Après la suspension du procès Air Cocaïne en République dominicaine, des voix s’élèvent pour réclamer une intervention diplomatique de la France.
Annoncé pour septembre 2014, repoussé à décembre avant d’être finalement renvoyé au 9 mars 2015, le procès du volet dominicain de l’affaire Air Cocaïne a été suspendu quelques heures après son ouverture.
Quatre Français assignés à résidence sur le territoire dominicain attendent d’être jugés deux ans après l’arraisonnement, à Punta Cana, d’un jet de la compagnie SN-THS à destination de Saint-Tropez. Les autorités avaient alors annoncé la saisie de 682 kg de cocaïne.
Le syndicat national des pilotes de lignes (SNPL – France Alpa) a publié un communiqué dans lequel il demande « au gouvernement français une intervention immédiate ». L’organisation syndicale qui avait appelé au boycott de la République dominicaine en février 2014, « se réserve le droit d’entreprendre toutes actions nécessaires pour qu’enfin [les deux pilotes du vol incriminé] bénéficient d’un procès juste et équitable. »
Sur un front plus politique, la sénatrice des Français établis à l’étranger Joëlle Garriaud-Maylam a déposé une question écrite à l’attention du ministre des Affaires étrangères. Elle l’appelle à une prise de contact avec les autorités dominicaines et suggère même une demande d’extradition. « Une telle initiative ne constituerait pas une ingérence (…), mais soulignerait que l’accès à la justice est un droit fondamental de l’homme. »
Dans un courrier adressé aux parents du passager du vol avant l’ouverture du procès avorté, le cabinet de Laurent Fabius rappelait que le ministre avait « appelé publiquement » à ce que les ressortissants français soient jugés « dans les meilleurs délais et le strict respect de leurs droits ».
Et le chef de cabinet de poursuivre : « Chaque fois fois que cela a semblé nécessaire, [les services du ministère] ont relayé ce message auprès des autorités dominicaines (…) Ils ne manqueront pas de le renouveller si nécessaire. »
Source: Var-matin