Déplacement éclair à Londres ce vendredi 14 septembre, afin de célébrer le 60ème anniversaire de la section britannique du Lycée Charles de Gaulle. Un anniversaire célébré en grande pompe, puisque, en plus de 25 ans de présence active à Londres – et notamment à tous les événements du Lycée, jamais je n’y avais vu de ministre britannique en exercice..
Outre Michael Gove, jeune et brillant ministre de l’éducation, ont également participé à cette manifestation, du côté britannique, Sir Malcolm Rifkind, député de l’arrondissement de Kensington et Chelsea (le mien) et ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères, la baronne Victoria Borwick, maire-adjointe de Londres, et conseillère de Kensington et Chelsea et le Professeur à la London School of Economics Maurice Fraser, ancien élève et père d’étudiants du Lycée Charles de Gaulle et membre du Conseil Franco-Britannique.
Une plaque à la mémoire du fondateur de la section franco-britannique, Monsieur Gaudin, proviseur de 1948 à 1965 et créateur de la section britannique, fut même inaugurée en présence de sa fille dans le Hall du Lycée Charles de Gaulle (qui prit ce nom en 1980), lycée implanté depuis 1930 à South Kensington, mais déplacé pendant la guerre, lorsque ses bâtiments abritèrent le quartier général des forces aériennes françaises libres.
Il est vrai que cette section britannique a été toujours emblématique de tout ce qui fait l’originalité et la réussite de nos lycées français à l’étranger, une excellence pédagogique et académique doublée d’une recherche d’épanouissement personnel par une ouverture marquée aux autres cultures.
Comme l’a rappelé Anne-Marie Descotes, Directrice de l’AEFE dans son discours, Tout le réseau AEFE, s’est développé dans le droit fil de la philosophie à l’origine de la création de la section britannique : la volonté de croiser langues et cultures et d’assurer à tous nos élèves une identité bilingue et biculturelle. Le nombre de Sections Internationales actives dans notre réseau, les 100% de réussite au bac majoritaires à l’OIB témoignent de l’excellence véritablement exemplaire de notre enseignement bilingue dans la langue du pays d’accueil partout dans le monde.
Mais si la création en 1952 de cette section était innovante, voire visionnaire, son maintien n’est pas allé de soi. Alors que, dans les années 90, le nombre de Français à Londres ne cessait de croître dans des proportions considérables, cette section s’est souvent trouvée menacée, beaucoup estimant que sa fermeture permettrait de libérer nombre de places pour les nouveaux arrivants. Il a fallu alors batailler, et j’ai tenu à rendre hommage dans mon discours au travail incessant de deux de mes anciens collègues au Conseil supérieur des Français de l’étranger, Jeanne Rees aujourd’hui disparue et Eric Simon dont l’enthousiasme et l’opiniâtreté ont largement contribué au maintien et mieux encore au développement de cette section.
Aujourd’hui, partout dans le monde, le bilinguisme va de soi, et c’est une offre diversifiée, interculturelle et plurilingue qui se développe dans tous nos établissements, avec là encore une approche et des méthodes innovantes, adaptées à notre monde multipolaire du 21 ème siècle, où l’adaptabilité, la curiosité et la recherche l’excellence sont, plus que jamais indispensables..
Même les Britanniques, si insulaires de nature, prennent de plus en plus conscience de la nécessité de développer l’apprentissage des langues. La réussite exceptionnelle du Lycée Charles de Gaulle de Londres y est pour beaucoup, a souligné Michael Gove..