Avr 07 2011
Argentine (30 mars – 2 avril 2011)
Accompagnée de Marie-Christine Haritçalde, j’ai retrouvé avec plaisir à Buenos-Aires les deux autres conseillers élus à l’AFE du Cône Sud, tous deux résidant en Argentine, Michèle Goupil et Mark Jamin.
Ensemble nous participerons aux deux jours de la réunion consulaire annuelle, avec les 17 consuls honoraires venus des quatre coins d’Argentine et l’ensemble des services de l’Ambassade sous la direction du Consul général Patrick Flot et de l’Ambassadeur Jean-Pierre Asvazadourian, que j’avais connu et apprécié comme jeune Secrétaire d’Ambassade à Londres. Réunions d’une immense richesse, par la qualité des participants et des échanges, la confrontation de leurs expériences individuelles aux thèmes abordés par l’administration diplomatique et consulaire, le SCAC et l’action culturelle, la coopération décentralisée, la coopération universitaire, scientifique et économique. Elles sont le ciment indispensable à la cohésion de notre réseau consulaire et je suis toujours très impressionnée par la qualité de ces consuls, étrangers pour la plupart, qui se dévouent avec tant d’abnégation à notre pays. Lors de la réunion du Comité de Sécurité, organisée en parallèle, nous écoutons le témoignage saisissant de Madame Sabine Dubernard, ancien proviseur du lycée Saint-Exupéry de Conception (et nouveau proviseur du lycée Mermoz de Buenos-Aires) sur le tremblement de terre qui a dévasté sa ville, et sur les meilleures manières de répondre à l’urgence.
Il y a quatre ans, j’avais déjà effectué, avec quelques autres collègues sénateurs, une mission dans ce pays où nous avions longuement échangé avec le président Nestor Kirchner, et surtout sa femme Christina peu avant son élection à la tête du pays. Déjà j’avais été frappée par l’effervescence de de ce pays, son goût pour tout ce qui est culturel, et surtout son envie de France.
Il est peu étonnant, dans ces conditions, que l’Alliance française, dirigée de main de maître par le breton Yves Kerouas ait un tel succès et que se multiplient partout maintes initiatives franco-argentines.
J’aurais ainsi l’occasion de rencontrer à la fois le Professeur Hélène Langevin-Jolliot, petite-fille de Marie Curie, venue célébrer l’anniversaire d’un hôpital portant le nom de son illustre grand-mère, mais aussi la photographe de l’UNESCO Dominique Roger, et d’assister au poignant spectacle « Je ne sais quoi » de la chanteuse Nathalie Joly, organisé par l’ambassadeur en clôture du mois de la francophonie, en ode à la relation entre Yvette Guilbert et Freud.
Aujourd’hui, ce sont près de 15 000 français qui vivent en Argentine, un nombre sans cesse croissant comme l’est celui des touristes français dans ce beau pays (85 000 par an).
Bien sûr aucune visite dans une capitale étrangère ne saurait oublier ses écoles, ici, le collège Franco-Argentin de Martinez et le Lycée Mermoz, construit en forme d’avion, en hommage bien sûr à l’aéropostale. Une réunion avec les parents d’élèves et les enseignants de ces deux établissements a permis de réfléchir à leurs suggestions d’amélioration et aux moyens de les mettre en œuvre.