Mar 17 2016

Paulette et André, deux vétérans honorés au Sénat

Article paru dans Midi Libre, le 17 mars 2016 :

A l’initiative de René Tollemer, le président des Anciens combattants franco-britanniques (ANFB), Joëlle Garriaud-Maylam, sénatrice des Français de l’étranger, a accueilli deux vétérans languedociens de la dernière guerre pour une remise de décorations. Celle-ci s’est déroulée dans le salon du prestigieux palais du Luxembourg, vendredi 11 mars.

Devant un parterre d’invités, médecins, élus, représentants des associations assurant le devoir de mémoire, c’est par un émouvant rappel du parcours de Paulette Ayot, 96 ans, que la sénatrice a justifié l’attribution de la médaille d’officier de l’ANFB. « Dès l’occupation du pays, en 1940 , dit-elle s’adressant à la grande dame de Saint-André-de-Sangonis , vous vous êtes opposée à l’oppression, en entrant en clandestinité, combattante de l’ombre, pour défendre nos libertés. Je rappelle aussi que votre expérience exceptionnelle vous sert aujourd’hui à aller à la rencontre des jeunes générations pour prêcher la paix. » Dans sa réponse, l’ancienne résistante a dit son émotion d’être décorée devant son petit-fils Sylvain et d’être accompagnée du professeur Mireille Delfau, auteur du livre qui raconte sa vie, Résistante un jour, résistante toujours .

Ensuite, c’est au Montpelliérain André Hautot que la sénatrice s’est adressé, en précisant que son histoire de mitrailleur dans l’armée anglaise ayant été maintes fois racontée, elle prononçait l’éloge du président du musée de la Résistance de Castelnau-le-Lez en éclairant l’engagement du jeune combattant. Celui qui, « âgé de 17 ans, a rejoint les Forces françaises libres en 1943, à Alger, puis, par un détour plein d’embûches, a gagné Londres, ensuite recruté par la Royal Air Force pour aller bombarder, jusqu’à la victoire de mai 1945, les positions ennemies en Allemagne. » En recevant la médaille d’officier devant son épouse, André Hautot a répondu « avoir fait son devoir comme tant d’autres qui, malheureusement, ont péri en mission » . Deux autres récipiendaires ont reçu la médaille de Chevalier, dont Alix Audurier, professeur émérite résidant à Saint-André-de-Sangonis.