juin 2019

Juin 29 2019

Questions écrites – La France, Grand Etat Numérique (commissariat à la souveraineté numérique et régulation des algorithmes)

Aucune mesure ne vaut ni ne s’impose sans instance prévue pour en contrôler l’application et en anticiper les détournements et évolutions. La loi pour une République numérique prévoyait en 2016 la création d’un commissariat à la souveraineté numérique. Pour autant, aucune action n’a été entreprise en ce sens. J’ai donc décidé de poser une question écrite que vous trouverez reproduite ci-dessous.

 

Question écrite n° 11004 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France – Les Républicains)

publiée dans le JO Sénat du 20/06/2019 – page 3165

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances et du ministre de l’action et des comptes publics, chargé du numérique, sur le retard pris par la France en matière de souveraineté numérique.

 

Si la loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016, dite loi pour une République numérique, dispose dans son article 29 que le Gouvernement doit remettre au Parlement dans un délai de trois mois un rapport sur la possibilité de créer un commissariat à la souveraineté numérique, rattaché aux services du Premier ministre, dont les missions concourent à l’exercice, dans le cyberespace, de la souveraineté nationale et des droits et libertés individuels et collectifs que la République protège, aucun rapport sur la question n’a été remis à ce jour.

 

Dans une précédente question écrite, n° 253 du 13 juillet 2017, elle s’inquiétait déjà du retard pris dans l’exécution de cette promesse, près d’un an après l’adoption de la loi. Dans sa réponse en date du 10 mai 2018 (p. 2269), le secrétariat d’État auprès du Premier ministre, chargé du numérique, n’a pas annoncé de date pour la remise de ce rapport.

 

Pourtant ce rapport serait utile pour traiter des questions numériques qui prennent de plus en plus d’importance avec des conséquences potentiellement graves pour notre défense et notre sécurité.

 

Elle réitère donc sa demande de communication au Parlement de ce rapport.

 

 

 

 

Par ailleurs, le pendant des possibilités nouvelles offertes par les entreprises fournisseuses de services numériques consiste en la création d’algorithmes toujours plus puissants dont le contrôle effectif peut aisément échapper partiellement à la connaissance du législateur par son ampleur et sa technicité. J’ai donc souhaité poser une seconde question écrite, reproduite ci-dessous.

 

Régulation des algorithmes

Question écrite n° 11170 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France – Les Républicains)

publiée dans le JO Sénat du 27/06/2019 – page 3324

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances et du ministre de l’action et des comptes publics, chargé du numérique, sur la nécessité de mieux réguler l’utilisation des algorithmes. Avec la numérisation des sociétés, des hommes et des vies, les algorithmes prennent de plus en plus de place. Omniprésents et invisibles, ils produisent des normes et font la loi en dehors du champs législatif parlementaire. Les algorithmes – nouvelles formes de technocratie – sont conçus pour être impénétrables et s’abritent derrière le besoin de préserver des secrets industriels et technologiques, ainsi que le secret des affaires. La loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016, dite loi pour une République numérique, dispose au I de l’article 49 que tout opérateur de plateforme en ligne est tenu de délivrer au consommateur une information loyale, claire et transparente sur les modalités de référencement, de classement et de déréférencement des contenus, des biens ou des services auxquels il permet d’accéder. La France est un des rares pays à imposer ainsi une obligation de transparence. Néanmoins, contrairement au domaine des biotechnologies avec le haut conseil des biotechnologies, aucune autorité n’existe en la matière.

 

Elle voudrait savoir si la création d’une autorité de régulation des algorithmes est prévue.

Nous sommes encore dans l’attente des réponses du Secrétariat d’État auprès du ministre de l’économie et des finances et du ministre de l’action et des comptes publics, chargé du numérique, sur ces deux sujets.

Juin 27 2019

Question écrite sur la régulation des algorithmes

Ci-dessous, copie de ma question écrite à Cédric O, secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances et du ministre de l’action et des comptes publics, chargé du numérique, datée du 27 juin 2019 et également accessible sur le site du Sénat.

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances et du ministre de l’action et des comptes publics, chargé du numérique, sur la nécessité de mieux réguler l’utilisation des algorithmes. Avec la numérisation des sociétés, des hommes et des vies, les algorithmes prennent de plus en plus de place. Omniprésents et invisibles, ils produisent des normes et font la loi en dehors du champs législatif parlementaire. Les algorithmes – nouvelles formes de technocratie – sont conçus pour être impénétrables et s’abritent derrière le besoin de préserver des secrets industriels et technologiques, ainsi que le secret des affaires. La loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016, dite loi pour une République numérique, dispose au I de l’article 49 que tout opérateur de plateforme en ligne est tenu de délivrer au consommateur une information loyale, claire et transparente sur les modalités de référencement, de classement et de déréférencement des contenus, des biens ou des services auxquels il permet d’accéder. La France est un des rares pays à imposer ainsi une obligation de transparence. Néanmoins, contrairement au domaine des biotechnologies avec le haut conseil des biotechnologies, aucune autorité n’existe en la matière.

Elle voudrait savoir si la création d’une autorité de régulation des algorithmes est prévue.

Juin 26 2019

Francophonie et intelligence artificielle (24 juin)

Ce 24 juin est le jour de la fête nationale du Québec. C’est en effet en 1977 que le gouvernement de la Belle Province déclara le jour de la Saint Jean Baptiste, férié depuis 1926, comme fête nationale. Cette importante célébration religieuse, qui honore celui qui baptisa le Christ et qui coïncide avec le solstice d’été s’est imposée depuis le début du XIXème siècle comme la fête des Canadiens français.

C’est le 24 juin 1834 qu’est chanté pour la première fois à Montréal lors d’un banquet patriotique « Ô Canada ! mon pays, mes amours ». Les paroles sont de Georges-Etienne Cartier. Face à la tutelle de Londres, la célébration avait pour but de cimenter l’union des Canadiens. La symbolique du 24 juin ne fit que se renforcer. Les deux dimensions religieuses et patriotiques fusionnèrent. En 1908 le Pape Pie X fit de saint Jean-Baptiste le patron spécifique des Canadiens français. 1977 a marqué l’aboutissement d’un processus d’autonomie commencé longtemps avant mais qui connut une vive accélération en 1967 lors de la visite du Général de Gaulle au Québec.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce 24 juin 2019,  à l’occasion de cette fête nationale québécoise, j’ai eu le grand plaisir de parrainer au Sénat un passionnant séminaire sur francophonie et intelligence artificielle, organisé par l’Association France-Quebec.

Les échanges ont été nourris, de très intéressantes pistes de réflexion ont été évoquées. Ce séminaire ne restera pas sans suite. Il est impératif en effet que nous nous attachions à progresser très vite en matière d’intelligence artificielle et de technologies de l’information, matières où le français a pris un retard considérable.  Qui sait que seulement 5%d’Internet est en français ?

Les applications potentielles des algorithmes sont considérables, mais il nous revient de les développer et de les vulgariser, notamment pour aider les pays francophones d’Afrique. Merci en tout cas aux Québécois pour ce qu’ils font pour la francophonie.

Juin 25 2019

2ème édition des trophées CCI France International (24 juin)

Le réseau des Chambres de Commerce françaises à l’international est un immense succès : 123 CCI dans 92 pays, 37 259 entreprises membres, un Chiffre d’affaires de 69,7 Millions €, en progression chaque année, 1189 collaborateurs, un autofinancement à 99%.
Un succès célèbre lundi 24 juin à l’occasion de la remise, pour la deuxième année, de 8 Trophées à des entreprises talentueuses, en présence du ministre Jean-Baptiste Lemoyne, de Xavier Bertrand et avec Geoffroy Roux de Bezieux, Président du MEDEF, comme invité d’honneur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arnaud Vaissié, lors de la soirée au Pavillon d’Armenonville

Un grand coup de chapeau à Arnaud Vaissié, président des CCIFI, ancien président de la Chambre de commerce franco-britannique à Londres, Président et fondateur de SOS International pour ses six ans très réussis à la présidence des CCIFI. Mon seul regret est que les statuts l’obligent à quitter cette présidence après six ans de mandat. Mais, heureusement, il en sera président d’honneur et continuera à veiller sur ce magnifique réseau qu’il a largement contribué à développer par son dynamisme et ses qualités humaines. Merci à lui, et merci à toutes ses équipes et aux bénévoles qui se dévouent au quotidien pour promouvoir nos entreprises françaises à l’international

Vous pouvez découvrir les 8 lauréats.

Juin 21 2019

Le financement du terrorisme, assemblée nationale (20 juin)

Jeudi 20 Juin,  j’ai prononcé un discours en ouverture – avec mes collègues et amis Valérie Boyer, Hélène Conway-Mouret et Philippe Folliot -de l’excellent forum sur le financement du terrorisme organisé par mon amie et collègue à l’OTAN, députée de Cherbourg Sonia Krimi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ces Forums parlementaires Renseignement et Sécurité sont une initiative très opportune de l’ancien sénateur Robert Pittenger. Il est en effet indispensable, comme je ne cesse de le répéter depuis des années de coopérer de manière plus étroite à l’échelle internationale, par un échange de renseignements, d’expériences et de bonnes pratiques, pour lutter contre ce fléau.

 

J’ai étudié la question notamment dans mes rapports sur le terrorisme à l’Assemblée parlementaires de l’OTAN et lors de mes rencontres avec Europol et des services de police étrangers… sans oublier ma demande d’une commission d’enquête sur la coopération européenne, trop insuffisante.

 

Robert Pittenger m’avait d’ailleurs invitée à son Forum à Washington mais mon agenda ne m’avait hélas pas permis de m’y rendre. Je suis en tout cas très heureuse que Sonia ait décidé d’en organiser un de ce type à Paris. Ce 14ème Forum a été une grande réussite, avec des intervenants extérieurs passionnants. Bravo à elle et à son équipe pour leur parfaite organisation !

 

Juin 21 2019

La Défense, toujours et encore (12-13 et 19 juin)

Mercredi 12 et jeudi 13 juin

Le Président Gérard Larcher m’a fait l’honneur de me nommer au conseil d’administration de l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de Défense nationale

Créé il y a 80 ans, à la veille de la seconde guerre mondiale, l’IHEDN est  aujourd’hui un établissement public, à dimension interministérielle, placé sous la tutelle du Premier ministre. Sa  mission  est de développer l’esprit de défense et de sensibiliser aux questions internationales. Il s’adresse à un large public de civils et de militaires, français et étrangers.

L’IHEDN inscrit pleinement son action dans sa mission fondatrice de renforcement de la cohésion nationale par la promotion, dans la Nation, d’une culture de défense et de sécurité nationale.

La défense, la politique étrangère, l’armement et l’économie de défense, constituent les principaux champs disciplinaires des formations, longues ou courtes, dispensées aux niveaux régional, national et international. J’ai  personnellem19 juin ent eut la chance de suivre une session longue il ya plus de 20 ans,  bien avant mon élection au Sénat. Chaque année, l’ensemble des actions de formation et d’information de l’institut concerne environ 13000 auditeurs et participants.

Ce n’est donc pas sans émotion que, jeudi 13 juin, j’ai pris part  à mon premier conseil d’administration, alors que l’IHEDN se trouve confronté à de sérieux défis.  En effet face à une restructuration de l’Institut et une réduction annoncée de ses moyens, je me suis opposée à la perspective d’une diminution de l’action internationale – indispensable pour l’image de notre pays et donc ds un 2ème temps pour notre commerce extérieur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La veille au soir, le 12 juin,  j’avais assisté aux 40ns du GICAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité Terrestres et Aéroterrestre) .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En présence de Mme Florence Parly et de nombreuses autorités civiles et militaires, dont le le général d’armée François Lecointre, chef d’Etat-major des armées, et devant un parterre de 450 invités, le Président du GICAT, Stéphane Mayer, a rappelé qu’au commencement du GICAT, ils étaient 5 industriels et qu’aujourd’huile groupement passe le cap de la centaine d’adhérents. Fort de la dualité technologique de ses adhérents, cette période est marquée par une extension du périmètre du GICAT avec l’intégration réussie de la dimension « sécurité ».

Aujourd’hui, le GICAT comprend en effet 270 sociétés, représente 25 000 personnes et un CA 2018 de 7,7 Mds €, dont 50% à l’export. Nos sociétés membres regroupent toutes les grandes entreprises françaises de défense terrestre, de nombreuses ETI et un réseau large de PME. Elles ont une stratégie commune : innover, investir, recruter et former, pour offrir le meilleur de la technologie à nos forces et pour exporter leur savoir-faire, dans une vraie complémentarité de l’influence française. Il a aussi remercié la Ministre et l’ensemble du ministère des armées pour l’engagement de l’Etat à travers la LPM, le soutient fort à l’export et sa mobilisation en faveur de l’innovation.

Le GICAT offre des actions  variées et nombreuses: des dialogues intensifs et de qualité avec les autorités et les clients, six commissions spécialisées qui sont autant de lieux de réflexions, d’échanges et de progrès, un accélérateur de start-ups « Generate », un soutien aux adhérents tournés vers l’Union Européenne.  Par ailleurs le GICAT fournit des aides à l’exportation et des services spécifiques, grâce à sa filiale COGES, organisateur d’Eurosatory, le 1er salon mondial de Défense et de Sécurité terrestre et aéroterrestre. Depuis 10 ans  COGES organise des salons à l’étranger ou fédère les pavillons nationaux.

 

 

Mercredi 19 juin

 

 

La Commission des Affaires Etrangères, de la Défense et des Forces  Armées, a organisé mercredi 12 juin, une  visite de travailau 53ème Salon aéronautique du Bourget à la découverte de nos innovations françaises en matière de défense aérienne et spatiale, avec en prime des démonstrations spectaculaires de voltige du Rafale et d’autres avions.
Ce fut aussi l’occasion de découvrir le système de combat aérien du futur (le “SCAF”) au cœur de la relance de l’idée macronienne d’une autonomie stratégique, technologique et opérationnelle européenne alors que les Etats-Unis vendent déjà leur F-35 à plusieurs pays européens et  de visiter le nouvel avion ravitailleur de l’armée de l’Air française, l’A330 MRTT Phénix (déjà commandé par 12 nations).

 

 

J’ai aussi pu admirer le travail de prospective, recherche et développement de nos grandes institutions et sociétés comme le CNES (avec ses perfectionnements sur Ariane 6, les satellites d’observation du climat ou encore Prometheus, moteur révolutionnaire du futur), Dassault (“New Génération Fighter”), Airbus avec l’A321 XLR ou le Vahana, futur taxi volant, Air Helicopter avec le Guépard, MBDA (missiles Smart Glider, Hardkill, drones de combat) Safran avec ses moteurs d’hélicoptères Arrano A1 pour le H160 mais aussi de celui de petites entreprises comme Novadem, cofondée à Aix-en-Provence il y a 15 ans par Pascal Zuniso, 25 ans et tout juste sorti d’école et spécialisée en robotique aérienne, qui fabrique par exemple des drones pliables d’une excellente qualité pour le marche civil et militaire, utilisés par exemple pour la surveillance du viaduc de Millau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Seule déception: Le salon étant immense (plus de 2450 exposants!), je n’ai pas croisé “notre” spationaute Thomas Pesquet, à qui nous avions remis en octobre 2017 au Quai d’Orsay le Grand Prix du Rayonnement français, mais, petite consolation, les trois sympathiques astronautes américains : Walter Cunningham (Apollo 7), Charlie Duke (Apollo 16) et Al Worden (Apollo 15)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’autres pays présentaient des produits dignes d’attention mais , je crois sincèrement que ce salon est à tous points de vue une grande réussite pour notre pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N’oublions pas non plus que la filière aéronautique et spatiale -qui emploie 195 000 personnes en France, avec un CA de 65,4 milliards d’Euros en 2018 réalise 85% de son activité à l’exportation et est notre premier excédent commercial sectoriel : 27 milliards en 2018.

Quelle fierté en tout cas d’appartenir à une nation avec autant de talents, de créativité, de matière grise !

 

Commémorations du Débarquement (du 5 au 7 juin)

“Les sanglots longs des violons de l’automne… » Combien de personnes savent encore aujourd’hui que ces célèbres vers de Verlaine, énoncés à la BBC le 1er mai 1944 et complétés le 5 mai (“…bercent mon cœur d’une langueur monotone”) ont été le signal tant attendu par la Résistance de l’imminence du débarquement des Alliés sur les côtes françaises?

C’est 6 juin 1944 que le débarquement titanesque, baptisé opération Overlord, débuta sur les plages de Normandie, malgré une tempête terrible et une mer déchaînée. Une formidable armada de 4266 péniches et navires de débarquement, des flottilles de dragueurs chargés d’ouvrir des passages au milieu des champs de mines de la Manche, des centaines de navires de guerre partis des côtes sud de l’Angleterre avec un peu plus de 156 000 hommes débarqués pour tenter de briser ce fameux mur allemand de l’Atlantique. Des Américains (57000 sur mer, 7900 dans les airs), des Britanniques et Canadiens (75 215 Britanniques et Canadiens sur mer et 7 900 Britanniques dans les airs)

Mercredi 5 juin

Je me suis donc rendue en Normandie pour être présente au milieu des derniers vétérans. Invitée par la famille de Maurice Schumann, j’étais dès le5 juin à Asnelles, petit village en plein secteur de débarquement britannique, pour rendre un hommage plus personnel à la fois à Maurice Schumann, ancien député, sénateur et ministre des affaires étrangères, dont la tombe est là, tout près de cette plage où il avait débarqué il y a 75 ans, et à tous ses compagnons, anonymes ou pas, avec lesquels il partagea courage, détermination et esprit de sacrifice. Maurice Schumann avait tenu à être enterré dans le petit près de la plage de laquelle il avait débarqué le 6 juin 1944.

Ce fut aussi un bonheur de pouvoir me recueillir sur sa tombe de Maurice Schummann et d’y déposer une gerbe. Juste à côté se trouve aussi la tombe de Charles Hargrove, l’ancien correspondant du Times qui était un de ses amis proches et était avec lui lors du débarquement, et c elle d’un autre vétéran du D Day, le Gallois Kenneth Pritchard.
J’ai eu aussi le plaisir d’assister à l’inauguration d’une exposition à l’Espace-bibliothèque qui porte son nom en compagnie de deux de ses trois filles, Christine et Béatrice et de leurs enfants. Merci au maire d’Asnelles Alain Scribe, à son adjoint Gérard Pouchain et à leur équipe pour leur magnifique travail de mémoire dans cette charmante petite ville normande.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La plage d’Asnelles, Calvados, le mercredi 5 juin, vers 20h. C’est sur cette plage que débarquèrent les Britanniques de la 50ème division, à l’aube du 6 juin 1944..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jeudi 6 juin

Très émouvante cérémonie tôt le matin à Vers-Sur-Mer en l’honneur des 22000 soldats britanniques morts sur ces plages normandes du débarquement , la « Gold Beach ». Un mémorial Franco-britannique, dont le Président Macron et la Première Ministre Theresa May ont posé la première pierre.
Bravo à Lord Peter Ricketts, ancien ambassadeur britannique à Paris pour sa remarquable organisation de cet événement exceptionnel (avec le soleil en prime alors qu’on nous avait annoncé du très mauvais temps, comme il y a 75 ans) Jamais nous ne témoignerons assez notre reconnaissance à tous ces jeunes soldats, ces héros qui se sont sacrifiés pour nous offrir les plus beaux cadeaux qui soient, ceux dont on ne connaît vraiment la valeur que quand on les a perdus, la paix et la liberté

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Président de la République, Emmanuel Macron, avait eu l’infinie délicatesse de me convier à cette cérémonie à laquelle peu de Français étaient présents. Il connaissait mon attachement à la fraternité d’armes entre les Britanniques et les Français. Je reconnais là marque d’une authentique bienveillance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Heureuse d’avoir retrouvé à Ver-sur-Mer mon collègue, Pascal Allizard, c’est conduite par lui que j’ai pu me rendre d’une commémoration à une autre.
Après une cérémonie canadienne à Juno Beach/Courseulles, suivie d’un déjeuner au Mémorial de Caen autour du Premier ministre, j’ai assisté à la superbe et très émouvante cérémonie française en hommage aux commandos Kieffer à Colleville/Montgomery avatnt de terminerà Courseulles s/Mer pour la cérémonie internationale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais pour moi, l’image la plus marquante de cette journée exceptionnelle sera incontestablement celle de Léon Gautier, 96 ans, du commando Kieffer, le seul des trois membres encore en vie à avoir eu la force de venir assister à la cérémonie nationale présidée par Emmanuel Macron. On sentait dans son regard sa droiture et sa fierté d’avoir transmis l’amour de la patrie, du service et du courage à des générations de commandos marine, ainsi qu’à son petit-fils.

Vendredi 7 juin

Vendredi 7 juin au matin au Sénat notre bureau de la commission des affaires étrangères, complété de quelques membres du groupe d’amitié France- États-Unis dont notre collègue Damien Regnard), a accueilli d’une importante délégation de sénateurs américains.
Conduite par le Sénateur de Géorgie Johnny Isakson, président de la commission des Anciens Combattant, la délégation a eu l’honneur d’un bel accueil au Sénat.
ce fut l’occasion à la fois de leur redire, au lendemain du 75eme anniversaire du Débarquement, notre gratitude pour l’action déterminante des Américains et de débattre des grands dossiers de politique internationale et de défense.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi 8 juin

Le « moment commémoratif » ne s’est en fait conclu que le lendemain, samedi 8 juin. En ce samedi de Pentecôte, il m’a semblé de mon devoir d’assister à la cérémonie en hommage aux morts pour la France en Indochine (1946-1954) , à ces soldats trop souvent oubliés alors que leur courage et leurs sacrifices avaient été immenses. Près de 110.000 d’entre eux périrent ou furent portés disparus, sur un total de 220.000 soldats venus de métropole et 180.00…
J’ai eu la joie et l’honneur d’échanger avec Geneviève de Galard, véritable héroïne de Dien Bien Phu ,et son mari, le colonel Jean de Heaulme. Madame de Galard a reçu la « Medal of Freedom » à la Maison Blanche des mains du Président Eisenhower.

Juin 03 2019

Bratislava – Slovaquie (31 mai au 2 juin)

Comme la plupart de mes week-ends depuis mon entrée au Sénat, celui de l’Ascension aura été bien  studieux.  Je l’ai entièrement consacré à notre session de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN.

Je n’étais pas retournée à Bratislava depuis le temps où j’étais étudiante à Prague, il y a … une éternité. Le château était alors en travaux dans un état déplorable. Ce fut une joie de le retrouver magnifiquement restauré.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 31 mai

Dès le premier après midi nous avons eu une  réunion dans la salle des Chevaliers de notre Commission permanente (Bureau, présidents de commission et responsables des délégations nationales). Cette dernière débuta par un moment très émouvant : le discours d’accueil de notre ami, ancien collègue député et ancien Chef de la délégation nationale slovaque Anton Hrnko.

 

C’est Anton qui avait souhaité accueillir notre Assemblée parlementaire à Bratislava, dix ans après l’accession de la Slovaquie à l’OTAN. Il avait mis tout son cœur dans la préparation de cette session jusqu’à ce qu’une tragédie épouvantable le frappe, le décès de sa femme Blanka, de sa fille Michala et de son fils Martin dans le crash du Boeing 737 d’Ethiopian Airlines peu après son décollage d’Addis Abeba.  Anton avait donc alors décidé de se mettre en retrait de notre Assemblée, laissant ses responsabilités à un de ses collègues, mais il a tenu, avec un grand courage, à venir nous saluer. Nous espérons tous son retour auprès de nous dans un avenir plus ou moins proche et l’avons assuré de notre amitié, de notre fidélité et de notre soutien.

 

Samedi 1er juin

La  réunion des parlementaires OTAN de droite et du centre  autour de Joseph Daul, President du PPE, le Parti Populaire européen fut passionnate.  Après un excellent exposé sur les enjeux du Brexit de notre collègue britannique Sir Richard Benyon, nous avons débattu des résultats des élections européennes (le PPE reste le premier groupe politique du Parlement européen), des prochaines échéances institutionnelles  mais aussi de la nécessité de renforcer à la fois notre Politique européenne de défense et sécurité commune (PDSC) et la coopération UE-OTAN.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec le Président Joseph Daul et Raynell Andreychuck

Le samedi soir , l’ambassadeur de France en Slovaquie Christophe Leonzi a reçu l’ importante délégation française pour la session de l’Assemblée parlementaire OTAN. La rencontre fut passionnante et particulièrement instructive sur les enjeux géostratégiques dans la Région et la nécessité d’y développer notre présence économique et francophone avec une meilleure coopération juridique, notamment dans le cadre institutionnel et le soutien à l’Etat de droit.

Dimanche 2 juin

Le dimanche fut une journée de travail particulièrement intense. En effet, intense j’ai présidé toute une journée de débats non-stop avec les parlementaires de ma commission à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, celle sur la dimension civile de la sécurité.

Je ne diri jamais assez combien c’est un honneur pour moi de présider cette commission (la première fois en 30 ans qu’un sénateur français préside une des cinq commissions parlementaires de l’OTAN !) et un bonheur d’y retrouver ses membres, de 27 nationalités différentes et dont beaucoup sont devenus d’excellents amis. C’est aussi une insigne distinction pour notre pays et pour le Sénat.

Nous avons intensément travaillé , avec beaucoup de sérieux mais toujours dans un esprit de franche camaraderie et de respect des uns et des autres.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi avons-nous examiné trois projets de rapports : le premier de ma collègue députée allemande Ulla Schmid sur l’avenir de l’OTAN dans un contexte géostratégique tendu, le second de la sénatrice canadienne Jane Cordy sur l’Ukraine et le troisième de Lord Michael Jopling sur le contrôle des frontières. Le tout avec différents experts et spécialistes de ces sujets comme l’Ambassadeur et directeur du Centre de prévention des conflits de l’OSCE Marcel Pesko, le responsable du programme sur la Russie et l’Eurasie au Carnegie Endowment for International peace Balazs Jarabik, la directrice au Royal United Services Institute (RUSI) Elisabeth Braw sur La Défense civile.

Je désire vraiment remercier tous les membres de notre commission (tous ne sont pas sur la photo !) pour leur travail, leur soutien et leur amitié, et rendre un hommage particulier au directeur de notre commission Andrius Avizius et à ses équipes pour leur remarquable travail de préparation et d’organisation.