C’est à Singapour que j’ai débuté un périple asiatique de deux semaines, m’amenant également en Malaisie, à Brunei, aux Philippines, en Papouasie Nouvelle Guinée et en Australie.
Bien qu’étant souvent passée en transit par Singapour, avant même mon entrée au Sénat, c’est la première fois que je séjournais dans cette cité-État prospère de 5,5 millions d’habitants, qui a fêté l’an dernier le cinquantième anniversaire de son indépendance et qui est devenu l’un des tout premiers partenaires de la France en Asie. Environ 15 000 Français y vivent – 12 620 sont inscrits au registre, un chiffre qui a triplé en dix ans.
Arrivée le 7 septembre au soir et accueillie en l’absence de l’Ambassadeur, retenu à Paris, par le Consul Hugues Nagy, puis, pour un premier entretien, par Ariane Trichon, Chargée d’affaires de l’Ambassade, je me suis rendue dès le lendemain matin au lycée français de Singapour en compagnie de Laurence Lochu, Conseillère de Coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade et Directrice de l’Institut français. Créé en 1967 en tant que simple école française, devenu lycée en 1990, le lycée français de Singapour scolarise aujourd’hui 2 760 élèves dont 2 200 Français. Une augmentation de 1400 élèves en 8 ans, qui a conduit à l’ouverture d’une superbe extension l’an dernier. Bernard Pujol, son Proviseur m’a accordé un long entretien durant lequel je l’ai félicité ainsi que toute son équipe pédagogique pour les résultats exceptionnels de son établissement : 100% de réussite au bac avec 90% de mentions dont 50% de mentions Très Bien.
A l’Alliance française, j’ai été reçue par la Directrice Anne-Garance Primel, qui mène avec brio un établissement conjuguant événements culturels offerts aux Français comme aux Singapouriens et cours de langue. Le rôle de l’Alliance française est crucial pour accompagner la montée en puissance de notre coopération universitaire, avec de plus en plus de formations co-diplomantes entre grandes écoles françaises et universités singapouriennes, en particulier dans le domaine du commerce, du management et du marketing.
Je me suis ensuite rendue au Parlement de Singapour – une seule chambre, créée en 1955, qui compte 99 membres dont 87 députés élus. J’y ai rencontré le jeune et brillant député Amrin Amin, secrétaire parlementaire du ministériel de l’intérieur, vice-président de la commission de La Défense du Parlement de Singapour qui m’a reçu pour un long échange malgré les « vacances » parlementaires. Notre entretien sur les enjeux sécuritaires et géostratégiques de Singapour fut passionnant.
Vint ensuite une visite au ministère des affaires étrangères de Singapour avec la Secrétaire d’État auprès du Premier Ministre Joséphine Teo. Chargée des dossiers affaires étrangères et des transports, elle incarne parfaitement la jeunesse, le dynamisme et les compétences de la société singapourienne. Ce fut un vrai plaisir de la rencontrer pour un entretien passionnant sur la place de Singapour au sein d’un monde en mutation.
La France prend activement part à l’engouement de Singapour pour les technologies, avec une coopération scientifique solide, orientée prioritairement vers les biotechnologies, l’optique et l’optoélectronique, l’informatique, la robotique et les mathématiques appliquées. Environ 130 chercheurs français sont installés à Singapour, où le CNRS a ouvert il y a deux ans sa plateforme régionale.
J’ai ensuite reçu autour d’un déjeuner consulaire riche en échanges, ma collègue Sénatrice Jacky Deromedi , les conseillers consulaires Laurence Huret , Mathilde Brousteau, Mathias Assante, la Chargée d’affaires de l’ambassade Ariane Trichon, le Consul Hugues Nagy et les présidentes d’association Geneviève Groslière et Maria Schwob.
Ma journée se poursuivit par une réunion avec notre attaché de défense Philippe Bauzin et son adjoint à l’armement Eric Genot pour faire le point sur les enjeux de la coopération militaire entre nos deux pays. Cette coopération, excellente, est un élément essentiel de notre relation bilatérale, Singapour consacrant près d’un quart de ses dépenses à sa sécurité. Depuis près de vingt ans, des pilotes singapouriens sont formés en à Cazeaux (Gironde). L’armée de l’air et la marine nationale participent régulièrement à des exercices conjoints. Nous sommes également impliqués auprès de l’Information Fusion Center (IFC) qui traite de sécurité maritime régionale, ainsi que dans le centre régional de coordination des opérations de lutte contre les catastrophes naturelles et de secours humanitaire ouvert à Singapour il y a 2 ans.
A la Chambre de Commerce française de Singapour, c’est en compagnie d’Antoine Chery, Chef du service économique et Régional de l’Ambassade, que j’ai rencontré la Directrice Carine Lespayandel. De nombreux entrepreneurs français souhaitent développer leur activité dans une cité-Etat aux opportunités économiques spectaculaires. Singapour est notre premier partenaire commercial en Asie du Sud-Est et notre troisième en Asie, après la Chine et le Japon. Les plus grandes entreprises françaises y sont présentes (Alstom, Véolia, Airbus, Safran, Thalès…) ainsi que de nombreuses PME innovantes.
De retour à l’Ambassade, quelques minutes avant de tenir ma permanence parlementaire pour les Français de Singapour, j’ai visité la section consulaire en compagnie du Consul Hugues Nagy.
Cette intense journée s’est terminée par un chaleureux et sympathique dîner au domicile de ma collègue Sénatrice Jacky Deromedi en compagnie de Laurence Huret, conseiller consulaires et d’un certain nombre de responsables français de Singapour amis de Jacky.