Enfin ! Après des mois de tergiversation le dispositif censé remplacer la réserve parlementaire pour les projets associatifs à l’étranger est lancé. L’appel à projets a été diffusé sur le site du Ministère des Affaires étrangères et par les consulats.
Les dossiers de demande de subvention devront être retirés auprès de l’Ambassade du pays de résidence avant le 11 mai et rendus aux consulats avant le 23 mai. Ils seront examinés d’abord par un conseil consulaire local avant d’être soumis à la validation d’une commission nationale le 5 octobre prochain.
Je reste sceptique quant à ce nouveau dispositif. Comme je l’avais encore souligné il y a quelques jours, suite à la réponse du ministre à ma dernière question écrite à ce sujet :
– l’enveloppe budgétaire allouée est sensiblement plus faible que celle de l’ancienne réserve parlementaire (2 M€ au lieu de plus de 3 M€ de l’ancienne réserve parlementaire des députés et sénateurs des Français de l’étranger)
– le champ couvert risque d’être plus restreint, réservé aux seules structures associatives (quid par exemple des écoles françaises à l’étranger ?)
– le rôle dévolu aux élus est plus que marginal, le pouvoir décisionnel réel ayant été transféré à l’administration du Ministère des Affaires étrangères : les conseils consulaires – où siègent les conseillers consulaires élus par les Français de chaque circonscription, mais qui sont présidés par l’Ambassadeur ou le chef de poste consulaire – n’auront qu’à sélectionner les trois meilleurs projets, quant à la « commission nationale », à Paris, elle ne sera que « consultative » et sera dominée par l’administration du Quai d’Orsay (les parlementaires en ont été écartés, elle sera présidée par le ministre ou son représentant, et comprendra 3 membres de l’AFE, 2 représentants des associations des Français de l’étranger et 4 représentants de l’administration des Affaires étrangères).