Rayonnement culturel / Francophonie

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Le rayonnement culturel de la France est le partage des idées et des valeurs françaises avec le reste du monde. Les Français de l’étranger sont souvent les relais de cette culture, parfois qualifié d’ « art de vivre à la française », mais également des idéaux républicains. Le maintien et la diffusion de la culture française passe notamment par le vecteur linguistique.
La langue française est aujourd’hui parlée par plus de 220 millions de personnes, c’est la langue officielle de 30 pays et c’est également l’une des six langues officielles de l’ONU. Mais surtout, le nombre de locuteurs francophones connait l’une des plus fortes progressions : ce chiffre est amené à doubler d’ici 2025 (500 millions) et tripler d’ici 2050 (650 millions). Défendre la francophonie dans le monde est aujourd’hui l’un des combats qui est pour moi le plus important.

Mar 31 2023

Cérémonie des Grands Prix du Rayonnement Français (2022-2023)

En présence de Madame Brigitte Macron

Quel plaisir, ce jeudi, de retrouver au Quai d’Orsay, pour notre traditionnelle soirée des Grands Prix du Rayonnement français, tant d’amis des quatre coins du monde après deux difficiles années de pandémie. Tant bien que mal nous avions cependant maintenu nos Prix, mais dans un format nécessairement réduit avec la première année 3 Prix (Arnaud Vaissié pour SOS International, Monseigneur de Gollnisch pour l’Oeuvre d’Orient et enfin la Fondation Robert Fabre) et la deuxième année le Professeur Jean-Robert Pitte pour la Société de Géographie qui fêtait son 100ème anniversaire.

Mais ce jeudi 30 mars le renouveau était là. Renouveau à la tête de notre association, puisque mon amie la Princesse Yasmine Murat a accepté il y a quelques semaines de reprendre le flambeau de l’Association du Rayonnement français. Un renouveau qui me semblait essentiel et que je souhaitais ardemment, Yasmine me semblant la meilleure personne possible, par son parcours, ses mérites, sa jeunesse et ses qualités personnelles d’engagement, de simplicité et d’ouverture aux autres pour incarner et porter une très belle image de notre pays et de ses valeurs.

Depuis quatorze ans, nos Prix étaient placés sous le haut patronage du Président de la République, mais cette année, pour la première fois, nous avons eu le privilège d’accueillir l’épouse du Président, Madame Brigitte Macron, qui a fait la magnifique surprise à notre ami Stéphane Bern de lui remettre elle-même son Prix du Rayonnement français pour son immense travail de soutien à notre Patrimoine culturel et historique.

Pour ces Prix 2022-2023, ce sont, cette année encore, de très belles et inspirantes personnes qui ont été décorées :

– le Professeur Emmanuelle Charpentier, Microbiologiste et Prix Nobel de Chimie venue spécialement de Berlin pour recevoir le Grand Prix scientifique des mains d’Anne-Marie Descôtes, ancienne ambassadrice en Allemagne, Secrétaire générale du Quai d’Orsay et notre tout premier Prix du Rayonnement français en 2010 lorsqu’elle dirigeait l’AEFE,

– Madame Nayla de Freige, Présidente du journal libanais L’Orient le Jour et du Festival international de Baalbeck à qui le Prix du Rayonnement francophone fut remis par l’écrivain et académicien Daniel Rondeau,

– Madame Babette de Rozières , Cheffe cuisinière, animatrice TV , Prix du rayonnement gastronomique, qui lui fut remis par le président de TV5 Monde et des Alliances françaises Yves Bigot

-Madame Heidi Sevestre, glaciologue, à qui l’Ambassadeur Olivier Poivre d’Arvor remit le Prix du Rayonnement environnemental

– Tony Parker, joueur international de Basket et champion d’Europe pour le Prix du Rayonnement sportif qui lui fut remis par François Morinière, ancien directeur général de l’Équipe et membre du Conseil pour les Jeux Olympiques

– Madame Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA et du COPA-COGECA (syndicat représentant 22 millions d’agriculteurs européens) pour le Prix du Rayonnement économique qui lui fut remis par le Président du Marché de Rungis Stephane Layani

– Frédéric de Saint-Sernin, Directeur général d’ACTED pour le Prix du Rayonnement humanitaire qui lui fut remis par l’Ambassadeur de France en Ukraine Etienne de Poncins en présence de son homologue à Paris Vadym Omelchenko

– Stéphane Bern, avec comme indiqué plus haut, la remise de son Grand Prix du Rayonnement culturel français par Madame Brigitte Macron,

– et enfin le Grand Prix Spécial du Jury, remis par Yasmine Murat et moi-même à l’ancien ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian pour son appui constant, avec son épouse Maria, à notre association du Rayonnement français.

Un immense merci aux équipes qui, dès juin 2022, ont accepté de m’accompagner pour cette nouvelle édition des Prix (prévue à l’origine pour octobre dernier puis repoussée au 30 mars, notamment pour permettre la participation des élus des Français de l’étranger présents à Paris cette semaine-là) et tout particulièrement à Rosie Bordet, présidente de R&B Conseils, Alexandre Farro, président du Trombinoscope et de la société Les Emotionneurs et Ismaël M’Baye, président de l’Association Expressions de France pour leur soutien, leur professionnalisme et leur amitié. Merci au journaliste de télévision Philippe Collignon d’avoir remarquablement animé notre soirée. Merci aussi aux membres de notre association et à notre Jury (je pense en particulier à François Morinière, notre Secrétaire général, mais aussi à Anne-Marie Descôtes, Marie-Christine Saragosse, Daniel Rondeau, Stephane Layani, Yves Bigot, Stephane Artano) de m’avoir soutenue dans mon souhait de laisser ma présidence à Yasmine et de m’avoir élue Présidente d’honneur. Yasmine ne préside notre association que depuis quelques semaines mais elle nous a déjà prouvé ses qualités d’organisatrice et son amour de l’artisanat d’art, des savoir-faire et des talents français en organisant par exemple un remarquable buffet et la mise en valeur d’entrepreneurs et de produits français ainsi qu’une table d’apparat avec orfèvrerie, cristallerie et porcelaine françaises.

D’autres très beaux projets sont à l’étude… et je continuerai bien sûr à m’impliquer, en soutien à Yasmine, au sein de cette association qui m’est chère afin de continuer à promouvoir au mieux notre pays et ses valeurs partout dans le monde.

Mar 20 2023

Remise du Premier Prix du concours de la Plume d’Or au Sénat

En ce lundi 20 mars, journée de la Francophonie (qui concerne, rappelons-le plus de 321 millions de membres sur les 5 continents) c’est avec un très grand plaisir que j’ai accueilli au Sénat – en tant que marraine de l’opération – la cérémonie de remise du Premier Prix du concours de la Plume d’Or, cérémonie organisée par l’association Défense de la Langue Française que préside Xavier Darcos en partenariat avec le formidable réseau des Alliances françaises.

Plus de 1300 étudiants de 112 Alliances françaises dans 55 pays ont participé à ce concours et je me réjouis que le premier prix soit allé à Karen Pino, jeune étudiante bolivienne qui a su démontrer avec talent sa maîtrise et son attachement à notre belle langue.

C’est la première fois que la Bolivie est récompensée lors de ce concours, et c’est là une excellente nouvelle car cette distinction vient une nouvelle fois démontrer la place grandissante de l’Amérique du Sud au sein de la très nombreuse communauté francophone. La réception du grand écrivain sud-américain, Mario Vargas Llosa, au sein de l’Académie française le 9 février dernier en est l’exemple éclatant.

La remise du prix s’est déroulée dans le prestigieux Salon Napoléon du Senat, et c’était là aussi un beau symbole dans le contexte des histoires croisées françaises et boliviennes et de l’aura de Simón Bolivar, qui donna son nom à la Bolivie, pays qui célébrera les 200 ans de son indépendance dans deux ans. En effet, comme je l’ai rappelé dans mon discours, Simon Bolivar était présent au sacre de l’empereur français à Notre Dame et le tableau qui orne le salon éponyme représente justement Napoléon en costume de sacre… Étroitement liées, les luttes sur le continent européen et les indépendances sud-américaines ont forgé des liens étroits et durables de respect et admiration réciproque entre Français et révolutionnaires d’Amérique du Sud.

Cette admiration partagée se perpétue aujourd’hui, faisant de l’Amérique du Sud une véritable terre de francophonie avec plus d’1,4 millions de locuteurs et 380 000 apprenants de français. Ainsi la Bolivie compte 4 alliances françaises et 2 lycées français pour un total de près de 4 000 apprenants.

La mise à l’honneur de Karen Pino vient ainsi consacrer les efforts déployés par l’ensemble des acteurs diplomatiques, associatifs et éducatifs pour promouvoir, transmettre et faire vivre le français. Cela témoigne, une nouvelle fois, et comme le disait si bien l’immortel Jean Dutourd, ancien président emblématique de l’association Défense de la langue française que préside aujourd’hui Xavier Darcos, présent bien sûr à notre cérémonie, de l’importance de préserver « ce trésor qu’est la langue française » .

Pour la représentante des Français établis hors de France que je suis, l’accueil de ce prix de la Plume d’Or me tenait particulièrement à cœur tant notre langue et les nombreux acteurs qui travaillent quotidiennement à la faire vivre constituent un lien essentiel avec nos millions de compatriotes établis à l’étranger et une porte d’accès inestimable pour tous ceux qui souhaitent intégrer notre belle communauté francophone.

J’adresse mes plus sincères remerciements à Monsieur et Madame Claude Gangloff et à leurs équipes pour l’organisation de ce beau concours, à Madame la Consul et Chargée d’affaires de Bolivie et à mes estimés collègues du Sénat pour leur présence. Un immense merci aussi à Xavier Darcos pour ses mots et son action résolue en faveur de notre langue et une pensée amicale à notre ambassadrice en Bolivie Hélène Roos dont je connais l’engagement exceptionnel, en Bolivie comme dans d’autres pays, pour le soutien de notre langue et de notre culture. Enfin je renouvelle toutes mes félicitations et mes vœux de réussite à Karen, qui nous honore par son engagement et devient elle aussi ambassadrice de la langue française.

Jan 28 2021

Question écrite sur la crise au Cameroun

Ma question écrite adressée à Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, datée du 28 janvier 2021 et également accessible sur le site du Sénat.

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la crise qui secoue le Cameroun.

Depuis plus de quatre ans, le Cameroun est en proie à de vives tensions, entre la minorité anglophone (20 % de la population) et la majorité francophone. Le sentiment de marginalisation de la communauté anglophone a donné naissance à des mouvements indépendantistes et à la formation de groupes rebelles dans l’ouest du pays avec des conséquences désastreuses comme par exemple, en novembre 2020, l’enlèvement de onze professeurs dans le nord-ouest du pays, incident intervenant dix jours après le meurtre de sept élèves de sixième dans le sud-ouest du Cameroun. Depuis, les attaques se multiplient, démontrant une aggravation majeure du conflit opposant les groupes rebelles séparatistes et l’armée camerounaise.

Elle rappelle que, depuis 2017, selon les rapports de plusieurs organisations non gouvernementales, la crise anglophone aurait fait plus de 3 000 morts et forcé plus de 700 000 personnes à fuir leur domicile.

Ces attaques répétées contre les populations civiles, notamment par l’incendie de leurs écoles et lycées ont provoqué la fermeture de très nombreux établissements scolaires y compris francophones. La jeunesse camerounaise se retrouve ainsi injustement privée de scolarité, avec de très graves conséquences pour son avenir et celui du pays. Un renforcement des programmes éducatifs sur RFI, TV5 Monde ou France 24, y compris peut-être en langue fulfude avec le soutien de l’AFD, serait-il envisageable ?

Elle souhaiterait savoir quelles mesures le ministre des affaires étrangères pourrait prendre en liaison avec son homologue camerounais pour trouver des solutions à la crise anglophone et mettre fin à la situation chaotique que traverse le pays en protégeant sa jeunesse, première victime de cette guerre civile.

Jan 28 2021

Question écrite sur l’usage du français dans les institutions européennes

Ma question écrite adressée à Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé des affaires européennes, datée du 28 novembre 2021 et également accessible sur le site du Sénat.

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargé des affaires européennes sur l’utilisation du français dans les institutions européennes.

Elle rappelle que le français est langue officielle et langue de travail des institutions de l’Union européenne, conformément au règlement CE n° 1/1958 du 6 octobre 1958. Et que les représentants français au sein de ces institutions sont chargés de s’assurer qu’il y ait une interprétation dans notre langue, y compris dans les réunions informelles.
Elle tient à souligner qu’à l’heure du Brexit, la question de l’emploi du français dans les instances de l’Union européenne se pose avec encore plus d’acuité qu’avant cette séparation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Il lui paraît en effet très important de renforcer l’ « Europe des langues » en application de la devise « in varietate concordia ». La France porte d’ailleurs depuis très longtemps l’idée d’introduire les notions de plurilinguisme et de l’apprentissage de deux langues étrangères obligatoires. Il lui semble également nécessaire de promouvoir de façon plus systématique des cours de français pour les parlementaires européens, les collaborateurs et le personnel des institutions européennes.

Elle rappelle en outre que ni l’Irlande, ni Malte, qui sont les deux pays membres de l’UE où l’on parle anglais, n’a demandé que l’anglais figure parmi les langues officielles de l’Union.
Elle souhaite donc savoir quelles mesures seront concrètement mises en place pour promouvoir et garantir durablement l’apprentissage et l’utilisation du français au sein des institutions européennes.

Fév 07 2020

Lancement du Club du Rayonnement Français

10 ans, déjà ! 10 ans que le Grand Prix du Rayonnement Français contribue à valoriser les personnes, les entreprises, les actions qui perpétuent l’image de la France dans le monde.

Ces 10 ans représentent une nouvelle étape que nous avons choisi de concrétiser en lançant le Club du Rayonnement, branche de notre Association pour le Rayonnement Français. Le lancement s’est déroulé autour d’un petit-déjeuner débat ce vendredi 7 février au ministère de la Culture. Je tiens ici à remercier le ministre de la Culture, Franck Riester, pour son accueil. Avec le Club du Rayonnement, nous multiplierons les rencontres, débats et rendez-vous, au service du rayonnement de la France dans le monde. L’investissement de chacun dans cette structure nouvelle constitue déjà une promesse de réussite. J’aurai joie de retrouver à travers elle tous les amoureux de notre pays soucieux de son image.

Juil 07 2019

Monaco (5 et 6 juillet)

Rencontre au Ministère de l’Intérieur

Merci au Ministre de l’intérieur et conseiller du gouvernement monégasque Patrice Cellario de m’avoir longuement reçue vendredi 6 juillet en compagnie du commissaire Eric Bastide dans ses très élégants bureaux du Ministère pour parler sécurité, Monaco étant pour moi un exemple à suivre de bonnes pratiques en ce domaine.

Patrice Cellario, docteur en énergie physique, est un homme affable, modeste, très impliqué dans ses différents domaines de responsabilité. C’est la toute première fois depuis l’adoption en 1962 de la Constitution qu’un Monégasque – et non un Français – occupe ce poste clef au périmètre considérable puisque l’on compte au nombre de ses missions la sécurité bien sûr, qu’elle soit civile, publique ou numérique, mais aussi l’éducation, la jeunesse et les sports, la culture et la recherche ou encore l’instruction des demandes de résidents les relations avec les cultes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bien évidemment l’on ne peut transposer fidèlement à un autre État l’ensemble des mesures prises à Monaco, tout petit territoire avec 9400 monégasques et 38000 étrangers. Mais la réussite absolue en ce domaine – sans aucune violence endogène et avec moins d’un acte de délinquance tous les deux jours, nous interpelle.

Les secrets de cette réussite qui font de Monaco “a safe city”, une des villes les plus sûres du monde (le ministre parle lui de “quiétude”) , tiennent essentiellement selon le ministre en une politique de prévention et de répression/sanctions sous-tendue par une conjonction de moyens et de volonté. La prévention se décline en chartes établies avec les professionnels et des appels réguliers à la vigilance, le degré de sûreté étant tel à Monaco que beaucoup en oublieraient les précautions élémentaires d’usage.

La vidéosurveillance joue aussi un rôle très important. Monaco a été un des tout premiers États à implanter, dès le début des années 1980, des caméras vidéo sur son sol. Il y en a aujourd’hui plus de 800, et on en trouve dans tous les lieux publics, y compris les ascenseurs. Alors que dans de nombreux pays l’usage des caméras fait polémique, à Monaco on s’en réjouit et les monégasques en redemandent, n’hésitant pas à en réclamer s’ils s’aperçoivent d’un possible angle mort près de chez eux… Monaco réfléchit également à utiliser des techniques de reconnaissance faciale… Un avantage non négligeable de cette vidéosurveillance est bien évidemment une rationalisation des efforts, avec la possibilité de consacrer une majorité des policiers monégasques à des tâches plus importantes.
Et bien évidemment la certitude pour les délinquants d’être traduits en justice avec de très lourdes peines a un effet extrêmement dissuasif..

 

Rencontre avec les élus consulaires à la Maison de France

Plaisir de retrouver nos trois élus consulaires, représentant les 7528 Français résidant à Monaco : Michelle Mauduit, ancienne inspectrice d’académie et présidente du comité d’entraide française de Monaco, Jean-Luc Delcroix, directeur de la Poste de Monaco et également conseiller AFE, et le benjamin, Jean-Christophe Romanet, responsable informatique et s’étant beaucoup impliqué -avec succès- dans les questions délicates de fiscalité des résidents français en principauté.

Cette rencontre m’a notamment permis de découvrir la Maison de France, un très beau bâtiment de style «Belle Époque» sur quatre niveaux, fondée en 1928 par le Comité de Bienfaisance de la Colonie Française de Monaco avec le soutien de S.A.S. le Prince Louis II, Souverain de Monaco et de Gaston Doumergue, Président de la République Française.
Depuis juillet 2014, la Maison appartient à l’État monégasque qui y a fait d’importants et indispensables travaux de rénovation et l’a mise à la disposition de la Fédération des Groupements Français de Monaco dans le but, notamment, de réunir, héberger et défendre les intérêts moraux et matériels des Associations adhérentes et de promouvoir les relations culturelles économiques sociales et intellectuelles entre la principauté et la France.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Maison de France, sous la présidence de Michelle Mauduit et la présidence d’honneur de l’ambassadrice Marine de Carné (que j’ai eu le plaisir de rencontrer longuement ensuite) a ainsi mis en place un remarquable programme d’animation culturelle, avec des conférences (sur Yves Klein, la femme ds l’histoire de l’Art, le service public et la culture par Patrick de Carolis, le traité de Versailles) des concerts, des expositions.

J’ai ainsi eu le privilège d’admirer la très belle exposition de Laurent Papillon, professeur agrégé d’arts plastiques, sur le thème «Rivages » . Il y traite avec beaucoup de force mais aussi de sensibilité, avec le soutien d’outils numériques et de vidéos/interviews installés sur les quatre niveaux de la Maison, des migrations et des incompréhensions voire de l’indifférence qu’elles suscitent sur les deux rives de la Méditerranée.
Son installation « Coraux », alliant moulages de membres humains et morceaux de bois flotté est particulièrement poignante dans son interprétation très réaliste des drames terribles vécus par ces migrants

Juin 26 2019

Francophonie et intelligence artificielle (24 juin)

Ce 24 juin est le jour de la fête nationale du Québec. C’est en effet en 1977 que le gouvernement de la Belle Province déclara le jour de la Saint Jean Baptiste, férié depuis 1926, comme fête nationale. Cette importante célébration religieuse, qui honore celui qui baptisa le Christ et qui coïncide avec le solstice d’été s’est imposée depuis le début du XIXème siècle comme la fête des Canadiens français.

C’est le 24 juin 1834 qu’est chanté pour la première fois à Montréal lors d’un banquet patriotique « Ô Canada ! mon pays, mes amours ». Les paroles sont de Georges-Etienne Cartier. Face à la tutelle de Londres, la célébration avait pour but de cimenter l’union des Canadiens. La symbolique du 24 juin ne fit que se renforcer. Les deux dimensions religieuses et patriotiques fusionnèrent. En 1908 le Pape Pie X fit de saint Jean-Baptiste le patron spécifique des Canadiens français. 1977 a marqué l’aboutissement d’un processus d’autonomie commencé longtemps avant mais qui connut une vive accélération en 1967 lors de la visite du Général de Gaulle au Québec.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce 24 juin 2019,  à l’occasion de cette fête nationale québécoise, j’ai eu le grand plaisir de parrainer au Sénat un passionnant séminaire sur francophonie et intelligence artificielle, organisé par l’Association France-Quebec.

Les échanges ont été nourris, de très intéressantes pistes de réflexion ont été évoquées. Ce séminaire ne restera pas sans suite. Il est impératif en effet que nous nous attachions à progresser très vite en matière d’intelligence artificielle et de technologies de l’information, matières où le français a pris un retard considérable.  Qui sait que seulement 5%d’Internet est en français ?

Les applications potentielles des algorithmes sont considérables, mais il nous revient de les développer et de les vulgariser, notamment pour aider les pays francophones d’Afrique. Merci en tout cas aux Québécois pour ce qu’ils font pour la francophonie.

Mai 06 2019

Dubaï – Emirats Arabes Unies (1er au 4 mai)

Présidente déléguée du  Groupe d’Amité France- Emirats Arabes Unis,  je visite régulièrement une région si importante pour le rayonnement économique, politique, diplomatique et culturel de la France.

Conférence de l’Alliance Française sur le pavillon France

Ce 1er mai 2019, je me suis donc rendue à Dubaï à une conférence organisée par l’Alliance française et son directeur Bernard Frontero, autour des trois architectes du Pavillon France de l’exposition universelle 2020 Jean-Luc Perez, Pascal Grabli et Jacob Celniger et d’Erik Linkier, Commissaire général pour la France de l’expo et président de la Cofrex.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec 600 entreprises françaises implantées et 3,4 milliards d’euros d’exportations françaises vers les Emirats, la Fédération est notre 2ème débouché dans le Golfe. La consommation générale hors agroalimentaire, les biens d’équipements et les matériels de transports représentent 70% des échanges dans ce sens, quand les hydrocarbures dominent les importations (1,1 milliard).

Réussir sa présence à  L’Exposition Universelle  Dubai 2020 est particulièrement important pour notre pays.  Le futur pavillon  français pensé surle thème « Lumière, Lumières » donnera la part belle à l’environnement, à l’innovation et à la poésie : un toit de dalles photovoltaïques de plusieurs couleurs mais à dominante bleutée qui évoqueront les nymphéas de Monet, des plantations méditerranéennes et une transparence qui évoque le Louvre d’Abu Dhabi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec les conseillers consulaires Laurent Rigaud, Alain Thevenot et Francois-Xavier Bautmans et avec (à gauche) le directeur de l’Alliance française de Dubaï.

 

Pose de la première pierre du Pavillon français

 

La première pierre de ce pavillon a été posée le 2 mai par la ministre Elisabeth Borne et le Directeur exécutif de l’Exposition universelle Dubai 2020, Najeeb Al Ali.

J’ai pu évoquer avec le directeur général du pavillon français Erik Linkier le rayonnement de l’architecture et du style à la française, qui s’enrichit tant de savoir-faire anciens que de syncrétisme avec les formes locales.

Créée en 2006, l’Université Paris Sorbonne-Abou Dabi s’inscrit dans la stratégie « Vision Abou Dabi 2030 » des Emirats arabes unis, avec pour objectif d’orienter l’Etat vers une économie de la culture et du savoir. Le développement de programmes scientifiques sur le modèle parisien permettra de diversifier l’offre de formation actuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Soirée de Gala du French Business Council

La soirée de gala annuelle du French Business Council s’est tenue à l’Opéra, avec hymnes nationaux chantés par de très talentueuses sopranos, récital de musique classique et traditionnelle, spectacle de danse, en présence de la ministre des transports Elisabeth Borne, du ministre local de l’intelligence artificielle Omar Sultan Al Olama, de Najeeb Al Ali, directeur général de l’Expo Dubaï 2020 et de Hamad Buamim, Président de la Chambre de commerce de Dubaï et également de la fédération des 12 000 Chambres de commerce à travers le monde.

Une soirée marquée par l’élégance, la créativité et le sens de la fête où j’ai eu le plaisir de retrouver de nombreux amis et de faire de très belles rencontres, dont certaines très émouvantes pour moi comme celle de Karim, le fils d’Hamlaoui Mekachera, ministre des AnciensCombattants de Jacques Chirac, décédé récemment et qui m’avait beaucoup soutenue sur plusieurs projets relatifs à nos Anciens, dont l’apposition de la plaque aux Invalides à la mémoire des Français de l’étranger morts pour la France.

Bravo au FBC (au bureau duquel siège le Conseiller consulaire Francois-Xavier Bautmans) pour son dynamisme jamais démenti. Il est la 1ère Chambre de commerce française du Moyen-Orient, la 9eme au monde, avec près de 1000 entreprises françaises membres et des résultats remarquables.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec le Directeur général de l’Opera de Dubaï, Jasper Hope et son épouse. Jasper était avant de prendre les commandes à Dubaï le Directeur du mythique Royal Albert Hall de Londres

Rayonnement français : Remise des Prix Lebey de la Gastronomie Parisienne (8 avril)

Présidente de l’association pour le Rayonnement Français, j’ai eu le grand honneur et le plaisir d’être choisie comme marraine de la soirée de remise des prix Lebey  de la gastronomie parisienne – et du lancement du guide Lebey des meilleurs restaurants d’île-de-France – au Pavillon Gabriel le 8 avril.  Impressionnée tant par le cadre du  Pavillon Gabriel, que par la mécanique parfaite de l a soirée, j’ai eu le loisir constater combien nos jeunes chefs sontdynamiques.

Lors du dîner qui a suivi la remise des prix j’ai longuement échangé avec  mes voisins, deux gastronomes  de grand talent : Gérald de Roquemaurel,  ancien président d’Hachette Filipacchi Média, premier éditeur mondial de magazine  et Thierry Desseauve, fondateur du très prestigieux guide de vins  Bettane & Desseauve.

 

Cette soirée  m’a permis de rendre hommage, une fois de plus, à l’engagement et à la passion de tous ceux qui œuvrent dans le monde pour la promotion de notre gastronomie, de nos vins et de nos terroirs.  Je suis tès heureuse et très fière que les Prix du Rayonnement Français y participent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entourée de lauréats et de Pierre-Yves Chupin , Président des Guides Lebey

Jan 17 2019

Faire rayonner la France

La France possède des idées, des écoles remarquables et un grand nombre de talents.

 

Être né en France est une chance. Cependant, trop souvent, la tradition gauloise suscite l’autodénigrement. C’est en allant au-delà de nos frontières que nous prenons véritablement conscience de cette chance. Nous pouvons lire ce respect, cette admiration dans le regard des étrangers ainsi que dans leurs compliments.

 

En tant que sénatrice des Français de l’Etranger, je parcours continuellement les cinq continents. J’ai toujours été frappée par ce décalage paradoxal entre le manque de confiance de beaucoup de talents français et l’admiration que le monde leur porte hors de nos frontières.

 

D’où l’importance de mettre en exergue nos créateurs, de les aider à mettre en valeur et à faire rayonner leur talents de par le monde.

 

C’est pourquoi j’ai tenu à assister au lancement de la Liste FD100 pour féliciter le président du VIA (Valorisation pour l’innovation dans l’ameublement) Henri Griffon, son directeur général Jean-Paul Bath, son parrain Philippe Starck et Agnès Kwek, présidente du jury de cette remarquable idée.

 

Cette liste donnera plus de visibilité aux lauréats et à l’ensemble des créateurs français d’objets et d’espace. Elle saura, en les fédérant au sein de ces communautés chaleureuses que sont l’Agence France Design, le VIA ou l’Ameublement Français de les accompagner, guider leurs pas et les promouvoir à l’international qui est le principal défi de demain. La France est attendue, mais même si elle jouit d’une magnifique réputation, elle doit bâtir davantage encore pour conforter ses avancées.

 

Cette French Touch qui fait notre force doit être poussée et félicitée pour qu’elle rayonne dans le monde. C’est pourquoi nous avons lancés il y a plus de 10 ans les Grands Prix du Rayonnement Français. Cette année 2019 verra la 10ème édition. Je vous tiendrai informés de toutes les étapes.

 

Je tiens, une nouvelle fois, à féliciter les lauréats auxquels je souhaite bon vent et une pleine réussite en France et à l’étranger.

 

Continuez à faire notre fierté.

Déc 08 2018

Le français est une langue internationale souvent ignorée par nos politiques

 

La fragilité de l’usage du français nous est rappelée quotidiennement, comme l’illustrent les décisions du Premier Ministre de l’Ontario, Doug Ford, de renoncer à sa promesse de création d’une université francophone à Toronto et de supprimer le Commissariat aux services en français.

 

Une langue ne vit que parce qu’on l’emploie. C’est pourquoi que je proteste en vain, depuis des années – notamment à chaque réunion de l’APF -, contre cette pratique aberrante et exaspérante de nos compatriotes qui tiennent toujours à s’exprimer en anglais (et souvent dans un mauvais anglais…) dans les instances internationales alors même que le français y est langue officielle et qu’il y a des interprètes.

 

Comme me l’a dit un jour un jeune député africain dans une réunion parlementaire en Scandinavie où l’on avait “oublié” de prévoir un interprète, pourquoi demander aux autres de défendre notre langue commune si les Français eux-mêmes ne la défendaient pas, ajoutant “si c’est comme ça, je mettrai mes enfants à l’école anglaise…”

 

Je me souviens aussi de la première réunion que j’avais présidée à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN à Riga il y a huit ans. J’avais annoncé que je présiderai en français et beaucoup avaient bougonné, s’étonnant que je ne suive pas la pratique habituelle et peu heureux de devoir mettre leur casque pour écouter la traduction. Et puis un ou deux collègues avaient fait l’effort de poser une question en français et beaucoup étaient venus me remercier ensuite, me disant qu’ils avaient appris le français à l’école, qu’ils aimaient notre langue mais l’avaient oubliée faute de pratique “parce que vous les Français vous ne la défendez pas et préférez toujours parler l’anglais…”

 

 

Je me suis donc réjoui, le 2 novembre dernier, de la réponse du ministre des affaires étrangère à la question du député apparenté Modem Bruno Fuchs à ce sujet.

 

Jean-Yves Le Drian a rappelé l’importance stratégique de la francophonie pour notre pays, ainsi que la volonté de la Présidence de la République et du gouvernement de promouvoir la langue française (notamment au sein des institutions européennes). Dans cette perspective, il a énoncé trois priorités :

  • La première est que nos propres représentants s’expriment en français.
  • La deuxième est de travailler au développement de l’offre de formations en français, au profit des fonctionnaires européens (notamment via l’Alliance française).
  • Et enfin la troisième priorité est de favoriser le recrutement de nos compatriotes au sein des institutions européennes.

Je tiens à remercier Jean-Yves le Drian pour sa position. Nous devons prendre en main le destin de notre langue. C’est à nous de la réinvestir, de l’enseigner et de lui redonner tout son prestige et son attractivité. Le français doit s’imposer comme une langue internationale de référence.

Oct 05 2018

Grand Prix du Rayonnement Français : un succès croissant

« Avec une soirée comme la vôtre, j’ai compris ce que signifiait vraiment la France et pourquoi elle était aussi aimée à l’étranger » m’a dit lors de cette soirée un des très nombreux ambassadeurs étrangers présents…

Beau succès, cette année encore, pour notre remise des Prix du Rayonnement Français au Quai d’Orsay, en présence du Ministre des Affaires Étrangères Jean-Yves Le Drian, dans ce superbe palais construit en 1855 par le ministre Guizot pour accueillir souverains, chefs d’Etat illustres et hôtes étrangers.

Notre Jury avait, comme chaque année, choisi des lauréats exceptionnels, tous animés par l’amour de la France, le souci du dépassement personnel et une profonde humanité. Un grand merci à Didier Deschamps, Prix Spécial du Jury pour sa profonde gentillesse : des heures après la fin de la remise des prix, il était toujours auprès de nous avec son équipe pour répondre avec beaucoup de simplicité et de chaleur à toutes les (très nombreuses) sollicitations d’invités soucieux d’accroître leur collection de selfies !

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Juin 18 2018

Francophonie : les nouvelles technologies à la rescousse

Avec ma collègue députée Marietta Karamanli, je copréside un groupe de travail sur les technologies numériques au service de l’enseignement du français dans le cadre de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, dont j’ai été élue Secrétaire générale pour la France.

L’enjeu est de taille : promouvoir et développer l’enseignement électronique du français est un élément essentiel pour compenser le manque d’enseignants de français dans de nombreux pays du monde et faire ainsi vivre la francophonie et lui rendre sa grandeur, ainsi que je le soulignais dans une tribune dans le Figaro il y a quelques mois. Face à une concurrence internationale croissante, nous devons absolument faire un effort en faveur du rayonnement de la langue française. Notre réseau culturel à l’étranger doit demeurer un élément essentiel de cette stratégie mais il est également essentiel de tirer partie des opportunités ouvertes par les nouvelles technologies.

L’offre française d’outils pédagogiques est relativement riche (bibliothèques numériques, Culturetech, etc.) et les  CLOM, cours en ligne ouverts à tous (version française des MOOC) en sont un bon complément. Ils permettent en effet de rendre le français accessible aux personnes ne pouvant ou ne voulant pas se déplacer et aident à pallier le manque d’enseignants. Ce déficit de personnel enseignant francophone est de plus en plus préoccupant, car il est un vrai frein au développement de l’enseignement du français et en français dans le monde. Pour y apporter une réponse, j’avais déposé le 14 septembre une proposition de loi tendant à instaurer un volontariat international d’enseignement en français, sorte de service civique de 6 à 24 mois permettant à de jeunes français d’accomplir une mission de soutien et d’accompagnement de l’enseignement du français à l’étranger. C’est pour moi un enjeu absolument essentiel ainsi que je le rappelais au Président de la République dans un courrier du 8 février dernier.

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Mai 22 2018

LPM : deux nouveaux amendements en faveur des Français de l’étranger

En 2015, à l’occasion d’une actualisation de la loi de programmation militaire, j’avais pu faire adopter trois amendements pour faciliter l’engagement des Français de l’étranger dans la réserve citoyenne. Trois ans plus tard, le projet de loi de programmation militaire 2019-2025 me permet d’obtenir des avancées supplémentaires en faveur de la citoyenneté des jeunes expatriés, de leur sensibilisation aux valeurs patriotiques et de leurs possibilités d’insertion vers l’emploi via une expérience auprès de notre armée. A l’heure où nous ne connaissons toujours pas les contours définitifs du Service national universel (SNU), il est en effet crucial de réaffirmer l’importance d’inclure les Français de l’étranger dans les dispositifs de promotion de la citoyenneté et de sensibilisation à l’esprit de défense.

Le premier de mes amendements vise à conforter la possibilité effective des Français de l’étranger de participer à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) à l’étranger, en inscrivant dans la loi l’obligation qu’un rapport annuel soit transmis chaque année aux élus des Français de l’étranger. Trop souvent en effet, sous des prétextes divers, ces JDC ne sont pas organisées à l’étranger, privant ainsi nos jeunes Français expatriés de cette occasion unique de mieux connaître nos valeurs, comprendre les enjeux de notre architecture de défense et renforcer leur lien avec l’armée. Bien sûr certains postes peuvent rencontrer des difficultés d’organisation, nos jeunes Français habitent parfois très loin des postes diplomatiques et consulaires (et l’on pourrait dans ces cas-là envisager, comme j’avais déjà eu l’occasion de le suggérer, un MOOC – formation électronique – sur ces dossiers). Mais il est indispensable, comme la Cour des Comptes l’avait aussi préconisé, de pleinement respecter le caractère obligatoire de la JDC et ce rapport annuel devrait nous permettre de connaître et donc mieux tenter de pallier les défaillances du maillage des JDC.

Mon second amendement mettra fin à une discrimination à l’encontre des jeunes Français de l’étranger. Ils étaient en effet jusqu’ici exclus de la possibilité de postuler au service militaire volontaire (SMV), dispositif créé en 2015, s’inspirant du service militaire adapté (SMA) existant en outre-mer depuis 1961, qui propose aux jeunes de 18 à 25 ans un parcours d’insertion vers l’emploi de 6 à 12 mois, avec une formation à la vie en collectivité dans un cadre militaire et une formation professionnelle comprenant notamment l’obtention du permis de conduire. Précisons qu’un autre amendement sur l’ouverture de ce SMV aux Français de l’étranger avait été déposé – après le mien et en termes identiques – par ma collègue socialiste Hélène Conway-Mouret, pratique assez courante qui entraîne l’examen de ces amendements dans le cadre d’une discussion commune. Nos deux amendements ont donc été adoptés en même temps par un vote unique.

Je remercie ceux de mes collègues sénateurs LR des Français de l’étranger qui les ont cosignés (Jean-Pierre Bansard, Evelyne Renaud-Garanedian Christophe-André Frassa et Ronan Le Gleut), ainsi que mes collègues de la commission des affaires étrangères et son président Christian Cambon pour leur soutien.

Mai 09 2018

Joyeuse fête de l’Europe !

Chaque année, le 9 mai, date anniversaire de la « déclaration Schuman », la Journée de l’Europe célèbre la paix et l’unité en Europe. Cette année, l’accent est mis sur l’« Année européenne du patrimoine culturel », thème qui m’est particulièrement cher en tant que représentante du Sénat à la Commission nationale française de l’UNESCO, ancien rapporteur de sa Convention sur le patrimoine immatériel et fondatrice du Prix du Rayonnement français.

« La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent » soulignait le 9 mai 1950 Robert Schuman, alors ministre des affaires étrangères français. En ces temps de Brexit et d’euroscepticisme, n’oublions pas les raisons qui ont conduit à construire l’Union européenne : elles n’ont rien perdu de leur pertinence. Tisser des liens indéfectibles entre les peuples grâce à des échanges concrets, tant économiques que culturels, est autant indispensable aujourd’hui que cela ne l’était à la sortie de la seconde guerre mondiale.

La citoyenneté européenne est lente a bâtir. Mais elle peut d’ores et déjà prendre appui sur les millions d’Européens vivant, étudiant et travaillant dans un autre État membre de l’UE. Les expatriés et travailleurs transfrontaliers construisent au quotidien un destin partagé. Hors d’Europe aussi, nos ressortissants jouent pour « l’équipe Europe », sur des coopérations économiques concrètes, pour organiser des festivals en commun ou pour développer des services partagés comme la protection consulaire.

Il manque encore à traduire ces avancées sur le plan institutionnel en instituant une véritable représentation des expatriés au Parlement européen. Une telle démarche s’inscrirait parfaitement dans la vision des Pères de l’Europe et je milite depuis des années en ce sens. Je l’ai encore rappelé récemment par une question écrite et, il y a quelques semaines, à la tribune du Sénat.

Découvrez les manifestations organisées dans votre pays : https://europa.eu/european-union/about-eu/symbols/europe-day_fr

Mar 30 2018

Appel à projets STAFE – remplacement de la réserve parlementaire

Enfin ! Après des mois de tergiversation le dispositif censé remplacer la réserve parlementaire pour les projets associatifs à l’étranger est lancé. L’appel à projets a été diffusé sur le site du Ministère des Affaires étrangères et par les consulats.

Les dossiers de demande de subvention devront être retirés auprès de l’Ambassade du pays de résidence avant le 11 mai et rendus aux consulats avant le 23 mai. Ils seront examinés d’abord par un conseil consulaire local avant d’être soumis à la validation d’une commission nationale le 5 octobre prochain.

Je reste sceptique quant à ce nouveau dispositif. Comme je l’avais encore souligné il y a quelques jours, suite à la réponse du ministre à ma dernière question écrite à ce sujet :
– l’enveloppe budgétaire allouée est sensiblement plus faible que celle de l’ancienne réserve parlementaire (2 M€ au lieu de plus de 3 M€ de l’ancienne réserve parlementaire des députés et sénateurs des Français de l’étranger)
– le champ couvert risque d’être plus restreint, réservé aux seules structures associatives (quid par exemple des écoles françaises à l’étranger ?)
– le rôle dévolu aux élus est plus que marginal, le pouvoir décisionnel réel ayant été transféré à l’administration du Ministère des Affaires étrangères : les conseils consulaires – où siègent les conseillers consulaires élus par les Français de chaque circonscription, mais qui sont présidés par l’Ambassadeur ou le chef de poste consulaire – n’auront qu’à sélectionner les trois meilleurs projets, quant à la « commission nationale », à Paris, elle ne sera que « consultative » et sera dominée par l’administration du Quai d’Orsay (les parlementaires en ont été écartés, elle sera présidée par le ministre ou son représentant, et comprendra 3 membres de l’AFE, 2 représentants des associations des Français de l’étranger et 4 représentants de l’administration des Affaires étrangères).

Voir l’appel à projets

Fév 08 2018

Grand plan pour la francophonie : ma lettre à Emmanuel Macron

lettreAlors qu’Emmanuel Macron doit, d’ici quelques semaines, dévoiler son « grand plan pour la langue française », j’ai tenu à lui rappeler l’importance de l’AEFE dans le rayonnement de notre langue et de notre culture – AEFE qui a beaucoup souffert des décisions gouvernementales depuis cet été.

J’ai aussi appelé son attention sur ma proposition de loi tendant à créer un Volontariat International d’Enseignement en Français. Les Ministres des Affaires étrangères et de l’Education nationale ayant déjà fait preuve de leur intérêt pour ce projet, j’espère qu’il pourra être mis à l’ordre du jour du Sénat très prochainement.

Enfin, j’ai rappelé au Président l’engagement gouvernemental de compenser la suppression de la réserve parlementaire pour les institutions françaises à l’étranger, qui tarde à se concrétiser. Ma proposition de loi tendant à créer un Fonds pour la présence et le rayonnement français à l’étranger permettrait de pallier la baisse annoncée des subventions en mobilisant, en complément, des ressources privées.

Télécharger la lettre

Fév 08 2018

Loto du patrimoine français à l’étranger : peut-être au menu du rapport Bern ?

BernEn réponse à ma question écrite, la Ministre de la Culture confirme que le Loto du Patrimoine récemment mis en place n’a pas été pensé pour bénéficier au patrimoine français à l’étranger. Ma suggestion pourrait néanmoins, écrit-elle, être examinée parmi d’autres pistes de financement innovant du patrimoine, dans le cadre de la mission confiée à M. Stéphane Bern.

Face au manque d’intérêt manifeste de l’État pour la préservation du patrimoine français à l’étranger – qui est loin de ne se réduire qu’à quelques Ambassades comme semble le suggérer la réponse ministérielle – il apparaît d’autant plus urgent qu’une Fondation puisse contribuer à cette mission, en utilisant une base de fonds publics comme levier pour lever des financements privés.

Tel est l’objet d’une proposition de loi que j’ai déposée il y a plusieurs mois et que j’espère voir inscrire bientôt à l’ordre du jour du Sénat.

Jan 29 2018

Francophonie… ou cacophonie ?

francophonieTelle est l’interrogation de Michel Guerrin, dans le Monde, qui s’interroge sur la portée des récentes annonces gouvernementales en matière de francophonie et sur le fossé qui ne cesse de croître entre ambitions affichées et moyens alloués. Il y cite d’ailleurs la tribune que j’ai récemment publiée dans Le Figaro.

Alors qu’on nous annonce un « grand plan pour la francophonie » pour dans quelques semaines, et qu’une consultation en ligne a été lancée pour le nourrir, force est de constater les déboires budgétaires et institutionnels de notre politique francophone.

C’est un sujet qui me tient à cœur depuis très longtemps, et j’avais été très honorée d’être nommée par Nicolas Sarkozy, il y a plus d’une dizaine d’années déjà, Secrétaire nationale UMP à la francophonie et au développement, puis d’avoir toujours été renouvelée à ce poste par les présidents UMP et LR. Je vais continuer à suivre ce dossier avec beaucoup d’attention, notamment au sein de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et de sa section française, dont je viens d’être élue Secrétaire général.  À titre d’information, la section française de l’Assemblee parlementaire de la Francophonie est la plus importante de toutes les Assemblées  (OTAN, Conseil de l’Europe, Union Interparlementaire, OSCE, Assemblée Méditerranée) puisqu’elle compte en son sein 90 députés et 60 sénateurs.

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Jan 18 2018

Démissions à la tête de la Fondation Alliance française : l’État doit revoir sa stratégie de rayonnement culturel

Communiqué de presse :

La sénatrice LR des Français de l’étranger Joëlle Garriaud-Maylam s’alarme du devenir du réseau des Alliances Françaises, dont le Président de la Fondation Jérôme Clément et plusieurs administrateurs (Alain Juppé, Jean-Hervé Lorenzi, Michel Lucas, Jean-Claude Meyer, Francis Morel) viennent de démissionner en réaction au désengagement financier de l’Etat.

Au-delà des tensions entre la Fondation Alliance Française et l’Alliance française d’Ile-de-France (qui refuse d’honorer son engagement de paiement d’un loyer), les démissionnaires tirent les leçons des difficultés à défendre auprès du gouvernement leur vision stratégique du rôle de l’Alliance française dans le rayonnement international de notre pays.

Né en 1883, le réseau des Alliances françaises a été le pionnier mondial de la diplomatie culturelle et comprend aujourd’hui 834 Alliances dans 132 pays. Dans un contexte d’intense concurrence internationale en matière de « soft power », la France se doit d’améliorer la coordination entre les acteurs institutionnels de son rayonnement et s’engager pour non seulement pérenniser leur existence mais aussi en favoriser un développement offensif.

Jan 09 2018

Rendons à la francophonie sa grandeur !

Tribune parue sur Figaro :

2018 marquera le 10e anniversaire de l’inscription de la francophonie dans notre Constitution, dont l’article 87 dispose que la France participe à la solidarité avec les pays francophones. Mais Joëlle Garriaud-Maylam s’interroge : «sommes-nous à la hauteur de cet engagement constitutionnel ?»

Ces dix dernières années, la Chine a ouvert cinq cents Instituts Confucius de par le monde – dont une quinzaine en France – dans lesquels le mandarin est enseigné par des milliers de volontaires envoyés par Pékin. De très nombreux États, comme l’Allemagne, l’Italie, la Russie et même les pays du Golfe, ont eux aussi massivement investi dans la politique culturelle et linguistique. Et nous?

Lors du dernier quinquennat, la gauche a diminué de 9,2% les crédits du programme 185 qui finance notre rayonnement culturel… mais plutôt que de redresser la barre, le gouvernement a décidé cet été une annulation en gestion de 60 millions d’euros du programme «Diplomatie culturelle et d’influence». Cette coupe budgétaire a eu un effet désastreux pour les écoles françaises à l’étranger. Certes le président Emmanuel Macron annonce un grand plan de promotion du français et du plurilinguisme, mais dans le même temps, les Alliances françaises voient leurs subventions diminuer de 11% et ne peuvent même plus compter sur la réserve parlementaire qui les aidait grandement, elle aussi supprimée par le président Macron.

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Déc 15 2017

L’écriture inclusive? Un insupportable contre-sens

styloMa tribune publiée par le Drenche :

Une langue est le produit d’une société et le reflet des rapports sociaux… pas un outil pour les faire évoluer. Il serait trop facile – et totalement contre-productif – de rejeter sur l’orthographe nos propres responsabilités.

Prétendre vouloir aider la cause des femmes en saupoudrant les phrases de « .e. » et de « eur.rice » serait se tromper de combat et s’acquitter à bon compte du devoir de transformation de la société. C’est bien moins l’orthographe que le quotidien, la répartition des tâches dans la famille, les rôles alloués aux hommes et aux femmes dans la publicité ou dans le contenu de nos programmes scolaires qui nourrissent les stéréotypes. Le langage texto, utilisé depuis plus de 10 ans par les jeunes, et faisant fi de tout accord, a-t-il contribué à réduire le sexisme ?

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Déc 06 2017

Examen au Sénat du projet de loi de finances 2018

hemicycleUne grande partie des budgets 2018 des affaires étrangères ont été débattus lundi 4 décembre. Outre l’audiovisuel extérieur, je suis intervenue sur les crédits de l’aide publique au développement et de l’action extérieure de l’Etat.

Sur l’aide publique au développement, dont les crédits ont été adoptés sans modification par le Sénat, j’ai souligné le décalage entre les apparences (une augmentation de 11% des crédits de la mission) et la réalité : d’une part cette « augmentation » de 100 millions d’euros fait suite à une coupe de 136 millions d’euros pendant l’été, d’autre part ce montant ne nous place absolument pas sur une trajectoire susceptible de nous permettre d’honorer nos engagements internationaux. Devant les Nations Unies, Emmanuel Macron avait dit vouloir porter notre APD à 0,55% du revenu national d’ici 2022 – objectif déjà loin d’être ambitieux alors que 6 partenaires européens ont, eux, atteint l’objectif onusien de 0,7%. Pour ce faire, ce sont 6 milliards d’euros supplémentaires qui seraient nécessaire d’ici la fin du quinquennat. Dès lors, ce n’est pas de 100 millions d’euros par an qu’il faudrait augmenter ce budget… mais de plus d’un milliard ! On est bien loin du compte ! J’ai donc plaidé en faveur d’une adaptation du dispositif de la taxe sur les transactions financières pour dégager de nouvelles ressources et surtout mieux allouer ces ressources au développement. J’ai interrogé le gouvernement sur la part de notre APD consacrée à l’autonomisation des femmes. Enfin, j’ai appelé à une plus forte mobilisation contre l’évasion fiscale, car pour un euro d’aide accordé aux pays du Sud, dix s’en échappent vers des paradis fiscaux…

Sur l’Action extérieure de l’État, j’avais cosigné plusieurs amendements, visant notamment à pallier la suppression de la réserve parlementaire et à abonder le budget de l’AEFE sévèrement entamé par le gouvernement. C’est finalement un amendement de la commission des finances réaffectant 30 millions d’euros à l’AEFE qui a pu être adopté. Quant aux amendements sur le « remplacement » de la réserve, ils ont tous été écartés suite à l’engagement de Jean-Yves Le Drian à ce que 2 millions d’euros (sur un fonds de 25 millions votés dans un amendement gouvernemental à l’Assemblée Nationale) aillent « aux associations » françaises à l’étranger, avec des processus d’attribution bien encadrées, auxquels  participeraient des représentants des conseillers consulaires, de l’AFE et les parlementaires des Français de l’étranger.

Je reste persuadée que plutôt qu’un fléchage budgétaire (au demeurant 40% inférieur au montant jusqu’alors attribué via les parlementaires des Français de l’étranger) fragile et essentiellement contrôlé par le Ministère des Affaires étrangères, il serait plus avantageux de mettre en place une fondation. D’une part cela permettrait d’utiliser les fonds publics comme effet de levier pour mobiliser des mécènes ; d’autre part cela serait plus adapté à la situation complexe des projets à financer à l’étranger, le « fonds » évoqué par le ministre étant apparemment limité aux seuls projets dépendant du programme 151 (donc sociétés de bienfaisances mais pas alliances françaises, écoles FLAM et autres projets liés au rayonnement culturel, alors même que ceux-ci étaient majoritaires dans les attributions antérieures de réserve) et aux seules associations (au détriment par exemple des lycées français à l’étranger). J’ai donc écrit à Jean-Yves Le Drian pour l’alerter sur ces craintes et obtenir une clarification.

→ Voir mes interventions budgétaires sur l’aide publique au développement et l’action extérieure de l’Etat
→ Voir ma lettre à Jean-Yves Le Drian

Déc 06 2017

Audiovisuel extérieur : budget défendu

Rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères sur le budget l’audiovisuel extérieur avec Raymond Vall, j’ai défendu et obtenu l’adoption d’un amendement rétablissant les 1 900 000 € supprimés par le gouvernement.

Si l’honnêteté intellectuelle m’oblige à convenir que je partage en grande partie le diagnostic très sévère du Chef de l’État sur les multiples dysfonctionnements de l’audiovisuel public français (j’avais notamment publié en 2016 une tribune soulignant l’aberration de la création d’une nouvelle chaîne publique d’information en continu), la situation de l’audiovisuel extérieur doit faire l’objet d’un examen spécifique. Ses opérateurs reçoivent moins de 9% des subventions à l’audiovisuel public français et se montrent, depuis plusieurs années, particulièrement vertueux.

Surtout, alors que toutes les grandes puissances mondiales réalisent des efforts considérables de développement de leurs médias extérieurs afin de renforcer leur influence, il est essentiel que la France consacre des moyens importants à sa politique audiovisuelle extérieure pour ne pas se laisser distancer par ses concurrents. Or, le contrat d’objectifs et de moyens (COM) conclu en avril 2017 avait prévu une augmentation de 8,2 M€ de la dotation à France Médias Monde – dont plus de la moitié devaient permettre de financer son déploiement en espagnol. En limitant l’augmentation des crédits à 6,2 M€, le PLF2018 met le groupe dans une situation difficile et le place de facto devant une alternative guère satisfaisante : soit amputer la diffusion de certains médias (France 24 aux États-Unis et en Scandinavie), soit fermer une rédaction régionale de RFI en Afrique de l’Est, soit présenter un budget en déséquilibre. C’est pourquoi il était essentiel que puisse être voté le maintien des engagements budgétaires du COM. J’espère maintenant que l’Assemblée nationale entérinera cette proposition du Sénat.

Pour tenter d’obtenir le soutien du gouvernement à cet amendement, j’ai écrit à Emmanuel Macron.

Voir mon intervention budgétaire sur l’audiovisuel extérieur
Consulter mon rapport sur le budget de l’audiovisuel extérieur
et ma lettre à Emmanuel Macron

Déc 05 2017

Fonds pour le Rayonnement français… une idée qui fait son chemin

réserveLa suppression de la réserve parlementaire pourrait, indirectement, participer à l’avènement d’une demande ancienne de fonds en faveur des Français de l’étranger.

Dès 2005, j’avais suggéré la création d’un fonds d’indemnisation français ou européen pour les expatriés victimes de crises majeures à l’étranger – idée concrétisée en 2008 par une proposition de loi, aujourd’hui caduque, que j’ai actualisée et redéposée en 2016. En réponse à ma question écrite d’avril 2011, Alain Juppé, alors Ministre des Affaires étrangères, avait affirmé son intérêt pour cette idée et indiqué demander une étude de faisabilité. Une relance auprès de Laurent Fabius en 2015 n’avait pas permis de débloquer le dossier. J’avais donc déposé une nouvelle question écrite à l’attention de Jean-Marc Ayrault et écrit au Président Hollande, espérant remobiliser la diplomatie française pour négocier avec l’Europe l’avènement d’un tel fonds.

En parallèle, je travaille de longue date sur la question du rayonnement français, avec notamment en 2009 la création du Prix du Rayonnement, bénéficiant chaque année du haut-patronage présidentiel. Cette année, lors de la remise des Prix, le 4 octobre, nous avons annoncé le lancement imminent d’une Fondation pour le Rayonnement Français, pour laquelle il ne nous manque que quelques mécènes avant une ouverture officielle.

La suppression de la réserve parlementaire a fait se rejoindre ces deux problématiques.

Ainsi, dès juillet 2016, alors que la réserve parlementaire était confrontée à des critiques croissantes et que l’on pouvait donc anticiper sa suppression,  j’écrivais à Gérard Larcher pour lui suggérer la création d’une Fondation du Sénat pour la Présence et le Rayonnement Français à l’étranger, avec deux axes essentiels de travail : la solidarité en faveur des Français victimes de crises majeures à l’étranger et le soutien à l’enseignement français à l’étranger. Si cette initiative n’avait pu, à l’époque, déboucher sur la création d’une telle Fondation, elle avait néanmoins contribué à ce qu’une part importante de la réserve institutionnelle du Sénat soit fléchée vers des projets à l’étranger.

Lorsque le projet de suppression de la dotation d’action parlementaire s’est précisé, j’ai proposé la création d’un fonds pour les Français de l’étranger, par une question écrite en juin 2017 puis par un amendement hélas déclaré irrecevable en juillet 2017  au prétexte qu’il aurait créé une charge nouvelle pour le budget de l’État. Finalement, le 2 octobre 2017, j’ai déposé une proposition de loi, cosignée par une vingtaine de collègues. Je me réjouis que celle-ci aille dans le sens d’un avis adopté par l’AFE quelques jours plus tard, le 6 octobre. Je salue également l’adoption d’un amendement à l’Assemblée nationale. Dans la même perspective de faire progresser notre projet commun, j’ai  cosigné l’amendement déposé tout récemment par Jacky Deromedi tendant à dégager au sein de la loi de finances 2018 un budget pour financer un mécanisme de substitution à la réserve parlementaire. Celui-ci a finalement été rejeté, le gouvernement ayant fait adopter à l’Assemblée nationale un amendement visant à abonder le fonds pour le développement de la vie associative de 25 millions d’euros, dont 2 millions d’euros seraient affectés au programme 151 du ministère des affaires étrangères à destination des associations à l’étranger. Les décisions d’attribution reviendront au ministère des affaires étrangères après instruction décentralisée exercée par les conseils consulaires et consultation de l’Assemblée des Français de l’étranger et des parlementaires des Français de l’étranger. Reste que seules les structures associatives bénéficieraient de ce fonds, à l’exclusion, par exemple, les écoles françaises à l’étranger. J’ai donc écrit à Jean-Yves Le Drian pour l’alerter sur les potentielles faiblesses du dispositif retenu, afin que celles-ci puissent être corrigées.

Enfin, parce que ces sujets me semble mériter davantage qu’une bataille d’amendements ou de questions écrites, j’ai demandé au Président Larcher – et obtenu le soutien du Président de la Commission des Affaires étrangères Christian Cambon – la création d’un groupe d’études sur l’image et le rayonnement de la France, susceptible d’établir une vision stratégique et de formuler des propositions concrètes et pragmatiques. Je sais que le Président du Sénat souhaite limiter le nombre de délégations et groupes d’études, comme cela m’avait été dit lorsque j’avais suggéré il y a plusieurs années d’en faire un sur les Français de l’étranger et un autre sur la protection des enfants (puisqu’il y a une Délégation aux droits des femmes – dont je suis vice-présidente – alors que les femmes, ne serait-ce que parce qu’elles sont électrices, ont évidemment la possibilité de mieux se défendre que des enfants…) mais je garde espoir, car cela me semblerait extrêmement utile pour améliorer l’image de la France. À suivre…

Nov 22 2017

3 questions à Jean-Baptiste Lemoyne : financement du réseau culturel, remplacement de la réserve parlementaire et volontariat international francophone

A l’occasion du débat hier sur l’avenir de l’Institut français, j’ai attiré l’attention du secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne sur des dossiers importants pour notre politique culturelle extérieure : son financement – notamment eu égard aux annonces du projet de loi de finances et à la suppression de la réserve parlementaire – et la nécessité de mettre en œuvre des moyens innovants pour mieux diffuser notre langue à l’international, en particulier par la (re)création d’un réseau de lecteurs francophones.

Sur le premier sujet, le ministre s’est montré sur la défensive, minimisant les coupes budgétaires et allant jusqu’à contester la diminution de 11,3% des subventions aux Alliances françaises, chiffre pourtant indiqué dans les annexes budgétaires, comme je le lui ai rappelé dans un courrier en réaction à son intervention.

Une bonne nouvelle cependant : la confirmation de la volonté du gouvernement de mettre en place rapidement, « dans les toutes prochaines semaines », un fonds de dotation pour accompagner le tissu associatif jusqu’alors aidé via la réserve parlementaire. Le dispositif qui se dessine serait celui d’appels à projets, les décisions de subventions étant prises sur avis d’une commission rassemblant des élus consulaires et des parlementaires et des Français de l’étranger.

Je me réjouis de cette réponse, qui va dans le sens de l’amendement que j’avais proposé pour pallier la disparition de la réserve, de ma proposition de loi cosignée par de nombreux collègues, de l’avis voté par l’AFE lors de sa session d’octobre et du courrier tout récemment envoyé par le bureau exécutif de cette assemblée au ministre.

Je regrette par contre que le ministre n’ait pas répondu à ma proposition de création d’un volontariat international d’enseignement francophone (VIEF) géré par l’Institut français – de la même manière que les VIE sont supervisés par BusinessFrance – alors même que cette proposition de loi a été cosignée par de nombreux collègues et constituerait à la fois un levier efficace et peu coûteux de développement de la francophonie et une opportunité pour des jeunes ou des seniors de vivre une expérience enrichissante à l’étranger.

Nov 21 2017

L’Union européenne s’accorde sur une fin partielle du blocage géographique

ueUne article de Numerama mentionne l’un de mes amendements :

En Europe, le Parlement, la Commission et le Conseil ont trouvé un terrain d’entente pour en finir avec le blocage géographique. Cependant, l’accord conclu en novembre ne porte que sur certains cas de figure.

C’est un sujet qui fait partie des contradictions de l’Union européenne : comment le Vieux Continent peut-il espérer bâtir un marché unique couvrant tous les pays membres si des mesures de blocage géographique persistent entre les États ? Ce problème, identifié de longue date, est toutefois en passe d’être solutionné, en tout cas pour certaines situations auxquelles les Européens étaient confrontés.

En effet, un accord politique tripartite a été conclu entre le Parlement, le Conseil et la Commission de l’Union pour mettre « fin aux blocages géographiques injustifiés pour les consommateurs désirant acheter des produits ou des services en ligne » au sein de l’UE. Il s’agissait, selon les intervenants, « d’un des dossiers prioritaires pour 2017 », et cela même si l’accord est arrivé en toute fin d’année.

Concrètement, la population européenne va pouvoir effectuer ses achats dans l’État de son choix, indépendamment de sa position géographique. Il est également précisé que cet accord interdit toute forme de « discrimination en matière d’accès aux biens et aux services », sauf dans des cas très précis couvrant les obligations nationales en matière de TVA ou des contraintes juridiques spéciales.

Sont concernés trois types de vente :

– La vente de biens sans livraison physique ;
– La vente de services fournis par voie électronique ;
– La vente de services fournis dans un lieu physique précis.

Dans les exemples que donnent les signataires pour illustrer concrètement ces cas de figure sont mentionnés l’acquisition d’un réfrigérateur à l’étranger qu’il faut aller chercher soi-même, l’achat d’une prestation d’hébergement pour un site web dans un autre pays et le paiement d’un voyage pour un parc d’attraction depuis le site de son choix, sans que le client ne soit redirigé vers un site web de son pays.

Mettre fin au blocage géographique injustifié

« Pour les citoyens, cela signifie qu’ils pourront acheter leurs appareils électriques en ligne, louer une voiture ou acheter des places de concert à l’étranger comme ils le font dans leur propre pays. Ils ne seront plus confrontés à des obstacles tels que la contrainte de payer avec une carte de débit ou de crédit émise dans un autre pays que le leur », commente le communiqué de presse.

Il était toutefois précisé que ces nouvelles règles n’entreront en vigueur directement que neuf mois après leur publication au Journal officiel. La raison ? il s’agit d’accorder un délai suffisant pour que les entreprises, notamment les plus modestes, puissent s’adapter à cette nouvelle donne.

Les contenus culturels absents

En revanche, les contenus culturels couverts par les droits d’auteur sont notoirement absents de l’accord européen. Faut-il s’en étonner ? Lorsque la Commission a lancé en mai 2016 une étude sur le blocage géographique des consommateurs en ligne, il a été décidé de ne pas inclure dans la réglementation contre le blocage ou le filtrage géographique les services de contenus protégés par le droit d’auteur.

Quelques mois plus tôt, lors d’une consultation sur le sujet, Bruxelles rappelait que son enquête concernait « par exemple les cas où les clients se voient facturer des prix différents ou proposer une gamme différente de produits selon l’endroit où ils vivent, mais elle ne [portait] pas sur le contenu protégé par le droit d’auteur ni sur les pratiques en matière d’octroi de licence sur le contenu ».

Les choses évoluent malgré tout. Ce printemps, le Parlement a voté pour la levée des restrictions géographiques qui empêchent de visionner le contenu de services en ligne payants (comme Netflix) et lors de séjours au sein de l’Union. Les services de rediffusion pourront eux aussi être visionnés, à condition que les chaînes en fassent la démarche.

Dans le cadre du débat sur la loi pour une République numérique, ce sujet a aussi été mis en lumière mais dans un autre cas de figure : celui des internautes français qui ne vivent pas en France mais qui veulent accéder aux mêmes contenus que leurs concitoyens. À cette occasion, un amendement présenté par la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam avait été adopté contre l’avis du gouvernement.

Nov 21 2017

Loto du patrimoine et patrimoine français à l’étranger

La Ministre de la Culture a annoncé la création d’un tirage spécial du loto dont les recettes financeraient la préservation du patrimoine français. Par une question écrite, je l’ai félicitée pour cette initiative tout en demandant à garantir qu’une fraction de ces recettes irait à la conservation et à la valorisation du patrimoine français à l’étranger :

Question écrite n° 02193 adressée à Mme la ministre de la culture  (JO du 23/11/2017) :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de Mme la ministre de la culture sur la nécessité de soutenir également le patrimoine français à l’étranger.

Elle la félicite pour son annonce d’un tirage spécial du loto et de la création d’un jeu de grattage dont les recettes iraient à la préservation des monuments.

Elle demande qu’une fraction des recettes ainsi engendrées puisse être consacrée à la préservation du patrimoine français à l’étranger.

Elle rappelle que les coupes budgétaires rendent de plus en plus difficile d’entretenir certains joyaux de ce patrimoine (ambassades, instituts culturels, cimetières civils, etc.) et poussent à les vendre ou à cesser de les entretenir.

Compte tenu de l’importance qu’ils représentent pour la diffusion de la francophonie et l’entretien de l’image de la France à l’international, elle souligne qu’il est urgent de trouver des recettes complémentaires et qu’une contribution au titre du loto nouvellement créé constituerait un levier opportun et précieux.

Réponse de Mme la ministre de la culture (JO du 08/02/2018, page 546) :

L’article L. 611-1 du code du patrimoine dispose désormais que la commission nationale du patrimoine et de l’architecture, placée auprès du ministre de la culture, est consultée en amont de tout projet de vente ou d’aliénation du patrimoine français de l’État situé à l’étranger présentant une valeur historique ou culturelle particulière. Cette consultation permet de prendre en compte la valeur patrimoniale des implantations françaises à l’étranger dans le cadre de la gestion du parc immobilier de l’État.

Par ailleurs, chaque ministère affectataire de ces biens a la charge de leur conservation et de leur mise en valeur. Le ministère de la culture n’est fondé à intervenir financièrement, en ce qui concerne ces édifices, que pour ceux qui lui sont confiés ou à ses établissements publics, comme la villa Médicis, siège de l’Académie de France à Rome, ou qui ne relèvent pas d’une administration spécifique, comme les pieux établissements de France à Rome et à Lorette.

L’article 90 de la loi n°  2017-1775 du 28 décembre 2017 de finances rectificative pour 2017 prévoit qu’une fraction du prélèvement réalisé au profit de l’État sur les ressources misées par les joueurs dans le cadre de jeux de loterie est affectée à la Fondation du patrimoine pour le financement d’opérations liées à la restauration du patrimoine. En concertation avec les services du ministère de la culture, l’utilisation de cette nouvelle ressource permettra de contribuer au financement d’opérations de restauration du patrimoine appartenant à des personnes privées ou à des collectivités territoriales ou affecté au centre des monuments nationaux, protégé ou non au titre des monuments historiques, en métropole et en outre-mer. Il n’est toutefois pas envisagé, à ce stade, d’étendre le bénéfice de ce prélèvement aux immeubles patrimoniaux français de l’État à l’étranger.

Dans le cadre de la mission confiée par le Président de la République à M. Stéphane Bern, d’autres pistes de financement innovant du patrimoine seront examinées, certaines pourraient, le cas échéant, concerner le patrimoine culturel français situé à l’étranger qui contribue au rayonnement de la France dans le monde.

Oct 25 2017

Budget 2018 de l’audiovisuel extérieur – ma question à Jean-Yves Le Drian

Question posée à l’occasion de l’audition du Ministre des Affaires européennes et étrangères, le 24 octobre 2017, par la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat :

Oct 04 2017

Prix du Rayonnement : Thomas Pesquet, Bernard Arnault à l’honneur

photo de groupeArticle du Petit Journal :

Le spationaute Thomas Pesquet  a reçu le Grand Prix du Rayonnement ce mercredi 4 octobre, dans les salons du Quai d’Orsay, en présence de la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie Mickaelle Jean, des ministres Jean-Yves le Drian et Christophe Castaner, du Président de l’Assemblée nationale François de Rugy, d’élus (parlementaires, conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger, conseillers et délégués consulaires) d’Ambassadeurs  et de centaines de personnalités internationales.

Le palmarès de cette édition compte également :

–  Bernard Arnault, président de LVMH (prix du rayonnement économique)

–  ATD  Quart Monde (prix du rayonnement humanitaire) remis à Claire Hédon, présidente France

– La Fondation Alliance Française (prix du rayonnement francophone) remis à Jérôme Clément, son président

– Isabelle Huppert, actrice (prix du rayonnement culturel)

–  « La baguette de tradition » (prix du Rayonnement gastronomique) remis à Dominique Anract, président de la confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française

–  Catherine Pégard, présidente de l’établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles (prix du rayonnement touristique)

Fondé par la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, placé sous le Haut Patronage du Président de la République et bénéficiant d’un jury prestigieux, le Prix du Rayonnement français récompense depuis 2009 des personnalités qui, dans des domaines aussi divers que l’économie, la gastronomie, l’humanitaire, le tourisme, l’environnement et la francophonie, font rayonner la France dans le monde. Il souligne la nécessaire pluralité des acteurs de la politique d’influence française au XXIe siècle : institutions diplomatiques et culturelles, mais aussi réseaux économiques, sphère universitaire, chercheurs, ONG, fondations, opérateurs du tourisme et de la gastronomie, qui exportent nos savoir-faire, notre esprit d’entreprise, notre responsabilité sociale et environnementale…

A l’occasion de la cérémonie de remise des prix a été annoncée la création d’une Fondation pour la Présence et le Rayonnement français à l’étranger, pour soutenir et fédérer des initiatives développant notre influence internationale.

 

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