A l’occasion de la toute première Journée internationale des Filles proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU, je parraine deux actions de l’ONG de développement PLAN France en faveur de l’éducation des jeunes filles dans le monde :
• Au Sénat, aujourd’hui à 17h : une conférence de présentation des recommandations de l’ONG Plan pour un meilleur accès à l’éducation des jeunes filles dans le monde, en présence des présidentes des délégations aux droits des femmes de l’Assemblée nationale et du Sénat, et avec la participation et avec la participation d’Inès Minko’o Essomba, députée junior du Parlement des Enfants camerounais et d’Hawaou Adamou, Présidente de l’Association camerounaise des Femmes Haoussas pour le Développement
• Sur le Parvis de l’Hôtel de Ville, demain jeudi 11 octobre à partir de 11h : une action de sensibilisation de l’opinion publique, par l’effacement symbolique par les passants d’une fresque représentant les obstacles à la scolarisation des filles, en présence de nombreuses personnalités (Claudia Tagbo, Romane Serda, Laura Flessel, Isabelle Giordano…).
En Afrique subsaharienne, un quart des enfants en âge scolaire ne sont toujours pas scolarisés. A l’échelle mondiale, 72 millions d’enfants dont les deux-tiers sont des filles, ne vont pas à l’école primaire.
Inscrire les filles à l’école ne suffit pas : il faut les y garder ! C’est-à-dire leur permettre de pouvoir se rendre régulièrement en classe, pendant un nombre d’années suffisant, et dans des conditions acceptables (sans violences et discriminations de genre).
L’accès effectif et prolongé à l’école est garant d’une véritable autonomisation des filles et leur permet de devenir actrices du développement de leur pays. D’après le Président de la Banque Mondiale Robert Zoellick « l’investissement auprès des adolescentes est précisément le catalyseur dont les pays pauvres ont besoin pour briser le cycle intergénérationnel de la pauvreté et parvenir à une meilleure répartition des revenus. Cet investissement n’est pas seulement équitable, c’est une décision intelligente au plan économique. »
La France peut contribuer concrètement à l’amélioration de la situation éducative des jeunes filles dans le monde, notamment en :
- instaurant un fléchage de crédits spécifiques en faveur de l’éducation des filles au sein du budget de l’Aide publique au développement
- systématisant l’utilisation d’indicateurs de genre dans la planification et l’évaluation des actions d’aide au développement (« budgétisation sensible au genre »)
Je me mobiliserai sur cette thématique à l’occasion du vote du projet de loi de finances 2013 et espère que d’autres collègues parlementaires en feront autant.