Mar 20 2023

Remise du Premier Prix du concours de la Plume d’Or au Sénat

En ce lundi 20 mars, journée de la Francophonie (qui concerne, rappelons-le plus de 321 millions de membres sur les 5 continents) c’est avec un très grand plaisir que j’ai accueilli au Sénat – en tant que marraine de l’opération – la cérémonie de remise du Premier Prix du concours de la Plume d’Or, cérémonie organisée par l’association Défense de la Langue Française que préside Xavier Darcos en partenariat avec le formidable réseau des Alliances françaises.

Plus de 1300 étudiants de 112 Alliances françaises dans 55 pays ont participé à ce concours et je me réjouis que le premier prix soit allé à Karen Pino, jeune étudiante bolivienne qui a su démontrer avec talent sa maîtrise et son attachement à notre belle langue.

C’est la première fois que la Bolivie est récompensée lors de ce concours, et c’est là une excellente nouvelle car cette distinction vient une nouvelle fois démontrer la place grandissante de l’Amérique du Sud au sein de la très nombreuse communauté francophone. La réception du grand écrivain sud-américain, Mario Vargas Llosa, au sein de l’Académie française le 9 février dernier en est l’exemple éclatant.

La remise du prix s’est déroulée dans le prestigieux Salon Napoléon du Senat, et c’était là aussi un beau symbole dans le contexte des histoires croisées françaises et boliviennes et de l’aura de Simón Bolivar, qui donna son nom à la Bolivie, pays qui célébrera les 200 ans de son indépendance dans deux ans. En effet, comme je l’ai rappelé dans mon discours, Simon Bolivar était présent au sacre de l’empereur français à Notre Dame et le tableau qui orne le salon éponyme représente justement Napoléon en costume de sacre… Étroitement liées, les luttes sur le continent européen et les indépendances sud-américaines ont forgé des liens étroits et durables de respect et admiration réciproque entre Français et révolutionnaires d’Amérique du Sud.

Cette admiration partagée se perpétue aujourd’hui, faisant de l’Amérique du Sud une véritable terre de francophonie avec plus d’1,4 millions de locuteurs et 380 000 apprenants de français. Ainsi la Bolivie compte 4 alliances françaises et 2 lycées français pour un total de près de 4 000 apprenants.

La mise à l’honneur de Karen Pino vient ainsi consacrer les efforts déployés par l’ensemble des acteurs diplomatiques, associatifs et éducatifs pour promouvoir, transmettre et faire vivre le français. Cela témoigne, une nouvelle fois, et comme le disait si bien l’immortel Jean Dutourd, ancien président emblématique de l’association Défense de la langue française que préside aujourd’hui Xavier Darcos, présent bien sûr à notre cérémonie, de l’importance de préserver « ce trésor qu’est la langue française » .

Pour la représentante des Français établis hors de France que je suis, l’accueil de ce prix de la Plume d’Or me tenait particulièrement à cœur tant notre langue et les nombreux acteurs qui travaillent quotidiennement à la faire vivre constituent un lien essentiel avec nos millions de compatriotes établis à l’étranger et une porte d’accès inestimable pour tous ceux qui souhaitent intégrer notre belle communauté francophone.

J’adresse mes plus sincères remerciements à Monsieur et Madame Claude Gangloff et à leurs équipes pour l’organisation de ce beau concours, à Madame la Consul et Chargée d’affaires de Bolivie et à mes estimés collègues du Sénat pour leur présence. Un immense merci aussi à Xavier Darcos pour ses mots et son action résolue en faveur de notre langue et une pensée amicale à notre ambassadrice en Bolivie Hélène Roos dont je connais l’engagement exceptionnel, en Bolivie comme dans d’autres pays, pour le soutien de notre langue et de notre culture. Enfin je renouvelle toutes mes félicitations et mes vœux de réussite à Karen, qui nous honore par son engagement et devient elle aussi ambassadrice de la langue française.