En Amazonie avec les forces militaires françaises de Guyane (15 avril)

Retour sur une journée dans la jungle amazonienne avec les Forces militaires françaises de Guyane et les forces brésiliennes sur l’Oyapock pour vivre en direct leur travail et la coopération militaire entre nos deux pays.

Départ matinal de Macapa le samedi via un avion militaire français, seul moyen de nous amener à Oyapock en un temps limité puis de nous aider à poursuivre notre périple en partant pour Cayenne le soir pour un dîner de travail chez le Préfet, puis le lendemain matin au Suriname, le soir au Guyana pour un retour à Cayenne le lundi soir pour prendre le vol de retour sur Paris.

A l’aéroport d’Oyapock, accueil du Général Vinicius, commandant la zone militaire des trois Etats du Nord-Est du Brésil et du Lieutenant-Colonel commandant le mythique 3ème REI (régiment étranger d’infanterie qui fête cette année ses 50 ans d’implantation en Guyane) et départ pour le camp du fleuve Oyapock.

Après une prise d’armes et une réunion de présentation de la coopération militaire franco-brésilienne, j’ai rappelé la dangerosité du travail de ces équipes dans la forêt amazonienne et ai demandé une minute de silence à la mémoire d’Arnaud Blanc, gendarme tué en Guyane lors d’une mission contre l’orpaillage illégal.

Nous sommes ensuite partis en pirogue jusqu’à Saint-Georges, en passant sous le pont de l’Oyapock, magnifique pont construit sur le modèle du pont de Tancarville et inauguré en 2017 (un moment émouvant pour moi puisque j’avais été rapporteur au Sénat en 2006 de l’Accord franco-brésilien autorisant sa construction que vous pouvez retrouver ici). Le long du fleuve, de petits hameaux, ravitaillant les orpailleurs et des taxis-pirogues pour emmener les enfants à l’école … ou les migrants clandestins.

Déjeuner avec les soldats du 34ème bataillon d’infanterie de jungle brésilien de la Selva et les élèves de l’école du camp militaire, échange de cadeaux protocolaires (médaille du Sénat pour le lieutenant-colonel en charge du camp et pour moi une assiette de céramique locale représentant l’opération franco-brésilienne) puis découverte du travail et des méthodes de survie dans la jungle.