Avr 18 2017

Ecosse : dernier exemple du manque de transparence de la gestion immobilière du Quai d’Orsay

Il est quand même assez incroyable que, sénatrice des Français de l’étranger, ce soit les autorités écossaises qui m’apprennent la reprise par la France, pour un bail de 125 ans, de l’ancien siège du Conseil régional du Lothian!

Ce magnifique bâtiment érigé en 1809 face à l’église St Giles, sur West Parliament Square, en plein centre historique d’Edimbourg serait à la fois une vitrine prestigieuse pour notre pays et un signal fort de soutien à l’Ecosse post-Brexit, notre fidèle partenaire de la « Auld Alliance » (la plus vieille du monde disait Charles de Gaulle, puisqu’elle remonte à 1295) dont nous ne pourrions que nous réjouir.

Toutefois à l’heure où l’on vend un peu partout des éléments importants de notre patrimoine, et alors que nous avons hélas transféré à Londres l’essentiel des activités consulaires du poste d’Edimbourg, cette opération, apparemment négociée mi-2016, est quelque peu surprenante. Les Conseillers consulaires me disent ne pas arriver eux-mêmes à avoir des informations sur cette transaction, ni d’ailleurs sur la vente -programmée depuis des années – des trois édifices géorgiens appartenant à la France qui abritaient le Consulat, l’Institut culturel et les services économiques. Ce n’est qu’en juillet qu’est programmée la prochaine réunion du conseil consulaire qui devrait en principe informer de cette transaction.

Des progrès s’imposent donc en matière de transparence. A défaut d’avoir consulté, en amont, les Français d’Ecosse et leurs élus, il serait souhaitable de leur fournir dans les meilleurs délais des informations quant au volet financier de cette opération (vente du patrimoine immobilier français à Édimbourg puis location d’un nouveau bâtiment) et quant au rôle et aux attributions de cette future implantation à Édimbourg, notamment en matière consulaire, en faveur des Français d’Ecosse, le consulat de Londres s’avérant particulièrement engorgé et le Brexit et les nouvelles velléités d’indépendance écossaises donnant une nouvelle actualité à l’enjeu d’une présence diplomatique et consulaire renforcée à Edimbourg.

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