Invitée par la Fondation Konrad Adenauer à intervenir et coanimer une table-ronde sur la condition des femmes et la liberté de conscience chez les musulmans en France et en Allemagne, je me suis rendue à Berlin les 18 et 19 octobre.
Au cours de ce Forum franco-allemand ont été discutées et comparées les pratiques françaises et allemandes en matière d’intégration de l’Islam dans nos démocraties – une question particulièrement d’actualité à quelques mois des élections européennes et alors que la montée de l’extrémisme dans les communautés musulmanes en Allemagne et en France, la crise migratoire et le terrorisme islamiste en Europe ont alimenté le succès de l’extrême-droite euro-sceptique.
Les travaux se sont déroulés à huis-clos et ont rassemblé une quarantaine d’experts français et allemands. Participaient notamment à ce forum des députés, des responsables de la Commission européenne, du Conseil de l’Europe et des ministères de l’intérieur, des leaders religieux comme Moche Lewin, vice-président de la Conférence des Rabbins européens, Ahmet Obras, président du CFCM, Conseil Français du culte musulman, Khalil Merroun, président de l’union des mosquées de France et recteur de la mosquée d’Evry, Jean-Marc Dupeux, pasteur de l’union des églises protestantes d’Alsace et de Lorraine, la journaliste et réalisatrice Yezidi Düzen Tekkal et le Père Loiseau, fondateur des missionnaires de la miséricorde divine.
La Fondation Konrad Adenauer est la fondation politique de la CDU, le parti de la chancelière Angela Merkel. Avec plus de 90 bureaux dans le monde, qui assistent activement la diplomatie allemande, et un budget de 180 millions d’euros par an, attribué par le Bundestag (le Parlement allemand), la Fondation Konrad Adenauer est aujourd’hui la fondation politique la plus influente en Europe, et l’une des plus importantes dans le monde. Son président actuel est Mr Lammert, ancien Président du Bundestag, tandis que son président précédent était Mr Pottering, ancien Président du Parlement Européen.
Le séminaire s’est conclu par un dîner amical avec Valérie Pécresse, de passage à Berlin pour rencontrer Wolfgang Schäuble et d’autres responsables de la CDU.