Bienvenue sur ce site destiné aux Français résidant à l’étranger et à tous ceux qui s’intéressent à l’expatriation ou cherchent des clés de compréhension sur les liens entre la mondialisation et l’action politique française.
Vous y trouverez aussi des informations sur mon action en tant que sénatrice représentant les Français de l’étranger, en lien avec les conseillers et délégués consulaires élus au suffrage universel, indispensables maillons entre les réalités du terrain et le Parlement.
Ce site vous permettra également de suivre mon action en tant que Présidente de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, rôle que j’assume depuis novembre 2022. Cette fonction que j’occupe désormais au sein de l’Assemblée de l’Alliance atlantique, dans laquelle je suis investie depuis 2008, apparaît d’autant plus essentielle depuis le retour de la guerre au cœur même de l’Europe.
Nouvelles retrouvailles avec cette ville de New York où, jeune étudiante, j’ai passé tant de temps. Malgré le temps capricieux et une pointe de nostalgie, c’est toujours un grand plaisir pour moi de revenir sur les rives de l’Hudson pour quelques jours de travail qui s’annoncent des plus chargés !
Réunions à l’ONU
Première réunion à New York avec le Français Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire Général Adjoint en charge des opérations de maintien de la Paix à l’ONU.
Toujours à l’ONU, des échanges des plus enrichissants avec Sergiy Kyslytsya, représentant permanent de l’Ukraine auprès des Nations Unies, où nous avons pu évoquer toutes les choses que nous devrons demain faire ensemble pour l’Ukraine, la Paix et la Démocratie.
Consulat de France à New York
Grande joie pour moi de fouler le sol du consulat de France à New York et d’aller à la rencontre du Consul Jérémie Robert et de ses équipes. J’ai tenu à cette occasion à vivement saluer leur fantastique travail auprès des 36 000 Français inscrits au consulat. Leur mobilisation quotidienne afin d’assurer des rendez-vous rapides, l’organisation de permanences juridiques ou encore l’aide établie à destination des personnes âgées et en situation de handicap fait la fierté de notre corps diplomatique et la nôtre !
Après quatre années de défiance et de relations plutôt glaciales entre nos deux pays suite notamment aux déforestations massives en Amazonie, l’élection du Président Lula est un tournant majeur qui induit une volonté commune de relancer notre coopération, notamment transfrontalière, et un partenariat stratégique initié en 2006 par les présidents Chirac et Lula (j’avais cette année-là été rapporteur du Sénat pour le projet de loi relatif à la construction du pont sur l’Oyapock- fleuve qui marque la frontière entre nos deux pays – la plus longue de France avec ses 730kms) et conclu en 2008 par les présidents Sarkozy et Lula.
J’ai eu l’honneur d’être désignée pour conduire – avec mon collègue, l’ancien ministre PS à la francophonie et au développement l’ancien sénateur André Vallini – une délégation de notre commission Affaires étrangères et défense afin de renforcer nos liens bilatéraux, suite à la visite officielle de la ministre Catherine Colonna et dans l’attente d’une visite du Président Macron, vivement espérée par le Brésil pour cette année.
Notre mission a débuté aux alentours de Rio avec un focus défense – avec à la fois une visite approfondie de la base navale d’Itaguaí où nous construisons des sous-marins en coopération avec le Brésil et une visite du salon d’armement LAAD pour notamment y soutenir les projets de nos industriels français.
Même si le Brésil est notre 17ème client et si nous restons pour lui un partenaire de référence en termes de qualité grâce à nos succès industriels dans le domaine naval (Naval Group, CMN) des hélicoptères (Airbus, Safran) des missiles (MBDA) et du spatial (Thales Alenia Space) nos liens s’étaient en effet un peu distendus ces dernières années et il est aujourd’hui essentiel de relancer notre coopération, notamment en matière de défense en soutenant les efforts de nos industriels.
À la rencontre de nos entreprises au LAAD
À la rencontre de nos entreprises au LAAD Visite de la base militaire d’Itaguaí
La marine brésilienne a ainsi publié en septembre 2020 un plan stratégique à l’horizon 2040 qui prend en compte la disparition de la capacité aéronavale et les difficultés à entretenir la flotte et à reconstituer une composante frégates moderne, mais ne présente pas d’objectifs financiers et calendaires chiffrés. Beaucoup de programmes d’acquisition ont ainsi été ralentis mais notre programme conjoint de sous-marins progresse bien. Le 1er des 4 sous-marins de type Scorpène , le SS S-40 Riachuelo a intégré la marine brésilienne le 1er septembre 2022, le 2eme l’Humaitá a commencé ses essais en mer en décembre dernier et nous avons tenu à aller visiter la magnifique base navale d’Itaguaí (“un Cherbourg multiplié par 3 ?” ) Merci à son responsable l’amiral Augusto Petronio, Directeur général du Développement nucléaire et technologique de la marine brésilienne pour son remarquable accueil et la qualité de nos échanges. Le contrat PROSUB comprend 4 sous-marins Scorpène, construits à Itaguaí, mais le Brésil souhaite l’aide de la France pour construire un cinquième sous-marin à propulsion nucléaire. Un projet que nous souhaitons appuyer le plus possible, même si la décision finale reviendra au Président Macron et pourrait être actée lors de sa visite au Brésil prévue courant 2023.
Avec l’Amiral Augusto Petronio lors de la visite de la base militaire d’Itaguaí
Le lendemain nous sommes allés au grand salon d’armement LAAD 2023 où nous avons rencontré des décideurs brésiliens et nos sociétés présentes sur le territoire, responsables par exemple des programmes HX-BR (50 hélicoptères EC725 Caracal – dont 2 pour la Présidence) SGDC (satellite de communications civiles et militaires) et le TCD Siroco acquis en 2016 par le Brésil (aujourd’hui NDM Bahia).
Ce fut aussi un grand plaisir de rencontrer de petites entreprises françaises implantées localement et appuyées par de grands groupes.
J’ai tout particulièrement apprécié la rencontre avec le Président de Mac Jee Technology, un Français du Sud (Capestan, près de Montpellier) qui a réussi en quelques années à peine à créer au Brésil une société leader en hautes technologies pour la défense et l’industrie spatiale et songe à revenir s’installer en France avec son entreprise.
BRASILIA
Avec la vice-ministre des affaires étrangères du Brésil, Maria Laura da Rocha
Après ce passage, la mission sénatoriale s’est dirigée vers la capitale brésilienne, Brasilia, à l’architecture exceptionnelle. Construite dès les années 1950 et issue de la vision du Président Kubitschek qui voulait construire une capitale moderne, belle et fonctionnelle à équidistance des grandes villes du Brésil .
Une vision concrétisée notamment par ces trois édifices religieux, très différents mais d’une beauté saisissante :
– la cathédrale Notre-Dame de l’Apparition, édifice en béton de Joseph Niemeyer en 1959 et finie en 1970, symbolisant la couronne d’épines du Christ avec ses splendides vitraux bleus et verts de la franco-brésilienne Marianne Peretti
– le sanctuaire São João Bosco (“l’église bleue”) de Vasconcelos Naves, irréelle et féérique , avec ses milliers de vitraux de Murano dans plus de douze tons de bleu sur des arcs en ogive, vision d’un paradis en forme de ciel étoilé qui vous enveloppe et vous bouleverse :
– la toute petite église Notre Dame de Fatima (1958), construite en 100 jours à la demande de l’épouse du Président Kubitschek en gratitude pour la guérison jugée miraculeuse de sa fille en 1958, voire totalement envoûtante :
À l’occasion de ce déplacement de la délégation à Brasilia, j’ai pu à nouveau constater le travail remarquable de l’Ambassadrice Brigitte Collet et de ses équipes en termes d’organisation, en particulier pour l’accueil de notre délégation dans la superbe résidence de France, chef d’œuvre architectural de béton pur, élaborée d’après les plans de Le Corbusier de 1962 (mais les travaux ne commenceront qu’à partir de 1970, 5 ans après son décès).
Le déplacement en Chine du Président Lula ayant été repoussé suite à sa pneumonie, et ayant lieu au moment de notre visite à Brasilia, nous n’avons pu le voir, pas plus que son ministre de la Défense, son ministre des Affaires étrangères (que j’avais rencontré lors de la Conférence sur la Sécurité de Munich) le Président du Parlement, ni même celui de la commission des Affaires étrangères du Sénat.
Néanmoins, nous avons eu des échanges passionnants et utiles avec la ministre déléguée et Secrétaire générale de l’Imaraty, le ministère des relations extérieures (première femme à ce poste très important) Maria Laura de Rocha, ancienne ambassadrice à Paris auprès de l’UNESCO et remarquable francophone et francophile, ainsi qu’avec des responsables du Sénat comme le sénateur de l’Amapa Randolfe Rodriguez (que nous retrouverons dans son État de résidence lors de notre passage à Macapa), le sénateur Cid Gomes, vice-président de la commission des Affaires étrangères ainsi que le responsable du CENSIPAM (Centre intégré de protection de l’Amazonie).
Amapa
À Macapa, capitale des bords de l’Amazone, dans l’État d’Amapa, au Nord-Est du Brésil. Accueil très chaleureux de notre délégation par le Gouverneur de l’État, déjeuner avec les militaires du 34ème régiment, réunion solennelle suivie par près de 300 personnes puis visite du centre culturel. Lors de la réunion au Palais du Gouverneur, j’ai eu le plaisir d’exprimer au nom de notre délégation sénatoriale, notre profond souhait de développer notre coopération transfrontalière entre la Guyane française, tant en matière économique et sécuritaire que culturelle linguistique. Émue de découvrir du haut de l’estrade que plusieurs Brésiliens chantaient avec nous la Marseillaise malgré l’absence d’enseignement du français dans l’Amapa, j’ai aussi indiqué que je travaillerais à la création d’une Alliance française à Macapa (le Sénateur Randolfe Rodriguez m’a ensuite dit dans une petite réunion de travail le soir qu’il en serait “le premier client” !) et j’ai promis d’apprendre l’hymne portugais … et de suggérer à la Guyane d‘organiser des cours de portugais…
Cette rencontre fut l’occasion aussi pour moi d’évoquer les défis qu’ensemble, Français et Brésiliens, doivent par une franche et fructueuse coopération relever comme je l’évoquais avec les journalistes de Guyane première présents sur place :
« Nous sommes ici pour écouter les Brésiliens et comprendre la réalité actuelle de ce territoire. Nous avons comme défis l’immigration, la pêche et l’exploitation minière clandestine, qui impactent des situations telle que la préservation de l’Amazonie. Nous ferons tout pour renforcer cette coopération transfrontalière qui existe déjà entre l’Amapá et la Guyane française ».
Parmi les autres dossiers sur lesquels je travaillerai, les visas, mais aussi la simplification des formalités administratives et douanières entre nos pays. La situation actuelle contraint les camions français ou brésiliens, lorsqu’ils souhaitent franchir le pont-frontière sur l’Oyapock, à décharger toute leur cargaison pour la transférer sur un camion de l’autre pays.
Je pense aussi que cette région d’Amazonie, parmi les plus pauvres du pays, a un potentiel économique extraordinaire, notamment en matière touristique, à condition de l’aider à lutter contre l’insécurité. Il faut aussi pour cela l’accompagner et la conseiller en matière d’investissements et d’infrastructures hôtelières et logistiques pour la désenclaver. L’état des routes est aujourd’hui très insatisfaisant : Il faut 12 heures pour relier Macapa à Cayenne, dont plus de 100kms à faire sur des pistes défoncées.
Je demanderai par ailleurs à Air France de réfléchir à une escale à Macapa dans le cadre de l’ouverture de sa ligne Cayenne-Belém en mai prochain.
De gauche à droite, le ministre-conseiller de l’Ambassade française, le sous-préfet de Saint- Georges (Guyane), moi-même, le gouverneur de l’Amapa, Clecio Luis, le sénateur Randolfe Rodriguez et le colonel en charge du 32ème bataillon de la Selva.
Suriname
La mission s’est ensuite dirigée vers le Suriname, pays voisin de la France, où nous avons pu multiplier les rencontres et échanges passionnants.
Emmenée par l’Ambassadeur Nicolas de Lacoste, la délégation a saisi l’occasion de ce passage à Paramaribo pour aller à la rencontre de Krishna Mathoera, ministre de la Défense du Suriname, que j’avais eu la chance de croiser une première fois quelques jours auparavant au LAAD au Brésil, ainsi que de son chef d’État-major et de nombreux députés surinamais.
De très nombreux sujets furent abordés, de la sécurité aux questions énergétiques en passant évidemment par l’agriculture et l’environnement, afin de renforcer la coopération entre la France et le Suriname.
Guyana
Étape cruciale du déplacement, toujours aux côtés de notre Ambassadeur Nicolas de Lacoste, le Guyana et sa capitale Georgetown.
Nous avons été reçus en personne par le Président de la République du Guyana, Son Excellence Irfaan Ali, ainsi que le Président de l’Assemblée nationale guyanaise, Manzoor Nadir. Cela fut l’occasion pour nous de rappeler l’importance des relations entre le Guyana et la France et de réaffirmer le rôle clef que la France souhaite jouer pour accompagner le développement du pays !
Avec le Président du Guyana, Irfaan Ali
Toujours à Georgetown, j’ai eu la joie de pouvoir rencontrer 3 femmes extraordinaires, les directrices des alliances françaises du plateau des Guyanes :
-Pauline Durand directrice de l’alliance française de Cayenne,
-Virginie Lemay future directrice de l’alliance française de Paramaribo,
-Sophie Fromage directrice de l’alliance française de Georgetown.
J’ai eu le plaisir d’échanger avec elles et d’apprécier leur dynamisme et leurs ambitions pour le rayonnement de notre langue dans la région ! Ces belles réussites témoignent de l’importance que revêt ces établissements dans la diffusion de notre culture et de nos valeurs, il m’apparaît ainsi essentiel d’envisager l’ouverture d’une structure nouvelle à Macapa au Brésil !
Avec les directrices des Alliances françaises du plateau des Guyanes et notre Ambassadeur au Guyana et au Suriname
Fin de notre mission dans ce pays passionnant, colonie britannique depuis la fin du 18ème (il avait été auparavant colonisé par les Hollandais) jusqu’en 1966, jusqu’à peu un des plus pauvres et des plus dangereux au monde avec un taux de criminalité extrêmement élevé, mais avec un énorme potentiel, suite à la découverte en 2015 d’énormes gisements d’hydrocarbures.
Cette manne pétrolière exploitée dès 2019 a permis un bond du PIB (+49% pour la seule année 2019) mais a amené aussi son lot de défis : comment assurer un développement social harmonieux et maîtrisé pour tous, lutter contre les mafias et résister aux ambitions expansionnistes du Venezuela qui revendique des territoires guyaniens parmi les plus prometteurs ?
La France a en cela un rôle important de conseil a jouer et notre ambassadeur Nicolas de Lacoste, en résidence au Suriname mais aussi en charge du Guyana, a pu annoncer lors de notre visite l’ouverture d’une antenne diplomatique française à Georgetown sous son autorité, la première de l’Union européenne dans ce pays.
Echanges très sympathiques et prometteurs avec la dynamique petite communauté française du Guyana, pleine de projets dont celui de développer une Alliance française et où j’ai retrouvé avec plaisir des compatriotes rencontrés dans une mission de 2010 en Libye. Le Guyana a besoin des conseils et de l’expertise française et un groupe d’entrepreneurs français devrait s’y rendre courant mai.
Toujours à Georgetown, j’ai eu la joie de pouvoir rencontrer 3 femmes extraordinaires, les directrices des alliances françaises du plateau des Guyanes :
-Pauline Durand directrice de l’alliance française de Cayenne,
-Virginie Lemay future directrice de l’alliance française de Paramaribo,
-Sophie Fromage directrice de l’alliance française de Georgetown.
J’ai eu le plaisir d’échanger avec elles et d’apprécier leur dynamisme et leurs ambitions pour le rayonnement de notre langue dans la région ! Ces belles réussites témoignent de l’importance que revêt ces établissements dans la diffusion de notre culture et de nos valeurs, il m’apparaît ainsi essentiel d’envisager l’ouverture d’une structure nouvelle à Macapa au Brésil !
Merci au Président du Parlement guyanais Manzoor Nadir et à sa très sympathique épouse d’avoir accueilli notre délégation dans le superbe bâtiment colonial qui est le siège du Parlement pour un dîner qui se voulait de travail mais a été particulièrement chaleureux et amical.
Merci enfin au Président du Guyana Irfaan Ali de nous avoir reçus à la Présidence avec son ministre des Affaires étrangères Hugh Todd pour une réunion passionnante sur les enjeux de la coopération France-Guyana en matière de sécurité et de développement économique et social de l’ensemble du Plateau des Guyanes. Ils nous ont dit combien ils souhaitaient une meilleure implication de la France dans la zone et je les ai bien sûr assurés de la totale disponibilité de la France à venir les accompagner et les aider face aux considérables défis qui sont les leurs .
C’est la tête fourmillante de nouveaux projets, persuadés de la nécessité absolue pour la France de s’investir davantage dans cette Région jusqu’à présent un peu trop délaissée que nous avons quittés le Guyana pour Cayenne dans le Transall qui nous avait été affecté (en compagnie cette fois d’un groupe de soldats guyaniens allant faire un stage auprès de nos troupes en Guyane française).
Arrivée au Suriname le dimanche 16 au matin où nous avons été accueillis par l’ambassadeur Nicolas de Lacoste (que j’avais eu l’occasion de rencontrer quand il était numéro 2 à Moscou et dont J’avais connu le père, numéro 2 à Londres quand j’avais été élue pour la 1ère fois en 1988 au CSFE, le Conseil supérieur des Français de l’étranger, et qui a lui aussi eut une brillante carrière d’ambassadeur ensuite).
Les rencontres de la matinée ont été axées dans un premier temps sur la Défense avec la ministre Krishna Mathoera (que nous avions déjà eu l’occasion de rencontrer sur le salon d’armement du Brésil LAAD 2023 ).
Nous avons enchainé avec un déjeuner de travail avec des parlementaires et des responsables de la communauté française du pays pour parler des différents défis auxquels est confronté le Suriname dont l’orpaillage illégal entraînant une importante pollution des eaux au mercure avec de très graves conséquences pour les indigènes.
Beaucoup à faire là aussi pour aider le pays à se développer et à lutter contre les trafics.
Retour sur une journée dans la jungle amazonienne avec les Forces militaires françaises de Guyane et les forces brésiliennes sur l’Oyapock pour vivre en direct leur travail et la coopération militaire entre nos deux pays.
Départ matinal de Macapa le samedi via un avion militaire français, seul moyen de nous amener à Oyapock en un temps limité puis de nous aider à poursuivre notre périple en partant pour Cayenne le soir pour un dîner de travail chez le Préfet, puis le lendemain matin au Suriname, le soir au Guyana pour un retour à Cayenne le lundi soir pour prendre le vol de retour sur Paris.
A l’aéroport d’Oyapock, accueil du Général Vinicius, commandant la zone militaire des trois Etats du Nord-Est du Brésil et du Lieutenant-Colonel commandant le mythique 3ème REI (régiment étranger d’infanterie qui fête cette année ses 50 ans d’implantation en Guyane) et départ pour le camp du fleuve Oyapock.
Après une prise d’armes et une réunion de présentation de la coopération militaire franco-brésilienne, j’ai rappelé la dangerosité du travail de ces équipes dans la forêt amazonienne et ai demandé une minute de silence à la mémoire d’Arnaud Blanc, gendarme tué en Guyane lors d’une mission contre l’orpaillage illégal.
Nous sommes ensuite partis en pirogue jusqu’à Saint-Georges, en passant sous le pont de l’Oyapock, magnifique pont construit sur le modèle du pont de Tancarville et inauguré en 2017 (un moment émouvant pour moi puisque j’avais été rapporteur au Sénat en 2006 de l’Accord franco-brésilien autorisant sa construction que vous pouvez retrouver ici). Le long du fleuve, de petits hameaux, ravitaillant les orpailleurs et des taxis-pirogues pour emmener les enfants à l’école … ou les migrants clandestins.
Déjeuner avec les soldats du 34ème bataillon d’infanterie de jungle brésilien de la Selva et les élèves de l’école du camp militaire, échange de cadeaux protocolaires (médaille du Sénat pour le lieutenant-colonel en charge du camp et pour moi une assiette de céramique locale représentant l’opération franco-brésilienne) puis découverte du travail et des méthodes de survie dans la jungle.
Fière d’avoir fait adopter à l’unanimité, en tant que rapporteur de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armée, la proposition de résolution européenne de mon collègue André Gattolin appelant à stopper les transferts forcés d’enfants ukrainiens vers la Russie.
Retrouvez « l’essentiel » des informations sur le document suivant :
Le 12 avril dernier, je me suis jointe à l’appel d’une soixantaine de mes collègues parlementaires, à destination du Président de la République, en faveur de la réalisation des voies d’accès au tunnel de base de la ligne Lyon Turin.
Je tenais ainsi à manifester mon soutien à ce projet, aussi stratégique qu’essentiel pour notre pays, qui œuvrera au rapprochement entre France et Italie. Toujours attentive aux demandes de nos compatriotes établis hors de France, et en l’espèce en Italie, et à tous ceux qui, vivant dans l’Hexagone, sont amenés à se déplacer de l’autre côté des Alpes, je suis convaincue que ce projet de ligne à grande vitesse permettra de multiplier et de fluidifier les échanges avec nos voisins et amis italiens.
Projet essentiel, aussi bien d’un point de vue écologique que d’un point de vue logistique, celui-ci est réclamé par nos collectivités locales savoyardes qui souffrent de l’engorgement routier induit par l’absence de cette alternative bas carbone ainsi que par nos amis italiens qui attendent des réalisations concrètes suite aux engagements pris par la France lors du traité du Quirinal sur « l’intérêt stratégique du développement coordonné et durable de la mobilité ferroviaire transalpine« .
Cette ligne, qu’il nous faut mettre en service dès maintenant, œuvrera donc à resserrer et affermir les liens unissant Français et Italiens, partenariat crucial et d’envergure en ces temps difficiles.
Je vous invite ainsi à prendre connaissance du texte de cet Appel que je vous joins ci-dessous :
Quelle belle journée d’anniversaire que ce 4 avril 2023, 74 ans jour pour jour après la création de l’OTAN, et jour d’accueil au sein de notre communauté transatlantique – sous un soleil resplendissant – de notre 31ème Etat membre, la Finlande.
Fierté d’avoir été invitée, en tant que Présidente de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN à participer à cette cérémonie historique dans la cour d’honneur de l’organisation et de repenser à ces 74 ans de Paix pour tous les États membres de notre Alliance Euro-Atlantique, “la plus réussie au monde”, puisque, (comme le rappelle souvent son Secrétaire général Jens Stoltenberg) “aucun pays ne l’a jamais quittée“
Fierté aussi du rôle important joué par notre Assemblée parlementaire pour convaincre nos Parlements respectifs de ratifier rapidement l’adhésion de la Finlande. Dès le mois prochain, lors de notre session de Printemps au Luxembourg, nous accueillerons nos collègues finlandais comme membres à part entière de notre Assemblée – où ils n’étaient invités jusqu’à présent qu’en tant qu’observateurs.
Joie immense en accueillant la Finlande d’entendre son Président Sauli Niinistö nous dire son soulagement de savoir son pays mieux protégé désormais.
Et quelle émotion de voir se lever le drapeau finlandais au son de l’hymne national, et ce juste à côté de notre drapeau…
Le communiqué de presse pour l’Assemblée Parlementaire de l’OTAN est disponible (en anglais) avec le lien suivant.
Quel plaisir, ce jeudi, de retrouver au Quai d’Orsay, pour notre traditionnelle soirée des Grands Prix du Rayonnement français, tant d’amis des quatre coins du monde après deux difficiles années de pandémie. Tant bien que mal nous avions cependant maintenu nos Prix, mais dans un format nécessairement réduit avec la première année 3 Prix (Arnaud Vaissié pour SOS International, Monseigneur de Gollnisch pour l’Oeuvre d’Orient et enfin la Fondation Robert Fabre) et la deuxième année le Professeur Jean-Robert Pitte pour la Société de Géographie qui fêtait son 100ème anniversaire.
Mais ce jeudi 30 mars le renouveau était là. Renouveau à la tête de notre association, puisque mon amie la Princesse Yasmine Murat a accepté il y a quelques semaines de reprendre le flambeau de l’Association du Rayonnement français. Un renouveau qui me semblait essentiel et que je souhaitais ardemment, Yasmine me semblant la meilleure personne possible, par son parcours, ses mérites, sa jeunesse et ses qualités personnelles d’engagement, de simplicité et d’ouverture aux autres pour incarner et porter une très belle image de notre pays et de ses valeurs.
Depuis quatorze ans, nos Prix étaient placés sous le haut patronage du Président de la République, mais cette année, pour la première fois, nous avons eu le privilège d’accueillir l’épouse du Président, Madame Brigitte Macron, qui a fait la magnifique surprise à notre ami Stéphane Bern de lui remettre elle-même son Prix du Rayonnement français pour son immense travail de soutien à notre Patrimoine culturel et historique.
Pour ces Prix 2022-2023, ce sont, cette année encore, de très belles et inspirantes personnes qui ont été décorées :
– le Professeur Emmanuelle Charpentier, Microbiologiste et Prix Nobel de Chimie venue spécialement de Berlin pour recevoir le Grand Prix scientifique des mains d’Anne-Marie Descôtes, ancienne ambassadrice en Allemagne, Secrétaire générale du Quai d’Orsay et notre tout premier Prix du Rayonnement français en 2010 lorsqu’elle dirigeait l’AEFE,
– Madame Nayla de Freige, Présidente du journal libanais L’Orient le Jour et du Festival international de Baalbeck à qui le Prix du Rayonnement francophone fut remis par l’écrivain et académicien Daniel Rondeau,
– Madame Babette de Rozières , Cheffe cuisinière, animatrice TV , Prix du rayonnement gastronomique, qui lui fut remis par le président de TV5 Monde et des Alliances françaises Yves Bigot
-Madame Heidi Sevestre, glaciologue, à qui l’Ambassadeur Olivier Poivre d’Arvor remit le Prix du Rayonnement environnemental
– Tony Parker, joueur international de Basket et champion d’Europe pour le Prix du Rayonnement sportif qui lui fut remis par François Morinière, ancien directeur général de l’Équipe et membre du Conseil pour les Jeux Olympiques
– Madame Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA et du COPA-COGECA (syndicat représentant 22 millions d’agriculteurs européens) pour le Prix du Rayonnement économique qui lui fut remis par le Président du Marché de Rungis Stephane Layani
– Frédéric de Saint-Sernin, Directeur général d’ACTED pour le Prix du Rayonnement humanitaire qui lui fut remis par l’Ambassadeur de France en Ukraine Etienne de Poncins en présence de son homologue à Paris Vadym Omelchenko
– Stéphane Bern, avec comme indiqué plus haut, la remise de son Grand Prix du Rayonnement culturel français par Madame Brigitte Macron,
– et enfin le Grand Prix Spécial du Jury, remis par Yasmine Murat et moi-même à l’ancien ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian pour son appui constant, avec son épouse Maria, à notre association du Rayonnement français.
Un immense merci aux équipes qui, dès juin 2022, ont accepté de m’accompagner pour cette nouvelle édition des Prix (prévue à l’origine pour octobre dernier puis repoussée au 30 mars, notamment pour permettre la participation des élus des Français de l’étranger présents à Paris cette semaine-là) et tout particulièrement à Rosie Bordet, présidente de R&B Conseils, Alexandre Farro, président du Trombinoscope et de la société Les Emotionneurs et Ismaël M’Baye, président de l’Association Expressions de France pour leur soutien, leur professionnalisme et leur amitié. Merci au journaliste de télévision Philippe Collignon d’avoir remarquablement animé notre soirée. Merci aussi aux membres de notre association et à notre Jury (je pense en particulier à François Morinière, notre Secrétaire général, mais aussi à Anne-Marie Descôtes, Marie-Christine Saragosse, Daniel Rondeau, Stephane Layani, Yves Bigot, Stephane Artano) de m’avoir soutenue dans mon souhait de laisser ma présidence à Yasmine et de m’avoir élue Présidente d’honneur. Yasmine ne préside notre association que depuis quelques semaines mais elle nous a déjà prouvé ses qualités d’organisatrice et son amour de l’artisanat d’art, des savoir-faire et des talents français en organisant par exemple un remarquable buffet et la mise en valeur d’entrepreneurs et de produits français ainsi qu’une table d’apparat avec orfèvrerie, cristallerie et porcelaine françaises.
D’autres très beaux projets sont à l’étude… et je continuerai bien sûr à m’impliquer, en soutien à Yasmine, au sein de cette association qui m’est chère afin de continuer à promouvoir au mieux notre pays et ses valeurs partout dans le monde.
Avec le Premier Ministre norvégien. Réunions de la Commission permanente de l’AP-OTAN tout le week-end au Stortinget, le parlement norvégien. Avec en point d’orgue, outre des débats sur l’Ukraine et une intervention du Président de la Rada Ruslan Stefantchuk, une réunion passionnante avec le Premier Ministre norvégien Jonas Gahr Støre. Un premier ministre que j’avais rencontré à Oslo en 2007 quand il était ministre des Affaires étrangères (le 1er ministre était alors Jens Stoltenberg) et avait organisé la Conférence de lancement de la Convention pour l’élimination des armes à sous-munitions, à laquelle j’avais été invitée en tant que co-auteur du tout premier rapport parlementaire d’information sur le sujet. Un dossier sur lequel j’avais beaucoup travaillé, notamment pour ce rapport parlementaire. Mais hélas personne en France, ni le Quai d’Orsay, ni le ministère de la Défense, ni le Sénat ne voulaient que notre pays soit partie à cette convention et j’avais subi d’énormes pressions de ma commission pour changer le texte de ma conclusion afin de ne pas appeler la France à aller de l’avant, comme l’a d’ailleurs rapporté Le Monde… Un de mes collègues d’alors, Roger Romani m’ayant dit à mon entrée au Sénat qu’il était très proche du Président Chirac et que je ne devais pas hésiter à faire appel à lui en cas de besoin, je lui avais demandé d’intercéder, en vain. (“Cela ne servirait à rien que je lui en parle puisque la France ne veut pas abolir ces armes “ m’avait-il répondu…) Invitée à participer à la Conférence de lancement, j’avais beaucoup hésité, puis m’y étais rendue la mort dans l’âme, me disant que j’en profiterais au moins pour revoir le lycée français, le consulat, l’Institut etc. (parcours typique d’un sénateur des Français de l’étranger). Un officiel du Quai était là aussi, me disant qu’il n’était là que parce que je m’y trouvais mais qu’il n’assisterait qu’à l’introduction de cette conférence et repartirait aussitôt car je devais bien savoir que la France ne voulait pas de cette Convention et qu’elle ne la signerait jamais,- ce que je savais bien sûr parfaitement.
Quelques minutes plus tard, alors qu’il était retourné s’asseoir, le ministre Jonas Gahr Støre arrivait et l’ambassadrice en Norvège, Chantal Poiret me présentait à lui. Très affable, il me remercia dans un français parfait de ma présence et de mon rapport, me disant qu’il était aussi très reconnaissant au Président Chirac de son soutien. Stupéfaite, je lui demandais si ce soutien était inscrit dans un document officiel et il me répondit qu’il s’était rendu à Paris quelques semaines plus tôt pour la Conférence sur le Liban et que le Président Chirac l’avait félicité de son action pour éliminer ces “armes ignobles”…
L’ambassadrice et moi fîmes donc appeler le conseiller du Quai à qui nous répétâmes les propos du ministre… Il ne voulut pas nous croire, fit son enquête… et la France signa…
Je n‘avais pas revu Jonas Gahr Støre depuis cet épisode de 2007, et ce fut un vrai plaisir, présidant toujours l’AP-OTAN en français, de l’entendre me répondre dans un français parfait, ajoutant que c’était la toute première fois qu’il s’exprimait en français au sein du Parlement norvégien et qu’il était très reconnaissant à la France de lui avoir permis d’y étudier, et de lui avoir inculqué de vraies valeurs…
(NB. Pour la petite histoire, l’officiel en question – dont je tais volontairement le nom – a publié des années plus tard un article en son nom sur la signature de cette convention – article tout à sa gloire bien sûr, où cet épisode n’est évidemment pas évoqué, pas plus que mon rapport, mon nom ou celui de l’ambassadrice. Mais peu importe, je me réjouis que la France ait signé et ait même fait partie des tout premiers signataires…).