A la fin de l’été dernier je m’étais inquiétée auprès du Ministre des Affaires étrangères et Européennes de la signification qui pourrait être donnée au voyage officiel du Président du Rwanda, Paul Kagamé, qu’on nous annonçait pour les 12 et 13 septembre.

En effet, il faut rappeler que ce chef d’État accuse les forces françaises envoyées au Rwanda en 1994, sous mandat de l’ONU, d’avoir été complices du génocide perpétré dans cette région.

Ces accusations mensongères portent notamment atteinte à l’honneur des militaires français qui, au péril de leur vie, ont tout fait pour rétablir la paix et la sécurité dans un Rwanda en proie au chaos et à la folie sanguinaire.

Il me paraissait donc indispensable que le gouvernement Français rappelle officiellement que « le rétablissement des relations diplomatiques avec le Rwanda ne doit pas se faire au prix de l’acceptation, même implicite, de certaines accusations particulièrement graves portées contre la France ».

De même que la visite que le Président de la République Française avait effectuée à Kigali en février 2010, la visite en septembre dernier du chef de l’Etat rwandais n’implique pas que la reprise des relations diplomatiques et de coopération entre la France et le Rwanda balaie tous les sujets d’incompréhension ou de désaccord – et certains sont lourds – qui subsistent entre nos deux pays.

Lire la réponse du Ministre d’Etat des Affaires étrangères et européennes