Rapport n°047 CDS 15 F réalisé pour l’Assemblée parlementaire de l’OTAN et adopté à Budapest en mai 2015 :
Les effroyables actes terroristes perpétrés à Paris en janvier 2015 ont amené les services de renseignement, les analystes et les responsables politiques à centrer de plus en plus leur attention sur la menace d’attentats terroristes djihadistes commis par des individus nés et/ou ayant grandi en Occident. Ce type de terrorisme est devenu d’autant plus inquiétant qu’un nombre croissant d’Occidentaux vont rejoindre les mouvements djihadistes. Cela dit, l’ampleur du problème dépasse de loin le phénomène du retour des combattants dans leur pays. Certains terroristes « de l’intérieur » n’ont eu que des contacts indirects avec les groupes extrémistes d’Afrique ou du Moyen-Orient, voire pas du tout. La radicalisation dans les sociétés occidentales de certains groupes ou de certains individus est donc une question beaucoup plus complexe qui nécessite de toute urgence une analyse approfondie, ainsi qu’une réponse adaptée.
Mon rapport fait valoir que la nature complexe de la menace terroriste exige de la communauté euro-atlantique qu’elle révise et ajuste ses stratégies et ses instruments. En l’occurrence, des améliorations sont requises sans délai dans le domaine de l’échange d’informations entre les services de renseignement et ceux chargés de l’application de la loi. Une autre nécessité est d’associer les méthodes répressives avec des stratégies à long terme destinées à contenir la progression des idéologies extrémistes. Le rapport souligne combien il est important de mettre en place des garde-fous supplémentaires pour s’assurer que les politiques de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation ne portent pas atteinte aux libertés et aux droits fondamentaux.