La Suisse abrite la toute première communauté française à l’étranger au monde, avec environ 200 000 personnes, dont 179 606 inscrites au registre consulaire et 127 371 sur la liste consulaires (chiffres du 31 décembre 2016) .
Le réseau associatif y est dense avec 60 associations regroupées au sein de l’UFS (Union des Français de Suisse) association fondée en septembre 1947 par 22 délégués représentant 60 associations pour assurer une representation et une voix commune à tous les Français de Suisse au Conseil supérieur des Français de l’étranger (CSFE) alors en cours de création (Il fut officiellement créé le 7 juillet 1948) L’UFS a ainsi succède à une fédération d’associations fondée à Berne en juin 1879.
Aujourd’hui encore, à l’heure de son 70ème anniversaire, l’UFS, qui respecte une stricte neutralité politique et religieuse, sans aucune ingérence dans le fonctionnement de ses membres regroupe 60 associations.
Le président de l’UFS est élu pour un mandat de deux ans non renouvelable et l’Assemblée Générale annuelle se déroule dans sa circonscription consulaire, sous la présidence de l’Ambassadeur. Ainsi la dernière Assemblée générale s’était-elle tenue à Berne, celle de cette année ayant lieu à Lausanne, deux villes dans la circonscription consulaire du président sortant Charles Legret.
Ces AG bien sûr un moment particulièrement important pour la vie des Français de Suisse et c’est l’occasion pour nous parlementaires de faire le point, avec les élus consulaires, l’ambassadeur, les consuls généraux de Geneve et Zurich et tous les services de l’ambassade sur tous les dossiers pouvant concerner nos compatriotes de ce beau pays.
C’est donc à Neuchâtel que se tenait cette année l’Assemblée générale, dans le magnifique château à datant en partie du Moyen-Age qui a donné son nom à la ville et qui est aujourd’hui encore le siège des trois pouvoirs régionaux – législatif, judiciaire et exécutif et reste un emblème fort d’une histoire marquée par la Paix (pas une goutte de sang versé, y compris pendant la révolution de 1848 qui instaura l’indépendance ) la tolérance religieuse (avec l’accueil des Huguenots au 16eme) et la démocratie (avec l' »élection » du suzerain en 1507 et l’octroi en 1849 du droit de vote aux étrangers lors des élections communales).
A Neuchâtel sont inscrits au registre 11 141 de nos compatriotes, auxquels s’ajoutent encore près de 11 000 personnes passant la frontière quotidiennement pour venir y travailler, et tous les double-nationaux ne jugeant pas utile de s’inscrire au consulat, comme nous l’a rappelé le Conseiller d’État (ministre) en charge des questions économiques et sociales Jean-Nathanaël Karakash, lui-même époux et père de franco-suisses.
Pour cette assemblée générale, j’étais , une fois n’est pas coutume, la seule parlementaire présente, en compagnie cependant de Claudine Schmid, ancienne présidente de l’UFS et ancienne députée des Français de Suisse et du Lichtenstein. Le député actuel des Français de Suisse, Joachim Son-Forget (qui faisait partie la semaine précédente de la délégation parlementaire que je conduisais à notre session OTAN à Bucarest) n’avait pu faire le déplacement mais était remplacé par sa suppléante. De nombreux conseillers et délégués consulaires étaient présents avec les présidents d’association, l’Ambassadeur Anne Paugam les Consuls généraux Olivier Mauvisseau (Genève) et Jean-Jacques Victor (Zurich) ce qui a donné lieu à des échanges riches et passionnants sur les problématiques auxquelles sont confrontés nos compatriotes de Suisse.
Il fut également procédé à l’élection du nouveau président de l’UFS et c’est Madame Marie-Hélène Zeyssolff qui a été élue. La prochaine assemblée générale, fixée au 20 octobre 2018 aura donc lieu dans sa circonscription consulaire, soit à Lucerne, soit à Zurich.
L’AG s’est conclue par un déjeuner sans doute très sympathique mais auquel je n’ai pu assister, des obligations m’amenant à devoir rentrer en France…