Participation à la 59ème session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN à Dubrovnik, Croatie, 28ème Etat membre de l’Union européenne depuis le 1er juillet 2013.
Après une ouverture par Anders Fogh Rasmussen, l’ancien Premier ministre du Danemark aujourd’hui Secrétaire général de l’OTAN, par le président de la Croatie Ivo Josipovic, différents ministres croates et bien sûr le président de l’AP OTAN Hugh Bailey, nous avons longuement travaillé au sein de nos commissions respectives. Dans la mienne, qui se consacre à la dimension civile de la sécurité, nous nous sommes concentrés sur la situation des pays de la zone MOAN (Moyen-Orient/Afrique du Nord) et en particulier bien sur les conséquences de la crise syrienne. J’ai également présenté aux membres de ma commission les grandes lignes de mon rapport sur la situation en Géorgie, qui sera officiellement débattu à la session annuelle de printemps à Vilnius en mai prochain.
Du fait de l’organisation des élections législatives et présidentielles 15 jours plus tard, et des tensions en résultant parmi nos collègues géorgiens, j’avais en effet décidé, avec l’accord du Secrétariat général, de repousser la présentation de ce rapport, afin qu’il ne puisse être utilisé par un camp ou un autre dans le cadre de la campagne. Le général Grégoire de Saint-Quentin, patron de la Serval (que j’avais eu l’occasion de rencontrer et d’apprécier lorsqu’il dirigeait nos forces au Sénégal) est également venu présenter aux parlementaires OTAN la récente opération au Mali et la réception offerte en bord de mer par le Président du parlement croate a été l’occasion d’une démonstration aérienne impressionnante par l’armée de l’air croate.
J’ai bien sûr profité de ce déplacement pour échanger avec notre ambassadeur à Zagreb, Madame Michèle Boccoz, sur les problématiques de notre présence en Croatie au lendemain de l’entrée de ce petit pays dans l’Union européenne. Au 1er octobre 2013, 952 personnes étaient inscrites en Croatie au registre des Français établis hors de France, dont 64% de nationaux. A Dubrovnik même, les Français sont rares, travaillant essentiellement dans le secteur du tourisme et de manière saisonnière. Une petite Alliance française y survit avec quelques difficultés consécutives aux baisses de subvention. Sa présidente, très dynamique, a pourtant de nombreux projets de développement en matière de tourisme culturel francophone, avec par exemple une meilleure mise en valeur du patrimoine napoléonien de la région, comme le fort qui domine Dubrovnik, transformé aujourd’hui en musée sur la guerre contre la Serbie.