Jan 19 2018

Open Bar Microsoft : quand la Défense jugeait le libre plutôt canon

Article de Next InPact :

Depuis des années, le ministère de la Défense renouvelle régulièrement son contrat « Open Bar »  avec Microsoft Irlande. Autres temps, autres mœurs. Au milieu des années 2000, le libre a failli tomber dans les bras de la Grande Muette. En témoigne une série de pièces que Next INpact révèle.

Octobre 2017. La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam (LR) réclame bec et ongles le lancement d’une commission d’enquête sur le renouvellement du contrat Open Bar entre l’éditeur et le ministère régalien. Signé pour la période 2009-2013, le document a été reconduit pour 2013-2017 et récemment pour la période 2017-2021 sans le moindre marché public.

Face à elle, la ministre des Armées Florence Parly s’est enchantée des solutions made in Redmond, sources d’« importantes économies », de « gestion centralisée » et d’un « nombre réduit de configurations ».

C’est bien simple : « ces accords-cadres successifs ont permis au ministère d’acquérir une maîtrise croissante du déploiement, de la maintenance, de la qualité de service et des coûts de la partie de son socle technique commun reposant sur des produits Microsoft ». N’en jetez plus !

Quelques grains de sable néanmoins. Le dernier numéro de la Revue Stratégique 2017 a toutefois constaté « la suprématie des États-Unis dans toutes les dimensions de l’espace numérique (matérielle, technologique, économique, juridique, politique et militaire) ». Une suprématie d’« un contraste saisissant avec la situation des Européens, qui demeurent fortement dépendants de l’extérieur et dont les investissements comme les acteurs peinent à atteindre une taille critique ».

La demande de commission d’enquête, encore vaine, et cette prose n’auraient jamais existé si quelques années en arrière, les différentes voix en faveur du libre étaient parvenues à décrocher l’Étoile de Redmond des postes de la Défense. Et ce basculement s’est joué à quelques octets.

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