Oct 12 2015

Cinq faits et une illustration flagrante du sexisme de la « Chambre haute » (Sisyphe)

Vous vous demandez pourquoi le Sénat bloque depuis décembre 2013 l’adoption définitive de la proposition de loi visant à dépénaliser les personnes prostituées et à sanctionner l’achat d’un acte sexuel ? La réponse est sociologique et statistique : la Sénat est composé de 74% d’hommes et de 26% de femmes. Sa moyenne d’âge est de 65 ans.

Or au Sénat, comme dans la société, les données chiffrées sont explicites. Les femmes et les jeunes sont plutôt favorables à la pénalisation des clients de la prostitution, alors que les hommes, surtout âgés, défendent plutôt « le droit » de disposer sexuellement et financièrement du corps des femmes.

Dans tous les groupes politiques, la mobilisation en soutien à la PPL est animée principalement par des femmes courageuses : Laurence Cohen (CRC), Brigitte Gonthier-Morin (CRC), Michelle Meunier (SOC), Maryvonne Blondin (SOC), Claudine Lepage (SOC), Chantal Jouanno (UDI), Valérie Létard (UDI), Fabienne Keller (LR), Joëlle Garriaud-Maylam (LR) ou Sophie Primas (LR).

Mais au Sénat, les femmes sont rarement présidentes (ni de groupes, ni de Commission spéciale). Sans surprise on retrouve des présidents de tous bords pour défendre les privilèges masculins : Jean-Pierre Godefroy (SOC), ancien président de la Commission spéciale, Jean-Pierre Vial (LR), nouveau président de la Commission spéciale, Didier Guillaume, président du groupe socialiste, Bruno Retailleau, président du groupe LR, François Zocchetto, président du groupe UDI.

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