Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, affirme samedi dans Le Figaro que l’avionneur est en passe de « réussir le premier contrat export du Rafale ». Mais il ne s’agirait pas forcément d’une vente à l’Egypte, comme l’affirme le journal Les Echos.
Les annonces se sont succédé depuis 2007, mais jamais un Rafale n’a encore été vendu à l’étranger. Cette année pourrait être la bonne. Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, affirme en effet samedi dans Le Figaro que l’avionneur est en passe de « réussir le premier contrat export » de son avion de combat, qui équipe l’armée française depuis 2004. Le responsable « reste très prudent » et ne nomme pas le pays acquéreur potentiel.
Le quotidien économique Les Echos affirmait vendredi que la France était sur le point de conclure avec l’Egypte un plan de financement pour lui vendre 24 avions de combat Rafale et une frégate multimission FREMM, un marché évalué entre 5 et 6 milliards d’euros. Le plan de financement pourrait être bouclé cette semaine, selon le journal.
Sénatrice UMP des Français de l’étranger, Joëlle Garriaud-Maylam, qui rentre d’un déplacement en Egypte, semblait confirmer cette perspective.
Mais Dassault Aviation se fait plus prudent. « Nous avons plusieurs prospects au Moyen-Orient qui sont très actifs. En Egypte, il reste encore plusieurs étapes à franchir », déclare Eric Trappier. Et le PDG de Dassault Aviation d’ajouter : « Nous menons un travail de fond avec l’Inde dans un dossier très complexe en termes de montage industriel. Et nous avons des campagnes Rafale plus lointaines, y compris en Europe. »
Paris et New Delhi avaient promis début décembre de conclure rapidement la vente de 126 Rafale à l’Inde, un contrat géant en négociations depuis janvier 2012. « Les négociations sont sur le point d’aboutir », affirmait l’entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, à l’occasion d’une visite sur place. Cet accord, s’il était conclu mettrait fin à une quinzaine d’années d’espoirs et de déconvenues pour tenter d’exporter l’appareil de Dassault Aviation. La dernière en date remonte à décembre 2013, lorsque le Brésil a fait savoir qu’il n’achèterait pas 36 avions français, malgré plus de dix ans de discussions.
Source : JDD