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32ème Conférences parlementaires de la Mer Baltique (27-29 août)

Première fois en 23 ans que je n’assiste pas à l’ouverture de la Conférence des Ambassadeurs à l’Elysée. Il faut dire que je m’étais engagée il y a déjà longtemps à intervenir à la 32ème session de la Conférence Parlementaire de la Mer Baltique qui se tenait au Bundestag. L’occasion de revoir la présidente du Bundestag Bärbel Bas et de rencontrer la future présidente du Bundesrat (le Sénat allemand) Manuela Schwesig.

Ce fut aussi l’occasion de rencontrer ce soir le Président de la République fédérale d’Allemagne Frank-Walter Steinmeier au Château Bellevue, après une après-midi passée dans l’ancien Quartier Napoléon qui accueillit les troupes françaises de 1945 à 1994. C’est aujourd’hui le siège du tout nouveau commandement territorial allemand, décidé en octobre 2022 et dont le patron est le Général Bodemann (no2 du Chef d’Etat-Major des armées🇩🇪) .

Merci à lui et à ses équipes pour des réunions passionnantes sur cette nouvelle organisation, ses enjeux et ses moyens au cœur de toutes les problématiques actuelles de défense et de sécurité.

Avec Frank-Walter Steinmeier
Avec André Bodemann
Avec Manuela Schwesig
Intervention au Bundestag
Signature du livre d’or

Fête nationale depuis Londres (14 juillet)

Heureux 14 juillet ! Je suis aujourd’hui à Londres pour le 14 juillet, sous la pluie, mais dans la bonne humeur.

Toujours autant de monde, mais une différence notable cette année. Depuis 35 ans que j’assiste en tant qu’élue (d’abord comme représentante des Français du Royaume-Uni et d’Irlande au Conseil supérieur des Français de l’étranger – CSFE – puis depuis 2004 comme sénatrice), on n’avait jamais vu autant de femmes sur l’estrade… Une grande première puisqu’avant 1988, il n’y avait jamais eu que deux femmes maximum élues des FdE au Royaume-Uni et aucune femme ambassadrice…

Cette année outre l’Ambassadrice Hélène Duchêne, nous avions en effet l’ambassadrice auprès de l’Organisation Maritime Internationale maritime – OMI – Geneviève Jean-Van Rossum et deux femmes ministres, l’une Laurence Boone étant Secrétaire d’État aux Affaires européennes, l’autre, Anne-Marie Trevelyan, étant Ministre d’Etat britannique aux Affaires étrangères.

Vive la République, vive la France et vive l’amitié franco-britannique !

Sommet de l’OTAN à Vilnius, Lituanie (10-12 juillet)

Au Sommet de l’OTAN où, en tant que Présidente de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, j’ai eu l’immense honneur de m’adresser à l’ensemble des Chefs d’État et de Gouvernement en ouverture du Sommet (pas sûre de pouvoir en publier des photos, cette partie du Sommet étant à huis-clos !). Journée très dense, avec interviews, participation à une Conférence du NATO Public Forum (avec deux sénateurs américains Jeanne Shaheen, sénatrice du New Hampshire et Thom Tillis, sénateur de Caroline du Nord et la Présidente du Parlement lituanien, débat animé par Shashank Joshi, le spécialiste Défense de The Economist, réunions bilatérales (par exemple avec le Président de Roumanie Klaus Iohannis et le ministre de la défense Allemand Boris Pistorius) et rencontres passionnantes (photos avec le Premier ministre du Canada, le ministre de la Défense britannique Ben Wallace et le Premier ministre de Lettonie)

Ce soir dîner avec l’ensemble des Chefs d’État et de Gouvernement au Palais Présidentiel. Très impressionnée par la ferveur des Lituaniens, massés devant mon hôtel pour ovationner Jens Stoltenberg qui y réside lui aussi.

Splendide soirée au Palais de la Présidence de Lituanie. Une soirée gastronomique et musicale réservée aux Chefs d’État et de Gouvernement et à leurs conjoints à laquelle j’ai eu le grand privilège d’être invitée, après mon discours de l’après-midi en introduction des débats du Sommet OTAN et en soutien à l’Ukraine.

Photo de famille des chefs d’État et de gouvernement de l’OTAN avant le dîner organisé par le Président de la République de Lituanie, Gitanas Nauséda.


Photo de famille des Chefs d’État et de Gouvernement des 31 États-membres, avec le Premier ministre de Suède (bientôt notre 32ème membre) le Président de Corée Yoon Suk Yeol, le Président Zelinsky (Ukraine) harles Michels, Ursula van der Leyen et moi-même (au 2ème rang à droite, à côté du Premier ministre néerlandais Mark Rutte et juste derrière Emmanuel et Brigitte Macron)
Ma photo préférée – un peu floue hélas – est celle que j’ai prise de la discussion au cocktail entre le président turc Reycep Erdogan et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et de leurs femmes. Sur le côté le Premier ministre belge Alexander de Croo, de dos le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

Un week-end à Riga, en Lettonie (8-10 juillet)

Concert de chants et de danses de Lettonie

« Avec des chants, nous avons fait des miracles et nous avons gagné des guerres » Edgars Rinkēvičs, Président de Lettonie, 9 juillet 2023.

Ce fut un immense privilège que d’être invitée par le Président du Parlement de Lettonie Edvards Smitēns (à l’instigation de ma collègue à l’AP-OTAN Irma Kaljina) au célèbre Festival de Chants et de Danses de Lettonie, un festival unique au monde qui se déroule tous les cinq ans, inscrit au patrimoine de l’UNESCO depuis 2003, et qui célébrait cette année son 150ème anniversaire. Pas le temps évidemment d’assister à tout le festival, mais comme les fêtes de clôture se déroulaient le week-end précédant le Sommet de l’OTAN à Vilnius, 300kms de là, j’ai accepté avec un très grand plaisir de retourner dans cette superbe ville qui fêtera le mois prochain son 822ème anniversaire.

Ce festival, qui a été créé en 1873 à une époque où la Lettonie était sous domination étrangère, a joué un rôle immense dans le maintien de l’identité et de la cohésion des Lettons face à l’oppresseur (Le drapeau créé en 1873 pour le lancement du Festival est toujours apporté solennellement et salué debout par tous les participants. Aujourd’hui encore, c’est une occasion unique pour les Lettons de célébrer et promouvoir, dans la joie, leur langue et leur patrimoine culturel, beaucoup de Lettons de la Diaspora revenant spécialement à Riga pour cet événement. Le point d’orgue de la semaine du festival est le concert de clôture dans un immense théâtre de plein air au milieu d’une superbe forêt de pins, d’érables et de chênes. Y participaient cette année 20 000 choristes (5 000 de plus que lors du dernier festival en 2018) et 60 000 personnes (les chanceux ayant pu être invités ou acheter une place, les listes d’attente étant énormes…)

Y assistaient le nouveau Président de la République lettone tout juste élu la veille (Edgars Rinkēvičs était jusqu’alors ministre des Affaires étrangères), le Premier Ministre Krisjanis Karins, le Président du Parlement letton Edvards Smiltēns, les Présidents des Parlements des États baltes (Lituanie, Estonie, mais aussi Norvège, Suède, Finlande et moi-même donc, en tant que Présidente de l’Assemblée parlementaire de l’ OTAN.

Ce concert est vraiment un évènement incroyable, avec ces dizaines de milliers de Lettons en costume traditionnel, de somptueuses couronnes de fleurs, d’épis de blé ou de feuillages sur les cheveux des jeunes femmes et surtout un sentiment de communion incroyable, une immense ferveur partagée dans l’expression de l’amour de la Patrie, de la liberté recouvrée en 1991 et de la solidarité avec l’Ukraine (pour marquer les 500 jours de l’agression par la Russie, ce sont 14 000 choristes qui ont chanté le 6 juillet l’hymne national ukrainien…

Riga, une ville magnifique

Quelques photos supplémentaires de cette très attachante capitale de Lettonie où culture, chants et danses se vivent à chaque coin de rue, surtout bien sûr à l’occasion de ce splendide festival.

Autonomie stratégique, défense européenne et OTAN – Conversations de Gouvieux 2023 (06 juillet)

Il est très rare d’avoir 3 femmes sur un plateau, surtout sur des questions de Défense ! Ce fut pourtant le cas ce jeudi après-midi au théâtre des Sablons à Neuilly, à l’invitation du CEPS, think-tank spécialisé en stratégie et en prospective que dirige Loïc Tribot La Spière, dans le cadre des Entretiens de Gouvieux. Une journée de colloque consacrée aux sujets de Défense et ouverte par le Général Thierry Burkhard, Chef d’État-major des Armées, avec la participation de très nombreux spécialistes de haut niveau. 

Heureuse d’y avoir participé avec deux femmes remarquables, la Générale de brigade Claire Nestier, chef-adjoint de la représentation militaire française auprès de l’OTAN et ma collègue députée Sabine Thillaye, ancienne présidente de la commission des Affaires européennes de l’OTAN et largement à l’origine de la création de l’Assemblée parlementaire franco-allemande (dont le Sénat et le Bundesrat ne font pas partie, les différences entre les deux systèmes ayant été jugées trop importantes). Modérés par Cédric Bonamigo et Olivier Petros, les débats s’avérèrent riches, constructifs, pragmatiques et sans langue de bois.

Déplacement au Liban (30 juin au 3 juillet)

Samedi matin : À Beyrouth pour visiter de l’école orthodoxe Zarat El Ihsa

Matinée très émouvante pour moi avec une rencontre organisée par l’équipe de L’Œuvre d’Orient à l’école de la Confrérie du Rosaire, dirigée de main de maître par Sœur Anastasie. Une confrérie remarquable avec 6 implantations au Moyen-Orient (Liban, Palestine et Syrie) mais très durement éprouvée ces dernières années, par la guerre en Syrie (son école d’Alep ayant été totalement détruite) par l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020 qui détruisit son hôpital face au port, et bien sûr par la crise financière terrible qui ravage le Liban (inflation à 165%, 80% de la population en dessous du seuil de pauvreté, beaucoup ne mangeant pas à leur faim).

Cette crise a des conséquences particulièrement graves sur l’éducation avec la déscolarisation de nombreux enfants, les familles étant incapables de payer les frais d’écolage et la crise entraînant ruptures familiales et violences. Les 350 écoles chrétiennes, soit 35% de toute l’offre scolaire du Liban scolarisent des enfants de toutes origines et confessions (« les petits musulmans participent à nos prières mais ne communient pas », me disait Sœur Anastasie) sont particulièrement touchées comme d’ailleurs nos écoles françaises homologuées (63 sur le territoire, 60 000 élèves dont 3200 Français – boursiers à 35% qui utilisent 20% de notre enveloppe globale de bourses, me confiait hier le Consul général)

C’est aujourd’hui une immense difficulté aujourd’hui pour ces Sœurs de continuer leur mission de scolarisation si indispensable dans ce pays brisé, avec certes des aides de l’Œuvre d’Orient, de la Région Île-de-France (Valérie Pécresse devait être présente mais a dû repartir suite aux émeutes des banlieues) et de l’ambassade (panneaux solaires pour réduire les frais d’électricité et de chauffage) mais qui restent insuffisantes face aux énormes besoins partout dans le Liban suite à l’effondrement du système public.

Ce matin, le collège du Rosaire avait préparé une très émouvante petite fête, débutée par les hymnes nationaux libanais et français, des saynètes, chants et danses (comme une danse orientale par une élève de CM2, vidéo ci-dessous). Merci à l’équipe administrative et pédagogique, parents et aux enfants pour leur chaleureux accueil et cette belle matinée durant laquelle j’ai remis à Sœur Anastasie la médaille du Sénat.

Merci surtout à l’Œuvre d’Orient que préside Monseigneur Gollnish (Prix du Rayonnement français en 2020) et à l’équipe sur place de Vincent Genot pour leur extraordinaire implication en soutien à la scolarisation des enfants du Liban. Nous devons les aider !

Samedi : À Baalbek pour son festival

Déplacement ce samedi à Baalbek, 80 km au Nord-Est de Beyrouth pour assister à la Première de son célèbre festival, créé en 1956 par le Président Chamoun. Depuis 2011, c’est Nayla de Freige, également présidente de l’excellent journal francophone L’Orient le Jour et Prix du Rayonnement Francophone 2022-2023, qui le dirige, avec une équipe soudée et dynamique, dont son vice-président l’architecte d’intérieur Jean-Louis Mainguy, longtemps Président de l’UFE et ancien élu des Français du Liban, Syrie et Jordanie à l’AFE. Leur courage doit être salué, puisqu’ils ne reçoivent plus aucune subvention de l’État libanais alors que la programmation se doit d’être excellente pour attirer les festivaliers dans le nord de la plaine de la Bekaa, région magnifique mais réputée dangereuse car lieu d’affrontements intercommunautaires. Parce que parlementaire française (et sans doute aussi parce que Présidente de l’AP OTAN), je n’aurais d’ailleurs l’autorisation de m’y rendre qu’à condition de ne pas rentrer de nuit et d’être escortée par les Forces spéciales libanaises, 6 personnes réparties en 3 voitures blindées, la mienne et les deux autres l’encadrant !

Mais il était très important pour moi de me rendre à Baalbek, d’une part parce que je rêve de m’y rendre depuis l’adolescence et que je l’avais promis depuis près de 20 ans à Jean-Louis Mainguy, mais aussi parce que je voulais manifester mon soutien à cette belle initiative dans une région qui a beaucoup souffert de la guerre, où l’exode des Chrétiens a été très important et où la Culture, notamment en tant que facteur de Paix et de tolérance doit continuer à se développer.

Et ce fut une soirée vraiment magique, avec ses jeux de lumières sous les étoiles et un Roberto Bolle éblouissant sur cette scène où avaient dansé avant lui Noureev et Béjart, mais aussi avec une humanité et une générosité le faisant s’effacer pour mieux mettre en valeur ses partenaires, comme dans ce “Strangers in the Night” de Sinatra.

Merci à Nayla de Freige de son accueil et de son travail inlassable pour le Festival, merci aussi à elle d’avoir cité ma présence, en hommage aux liens d’amitié entre la France et le Liban.

Avec Nayla de Freige après le Festival

Samedi soir : Arrivée à l’hôtel Palmyra

Un hôtel extraordinaire, hors du temps, le grand hôtel Palmyra. Construit en 1874, restauré en 1930, il semble que rien n’y ait été changé depuis. il accueillit tous les puissants de l’empereur Guillaume II au Général de Gaulle et au Shah d’Iran, les esthètes venant depuis assister au festival, les amoureux des vieilles pierres et les poètes. Jean Cocteau y passait tous les ans pour un mois dans la chambre 27 et y laissa de nombreuses traces de son passage comme ce « signe amical » laissé il y a 64 ans sur le mur face à son balcon où il trouvait sérénité et inspiration en admirant les colonnes dorées par le soleil couchant du Temple de Jupiter.
Quel privilège et quel bonheur de dormir dans cette chambre où rien n’a changé, où même la plomberie et l’électricité sont d’époque, mais d’où se dégage un suave mais indéfinissable parfum d’éternité et où, dans la nuit étoilée, on rêve que le Poète vient vous confier dans un murmure de doux secrets au goût de miel.

Dimanche : Visite des ruines des temples antiques de Balbeek

Baalbek, à 1150 m d’altitude au nord de la plaine de la Bekaa, cité phénicienne datant de plus de 5000 ans, construite en hommage au dieu Soleil (Baal) renommée Héliopolis dans la période grecque et ayant atteint son apogée sous la Rome impériale est un site archéologique exceptionnel, inscrit bien sûr au Patrimoine de l’UNESCO.
Ci-dessous quelques photos qui ne rendent pas justice à la magnificence de ce site mais qui vous donneront, je l’espère, envie de venir découvrir les merveilles des temples de Jupiter, Vénus et Bacchus, à la fois imposants (des colonnes de granit de 20 mètres de haut et des blocs de pierre de 800 tonnes !) mais aussi ciselés avec une finesse extrême.
Merci à Jean-Louis Mainguy, ancien élu des Français du Liban, d’avoir été un merveilleux guide, attentif et érudit avec le privilège d’une Acropole quasiment déserte tôt le matin, les seuls autres visiteurs présents sur cet immense site étant l’excellent guide officiel recruté par lui, deux autres amies de Jean-Louis et mes 6 officiers de sécurité libanais !

Lundi : Dernières réunions à Beyrouth avant de retourner en France

Réunions avec le ministre de la Défense libanaise, M. Maurice Sleem, ancien général de brigade puis avec le ministre des Affaires étrangères M. Abdallah Bouhabib.
Reconnaissance des Libanais pour notre coopération militaire qu’il faudrait encore développer et discussions franches sur la crise au Liban (80% population au-dessous seuil de pauvreté), les nouveaux enjeux géopolitiques, le conflit Israélo-Palestinien, la délicate question des 2 millions de réfugiés syriens, le poids de la diaspora libanaise à travers le monde et la possibilité de réformes constitutionnelles pour en faciliter la représentation.

Avec le ministre de la Défense libanaise, M. Maurice Sleem
Avec le ministre des Affaires étrangères M. Abdallah Bouhabib

Lors de chacun de mes déplacements à l’étranger, si court soit-il, je me fais toujours un devoir d’informer nos compatriotes élus du pays dans lequel je me rends et d’essayer d’avoir le plaisir de les voir. Il en allait donc évidemment ainsi au Liban et je les remercie de s’être à chaque fois tous déplacés (à l’exception de mon amie Denise Revers-Haddad qui se trouvait en France lors de mes deux derniers déplacements). Sur ces photos, en mars 2022 et il y a une semaine, on reconnait Lucas Lamah, Ghassan Ayoub, Ziad Nassour et on remarque sur la 2ème de 2023 un certain renouvellement avec l’arrivée d’une nouvelle élue, l’avocate Rola Assi, son prédécesseur ayant quitté le Liban pour La Réunion.

Adoption de la Loi de Programmation Militaire et de mes amendements (29 juin)

Très satisfaite de l’adoption de 5 de mes amendements, dont 3 directement au profit des Français établis à l’étranger, lors des débats au Sénat sur la nouvelle Loi de Programmation Militaire (LPM) pour les années 2024 à 2030.

Seule élue des Français de l’étranger à intervenir dans la discussion générale, j’ai tenu durant mon intervention à rappeler notamment que les Français établis hors de France demeurent la vitrine de notre pays à l’international, notre premier relais d’influence dans les pays d’accueil ainsi que d’indispensables ambassadeurs de notre savoir-faire et de nos valeurs.

J’ai également insisté sur le caractère tout à fait essentiel des journées défense et citoyenneté (JDC) pour nos jeunes Français établis à l’étranger, dossier sur lequel je me bats depuis de nombreuses années : alors qu’ils sont déjà exclus du SNU, il me paraît extrêmement regrettable qu’ils ne puissent toujours pas bénéficier – ou si rarement ! – de cette journée pour acquérir, encadrés par des animateurs civils ou militaires, les connaissances nécessaires à la bonne compréhension des grands enjeux géopolitiques, sécuritaires ou citoyens touchant notre pays.

Il avait été décidé il y a plusieurs années « pour raisons budgétaires » de les supprimer (alors qu’elles ne coûtent quasiment rien !) Une responsable consulaire avait même eu le culot de me dire dans une réunion consulaire qu’il faudrait choisir entre vote des FdE et JDC !

À force de protester et d’emm… tous les responsables du Quai d’Orsay et du Ministère des Armées qui croisaient mon chemin ou venaient au Sénat, j’avais obtenu – fait rarissime – que le Quai revienne sur sa décision initiale de suppression totale, mais ce fut fait dans la plus grande discrétion… Au lieu d’encourager la tenue de ces JDC, si essentielles au lien Armées-Nation, le Quai se contentait de laisser leur organisation au bon vouloir des postes diplomatiques et consulaires, sans même les informer de leur rétablissement. Inutile de vous dire que les candidats n’étaient pas légion…

J’avais pourtant déjà fait adopter lors de la précédente LPM en 2018 un amendement (ci-dessous et sur le site du Sénat) – introduisant l’obligation de communiquer chaque année aux élus des Français à l’étranger une liste recensant les journées défense et citoyenneté organisées : mais 5 années se sont écoulées depuis l’inscription de cet amendement dans le Code du Service national , et malgré ma question écrite à ce sujet, aucun bilan ne nous a été partagé…

J’ai donc décidé d’introduire un nouvel amendement venant lui aussi modifier directement le code du Service National : les postes consulaires ou diplomatiques ne pourront désormais plus déprogrammer la JDC sauf “circonstances exceptionnelles” (ci-dessous et ici).

En cas de grandes difficultés organisationnelles du poste, celui-ci pourrait offrir une version en ligne, comme ce fut le cas pour les jeunes résidents français durant la pandémie du Covid19. Dès que j’avais appris cette initiative par le Général Ménaouine, Directeur général du SNU à ouvrir cette possibilité aux jeunes Français de l’étranger. Il avait reconnu le bien-fondé et l’intérêt de cette mesure simple et m’avait promis de la mettre en place pour les jeunes FdE dès le 1er janvier 2021 (cf. mon post FB à ce sujet le 16 février 2020). Mais hélas nous n’avions pas prévu l’inertie de certains au Quai qui se contentent de réitérer les mêmes promesses de semestre en semestre…

Ce mardi 27 juin un grand pas a été franchi, puisque lors de l’examen de mon amendement – déjà adopté plus tôt par notre commission des Affaires étrangères et de la Défense – la ministre Patricia Mirallès remplaçant au banc Sebastien Lecornu, a réaffirmé par trois fois (je l’ai fait répéter à dessein) que les « JDC étaient obligatoires »…

Lors de l’examen du rapport annexé, deux autres de mes amendements m’ont également permis de réaffirmer la place centrale des Français de l’étranger en lien avec les enjeux de veille géostratégique et de soutien à notre Défense nationale, en incitant d’une part à continuer le développement de la réserve citoyenne à l’étranger – ce qui peut par exemple être d’une très grande utilité lorsque nos postes consulaires doivent faire face à des cas de crise majeure affectant nos compatriotes, et au travers de modules de sensibilisation aux enjeux et à l’esprit de défense qui seront intégrés dans les formations habituellement dispensées par les chambres de commerce et d’industrie française à l’international.

Mes amendements 243 et 244 à retrouver également sur le site du Sénat.

Enfin, mes derniers amendements adoptés en séance publique m’ont permis de défendre les recommandations émises dans mon avant projet de rapport à l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN – “La Russie en Guerre contre la vérité”, et de faire inscrire dans la LPM la nécessité que pour nos institutions civiles et militaires de mener des évaluations régulières et approfondies de leur capacité de réaction face aux campagnes de désinformation, et que des actions de formation seront mis en place auprès des publics les plus jeunes pour les aider à faire face aux nouvelles menaces de type hybride. Les campagnes de désinformation représentent en effet un risque sécuritaire majeur, mais aussi démocratique pour notre société. Il devient vraiment urgent de prendre des mesures fortes pour s’en prémunir.

Mes amendements 188 et 189 relatifs à la lutte contre la désinformation adoptés par le Sénat

Célébration en avance de la fête nationale américaine entre deux discussions de la Loi de Programmation Militaire (28 juin)

Depuis hier après-midi et sans doute jusqu’à demain très tard dans la nuit, discussion de la Loi de Programmation Militaire 2024-2030 en séance publique.

Petite pause agréable ce soir avant de reprendre nos débats à 21h30 pour répondre à l’invitation de l’Ambassadrice des États-Unis en France, Madame Denise Bauer, à la célébration – avec quelques jours d’avance – du 247ème anniversaire de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis d’Amérique le 4 juillet 1776.

Une pause trop rapide hélas, car notre séance au Sénat reprenait à 21h30 précises…

Bonne fête d’Indépendance le 4 juillet prochain à tous nos amis américains et à tous nos compatriotes français résidant aux États-Unis.

Avec Denise Bauer, Ambassadrice des États-Unis en France

Rencontre avec des étudiants américains (27 juin)

C’est toujours un grand plaisir d’accueillir hier au Sénat des étudiants, ici ceux de l’Université du Texas A&M en visite pour 5 semaines en Europe (Passau / Bruxelles / Paris) dans le cadre de leurs études.

Accompagnés par des membres de la Fondation Schuman, ils ont pu découvrir les salons et salles où, il y a plus d’un siècle, le Président des États-Unis Wilson fut accueilli pour les conférences de la paix (qui donnera son nom à la salle des conférences du Sénat où se déroula le banquet !) , dont l’exemple le plus connu fut le traité de Versailles.

Merci à mes collaborateurs d’avoir poursuivi la visite avec eux (et pris la photo !) pour que je puisse aller intervenir dans la discussion générale de la Loi de Programmation Militaire 2024-2030.

Soirée des trophées CCI France International (26 juin)

Très belle réunion comme chaque année, de CCI France International (Chambres de commerce françaises à l’étranger) au Pavillon d’Armenonville. Un rendez-vous incontournable pour tous les défenseurs de nos entrepreneurs français de l’étranger, organisé d’une main de maître par le Président du réseau Arnaud Vaissié. Arnaud est un ami de longue date, Président-fondateur de SOS International, ancien président de la Chambre de commerce française de Londres. Il a été aussi lauréat du Prix du Rayonnement français en 2020, en témoignage de notre reconnaissance pour son implication et celle de ses équipes de SOS International en soutien au Quai d’Orsay et à nos ressortissants français de l’étranger devant être évacués pendant la crise de Covid-19.

Cette soirée 2023 avait Olivier Becht comme invité d’honneur, qui a souligné combien l’accompagnement à l’export des entrepreneurs était important (5117 entreprises accompagnées en 2022), ajoutant qu’un important plan export serait proposé le 6 juillet prochain. Cette soirée a en tout cas permis de faire le point sur ce magnifique réseau qui s’auto-finance à 99%, avec 119 chambres dans 94 pays, 164 implantations, 69,8 millions de CA consolidé en 2022, 35 000 adhérents et près de 850 collaborateurs. Des trophées ont été remis à des entreprises particulièrement innovantes ou méritantes, comme par exemple celle créée en Pologne par Gregoire Nitot, SII (8000 employés).

Et ce fut aussi l’occasion de retrouver d’excellents amis comme l’ancienne élue consulaire des Français de Belgique Caroline Laporte (aujourd’hui élue à Ixelles) ou notre collègue élue des Français de Roumanie (et présidente du Conseil consulaire), l’avocate Dana Gruia Dufaut.

Avec Renaud Bentégeat, Président CCI France International et Alain Bentejac, Président des Conseillers du Commerce extérieur de la France

Rencontre avec la ministre slovène des infrastructures et l’ambassadrice de Slovénie (21 juin)

Sous le portrait de Napoléon, extrêmement révéré en Slovénie pour y avoir aboli le servage, établi l’égalité civile et rendu sa langue, j’ai eu le plaisir d’une rencontre passionnante avec la ministre des infrastructures (et ancienne Première ministre) Alenka Bratušek dans le cadre d’une réunion de notre groupe d’amitié France-Slovénie présidé par Colette Mélot en présence de l’ambassadrice de Slovénie, Madame Metka Ipavic. Ce fut l’occasion pour moi de l’interroger sur la problématique de la sécurité dans les Balkans, notamment au Kosovo et en Bosnie et de suggérer que la Slovénie, pays au remarquable essor économique et culturel, membre respecté de notre Alliance Euro-Atlantique et aussi cette année du Conseil Sécurité de l’ONU puisse jouer un rôle de pacificateur, voire de médiateur dans la Région.

Dans un registre plus léger, nous avons aussi parlé abeilles, la Slovénie étant aux origines de l’apiculture moderne dès la fin du 18ème. (Je vous recommande à ce sujet l’article suivant : https://www.terra-balka.com/…/les-abeilles-en-slovenie…).

Au Sénat aussi, nous avons une longue tradition en ce domaine, un rucher ayant été implanté en 1856 dans la pépinière du jardin du Luxembourg. Nous y produisons toujours notre miel (sans le commercialiser et en toutes petites quantités) et notre groupe interparlementaire d’amitié France-Slovénie en a offert un pot à la Ministre, la « Journée des Abeilles” instituée par l’ONU à la demande de la Slovénie ayant eu lieu tout récemment, le samedi 20 mai…

Avec Alenka Bratušek

Soirée de promotion de la candidature de Riyad à l’Exposition universelle de 2030, Paris (19 juin)

Présidente déléguée du groupe interparlementaire d’amitié Sénat Pays du Golfe, j’ai participé à la soirée de promotion de la candidature de Riyad à l’Exposition universelle de 2030, superbe mise en scène des incontestables atouts culturels, économiques, touristiques et scientifiques de ce pays ami et partenaire de la France où plus de 60% de la population a moins de 30 ans.

Cette soirée fut aussi l’occasion de retrouver plusieurs amis acteurs de la promotion de la France dans le monde et du renforcement de nos liens avec les pays du Golfe, comme Michel Barnier ou les ambassadeurs Maurice Gourdault-Montagne et Bertrand Besancenot ou encore son successeur à Riyad Ludovic Pouille et l’ancien conseiller diplomatique de l’Institut du Monde Arabe nommé Ambassadeur à Bahrein, Éric Giraud-Telme.

Je n’ai évidemment pas eu le temps de prendre des photos avec tout le monde, mais vous en trouverez ci-joint quelques-unes, avec le Prince héritier Mohammed ben Salman, MBS (j’avais déjà rencontré son père le Roi Salman lors d’une mission OTAN à Riyad il y a quelques années), l’ambassadeur d’Arabie Saoudite en France Fahad M. Al Ruwaily et la Princesse Haifa Al Mogrin, Ambassadrice saoudienne à l’Unesco, la ravissante actrice animatrice de la soirée, l’élue Conseillère consulaire et Présidente de la commission des lois à l’AFE Rosiane Houngbo-Monteverde et bien sûr mon collègue Olivier Cadic.

Avec Mohammed ben Salmane
De gauche à droite : Olivier Cadic, Rosiane Houngbo-Monteverde, Fahad M. Al Ruwaily, et tout à droite, Éric Giraud-Telme.

Commémoration de l’Appel du 18 juin à Londres

Comme chaque année depuis mon élection au Conseil supérieur des Français de l’étranger il y a 35 ans, j’ai participé aujourd’hui à la cérémonie de commémoration de l’Appel du Général de Gaulle depuis les studios de la BBC le 18 juin 1940.

La cérémonie de cette année était un peu particulière puisqu’au public habituel (diplomates, militaires, élus conseillers et délégués consulaires, responsables d’associations et communauté française de Londres), s’étaient joints le Président du Sénat et une trentaine de sénateurs, anciens sénateurs et sénateurs honoraires arrivés la veille pour un parcours initiatique sur les traces du Général de Gaulle, notamment jusqu’à sa Résidence de Hampstead où il remit à Jean Moulin en 1943 la Croix de la Libération, et accueillis par l’Ambassadrice de France au Royaume-Uni. Merci à elle et à Gérard Larcher pour leurs très beaux discours qui ont fait passer un souffle d’émotion, de gratitude et de fierté sur l’assistance qui, j’en suis sûre, a dû faire mentalement un parallèle avec la situation de l’Ukraine aujourd’hui.

Merci à tous les participants pour leur présence, leur fidélité à l’Homme du 18 juin, avec un merci tout particulier à nos amis britanniques, et notamment l’amiral en charge de la mission de défense du Royaume-Uni en France. Merci aux organisateurs de la mission militaire français et à mon ami Édouard de Guitaut, petit-neveu du Général, qui a facilité l’accès des sénateurs aux lieux clefs de la présence de De Gaulle au Royaume-Uni. Avec un clin d’œil à Brigitte Williams, déléguée de la Fondation de la France Libre au Royaume-Uni que j’ai été heureuse de présenter à Gérard Larcher, et qui fait un travail admirable pour perpétuer la mémoire non seulement du Général de Gaulle, mais aussi de tous ces Français Libres qui, à l’instar des hommes du Commandant Kieffer, se sont battus avec un courage héroïque, souvent jusqu’au sacrifice suprême, pour redonner à notre pays sa liberté et son honneur.

Discours du Président du Sénat Gérard Larcher
Avec Gérard Larcher et Olivier Cadic

LPM, Ambassadeurs du Brésil et de l’Estonie, réfugié russe et QAG : une nouvelle journée intense au Sénat ! (15 juin)

Matinée à débattre en commission des amendements à la Loi de programmation militaire (LPM 2024-2030), dont deux des miens adoptés en faveur des Français de l’étranger (réserve citoyenne et chambres de commerce françaises à l’étranger).

Ensuite, déjeuner organisé par le Groupe Interparlementaire d’Amitié France-Brésil pour l’accueil du tout nouvel Ambassadeur du Brésil à Paris Ricardo Neiva Tavares.

Avec Ricardo Neiva Tavares.

L’après-midi : Questions d’Actualité au Gouvernement (QAG), puis discussion sur la préparation de notre rapport suite à la mission que j’ai eu l’honneur de conduire avec mon collègue André Vallini sur le Plateau des Guyanes (Brésil, Guyana, Suriname et Guyane française), puis réunion avec le courageux militant des droits de l’homme Daniil Beilinson, réfugié russe en France et cofondateur de l’ONG OVD-Info sur la répression en Russie et la progression concomitante des autocraties partout dans le monde, avec en corollaire une régression des libertés fondamentales (nous serions revenus globalement au niveau de 1986 !).

Avec Daniil Beilinson, à ma gauche

Et enfin un dîner sur l’aide à apporter à l’Ukraine d’ici le prochain sommet de l’OTAN à Vilnius début juillet chez l’Ambassadeur d’Estonie à Paris Lembit Uibo. J’ai également eu la joie de retrouver mon collègue à l’OTAN et Président de la commission Affaires étrangères et Défense au parlement estonien Marko Mihkelson, l’Ambassadeur de Norvège Niels Engelschiøn, l’Ambassadeur de Lettonie Eduards Stiprais, le futur ambassadeur en Estonie (et ancien conseiller diplomatique du Chef d’État-Major des Armées) Emmanuel Mignot, la Chef du Service politique de l’Ambassade d’Allemagne Katrin aus dem Siepen, l’envoyé spécial d’Emmanuel Macron pour l’Ukraine Pierre Heillborn, et la conseillère politique de l’Ambassade d’Estonie.

Colloque hommage au Sénateur René Monory (8 juin)

« Les pieds ancrés dans la terre, l’avenir pour horizon. Des leçons pour aujourd’hui »

Remarquable colloque organisé au Sénat en hommage à un homme exceptionnel, son ancien Président, le Sénateur René Monory. Un homme exceptionnel, disais-je. D’origine modeste, mécanicien puis garagiste à Loudun (Vienne), ses qualités de bon sens, de pragmatisme, de finesse d’analyse, de courage, sa droiture, sa passion du bien commun et du progrès et son sens des relations humaines surent le guider tout au long de sa carrière politique, débutée comme maire de Loudun, puis poursuivie comme président du Conseil général, du Conseil régional, et Sénateur en 1968, Valéry Giscard d’Estaing le nommant ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat en 1977, puis ministre de l’Économie en 1978. Il sera aussi, lors de la première cohabitation de 1986 à 1988, ministre de l’Éducation nationale dans le gouvernement Chirac puis Président du Sénat de 1992 à 1998.

Jeune militante du CDS – Centre des Démocrates Sociaux – puis de l’UDF, j’avais eu l’honneur de le rencontrer et j’avais toujours été frappée par sa modestie et sa grande bienveillance, honorée qu’il ait même accepté de présider plusieurs colloques qu’il m’avait permis d’organiser au Sénat, notamment pour le Conseil de l’Europe, sur la représentation et les droits des expatriés. Le premier d’entre eux avait eu lieu en 1994 sur la citoyenneté européenne et les nouveaux droits des Français résidant en Europe, mais aussi des Européens en France, dossiers auxquels il s’était lui-même beaucoup intéressé.

Merci à la Fondation Robert Schuman et à son Président Jean-Dominique Giuliani (ancien directeur de cabinet de René Monory au Sénat) d’avoir eu l’idée de ce colloque et de l’avoir remarquablement bien organisé. Se succédèrent à la tribune beaucoup de ceux qui avaient bien connu et étroitement travaillé avec René Monory, dont Gérard Larcher, Pierre Méhaignerie, Jean-Pierre Raffarin, François Bayrou, Thierry Breton, Jean Arthuis, Hervé Marseille, Michel Pébereau qui tous exprimèrent leur attachement et leur respect pour cet homme de bien, ce visionnaire passionné d’économie et épris de progrès qui savait oser et fut par exemple à l’origine du Futuroscope.

Farouche défenseur du bicamérisme comme nous le rappela l’ancien Secrétaire général du Sénat Jean-Louis Hérin dans sa conclusion, il sut créer un Âge d’Or du Sénat (99% de ses amendements étant adoptés) et le dynamiser en instaurant la session unique de 9 mois, en l’ouvrant à l’international et en essayant de réduire le nombre de lois, d’éviter les propositions de loi fourre-tout et les séances de nuit qui selon lui ne devraient jamais se terminer après 22 heures… Last but not least, il déplorait le faible nombre de femmes en politique (en 1998, elles n’étaient que 8 au Sénat…) et plaidait pour l’entrée d’un plus grand nombre de femmes au Parlement…

Délégations hongroise et péruvienne au Sénat (7 juin)

Après une journée de travail intense hier à Bruxelles au siège de l’Assemblée parlementaire OTAN (même pas le temps de penser à faire une photo de notre superbe équipe là-bas), retour à Paris et début de journée avec un petit-déjeuner du Bureau de la Commission des Affaires étrangères avec le ministre des Affaires étrangères hongrois Péter Szijjártó accompagné de son ambassadeur Georges de Habsbourg-Lorraine.

À ma droite : le ministre des Affaires étrangères hongrois Péter Szijjártó et tout à gauche son ambassadeur Georges de Habsbourg-Lorraine.

Après cela : examen de trois rapports sur la Loi de Programmation Militaire (LPM), puis rencontre avec le Premier ministre du Pérou Alberto Otárola et sa ministre des Affaires étrangères Ana Gervasi, accompagnés de l’ambassadeur péruvien en France Rolando Ruiz Rosas Cateriano. L’occasion pour moi d’insister notamment auprès du ministre hongrois pour que son pays ratifie au plus vite l’entrée de la Suède dans l’OTAN, de remercier le Pérou pour son soutien à l’Ukraine et à nos valeurs communes et de réaffirmer nos intentions françaises de mieux et plus travailler avec l’Amérique latine.

Avec le Premier ministre du Pérou Alberto Otárola et sa ministre des Affaires étrangères Ana Gervasi,

En Lituanie pour une réunion des Présidents des parlements des États-membres de l’OTAN (1er au 3 juin)

Fin de semaine à Vilnius pour la réunion de haut niveau des Présidents des parlements des États-membres de l’OTAN.

Bravo à la Présidente du parlement lituanien, Viktorija Čmilyté-Nielsen, (par ailleurs une des meilleures joueuses d’échecs au monde – Grand Maître International), pour son excellente initiative de réunir, à cinq semaines du sommet OTAN qui se tiendra à Vilnius, les Présidents des parlements des 31 États-membres de l’OTAN, ainsi que le Président du Parlement d’Ukraine, Ruslan Stefantchuk.

Déroulé de la réunion

En tant que Présidente de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, j’ai eu l’honneur de prononcer le premier discours ce matin, juste après celui des puissances invitantes, le Président de la République de Lituanie Gitanas Nauséda et la Présidente du parlement lituanien, ce qui m’a permis de rappeler l’important travail réalisé par notre Assemblée et notre indéfectible soutien à l’Ukraine. J’ai par ailleurs profité de discussions approfondies avec la plupart des Présidents de parlement présents et ai notamment participé à des réunions bilatérales sur des domaines et actions spécifiques (préparation Sommet OTAN, terrorisme et migrations dans l’espace méditerranéen et africain, tensions dans les Balkans et au Kosovo) avec le Président de la Rada ukrainienne Ruslan Stefanchuk, le Président du parlement portugais Augusto Santos Silva avec la présidente du parlement slovène Urška Klakočar Zupančič et le président du parlement de Croatie Gordan Jandroković.

Vilnius, une ville magnifique

C’est toujours une joie de revenir dans cette très jolie ville, capitale de la Lituanie. Certes, je n’ai jamais trop le temps d’y flâner, mais cette ville possède par ses ruelles médiévales, son architecture baroque, son impeccable propreté et la gentillesse de ses habitants, un charme envoûtant. Parmi les merveilles de cette ville à ne surtout pas manquer, figure le Palais des Grands Ducs de Lituanie, construit au XVIème siècle, lorsque la Lituanie ne faisait qu’une avec la Pologne.

Une belle soirée du clôture

Merci à la Présidente du parlement lituanien, Viktorija Cmilyte-Nielsen d’avoir accueilli notre réunion des Présidents de parlement de l’OTAN, pour une très chaleureuse soirée de clôture, qui m’a notamment donné le plaisir de retrouver la très courageuse Sviatlana Tsikhanouskaya, candidate aux présidentielles de 2020 en Biélorussie après que son mari ait été emprisonnée pour avoir osé y annoncer sa candidature et condamné à 18 ans de prison ensuite et elle-même condamnée par le régime de Loukachenko à 15 ans de prison pour “conspiration dans le but de prendre le pouvoir “.

Avec nos forces de l’OTAN

Exercice militaire ce samedi à Pabrade avec le groupement tactique multinational mis en place en Lituanie (comme dans 7 autres pays du flanc est de l’OTAN, de la Baltique à la Mer noire), composante importante de la posture de dissuasion et de défense de l’OTAN.

Le groupement de Pabrade, renforcé après l’invasion de l’Ukraine par la Russie est composé de 3 500 hommes, le plus grand nombre étant allemand (l’Allemagne étant nation cadre) avec l’appoint de la Croatie, Belgique, Tchéquie, Luxembourg, Pays-Bas et Norvège (la France, elle, intervient dans le cadre de la mission de police du ciel de l’OTAN).

La photo ci-dessous, « Des Présidentes dans un Tank » est plutôt unique puisque s’y trouvent à la fois la Présidente du Parlement lituanien Viktorija Cmilyte-Nielsen, la Présidente du Bundestag allemand Bärbel Bas, la Présidente de la Chambre des Députés tchèque Marketa Pekarova Adamova, la 1ère vice-Présidente de l’Assemblée nationale française Valérie Rabault et moi-même en tant que Présidente de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN.

Cérémonie de remise de la cravate de Commandeur de l’Ordre national du mérite, au Quai d’Orsay (30 mai)

Au Quai d’Orsay hier pour la cérémonie de remise de la cravate de Commandeur de l’Ordre national du mérite par la Ministre Catherine Colonna à trois remarquables ambassadeurs : Michèle Ramis (Directrice des Amériques et des Caraïbes, anciennement ambassadrice au Guatemala et en Roumanie), Jean-Pierre Asvazadourian (ambassadeur au Mexique, anciennement en République Tchèque, en Argentine et directeur du Protocole) et Patrice Paoli (ancien ambassadeur au Liban, à Cuba et ancien directeur du Centre de crise). Tous ont fait vibrer la salle en parlant avec beaucoup de justesse, d’intelligence et d’émotion des enjeux, des satisfactions et des difficultés de leur métier. Et quel plaisir aussi de retrouver lors de cette soirée aussi chaleureuse qu’inspirante tant d’autres amis diplomates, ambassadeurs ou anciens ambassadeurs, rencontrés au fil de mes missions aux quatre coins du monde et dont j’ai toujours admiré la force de l’engagement au service de notre pays. Oui, la France peut s’enorgueillir d’avoir un corps diplomatique d’une immense qualité et sans doute même (en tout cas à mes yeux) le meilleur au monde !

Avec Michèle Ramis et Catherine Colonna

Focus sur le Guyana (16 avril)

Fin de notre mission dans ce pays passionnant, colonie britannique depuis la fin du 18ème (il avait été auparavant colonisé par les Hollandais) jusqu’en 1966, jusqu’à peu un des plus pauvres et des plus dangereux au monde avec un taux de criminalité extrêmement élevé, mais avec un énorme potentiel, suite à la découverte en 2015 d’énormes gisements d’hydrocarbures.

Cette manne pétrolière exploitée dès 2019 a permis un bond du PIB (+49% pour la seule année 2019) mais a amené aussi son lot de défis : comment assurer un développement social harmonieux et maîtrisé pour tous, lutter contre les mafias et résister aux ambitions expansionnistes du Venezuela qui revendique des territoires guyaniens parmi les plus prometteurs ?

La France a en cela un rôle important de conseil a jouer et notre ambassadeur Nicolas de Lacoste, en résidence au Suriname mais aussi en charge du Guyana, a pu annoncer lors de notre visite l’ouverture d’une antenne diplomatique française à Georgetown sous son autorité, la première de l’Union européenne dans ce pays.

Echanges très sympathiques et prometteurs avec la dynamique petite communauté française du Guyana, pleine de projets dont celui de développer une Alliance française et où j’ai retrouvé avec plaisir des compatriotes rencontrés dans une mission de 2010 en Libye. Le Guyana a besoin des conseils et de l’expertise française et un groupe d’entrepreneurs français devrait s’y rendre courant mai.

Toujours à Georgetown, j’ai eu la joie de pouvoir rencontrer 3 femmes extraordinaires, les directrices des alliances françaises du plateau des Guyanes :

-Pauline Durand directrice de l’alliance française de Cayenne,

-Virginie Lemay future directrice de l’alliance française de Paramaribo,

-Sophie Fromage directrice de l’alliance française de Georgetown.

J’ai eu le plaisir d’échanger avec elles et d’apprécier leur dynamisme et leurs ambitions pour le rayonnement de notre langue dans la région ! Ces belles réussites témoignent de l’importance que revêt ces établissements dans la diffusion de notre culture et de nos valeurs, il m’apparaît ainsi essentiel d’envisager l’ouverture d’une structure nouvelle à Macapa au Brésil !

Merci au Président du Parlement guyanais Manzoor Nadir et à sa très sympathique épouse d’avoir accueilli notre délégation dans le superbe bâtiment colonial qui est le siège du Parlement pour un dîner qui se voulait de travail mais a été particulièrement chaleureux et amical.

Merci enfin au Président du Guyana Irfaan Ali de nous avoir reçus à la Présidence avec son ministre des Affaires étrangères Hugh Todd pour une réunion passionnante sur les enjeux de la coopération France-Guyana en matière de sécurité et de développement économique et social de l’ensemble du Plateau des Guyanes. Ils nous ont dit combien ils souhaitaient une meilleure implication de la France dans la zone et je les ai bien sûr assurés de la totale disponibilité de la France à venir les accompagner et les aider face aux considérables défis qui sont les leurs .

C’est la tête fourmillante de nouveaux projets, persuadés de la nécessité absolue pour la France de s’investir davantage dans cette Région jusqu’à présent un peu trop délaissée que nous avons quittés le Guyana pour Cayenne dans le Transall qui nous avait été affecté (en compagnie cette fois d’un groupe de soldats guyaniens allant faire un stage auprès de nos troupes en Guyane française).

En Amazonie avec les forces militaires françaises de Guyane (15 avril)

Retour sur une journée dans la jungle amazonienne avec les Forces militaires françaises de Guyane et les forces brésiliennes sur l’Oyapock pour vivre en direct leur travail et la coopération militaire entre nos deux pays.

Départ matinal de Macapa le samedi via un avion militaire français, seul moyen de nous amener à Oyapock en un temps limité puis de nous aider à poursuivre notre périple en partant pour Cayenne le soir pour un dîner de travail chez le Préfet, puis le lendemain matin au Suriname, le soir au Guyana pour un retour à Cayenne le lundi soir pour prendre le vol de retour sur Paris.

A l’aéroport d’Oyapock, accueil du Général Vinicius, commandant la zone militaire des trois Etats du Nord-Est du Brésil et du Lieutenant-Colonel commandant le mythique 3ème REI (régiment étranger d’infanterie qui fête cette année ses 50 ans d’implantation en Guyane) et départ pour le camp du fleuve Oyapock.

Après une prise d’armes et une réunion de présentation de la coopération militaire franco-brésilienne, j’ai rappelé la dangerosité du travail de ces équipes dans la forêt amazonienne et ai demandé une minute de silence à la mémoire d’Arnaud Blanc, gendarme tué en Guyane lors d’une mission contre l’orpaillage illégal.

Nous sommes ensuite partis en pirogue jusqu’à Saint-Georges, en passant sous le pont de l’Oyapock, magnifique pont construit sur le modèle du pont de Tancarville et inauguré en 2017 (un moment émouvant pour moi puisque j’avais été rapporteur au Sénat en 2006 de l’Accord franco-brésilien autorisant sa construction que vous pouvez retrouver ici). Le long du fleuve, de petits hameaux, ravitaillant les orpailleurs et des taxis-pirogues pour emmener les enfants à l’école … ou les migrants clandestins.

Déjeuner avec les soldats du 34ème bataillon d’infanterie de jungle brésilien de la Selva et les élèves de l’école du camp militaire, échange de cadeaux protocolaires (médaille du Sénat pour le lieutenant-colonel en charge du camp et pour moi une assiette de céramique locale représentant l’opération franco-brésilienne) puis découverte du travail et des méthodes de survie dans la jungle.

Géopolitique (8 et 11 juillet)

Le 8 juillet 2019, j’ai parrainé et introduit le colloque « Le Golfe Persique : une dynamique de crise perpétuelle » au Sénat. Je tiens à féliciter Loïc Tribot-La Spiere, président du think tank CEPS (Centre d’études, de prospective et de stratégie) pour son organisation.

A l’échelle historique, l’apparition et le développement depuis quelques décennies sur la côte ouest de nombreux états arabes est très récente.

Le Golfe est depuis 27 siècle la grande voie d’échange entre la Méditerranée et l’Océan Indien. L’Empire Perse s’y est mis en place, de l’Indus aux rives du Levant. Il fut à ce point essentiel qu’il y a 23 siècles les Grecs établirent un comptoir sur la petite île de Faylaka au large de l’actuel Koweït.

Au Moyen Age avec l’Empire arabe des Abassides de Bagdad, le Golfe est au centre de l’embryon de commerce mondial. Les marins partent de Bassorah sur le Chatt-Al-Arab et naviguent poussés par la mousson (un mot arabe) vers tous les ports de l’Océan Indien.

Mais c’est aussi l’époque où l’Empire Perse se reconstitue, celui des Séfévides. Il s’appuie sur l’Islam Chiite dont les principaux sanctuaires sont en Mésopotamie.

Deux siècles plus tard l’Empire Ottoman remplaça l’Empire Perse, mais ne parvint à prendre le contrôle que de la partie nord du Golfe.

Au XVIème siècles les Européens sont de retour et les Portugais qui ont franchi le Cap de Bonne Espérance prennent le contrôle du Détroit d’Ormuz pour supplanter le commerce arabe avec l’Inde. Les Hollandais chassèrent les Portugais avant de laisser la place aux Britanniques. Au XVIIIème siècle les navires de l’East India Company, devenue progressivement maître de l’Inde, remontent régulièrement jusqu’au Koweït, forteresse contrôlée par une tribu arabe. L’Emirat devient une étape majeure de la route des Indes : Gibraltar, Malte, Chypre, Haïfa avant de traverser le désert de Syrie …. Puis d’arriver à Koweït…. Où on embarque pour Bombay.

Pour éviter que leurs navires ne soient attaqués par les pirates qui s’abritent dans les ports, les Britanniques passent en 1823 un accord avec eux et leur versent un tribut. La Côte des Pirates devint alors la «Trucial Coast » ou Côte de la Trêve. Progressivement ces accords se transformeront en protectorats.

Dès 1820 les Britanniques avaient signé un accord avec le Roi du Bahreïn et sont intervenus dans un conflit contre le Qatar, finalement aussi pris sous la protection anglaise.

La percée du canal de Suez ne changea pas fondamentalement la donne et la Pax Britannica pacifia la région. Mais le Golfe un peu endormi va dès le début du XXème siècle retrouver son importance stratégique. Il y a à cela 3 raisons :

1. L’Allemagne s’allia à l’Empire Ottoman et élabora le projet de chemin de fer Berlin Bagdad, prévu jusque Bassorah et même Koweït.

2. La découverte de pétrole

3. Le début de l’épopée de Abdel-Aziz Ibn Saoud qui conquit La Mecque et unifia la péninsule arabique

Si la poussée allemande fut stoppée, la découverte du pétrole et la création de l’Arabie des Saoud modifia durablement la donne dans l’entre deux guerres.

C’est en Perse, à Bakou au bord de la Caspienne, dans l’Empire Russe que l’on trouva le pétrole. Le Shah d’Iran demanda alors aux Britanniques d’en chercher sur son territoire et leur accorda une concession. Pendant plusieurs années un riche Anglais, Knox d’Arcy en chercha dans le nord de l’Iran actuel. Au bord de la faillite il

déplaça son exploration sur les rives du Goflfe Persique là où l’o dit que du feu sort de terre. C’est le cas à Majid-i-Suleiman où il fora en 1908… avec succès. Le pétrole coule à flots et un pipeline de 200 km est construit pour l’acheminer sur le Chatt-al-Arabe. Une première raffinerie est aussi construite. En 1909 l’Anglo Persian Oil Company est fondée avec des capitaux anglais et hollandais. C’est le début d’une longue histoire entre le Golfe et le pétrole.

Dès le début du XIXème siècle, poussée par le Wahhabisme et une volonté de réformer l’Islam, la tribu des Saoud a conquis La Mecque. Mais les troupes de Mehemet Ali les en chassèrent pour le compte des Ottomans. A la fin du siècle ils retentèrent mais échouèrent à nouveau. Leur chef trouva refuge au KoWeït où il noua des liens avec les Britanniques de l’East Indian Company. Fort de leur soutien financien Abdel-Aziz Ibn Saoud reconquit sa capitale Riyad en 1902, sa région en 1904 avant de s’emparer en 1913 de toute une partie de la côte occidentale du Golfe. Le premier conflit mondial lui permit ensuite de s’emparer des côtes de la Mer Rouge.

 

C’est au lendemain de la Première guerre mondiale que les frontières des états actuels furent tracées.

Si la frontière orientale de l’Irak correspond à celle du traité de 1639 entre la Perse et l’empire Ottoman, si la frontière avec la Syrie a été tracée par le Premier ministre anglais Lloyd George et le Président du conseil Georges Clémenceau, pour la frontière sud, ce fut plus compliqué à cause de la poussée des guerriers saoudiens. Ils voulaient allaient jusqu’à l’Euphrate et annexer le Koweït. Il a fallu que la Royal Air Force intervienne pour contenir la poussée saoudienne. Les britanniques durent aussi contenir par l’aviation la poussée des saoudiens vers la méditerranée. Malgré la protection des Britanniques le chérif Hussein dut fuir La Mecque qui passa sous contrôle saoudien. Ibn Saoud noua alors une alliance avec la Californian Arab Standard Oil Company qui devint l’Aramco en 1944.

L’alliance entre Ibn Saoud et les Américains se renforça en 1945 quand se tint sur un navire de guerre dans le canal de Suez une rencontre entre Ibn Saoud et le Président Roosevelt. Les Américains obtinrent l’installation d’une grande base à Dhara en bordure du Golfe pour assurer la sécurité de l’Arabie Saoudite. En échange les Saoudiens garantissaient pour 60 ans la concession de l’Aramco, agrandie.

Bref, les frontières des principaux pays sont fixées dans l’entre deux guerres Il y a deux états modernes, l’Irak et l’Iran et un état ancré dans des traditions nomadiques, l’Arabie Saoudite. Tout serait demeuré stable sans deux retournements géopolitiques majeures. Le premier en Irak en 1958 et le second en Iran en 1979. Il s’agit des deux états les plus peuplés, les plus en contact avec les Occidentaux et les plus transformés par l’essor de la production pétrolière. Ces retournements géopolitiques sont les causes principales des 3 guerres du Golfe.

 

Aujourd’hui la crise s’est déplacée vers le Sud là où entre l’Iran et l’Arabie Saoudite se trouvent des petits états.

En comparaison de l’Irak, l’Iran et l’Arabie Saoudite, trois grands états, les Emirats – Bahreïn, Qatar et Emirats Arabes Unis – semblent bien peu de chose même s’ils regorgent de richesse..

Démographiquement ces trois états pèsent 13 millions d’habitants ( EAU 9,2 – Qatar 2,3 – Bahreïn 1,5) quand l’Arabie Saoudite en totalise 33, l’Irak 40 et l’Iran 82…..

A lui seul l’Iran en compte autant que tous les autres.

Mais si leur population est réduite et s’ils sont loin des grands champs de pétrole qui sont dan l’Upper Gulf près du Chatt el Arab, ces petits états se trouvent dans la partie la plus stratégique du Golfe, en bordure du Détroit d’Ormuz. Là se trouvent les îles occupées en 1977 par les troupes du Shah. Téhéran s’y tient. Dans le détroit comme les eaux sont peu profondes, les gros navires passent par la partie sud du Détroit . par un rail large de moins de 1 km , 16 millions de barils de pétrole sortent chaque jour du Détroit.

Face aux îles iraniennes, se trouvent 7 émirats qui depuis 1971 et le départ des Britanniques forment une fédération , les Emirats Arabes Unis.

C’est dans cette région que toutes les tensions se concentrent entre Qatar (soupçonné de liens avec l’Iran) et Arabie Saoudite, entre l’Iran et ses voisins etc….

Les principales conclusions seront présentées dans un prochain numéro de la Revue de Défense nationale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet échange fut suivi d’un dîner-débat le 11, avec notre cercle de réflexion et de prospective géopolitique « Des ailes pour l’avenir » (créé par Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation) autour de Bernard Bajolet, grand ambassadeur et ex patron de la DGSE sur le thème de l’influence française dans le monde aujourd’hui.
Je ne saurais trop vous recommander la lecture de son livre « Le soleil ne se lève plus à l’Est »

 

Base d’Istres – France (4 juillet)

En déplacement avec le Chef d’Etat-major de l’armée de l’air, le général Philippe Lavigne, et avec une partie de notre commission des affaires étrangères du Sénat, sur la base d’Istres, pour faire un point sur nos capacités aériennes dans cette base aérienne centenaire mais ultra-moderne et à vocation nucléaire.

Je ne m’étais pas rendue sur cette base aérienne, la BA125, depuis mon année d’auditrice IHEDN il y a 20 ans, et ai pu y apprécier des changements majeurs, avec notamment l’accroissement du spectre de ses missions (dissuasion, essais, hub logistique aérien inter-armées) et l’élongation géographique du périmètre des entités lui étant rattachées (de Narbonne à Nice – les aviateurs en mission Sentinelle à Nice ayant d’ailleurs été les premiers sur le site lors de l’attentat du 14 juillet 2016).

Sa piste, longue de 5000 mètres, est la plus longue d’Europe au cœur d’une entité de 2300 hectares et 500 bâtiments. 5000 personnes y travaillent dont 4000 militaires. 5000 tonnes de fret et 10 000 personnes y transitent chaque année et la nouvelle capacité MRTT avec le Phœnix d’Airbus fera passer le flux à 100 000 passagers d’ici 2023.L’emprise accueille toutes les composantes de la dissuasion nucléaire aéroportée : missiles, avions ravitailleurs, transmissions et infrastructures spécifiques comme les zones d’alerte et de stockage des armes.

La 31ème Escadre de Ravitaillement en Vol et de Transport Stratégiques comprend désormais toutes les unités des forces aériennes stratégiques (FAS) et la base accueille, lors de déplacements réguliers et d’opérations majeures des FAS, les Rafale B de la base aérienne 113 de Saint-Dizier.

Une mission essentielle de la BA125 est la protection de nos compatriotes, avec :

– l’ escadron de défense sol-Air (Mamba, Crotale NG, lutte anti-drone)

– l’ escadron de défense, le plus important de France avec 350 commandos

-la brigade de gendarmerie de l’air, plus spécifiquement dédiée au filtrage du site, à l’escorte et à l’animation du réseau renseignement avec les services extérieurs.

Face à l’arc de crise, la BA 125 assure une mission de projection de force et de puissance (Opérations Harmattan, Serval, Barkhane).

Je ne saurais jamais assez dire combien nous devons être reconnaissants à nos militaires qui mettent tout leur courage et leurs compétences dans la Défense de nos valeurs et de nos compatriotes.

Cette journée à Istres nous a parfaitement démontré l’étendue et l’excellence de leurs talents.

Malheureusement, devant poursuivre mon déplacement en principauté de Monaco après Istres, je n’ai pu rentrer sur le tout nouveau Phœnix d’Airbus (je l’avais visité au salon du Bourget) pour lequel a été construit un immense hangar (avant-dernière photo) et donc voir les opérations impressionnantes de ravitaillement en l’air de Mirages 2000 et de Rafale. Mais je ne peux résister au plaisir un peu jaloux d’ajouter une photo prise par un de mes collègues de ce ravitaillement…

 

 

Commémorations du Débarquement (du 5 au 7 juin)

“Les sanglots longs des violons de l’automne… » Combien de personnes savent encore aujourd’hui que ces célèbres vers de Verlaine, énoncés à la BBC le 1er mai 1944 et complétés le 5 mai (“…bercent mon cœur d’une langueur monotone”) ont été le signal tant attendu par la Résistance de l’imminence du débarquement des Alliés sur les côtes françaises?

C’est 6 juin 1944 que le débarquement titanesque, baptisé opération Overlord, débuta sur les plages de Normandie, malgré une tempête terrible et une mer déchaînée. Une formidable armada de 4266 péniches et navires de débarquement, des flottilles de dragueurs chargés d’ouvrir des passages au milieu des champs de mines de la Manche, des centaines de navires de guerre partis des côtes sud de l’Angleterre avec un peu plus de 156 000 hommes débarqués pour tenter de briser ce fameux mur allemand de l’Atlantique. Des Américains (57000 sur mer, 7900 dans les airs), des Britanniques et Canadiens (75 215 Britanniques et Canadiens sur mer et 7 900 Britanniques dans les airs)

Mercredi 5 juin

Je me suis donc rendue en Normandie pour être présente au milieu des derniers vétérans. Invitée par la famille de Maurice Schumann, j’étais dès le5 juin à Asnelles, petit village en plein secteur de débarquement britannique, pour rendre un hommage plus personnel à la fois à Maurice Schumann, ancien député, sénateur et ministre des affaires étrangères, dont la tombe est là, tout près de cette plage où il avait débarqué il y a 75 ans, et à tous ses compagnons, anonymes ou pas, avec lesquels il partagea courage, détermination et esprit de sacrifice. Maurice Schumann avait tenu à être enterré dans le petit près de la plage de laquelle il avait débarqué le 6 juin 1944.

Ce fut aussi un bonheur de pouvoir me recueillir sur sa tombe de Maurice Schummann et d’y déposer une gerbe. Juste à côté se trouve aussi la tombe de Charles Hargrove, l’ancien correspondant du Times qui était un de ses amis proches et était avec lui lors du débarquement, et c elle d’un autre vétéran du D Day, le Gallois Kenneth Pritchard.
J’ai eu aussi le plaisir d’assister à l’inauguration d’une exposition à l’Espace-bibliothèque qui porte son nom en compagnie de deux de ses trois filles, Christine et Béatrice et de leurs enfants. Merci au maire d’Asnelles Alain Scribe, à son adjoint Gérard Pouchain et à leur équipe pour leur magnifique travail de mémoire dans cette charmante petite ville normande.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La plage d’Asnelles, Calvados, le mercredi 5 juin, vers 20h. C’est sur cette plage que débarquèrent les Britanniques de la 50ème division, à l’aube du 6 juin 1944..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi 6 juin

Très émouvante cérémonie tôt le matin à Vers-Sur-Mer en l’honneur des 22000 soldats britanniques morts sur ces plages normandes du débarquement , la « Gold Beach ». Un mémorial Franco-britannique, dont le Président Macron et la Première Ministre Theresa May ont posé la première pierre.
Bravo à Lord Peter Ricketts, ancien ambassadeur britannique à Paris pour sa remarquable organisation de cet événement exceptionnel (avec le soleil en prime alors qu’on nous avait annoncé du très mauvais temps, comme il y a 75 ans) Jamais nous ne témoignerons assez notre reconnaissance à tous ces jeunes soldats, ces héros qui se sont sacrifiés pour nous offrir les plus beaux cadeaux qui soient, ceux dont on ne connaît vraiment la valeur que quand on les a perdus, la paix et la liberté

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Président de la République, Emmanuel Macron, avait eu l’infinie délicatesse de me convier à cette cérémonie à laquelle peu de Français étaient présents. Il connaissait mon attachement à la fraternité d’armes entre les Britanniques et les Français. Je reconnais là marque d’une authentique bienveillance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Heureuse d’avoir retrouvé à Ver-sur-Mer mon collègue, Pascal Allizard, c’est conduite par lui que j’ai pu me rendre d’une commémoration à une autre.
Après une cérémonie canadienne à Juno Beach/Courseulles, suivie d’un déjeuner au Mémorial de Caen autour du Premier ministre, j’ai assisté à la superbe et très émouvante cérémonie française en hommage aux commandos Kieffer à Colleville/Montgomery avatnt de terminerà Courseulles s/Mer pour la cérémonie internationale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais pour moi, l’image la plus marquante de cette journée exceptionnelle sera incontestablement celle de Léon Gautier, 96 ans, du commando Kieffer, le seul des trois membres encore en vie à avoir eu la force de venir assister à la cérémonie nationale présidée par Emmanuel Macron. On sentait dans son regard sa droiture et sa fierté d’avoir transmis l’amour de la patrie, du service et du courage à des générations de commandos marine, ainsi qu’à son petit-fils.

Vendredi 7 juin

Vendredi 7 juin au matin au Sénat notre bureau de la commission des affaires étrangères, complété de quelques membres du groupe d’amitié France- États-Unis dont notre collègue Damien Regnard), a accueilli d’une importante délégation de sénateurs américains.
Conduite par le Sénateur de Géorgie Johnny Isakson, président de la commission des Anciens Combattant, la délégation a eu l’honneur d’un bel accueil au Sénat.
ce fut l’occasion à la fois de leur redire, au lendemain du 75eme anniversaire du Débarquement, notre gratitude pour l’action déterminante des Américains et de débattre des grands dossiers de politique internationale et de défense.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi 8 juin

Le « moment commémoratif » ne s’est en fait conclu que le lendemain, samedi 8 juin. En ce samedi de Pentecôte, il m’a semblé de mon devoir d’assister à la cérémonie en hommage aux morts pour la France en Indochine (1946-1954) , à ces soldats trop souvent oubliés alors que leur courage et leurs sacrifices avaient été immenses. Près de 110.000 d’entre eux périrent ou furent portés disparus, sur un total de 220.000 soldats venus de métropole et 180.00…
J’ai eu la joie et l’honneur d’échanger avec Geneviève de Galard, véritable héroïne de Dien Bien Phu ,et son mari, le colonel Jean de Heaulme. Madame de Galard a reçu la « Medal of Freedom » à la Maison Blanche des mains du Président Eisenhower.

Rayonnement français : Remise des Prix Lebey de la Gastronomie Parisienne (8 avril)

Présidente de l’association pour le Rayonnement Français, j’ai eu le grand honneur et le plaisir d’être choisie comme marraine de la soirée de remise des prix Lebey  de la gastronomie parisienne – et du lancement du guide Lebey des meilleurs restaurants d’île-de-France – au Pavillon Gabriel le 8 avril.  Impressionnée tant par le cadre du  Pavillon Gabriel, que par la mécanique parfaite de l a soirée, j’ai eu le loisir constater combien nos jeunes chefs sontdynamiques.

Lors du dîner qui a suivi la remise des prix j’ai longuement échangé avec  mes voisins, deux gastronomes  de grand talent : Gérald de Roquemaurel,  ancien président d’Hachette Filipacchi Média, premier éditeur mondial de magazine  et Thierry Desseauve, fondateur du très prestigieux guide de vins  Bettane & Desseauve.

 

Cette soirée  m’a permis de rendre hommage, une fois de plus, à l’engagement et à la passion de tous ceux qui œuvrent dans le monde pour la promotion de notre gastronomie, de nos vins et de nos terroirs.  Je suis tès heureuse et très fière que les Prix du Rayonnement Français y participent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entourée de lauréats et de Pierre-Yves Chupin , Président des Guides Lebey

semaine du 29 mai au 2 juin

  • Déplacement en Géorgie avec la Délégation du Sénat à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN
  • Rencontre à l’Ambassade du Mexique à Paris avec S. Exc. M. Carlos de Icaza, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères
  • 4ème Rencontre sur la sécurité à l’étranger des opérateurs de la coopération internationale à Paris
  • Déjeuner au Sénat du groupe d’amitié interparlementaire franco-russe en l’honneur d’une délégation de parlementaires russes

Semaine du 5 au 9 décembre

Déplacement aux États-Unis (Washington et New York)

Semaine du 28 novembre au 2 décembre

  • Participation à Bruxelles, au Parlement européen, à la première réunion interparlementaire consacrée à la réforme d’Europol.
  • Réunion du groupe LR du Sénat et rencontre avec François Fillon
  • Accueil au Sénat d’une délégation de femmes étrangères venues du Canada, des Philippines et du Mexique participer au Women’s Forum
  • Scrutin public : vote de la motion tendant à opposer la question préalable sur le projet de loi de finances pour 2017
  • Présentation devant la commission des affaires européennes du Sénat, avec Michel Delebarre, d’une proposition de résolution européenne et d’un avis politique sur la réforme d’Europol et la coopération policière européenne
  • Audition par la Commission des Affaires européennes de Margrethe Vestager, commissaire européen à la concurrence
  • Questions d’actualité au gouvernement

Semaine du 21 au 25 novembre

  • Réunions de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN à Istanbul
  • Réunion du groupe LR du sénat
  • Vote sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2017
  • Questions d’actualité au gouvernement
  • Débat en séance publique sur les conclusions du rapport « 2006-2016 : un combat inachevé contre les violences conjugales »
  • Auditions par le groupe de suivi du Brexit de Philippe Léglise-Costa (Secrétaire général aux Affaires européennes), du Général Mestrallet (PDG de Paris Europlace), de Nicolas Baverez (essayiste) et Benoit Potier (PDG Air Liquide et Président de la table ronde des industriels européens)
  • A la commission des affaires étrangères : examen de 4 rapports budgétaires et vote sur l’ensemble des crédits de la mission Défense (PLF 2017)
  • Audition d’Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la CNIL

Semaine du 14 au 18 novembre

  • Ficher TES : Audition de Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur
  • Réunion du groupe LR
  • Réunion du groupe de suivi sur le retrait du Royaume-Uni et la refondation de l’Union européenne
  • Réunion de la Commission des affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées
  • Réunion de la Commission des affaires européennes : PLF 2017
  • Conférence de Défense franco-britannique
  • Réunion de la Délégation Droits des Femmes
  • Questions d’actualité au gouvernement
  • Déplacement à Istanbul dans le cadre de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN

Semaine du 24 au 28 octobre

  • Réunion de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
  • Réunion du groupe LR du Sénat
  • Réunion de la Commission exécutive des Républicains
  • Petit-déjeuner sur le thème du Brexit avec Gérard Mestrallet, Président d’Europlace
  • Réunion de la Commission des affaires européennes sur projet de loi de finances 2017
  • Réunion de la commission des finances
  • Audition dans le cadre de la Mission Défense
  • Assemblée parlementaire de l’OTAN à Rome

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