Avr 18 2012

Danemark (18-20 avril 2012)

Invitée par l’association « Les Européens dans le Monde » à intervenir au Danemark, pays exerçant la présidence du  Conseil de l’Union européenne pour le 1er semestre 2012,  dans  leur conférence internationale sur les droits des citoyens expatriés, j’en ai profité bien sûr pour voir nos services diplomatiques et consulaires ainsi que notre communauté française dans ce pays.

Arrivée en soirée le mercredi 18 avril,  Je suis accueillie par Jean-Pierre Perez, chef de chancellerie et chargé de mission pour la préparation des élections présidentielles et législatives au Danemark, et nous rejoignons immédiatement le Palais Thott, splendide  édifice de la fin du 17ème, remanié par l’architecte français Nicolas Henri Jardin au 18ème, et résidence des Ambassadeurs de France au Danemark depuis 1922.

L’Ambassadeur, Véronique Bujon-Barre y donne ce soir-là  un dîner à l’occasion de la visite concomittente de membres du groupe d’amitié France-Danemark du Sénat, dîner en présence de parlementaires danois, notamment la présidente de la commission environnement au Folketing Lone Locklindt, et de notre élue à l’AFE en résidence à Copenhague, Marie-José Caron.

La journée du lendemain (19 avril) est consacrée à des rencontres avec la communauté française.

Elle commence par une très sympathique et chaleureuse manifestation sous l’égide de l’AEFE, le lancement, au Département de Mathématiques de l’université de Copenhague, de « Maths en Jeans », édition 2012. Il faut savoir que Maths en Jeans est une association loi 1901, soutenue par le CNRS et le Ministère de l’Education nationale, qui fête cette année ses 22 ans et dont l’objectif est de promouvoir la recherche en mathématique par la mise en place d’ateliers méthodologiques dédiés et de rencontres avec les chercheurs dans les lycées et collèges.  L’occasion aussi d’évoquer la mémoire d’Henri Poincaré, élu membre étranger de la Société royale des Sciences de Copenhague en 1899 et de me réjouir de la présence de nombreuses filles parmi les participants !

Puis c’est un départ pour  l’Institut français avec sa directrice, la Conseillère de coopération et d’action culturelle Anne Schmidt et la rencontre des autres responsables et animateurs de l’Institut, avant de me rendre au Consulat voisin pour faire le point sur l’activité consulaire, notamment en cette période électorale  et tenir enfin une permanence au profit de nos concitoyens installés dans ce pays.

La permanence ayant duré un peu plus longtemps que prévu, le déjeuner avec notre élue Marie-José Caron est écourté et nous filons à  Frederiksberg où se trouve le Lycée « Prins Henrik », du nom du mari français de la reine Margrethe II, établissement privé de droit danois sous la double tutelle des autorités éducatives danoises et de l’AEFE.  Il scolarisant de la maternelle jusqu’au bac (le « DFB », double bac franco-danois reconnu par les deux pays) près de 800  élèves, dont un tiers de français, plus de 40 nationalités y étant représentées. La réunion passionnante avec la proviseure, Madame Angèle Direnberger, la présidente du Conseil d’administration et d’autres responsables du lycée met vite en exergue la nécessité absolue de trouver de nouveaux locaux pour faire face aux demandes croissantes. Dossier à suivre..

Retour à 17 heures à l’Ambassade pour une réception offerte par l’Ambassadrice,  afin de me faire rencontrer le personnel de l’Ambassade, ainsi que les conseillers du commerce extérieur et les entrepreneurs en poste au Danemark. Ce sera notamment pour moi l’occasion de parler d’un sujet qui m’intéresse plus particulièrement, la « flexi-sécurité » concept danois qui semble avoir joué un rôle important dans la réussite économique danoise, et dont l’application en France me semblerait pouvoir être utilement envisagée dans notre lutte contre le chômage.

Le soir nous assisterons au lancement officiel de la nouvelle Citroën DS5, au cours d’une belle soirée dans un immense entrepôt des faubourgs de Copenhague.

Le vendredi  20 avril est une journée entièrement consacrée au colloque de l’association « Les Européens dans le monde » sur les droits des expatriés.  Y participent notamment, outre les responsables des associations membres des Européens dans le monde (belges, danois, finlandais, grecs, italiens, lituaniens, norvégiens suédois, roumains, maltais, tchèques et slovaques) un nombre important d’ambassadeurs et consuls européens en poste au Danemark.

Au programme des débats sur la double nationalité, les positions européennes et internationales sur le sujet, et une présentation des structures juridiques et organisationnelles mises en place par les pays les plus avancés en ce domaine. Je suis bien sûr chargée de présenter les exemples français, notamment en matière de représentation parlementaire et de vote Internet. Je dois dire que  c’est toujours pour moi une fierté et un plaisir de parler de notre situation, et de constater l’admiration que suscitent dans la plupart des pays européens nos avancées en matière de droits des expatriés, et en conséquence leur envie de profiter de notre exemple pour faire progresser leur propre approche nationale de ces  problématiques.

J’ai cependant la surprise de découvrir qu’un tout petit Etat balte est en avance sur nous en ce qui concerne le vote électronique. L’Estonie a en effet mis en place un vote internet pour ses élections locales dès 2005 et pour ses élections législatives dès 2007, devenant  le tout premier pays au monde à avoir introduit des procédures de vote électronique. Comme le soulignent à la fois le consul estonien à Copenhague et un rapport de l’OSCE, cette mise en place s’est faite facilement,  sans autre problèmes que  quelques minimes difficultés techniques et procédurales.  Un exemple que je vais me charger d’examiner plus en détails dans les prochaines semaines..

-> Voir les recommandations de la Conférence ainsi que son communiqué de presse