Mardi 27 mars ont eu lieu deux réunions marquées au sceau de l’amitié, du souvenir et du respect dû à nos anciens combattants franco-britanniques :
L’une, à 18 heures au Sénat, co-organisée par trois associations patriotiques d’Anciens Combattants, l’ANSORAA, l’Association nationale franco-britannique et l’association des Groupes Lourds visait à mettre à l’honneur des personnalités particulièrement méritantes et engagées dans le devoir de mémoire et le soutien aux Anciens combattants. Je citerai en particulier Madame Jacqueline Crépin qui, à 98 ans, continue à se rendre toutes les semaines à l’Hopital des Invalides pour y réconforter les malades, André Hautot, 92 ans, mitrailleur dans un escadron de bombardement lourd basé près de York pendant la deuxième guerre mondiale (que j’avais déjà eu l’occasion de décorer il y a deux ans) et deux très chers et fidèles amis de plus de trente ans, Brigitte Williams et Bernard Masson, tous deux extrêmement impliqués dans la communauté française et le soutien aux Anciens combattants. Bernard Masson est président des médaillés de l’Ordre national du Mérite et très actif au sein de la Fédération des associations françaises de Grande-Bretagne et notamment de la Société française de Bienfaisance. Brigitte Williams, ancienne élue des Français de l’étranger au CSFE de 1996 à 2000 préside aujourd’hui le Souvenir français en Grande-Bretagne et mène de nombreuses actions – comme l’organisation d’une vitrine-exposition chaque année au Lycée Charles de Gaulle pour faire connaître aux jeunes générations l’histoire de la Résistance et des Français Libres.
L’autre avait eu lieu le matin, dans les salons de l’Aero-Club. l’ANSORAA, l’Association nationale franco-britannique et l’association des Groupes Lourds, avaient voulu remercier les deux sénateurs français résidant en Grande-Bretagne, Olivier Cadic et moi-même, de notre soutien aux Anciens combattants en nous conférant leurs « diplômes d’honneur » . Notre soutien est pourtant tellement naturel, tellement normal qu’il n’aurait certainement pas mérité de tels remerciements. Comment en effet oublier tout ce que nous devons à ces jeunes héros qui n’ont pas hésité, il y a plus de soixante-quinze ans, à mettre leur vie en péril pour préserver nos libertés et notre démocratie?
Article paru dans Midi Libre le lundi 2 avril 2018 :
Lors d’une cérémonie, le Castelnauvien a reçu la Grande étoile d’argent. Vétéran de la dernière guerre mondiale, André Hautot est bien connu dans la commune car il est le fondateur du musée de la Résistance et de la Déportation de Castelnau-le-Lez. Il est également toujours actif dans les lycées pour faire connaître ce pan de l’histoire contemporaine de la France.
Engagé dans la seconde guerre mondiale à 17 ans C’est à ce titre qu’il a reçu la Grande étoile d’argent des mains du docteur René Tollemer, président national des anciens combattants franco-britanniques. Cette cérémonie, à laquelle Jean-Pierre Grand, sénateur, était convié, s’est déroulée dans le salon René-Coty, au Palais du Luxembourg, mardi 27 mars. Dans son allocution d’ouverture, la marraine de l’association, la sénatrice Joëlle Garriaud Maylam, membre de la Commission des affaires étrangères et de la Défense au sénat, s’est déclarée « honorée d’être témoin de la remise de cette récompense particulièrement méritée ». Rappelons qu’André Hautot reste un exemple pour tous ceux qui s’intéressent à cette période de l’histoire. Engagé à 17 ans en Angleterre, il a combattu dans les forces aériennes de la France libre de 1943 à 1945 comme mitrailleur, à bord des bombardiers lourds Halifax. La moitié de ses compagnons, 216 combattants, a péri au cours des missions de bombardement sur l’Allemagne et la Belgique. Après la cérémonie, entouré d’Olivier Cadic, sénateur des Français de l’étranger, et du lieutenant Christian Canet, président des réservistes de l’armée de l’Air, le récipiendaire a savouré ce moment exceptionnel, sans manquer d’avoir une pensée émue pour ses camarades morts au service de la France.