C’est à Londres que, comme presque chaque année depuis ma première élection au Conseil supérieur des Français de l’étranger, j’ai commémoré l’armistice de 1918, devant la statue du Maréchal Foch, maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne, qui avait été le commandant-en-chef des forces alliées sur le front de l’Ouest pendant la Première Guerre mondiale. Les célébrations de cette année s’accompagnaient d’une très émouvante remise des insignes de la Légion d’Honneur à 20 vétérans britanniques, venus combattre sur notre sol pendant la 2ème guerre mondiale pour rendre aux Français leur liberté.
Les 12 et 13 novembre, j’ai participé à la réunion consulaire annuelle à l’Ambassade de France à Londres, rassemblant sous la houlette de l’ambassadeur Sylvie Bermann les consuls généraux (Sylvaine Le Vert, Consul général à Londres, épouse d’un ancien Consul général Louis le Vert et ancien Secrétaire général du CSFE et Emmanuel Cocher, Consul général à Edimbourg), les consuls honoraires (à Aberdeen, Brighton, Bristol, Cardiff, Chester, Gibraltar, Glasgow, Guernesey, Jersey, Leeds, Liverpool, Ile de Man, Plymouth) et les Conseillers consulaires Karine Daudicourt, Marie-Claire Sparrow, Sophie Routier et Christian Albuisson, Olivier Bertin et Roch Miambanzila. Les relations de coopération entre ces différents acteurs de la France à l’étranger (les consuls généraux sont des fonctionnaires, les consuls honoraires sont bénévoles, les conseillers consulaires sont élus au suffrage universel) sont particulièrement constructives et c’est un plaisir de le souligner tant la situation peut être parfois plus tendue dans d’autres pays.
Le 14, au lendemain des horribles attentats terroristes à Paris, je participais au Forum des Associations Françaises organisé par leur présidente Anne Faure avec à la fois le plaisir de retrouver énormément de vieux amis, mais aussi l’émotion de le faire dans des moments aussi cruels. Le soir même, je prenais le dernier Eurostar, par besoin d’être au plus près de nos compatriotes si éprouvés à Paris.
Toutes ces réunions à Londres ont été en tout cas l’occasion de rappeler l’excellence et la richesse de la relation franco-britannique, notamment en matière de défense (mise en place pour 2016 de la force expéditionnaire commune interarmées « Combined Joint Expeditionary Force » (CJEF) décidée lors des Accords de 2010 de Lancaster House) ou en matière économique : 3000 filiales de sociétés françaises, énormément de start-up et de grands projets pour par exemple Decaux (gestion abris bus) Thales (modernisation lignes de métro), Vinci (tronçons d’autoroutes) ou encore Bouygues (aménagement Battersea Power Station).
En matière culturelle, les réalisations et projets sont nombreux aussi avec, après l’ouverture du Lycée international Winston Churchill, des partenariats en cours avec des écoles britanniques, l’ouverture prochaine d’une Alliance à Cardiff (bravo au Consul honoraire Marie Navarro) et, à Londres, l’ouverture récente de la bibliothèque jeunesse Quentin Blake, la rénovation de la médiathèque de l’Institut, des résidences d’auteurs, l’organisation de « la nuit des idées » en mars avec différents philosophes, le South Ken kids’ festival avec 25 auteurs jeunesse, une expo Delacroix avec la National Gallery, la venue de Bartabas, de Phèdre avec Isabelle Huppert, de Cosi van Tutte etc..
Il faut dire que le Royaume-Uni est, avec près de 130 000 inscrits, le 3e pays du monde en ce qui concerne le nombre de Français inscrits au registre (on estime entre 300 et 400 000 leur nombre effectif). C’est une communauté française diversifiée, jeune, entreprenante et dynamique, qui ne peut qu’affermir et enrichir encore notre relation bilatérale, et ce dans tous les domaines.
Mais une ombre plane sur ce tableau très positif, l’incertitude liée au référendum britannique sur la sortie éventuelle de l’Union européenne, le fameux « Brexit » …