En tant à la fois qu’ancienne représentante élue des Français de Grande-Bretagne et d’Irlande au CSFE – Conseil supérieur des Français de l’étranger- (pendant les 16 années qui ont précédé mon entrée au Sénat !) et comme membre du Conseil Franco-Britannique, j’ai été invitée à la réception offerte par Theresa May et Emmanuel Macron pour la clôture du Sommet Franco-Britannique. J’ai notamment pu y avoir un échange avec Theresa May (ovationnée par nos compatriotes lorsqu’elle leur dit, en français, « je veux que vous restiez » ) et revoir nombre d’élus consulaires et de vieux amis, dont Michel Escoffier, président de la Fondation éponyme (qui vient d’ouvrir le musée d’art culinaire à Villeneuve-Loubet) et le célèbre Chef Raymond Blanc que j’avais interviewé il y a près de 20 ans pour Trait d’Union, le magazine que je publiais alors à titre entièrement bénévole pour la communauté française de Grande-Bretagne.
En marge de cette réunion, j’ai bien sûr eu l’occasion de discuter avec des élus et enseignants (et notamment Roch Miambanzila qui combine les deux responsabilités) de la situation tendue au sein du lycée Charles de Gaulle, suite à l’annonce des économies drastiques demandées à l’AEFE et les suppressions de postes qui en découleront.
Ce Sommet Franco-Britannique – le 35e sommet bilatéral entre nos deux gouvernement – s’est tenu dans des conditions particulières, du fait des négociations en cours sur le Brexit. Quelle que soit l’option qui sera finalement retenue, il est essentiel que la France et le Royaume-Uni parviennent à préserver la qualité de leur relation bilatérale, notamment en matière de défense, où celle-ci a fait d’importants progrès depuis le traité de Lancaster House en 2010. Preuve de l’importance accordée à cette rencontre, Emmanuel Macron s’était fait accompagner de sept ministres et secrétaires d’État (Défense, Intérieur, Affaires étrangères, Affaires européennes, Culture, Environnement, Bercy) ! Outre ce domaine prioritaire qu’est la défense, nos coopérations en matière économique, scientifique, universitaire et culturelle devront être protégées et développées dans ce nouveau contexte.
Tous ces sujets seront bien sûr au coeur du colloque sur le Brexit que je suis en train d’organiser pour le Conseil Franco-Britannique, première institution de dialogue de haut niveau entre nos deux pays, créée il y a 45ans par le Président Georges Pompidou et le Premier ministre Edward Health.
Après la réception officielle, un dîner amical a rassemblé quelques uns d’entre nous dans une pizzeria de Kensington, avec notamment le président de la French Tech, les correspondants à Londres de grands journaux français, le chanteur Laurent Voulzy (qui vit à Brighton depuis 12 ans) et le député de Bayeux dont la célèbre tapisserie représentant l’invasion de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant sera prêtée dans quelques années à la Grande-Bretagne.