faisabilité du projet s’appuient notamment sur les conclusions d’un rapport commandé par Matignon. Le document exprime « d’importantes réserves » sur le plan comptable et souligne la « complexité » du dispositif, dont le coût est estimé entre 2,4 et 3 milliards d’euros par an.

La facture pourrait d’ailleurs s’alourdir dans l’hypothèse où les jeunes seraient logés pendant leur service, ce qui nécessiterait d’ajouter « des investissements initiaux importants dans les centres d’hébergement, qui iraient de 3,2 à 5,4 milliards d’euros », indiquait le journal Les Echos qui avait eu accès au document.

« Si le service national a été suspendu, il y a plus de vingt ans, c’était en premier lieu à cause de son coût, déjà jugé insoutenable », explique dans une tribune publiée dans Le HuffPost, la sénatrice LR Joëlle Garriaud-Maylam. « Le problème est loin de ne se résumer qu’à une équation budgétaire (…). Il soulève aussi d’importants risques juridiques et serait une source majeure de désorganisation de multiples services, ne serait-ce que pour le simple encadrement des recrues. Il ajouterait au fardeau de l’Armée en lui imposant un rôle d’éducateur citoyen qu’elle n’a pas vocation à assurer seule », ajoute-t-elle.

Des arguments que le président de la République n’est visiblement pas prêts à entendre. « Beaucoup disent que c’est impossible à faire. Mais, rassurez-vous, je suis depuis bien longtemps habitué à ces débuts de discussion. Cela forge plutôt en moi la conviction que c’est une nécessité de le faire », martelait-il fin janvier. Le chef de l’État a mis en place un groupe de travail qui devra rendre un rapport le 30 avril. L’exécutif espère expérimenter ce dispositif dès 2019.

Fév 14 2018

SNU: « Cette aventure serait ruineuse »

depecheEntretien publié par La Dépêche du Midi, mercredi 14 février 2018, p. 4 (sur le même sujet, voir aussi ma tribune dans le Huffington Post) :

Comment expliquez-vous les hésitations du gouvernement sur le caractère obligatoire ou non du service universel ?

Il est évident que la ministre des Armées a été sensibilisée par les militaires sur les moyens colossaux que nécessiterait la mise en place d’un tel service universel. C’est pour cette raison qu’elle n’était pas favorable au caractère obligatoire. De son côté, Gérard Collomb déroule et applique le programme du candidat Macron.

Quel serait le coût de l’instauration ?

Il existe deux évaluations dont une réalisée notamment par Jean-Pierre Raffarin qui l’a chiffrée à 35 milliards d’euros ! Une autre estimation table sur un coût annuel compris entre 2,5 et 4,5 milliards d’euros. Nos finances publiques ne peuvent pas supporter un tel coût alors que nous ne parvenons même pas à financer le risque de la dépendance des personnes âgées et des Ehpad.

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Fév 12 2018

Service national universel : « Une belle idée, à condition d’en avoir les moyens »

Mon intervention dans la Matinale de FranceInfo :

À quoi va ressembler le service national universel promis par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle et appelé à être expérimenté en 2019 ? Pour la sénatrice Les Républicains (LR) des Français de l’étranger, Joëlle Garriaud-Maylam, lundi 12 février sur franceinfo, rétablir le service national serait « irresponsable » à la vue de « l’endettement considérable » de la France, a expliqué celle qui est secrétaire de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.

Pour le gouvernement, la question se pose sur le caractère obligatoire. Dimanche, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a affirmé que le dispositif serait « bien sûr » obligatoire, à rebours des déclarations de la ministre des Armées Florence Parly, qui avait estimé vendredi qu’il s’agirait d’« un service qui n’aura probablement pas un caractère obligatoire ». Enfin, début janvier, franceinfo avait dévoilé que le service militaire obligatoire et universel d’un mois pourrait se transformer en « parcours citoyen ».

franceinfo : Rétablir un service national pour 600 000 jeunes par an, d’une durée d’un mois, comme l’avait promis Emmanuel Macron, en avons-nous les moyens aujourd’hui ?

Joëlle Garriaud-Maylam : C’est évidemment une raison essentielle. Ce service militaire universel est une belle idée, mais à condition d’en avoir les moyens. Aujourd’hui, c’est complètement utopique, chimérique et cela irait à contre-courant de nos propres intérêts et de ceux de l’armée. Nous avons une défense qui est à bout de souffle. Nous avons des gens extraordinaires dans nos armées, mais qui sont déjà surexposés, épuisés. On ne peut pas leur donner de charges supplémentaires.

Est-ce que cette décision serait trop lourde à porter pour l’armée française ? lire la suite »

Jan 29 2018

Francophonie ou cacophonie ?

francophonieLe Monde, samedi 27 janvier 2018, p. 24 (Culture | Chronique, par Michel Guerrin) :

Emmanuel Macron adore exalter la francophonie et faire la promotion de notre langue. A la Foire du livre de Francfort, à Ouagadougou, à Alger ou à Pékin, ou devant les Français de l’étranger. Il prophétise que le français sera demain « la première langue d’Afrique » et « peut-être du monde . Pour y arriver, l’Etat lance une consultation populaire, vendredi 26 janvier, par le biais de la plate-forme ­Monidée­pourlefrançais.fr. Suivra une conférence internationale, les 14 et 15 février, à Paris. Et le président annoncera, en mars, un « grand plan » pour la francophonie.

Mais des mots à la réalité, il y a un gouffre. Déjà, sur les symboles. Macron vante le français, mais il a surtout donné des entretiens en anglais aux télévisions étrangères, et il en rajoute avec ses slogans « Choose France » ou « France is back . Il aurait pu créer un ministère, mais il a préféré nommer l’écrivaine Leïla ­Slimani « M­me Francophonie », sans budget ni bureau.

Prenons les chiffres. Avec 275 millions de locuteurs, le français est la sixième langue parlée dans le monde – derrière le mandarin, l’anglais, l’espagnol, l’arabe et l’hindi. Ce chiffre pourrait tripler d’ici à trente ans. Mais, dans le même temps, le français perd de son influence dans les secteurs-clés – l’université, l’entreprise, les sciences, le tourisme, le sport et la culture. Là, l’anglais écrase tout. Demain, l’enjeu sera l’Afrique, qui absorbe déjà plus de la moitié des locuteurs, et demain peut-être 80 %.

Or, il faut batailler pour que le français reste dans la course. D’autres le font. En dix ans, constate Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice Les Républicains des Français de l’étranger, dans une tribune au FigaroVox du 9 janvier, la Chine a ouvert cinq cents Instituts Confucius dans le monde. D’autres pays investissent dans leur langue. La France ? Les crédits sont rognés depuis quinze ans, y compris pour 2018. Nombre d’Instituts français, chargés de promouvoir notre culture, ont fermé ou furent « ratiboisés . Quant aux enseignants français à l’étranger, nerf de la guerre, il en manque tant ils sont mal payés.

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Jan 23 2018

Quand la Défense a changé de cap en faveur de Microsoft

Article de ZDNet :

L’April réagit ce lundi à un article de Next INpact, titré « Open Bar Microsoft: quand la Défense jugeait le libre plutôt canon ». Revenant sur le fameux et si controversé contrat dit « open bar » de Microsoft avec le ministère de la Défense en France, Next INpact fait plusieurs révélations.

Notamment:

– un rapport du 3 février 2005, signé du contrôleur général des armées Jean Tenneroni, préconisait la migration du ministère vers le logiciel libre. Michèle Alliot-Marie, qui était alors ministre de la Défense, aurait approuvé les conclusions de ce rapport.

– Ce rapport s’interrogeait sur la régularité d’un « contrat global avec Microsoft », signé en 2001.

– Une note de février 2006 du Conseil général des technologies de l’Information (CGTI) évoquait le mouvement d’alors des ministères vers OpenOffice, comme par exemple la décision de l’armée de migrer 90.000 postes vers la suite bureautique libre.

– Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin avait pris position pour le logiciel libre afin de faire des économies, et avait reçu une lettre du PDG d’alors de Microsoft France, Christophe Aulnette. « Cette lettre, publiée par Next INpact reprend l’argumentaire habituel de Microsoft. Mais visiblement, au vu des autres documents publiés par Next INpact, on peut considérer que le gouvernement alors en place ne s’est pas montré très sensible au lobbying de Microsoft », note l’April.

Rôle clé de l’OTAN

Mais l’administration change de cap après l’arrivée au pouvoir en mai 2007 de Nicolas Sarkozy, élu président de la République, et la nomination au ministère de la Défense d’Hervé Morin. L’association libriste rappelle que « concernant la Défense, le Canard enchaîné révélait en 2013 le rôle clé joué par l’OTAN pour imposer Microsoft » et « que la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN a été annoncée par Nicolas Sarkozy en 2007 ».

L’April relève donc que « un rapport d’experts militaires préconisait donc déjà en 2005 de mettre un terme aux accords globaux avec Microsoft, et de migrer vers le logiciel libre. C’est pour le moins étonnant que ce rapport n’ait jamais été mentionné jusqu’à présent; les ministres qui se succèdent depuis 2007 semblent pourtant bien enclins dans leurs réponses aux questions écrites parlementaires à faire valoir les études préalables à l’Open Bar… Un oubli loin d’être anodin », remarque Étienne Gonnu, chargé de mission affaires publiques pour l’April.

L’association demande « pour faire toute la lumière sur ce dossier » aux collègues de la sénatrice (LR) Joëlle Garriaud-Maylam, secrétaire de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, de soutenir sa proposition de résolution pour la création d’une commission d’enquête sur les contrats cadres passés entre le ministère de la Défense et Microsoft. La sénatrice a déposé sa proposition en octobre 2017.

Lire la suite sur ZDNet

Jan 19 2018

Open Bar Microsoft : quand la Défense jugeait le libre plutôt canon

Article de Next InPact :

Depuis des années, le ministère de la Défense renouvelle régulièrement son contrat « Open Bar »  avec Microsoft Irlande. Autres temps, autres mœurs. Au milieu des années 2000, le libre a failli tomber dans les bras de la Grande Muette. En témoigne une série de pièces que Next INpact révèle.

Octobre 2017. La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam (LR) réclame bec et ongles le lancement d’une commission d’enquête sur le renouvellement du contrat Open Bar entre l’éditeur et le ministère régalien. Signé pour la période 2009-2013, le document a été reconduit pour 2013-2017 et récemment pour la période 2017-2021 sans le moindre marché public.

Face à elle, la ministre des Armées Florence Parly s’est enchantée des solutions made in Redmond, sources d’« importantes économies », de « gestion centralisée » et d’un « nombre réduit de configurations ».

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Jan 18 2018

Démissions à la tête de la Fondation Alliance française : l’État doit revoir sa stratégie de rayonnement culturel

Communiqué de presse :

La sénatrice LR des Français de l’étranger Joëlle Garriaud-Maylam s’alarme du devenir du réseau des Alliances Françaises, dont le Président de la Fondation Jérôme Clément et plusieurs administrateurs (Alain Juppé, Jean-Hervé Lorenzi, Michel Lucas, Jean-Claude Meyer, Francis Morel) viennent de démissionner en réaction au désengagement financier de l’Etat.

Au-delà des tensions entre la Fondation Alliance Française et l’Alliance française d’Ile-de-France (qui refuse d’honorer son engagement de paiement d’un loyer), les démissionnaires tirent les leçons des difficultés à défendre auprès du gouvernement leur vision stratégique du rôle de l’Alliance française dans le rayonnement international de notre pays.

Né en 1883, le réseau des Alliances françaises a été le pionnier mondial de la diplomatie culturelle et comprend aujourd’hui 834 Alliances dans 132 pays. Dans un contexte d’intense concurrence internationale en matière de « soft power », la France se doit d’améliorer la coordination entre les acteurs institutionnels de son rayonnement et s’engager pour non seulement pérenniser leur existence mais aussi en favoriser un développement offensif.

Jan 09 2018

Rendons à la francophonie sa grandeur !

Tribune parue sur Figaro :

2018 marquera le 10e anniversaire de l’inscription de la francophonie dans notre Constitution, dont l’article 87 dispose que la France participe à la solidarité avec les pays francophones. Mais Joëlle Garriaud-Maylam s’interroge : «sommes-nous à la hauteur de cet engagement constitutionnel ?»

Ces dix dernières années, la Chine a ouvert cinq cents Instituts Confucius de par le monde – dont une quinzaine en France – dans lesquels le mandarin est enseigné par des milliers de volontaires envoyés par Pékin. De très nombreux États, comme l’Allemagne, l’Italie, la Russie et même les pays du Golfe, ont eux aussi massivement investi dans la politique culturelle et linguistique. Et nous?

Lors du dernier quinquennat, la gauche a diminué de 9,2% les crédits du programme 185 qui finance notre rayonnement culturel… mais plutôt que de redresser la barre, le gouvernement a décidé cet été une annulation en gestion de 60 millions d’euros du programme «Diplomatie culturelle et d’influence». Cette coupe budgétaire a eu un effet désastreux pour les écoles françaises à l’étranger. Certes le président Emmanuel Macron annonce un grand plan de promotion du français et du plurilinguisme, mais dans le même temps, les Alliances françaises voient leurs subventions diminuer de 11% et ne peuvent même plus compter sur la réserve parlementaire qui les aidait grandement, elle aussi supprimée par le président Macron.

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Déc 15 2017

L’écriture inclusive? Un insupportable contre-sens

styloMa tribune publiée par le Drenche :

Une langue est le produit d’une société et le reflet des rapports sociaux… pas un outil pour les faire évoluer. Il serait trop facile – et totalement contre-productif – de rejeter sur l’orthographe nos propres responsabilités.

Prétendre vouloir aider la cause des femmes en saupoudrant les phrases de « .e. » et de « eur.rice » serait se tromper de combat et s’acquitter à bon compte du devoir de transformation de la société. C’est bien moins l’orthographe que le quotidien, la répartition des tâches dans la famille, les rôles alloués aux hommes et aux femmes dans la publicité ou dans le contenu de nos programmes scolaires qui nourrissent les stéréotypes. Le langage texto, utilisé depuis plus de 10 ans par les jeunes, et faisant fi de tout accord, a-t-il contribué à réduire le sexisme ?

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