Comme chaque année, j’ai tenu à être à Londres pour la commémoration de l’Appel du Général de Gaulle du 18 juin 1940. La cérémonie, présidée par l’Ambassadeur Jean-Pierre Jouyet au pied de la statue du Général de Gaulle érigée face à ses anciens bureaux de Carlton Gardens, fut particulièrement belle et émouvante. A noter, cette année, la présence des élèves-officiers de la promotion 2014 de l’École Navale, et la lecture de l’Appel par l’un d’entre eux. L’Ambassadeur a également profité de cette belle cérémonie pour décorer plusieurs militaires et présider à l’adieu aux armes du Vice-amiral Patrick Chevallereau, jusqu’alors attaché de Défense à Londres.
Commémorer l’Appel du 18 juin est, pour moi, une nécessité absolue. Il est une ode vibrante au refus du fatalisme. Alors que la France subit une cuisante défaite militaire et que huit à dix millions de civils fuient le nord de la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg pour se réfugier plus au sud, le Maréchal Pétain annonce le 17 juin qu’il va demander l’armistice. Le jour même, le Général de Gaulle, qui avait été nommé quelques jours auparavant sous-secrétaire d’État à la Défense et à la Guerre, part à Londres, avec l’intention de négocier avec les Britanniques un appui pour poursuivre les combats et y rencontre le Premier ministre Winston Churchill. Isolé et inconnu en arrivant à Londres, il parvient rapidement, par sa force de conviction, à agréger les forces de la résistance.
Bien au-delà du devoir de mémoire, l’Appel du 18 juin, c’est la célébration des valeurs intemporelles mais sans cesse à défendre à nouveau, que sont la liberté, l’égalité et la fraternité. Quand la politique semble se réduire aux tactiques marketing et aux dérives technocratiques, n’oublions jamais que la vision, la conviction, l’engagement et le dévouement d’une minorité peuvent suffire à changer le monde.
Je me suis également rendue a l’ambassade et au consulat pour faire un point sur l’organisation des services et les dossiers en cours avec mon jeune stagiaire britannique, Theo Rees dont l’ambition est de travailler pour le Foreign Office et dont c’était le tout premier contact avec la diplomatie française. Un grand merci à toutes les équipes de l’ambassade et du consulat et plus particulièrement à Aurélie Bonal, porte-parole et conseiller de l’ambassade, à François Revardeaux, ministre-conseiller, à Sylvaine Le Vert consul général et à son adjoint Charles Denier.