La réponse du ministre de l’éducation nationale, monsieur, Jean-Michel Blanquer, à ma question sur l’impact de la réforme du baccalauréat pour les français de l’étranger et notamment en ce qui concerne les baccalauréats internationaux vient de me parvenir.
Cette réforme introduisant une part importante de contrôle continu, il était important de savoir de quelle manière les candidats libres pourront désormais passer l’examen, notamment lorsqu’ils résident à l’étranger et ne sont pas scolarisés dans un lycée français à l’étranger.
En effet, chaque année, ce sont environ 20 000 personnes (soit près de 3 % des candidats) qui passent le bac en tant que candidats libres. Si les examens du baccalauréat général et technologique sont organisés dans 91 pays et 141 centres d’examen pour près de 20 000 candidats, environ trois quarts des enfants français à l’étranger ne sont pas scolarisés dans le réseau de l’agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Il importe donc de ne pas leur fermer toute possibilité de passer le bac et d’entrer dans l’enseignement supérieur français, d’autant que le baccalauréat français jouit encore d’un grand prestige à l’international et est donc un atout pour notre rayonnement.
Dans sa réponse du 27 décembre 2018, le ministre m’indique que, l’organisation actuelle, qui permet aux élèves résidant à l’étranger de passer le baccalauréat dans les meilleures conditions possibles et qui a fait ses preuves, est destinée à perdurer dans son principe.
Ainsi, concernant les « candidats libres », le contrôle continu sera organisé de la façon suivante : les candidats seront convoqués par le recteur de l’académie de leur résidence ou le vice-recteur à une épreuve ponctuelle pour l’enseignement de spécialité ne donnant pas lieu à une épreuve terminale à la même période que les épreuves communes de contrôle continu passées par les candidats en classe de première ; de la même manière, ils seront convoqués à une épreuve ponctuelle pour chacun des autres enseignements faisant l’objet d’épreuves communes de contrôle continu passées par tous les candidats à la même période de la classe de terminale ; la part des 10 % de l’évaluation chiffrée annuelle des « candidats libres », qui par définition n’ont pas de notes de bulletin obtenues en classe, sera fixée en tenant compte uniquement des notes obtenues aux épreuves ponctuelles.
Concernant les candidats inscrits en classe réglementée au CNED, l’évaluation chiffrée annuelle des résultats du cycle terminal renseignée dans le livret scolaire sera prise en compte pour une part de 10 % dans la note finale de l’examen.
Par ailleurs, concernant les candidats résidant à l’étranger, perdurent les dispositions actuelles des articles D. 334-15 et D. 336-15 du code de l’éducation, qui précisent que, pour l’examen des baccalauréats général et technologique : « Les candidats qui accomplissent leurs études à l’étranger désignent lors de leur inscription l’académie où ils choisissent de se présenter ».
Quant aux sections binationales, qui existent actuellement avec trois pays partenaires (Abibac avec l’Allemagne, Bachibac avec l’Espagne et Esabac avec l’Italie), l’impact de la réforme du baccalauréat où le partenariat institutionnel est le plus abouti, fait l’objet d’une concertation approfondie avec les différents acteurs concernés. Il s’agit de préserver la spécificité des sections binationales, notamment en termes d’enseignements de langue renforcés, de format d’épreuves spécifiques et de participation aux travaux des jurys de professeurs étrangers, tout en ouvrant des perspectives nouvelles, notamment par la diminution du nombre d’épreuves terminales ainsi que l’introduction du contrôle continu, ce qui le plus souvent se rapproche de certaines modalités d’examen propres à l’organisation du pays partenaire.
Le ministre de l’éducation nationale m’indique également que la réforme du baccalauréat préservera et renforcera l’option internationale du baccalauréat (OIB) proposée dans de nombreux établissements français à l’étranger, qui participe au rayonnement de la France et au développement de la francophonie.