Jan 18 2010
La France doit accélérer les dossiers d’adoption en Haïti
Dans un communiqué tranmis hier à l’AFP, j’ai prié le Premier ministre François Fillon et son gouvernement de se pencher de toute urgence sur le sort des quelques 2000 petits Haïtiens en voie d’adoption par des familles françaises.
Face à la situation de précarité, de dénuement, de malnutrition et de risques sanitaires causée par le seisme qui a frappé l’île il y a une semaine, je lui ai donc demandé de bien vouloir accélérer le traitement de leurs dossiers et de lever tous les obstacles liés à l’obtention de passeports et visas pour tous ceux pour lesquels le jugement d’adoption a été prononcé.
Accepter, à titre exceptionnel, que ces enfants en voie d’adoption, particulièrement vulnérables, puissent partir au plus vite pour la France et que leur situation administrative y soit régularisée ensuite serait une mesure humanitaire indispensable à l’heure où les orphelinats haïtiens déjà surpeuplés et aujourd’hui largement désorganisés, vont devoir faire face à de nouveaux afflux. Il en va de la survie même de ces enfants.
Quelques heures seulement après mon cri d’indignation relayé par de nombreux médias (Le Figaro, Le Point, etc.), le Quai d’Orsay recevait quelques parents, leur assurant que « les enfants étaient l’objet de toutes les attentions » de la diplomatie française. Et ce matin, le secrétaire d’État à la Coopération Alain Joyandet précisait que « tous les enfants haïtiens en cours d’adoption par des familles françaises et dont les dossiers sont complets seraient évacués d’Haïti vers la France ».