Fév 23 2016

Réforme de l’orthographe : quel avenir pour l’école de la République ?

LE DRENCHEMa tribune publiée par Le Drenche,

Qu’il est  loin le temps où du Bellay et ses amis de la Pléiade  n’avaient pour autre but que d’enrichir la langue française non seulement en empruntant des mots à la langue populaire, aux dialectes provinciaux, mais aussi en forgeant des termes nouveaux à partir du latin et du grec !

Il ne s’agissait pas simplement d’un passe temps d’esthète, la sophistication nouvelle de la langue ouvrait des champs d’expressions nouveaux, reflétant maintes nuances de la pensée.

Que nous propose le gouvernement aujourd’hui pour moderniser la langue de Molière ? Une “rectification” orthographique, des simplifications ou encore une normalisation des exceptions. Ces recommandations ministérielles  illustrent une fois de plus  la contradiction notoire entre  les ambitions du gouvernement et les maigres moyens qu’il déploie.

Les ambitions sont belles en effet. Promotrice de la francophonie, je ne puis qu’applaudir la volonté de moderniser notre langue pour qu’elle demeure vivante.

La question des discriminations sociales touche également une corde particulièrement sensible : la maitrise du français demeure un facteur d’intégration crucial ! Mais je suis persuadée que cette réforme de l’orthographe, dont les promoteurs s’attachent eux-mêmes à minimiser l’importance, est un artefact, qui ne relève pas ces défis.

Il ne suffit pas de supprimer quelques accents circonflexes pour rendre notre langue plus attractive et revigorer la francophonie !

Enfin, c’est surtout contre un nivellement vers le bas subreptice que j’élève ma voix. Le gouvernement a choisi la stratégie du faible ! Au lieu de repenser la façon d’enseigner l’orthographe, d’imaginer un nouveau modèle d’enseignement, il préfère homogénéiser le langage.

N’oublions pas que les mots ne sont pas seulement des outils de communication, ils constituent le ciment de la pensée.

A cette fin, les mots ne doivent pas être coupés de leurs racines et de leur histoire au risque d’abétifier les français de demain !

Madame Vallaud-Belkacem, de grâce, (re)lisez le roman d’Orwell, 1984 !

Nov 16 2010

A la défense de la langue française dans le monde !

A l’occasion de l’audition de Mme Laurence Franceschini (photo), directrice générale des médias et des industries culturelles au ministère de la culture et de la communication, par la commission des affaires étrangères et de la défense, j’ai fait part de mon inquiétude concernant le recul de la place et de l’usage de la langue française dans le monde ainsi que de la diminution des financements qui lui sont consacrés.

J’ai enfin réitéré mon soutien à l’audiovisuel extérieur français (TV5 Monde et France 24), vecteur essentiel de notre rayonnement linguistique et proposé que la télévision, qui même si elle ne remplacera jamais les cours de langue, se mette au service de l’apprentissage de notre langue, à l’image de  la chaine internationale France 24.

Mai 13 2010

Bilan et avenir du programme FLAM

Question écrite n° 13481 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France – UMP) publiée dans le JO Sénat du 13/05/2010

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur le bilan et l’avenir du programme FLAM (programme de consolidation du français langue maternelle).

Elle lui rappelle que ce programme, créé en 2001 par la direction générale de la coopération internationale et du développement du ministère français des affaires étrangères, à l’initiative du Conseil supérieur des Français de l’étranger, a été mis en place pour soutenir des initiatives de soutien de la pratique du français pour les enfants de familles résidant hors de France. Il est particulièrement utile pour des familles binationales établies de manière pérenne à l’étranger dont les enfants ne peuvent être scolarisés dans des établissements d’enseignement français.

Près de dix ans après sa mise en place, elle souhaiterait savoir si un bilan détaillé de ce programme a été réalisé, afin d’en analyser les résultats et, le cas échéant, d’y apporter les améliorations jugées nécessaires.

Réponse du Ministère des affaires étrangères et européennes publiée dans le JO Sénat du 05/08/2010

Initié en 2001, le programme « français langue maternelle » (programme FLAM) a pour objectif de permettre à des enfants français expatriés de conserver la pratique de la langue française, et le contact avec leur culture, en apportant un soutien à des cours de langue et de culture françaises, dispensés de manière complémentaire à des enfants français ou binationaux, scolarisés dans un établissement local, dans une autre langue que le français. Il ne peut s’agir, en aucun cas, d’une aide à une petite école française ou à des enseignements réglementaires français assurés en liaison avec le CNED. Ces cours de langue et de culture françaises sont organisés pour un effectif minimum de 10 élèves français, dans le cadre d’une association officiellement constituée et habilitée à demander, recevoir et gérer une subvention. En 2009, ce programme, qui a bénéficié d’une enveloppe de 300 000 €, a eu 23 pays candidats ; 62 dossiers ont été traités, dont 46 étaient récurrents. Au final, 50 ont été dotés. On rappellera que ce programme destiné à « aider de nouveaux projets » ne peut s’engager à assurer un soutien régulier au-delà de cinq ans. Pour 2009, la demande s’établit de la façon suivante : Amérique du Nord : 9 dossiers pour 1 pays, avec un montant global de 218 703 € ; Europe : 32 dossiers pour 10 pays, avec un montant de 182 224 € ; Asie-Pacifique : 8 dossiers pour 4 pays, avec un montant de 90 269 € ; Afrique : 6 dossiers pour 3 pays, avec un montant de 63 000 € dont 54 500 € pour l’Algérie ; Moyen-Orient : 1 dossier pour 1 pays (l’Iran), avec un montant de 2 500 € ; Amérique du Sud : 7 dossiers pour 4 pays, avec un montant de 46 319 €. Les associations subventionnées, pour 2009, sont au nombre de 9 en Amérique du Nord, pour un montant total de 110 000 € ; 22 en Europe, pour un montant de 81 200 € ; 6 en Asie-Pacifique, pour un montant de 42 000 € ; 5 en Afrique, pour un montant de 28 500 € ; 1 au Moyen-Orient, pour un montant de 2 500 € ; 7 en Amérique du Sud, pour un montant de 35 600 €. En 2010, l’enveloppe prévue pour le programme FLAM se monte à 600 000 €. Les dossiers sont en cours d’instruction pour la commission qui se tiendra à la mi-juin.

Mai 13 2010

Bilan et avenir du programme FLAM

J’ai interrogé M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur le bilan et l’avenir du programme FLAM (programme de consolidation du français langue maternelle). Pour lire la suite…

Mar 11 2010

Recul de TV5 Monde en Amérique latine

Question écrite n° 12514 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France – UMP) publiée dans le JO Sénat du 11/03/2010

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la regrettable disparition de TV5Monde du plus important bouquet de télévision par satellite d’Amérique latine, Direct TV.

En effet, le 1er janvier dernier, la programmation de TV5Monde a été supprimée de ce bouquet, apparemment sans le moindre avis préalable ou justification. 150 000 Français vivant au sud du Rio Grande, et au moins autant de francophones (belges, suisses, québécois, africains…), ont été ainsi privés d’accès aux programmes en langue française de cette grande télévision généraliste francophone.

Au-delà de la nécessaire information de ces publics, c’est bien du rayonnement de la francophonie en Amérique du Sud dont il est question. Un rayonnement auquel TV5Monde concourrait jusqu’alors de manière prépondérante.

Elle lui demande donc de bien vouloir lui apporter des informations sur les conditions de ce retrait et, le cas échéant, sur les mesures qu’il compte adopter, avec ses partenaires d’autres pays francophones, pour pallier cette regrettable situation.

Réponse du Ministère des affaires étrangères et européennes publiée dans le JO Sénat du 06/05/2010

L’honorable parlementaire a bien voulu appeler l’attention du ministre des affaires étrangères et européennes sur l’interruption de la diffusion de TV5Monde par le bouquet DirecTV en Amérique latine depuis le 1er janvier 2010. L’éviction de la chaîne francophone par cet opérateur satellitaire repose sur une logique commerciale et les négociations menées par la chaîne n’ont malheureusement pas abouti à ce stade. Cette éviction ne remet pas totalement en cause la présence de TV5Monde dans la zone, puisque celle-ci reste distribuée par les réseaux câblés des pays concernés. Il demeure que beaucoup de téléspectateurs locaux ont manifesté leur mécontentement auprès de nos postes diplomatiques. Aussi, le ministère des affaires étrangères et européennes a demandé à ses ambassades, parallèlement aux réactions officielles qui seront adressées prochainement à l’opérateur : d’inciter les abonnés qui les auraient contactées à adresser une plainte systématique à DirecTV, voire à demander la résiliation de leur contrat avec l’opérateur satellitaire ; de mobiliser les institutions et communautés françaises, comme les Alliances françaises, pour effectuer la même démarche ; de prendre l’attache des ambassades des autres États membres de TV5Monde (Canada, Suisse et Belgique), ainsi que celles des pays membres de l’OIF, en vue d’adresser un courrier officiel à DirecTV. C’est avec une grande satisfaction que le ministère des affaires étrangères et européennes a reçu, des partenaires francophones de TV5, confirmation de leur engagement à effectuer les mêmes démarches que la France auprès de leurs propres ambassades, et à leur demander d’adresser aux dirigeants de DirecTV une lettre, afin de les sensibiliser aux effets néfastes de leur décision pour les francophones et francophiles d’Amérique latine. Une mobilisation massive autour de TV5Monde paraît en effet de nature à infléchir la décision des distributeurs de la chaîne, comme ont pu le montrer des exemples de reconquête de marchés dans certains pays (Brésil, Pays-Bas…). Le ministère des affaires étrangères et européennes espère que ces actions auront des effets positifs pour les nombreux abonnés de TV5Monde qui poursuit en Amérique latine sa politique de consolidation et de développement de sa distribution, en utilisant de nouveaux opérateurs et de nouveaux modes de distribution. Cette politique volontariste de la chaîne francophone se traduit partout ailleurs dans le monde par une progression constante, à la fois du nombre de ses abonnés et de ses taux d’audience. Le revers récent constaté en Amérique du Sud ne doit surtout pas éclipser le remarquable succès de TV5 au niveau mondial.

Mar 11 2010

Recul de TV5 Monde en Amérique latine

J’ai attiré l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la regrettable disparition de TV5Monde du plus important bouquet de télévision par satellite d’Amérique latine, Direct TV. Pour lire la suite…