Juin 21 2019

La Défense, toujours et encore (12-13 et 19 juin)

Mercredi 12 et jeudi 13 juin

Le Président Gérard Larcher m’a fait l’honneur de me nommer au conseil d’administration de l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de Défense nationale

Créé il y a 80 ans, à la veille de la seconde guerre mondiale, l’IHEDN est  aujourd’hui un établissement public, à dimension interministérielle, placé sous la tutelle du Premier ministre. Sa  mission  est de développer l’esprit de défense et de sensibiliser aux questions internationales. Il s’adresse à un large public de civils et de militaires, français et étrangers.

L’IHEDN inscrit pleinement son action dans sa mission fondatrice de renforcement de la cohésion nationale par la promotion, dans la Nation, d’une culture de défense et de sécurité nationale.

La défense, la politique étrangère, l’armement et l’économie de défense, constituent les principaux champs disciplinaires des formations, longues ou courtes, dispensées aux niveaux régional, national et international. J’ai  personnellem19 juin ent eut la chance de suivre une session longue il ya plus de 20 ans,  bien avant mon élection au Sénat. Chaque année, l’ensemble des actions de formation et d’information de l’institut concerne environ 13000 auditeurs et participants.

Ce n’est donc pas sans émotion que, jeudi 13 juin, j’ai pris part  à mon premier conseil d’administration, alors que l’IHEDN se trouve confronté à de sérieux défis.  En effet face à une restructuration de l’Institut et une réduction annoncée de ses moyens, je me suis opposée à la perspective d’une diminution de l’action internationale – indispensable pour l’image de notre pays et donc ds un 2ème temps pour notre commerce extérieur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La veille au soir, le 12 juin,  j’avais assisté aux 40ns du GICAT (Groupement des Industries Françaises de Défense et de Sécurité Terrestres et Aéroterrestre) .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En présence de Mme Florence Parly et de nombreuses autorités civiles et militaires, dont le le général d’armée François Lecointre, chef d’Etat-major des armées, et devant un parterre de 450 invités, le Président du GICAT, Stéphane Mayer, a rappelé qu’au commencement du GICAT, ils étaient 5 industriels et qu’aujourd’huile groupement passe le cap de la centaine d’adhérents. Fort de la dualité technologique de ses adhérents, cette période est marquée par une extension du périmètre du GICAT avec l’intégration réussie de la dimension « sécurité ».

Aujourd’hui, le GICAT comprend en effet 270 sociétés, représente 25 000 personnes et un CA 2018 de 7,7 Mds €, dont 50% à l’export. Nos sociétés membres regroupent toutes les grandes entreprises françaises de défense terrestre, de nombreuses ETI et un réseau large de PME. Elles ont une stratégie commune : innover, investir, recruter et former, pour offrir le meilleur de la technologie à nos forces et pour exporter leur savoir-faire, dans une vraie complémentarité de l’influence française. Il a aussi remercié la Ministre et l’ensemble du ministère des armées pour l’engagement de l’Etat à travers la LPM, le soutient fort à l’export et sa mobilisation en faveur de l’innovation.

Le GICAT offre des actions  variées et nombreuses: des dialogues intensifs et de qualité avec les autorités et les clients, six commissions spécialisées qui sont autant de lieux de réflexions, d’échanges et de progrès, un accélérateur de start-ups « Generate », un soutien aux adhérents tournés vers l’Union Européenne.  Par ailleurs le GICAT fournit des aides à l’exportation et des services spécifiques, grâce à sa filiale COGES, organisateur d’Eurosatory, le 1er salon mondial de Défense et de Sécurité terrestre et aéroterrestre. Depuis 10 ans  COGES organise des salons à l’étranger ou fédère les pavillons nationaux.

 

 

Mercredi 19 juin

 

 

La Commission des Affaires Etrangères, de la Défense et des Forces  Armées, a organisé mercredi 12 juin, une  visite de travailau 53ème Salon aéronautique du Bourget à la découverte de nos innovations françaises en matière de défense aérienne et spatiale, avec en prime des démonstrations spectaculaires de voltige du Rafale et d’autres avions.
Ce fut aussi l’occasion de découvrir le système de combat aérien du futur (le “SCAF”) au cœur de la relance de l’idée macronienne d’une autonomie stratégique, technologique et opérationnelle européenne alors que les Etats-Unis vendent déjà leur F-35 à plusieurs pays européens et  de visiter le nouvel avion ravitailleur de l’armée de l’Air française, l’A330 MRTT Phénix (déjà commandé par 12 nations).

 

 

J’ai aussi pu admirer le travail de prospective, recherche et développement de nos grandes institutions et sociétés comme le CNES (avec ses perfectionnements sur Ariane 6, les satellites d’observation du climat ou encore Prometheus, moteur révolutionnaire du futur), Dassault (“New Génération Fighter”), Airbus avec l’A321 XLR ou le Vahana, futur taxi volant, Air Helicopter avec le Guépard, MBDA (missiles Smart Glider, Hardkill, drones de combat) Safran avec ses moteurs d’hélicoptères Arrano A1 pour le H160 mais aussi de celui de petites entreprises comme Novadem, cofondée à Aix-en-Provence il y a 15 ans par Pascal Zuniso, 25 ans et tout juste sorti d’école et spécialisée en robotique aérienne, qui fabrique par exemple des drones pliables d’une excellente qualité pour le marche civil et militaire, utilisés par exemple pour la surveillance du viaduc de Millau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Seule déception: Le salon étant immense (plus de 2450 exposants!), je n’ai pas croisé “notre” spationaute Thomas Pesquet, à qui nous avions remis en octobre 2017 au Quai d’Orsay le Grand Prix du Rayonnement français, mais, petite consolation, les trois sympathiques astronautes américains : Walter Cunningham (Apollo 7), Charlie Duke (Apollo 16) et Al Worden (Apollo 15)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’autres pays présentaient des produits dignes d’attention mais , je crois sincèrement que ce salon est à tous points de vue une grande réussite pour notre pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N’oublions pas non plus que la filière aéronautique et spatiale -qui emploie 195 000 personnes en France, avec un CA de 65,4 milliards d’Euros en 2018 réalise 85% de son activité à l’exportation et est notre premier excédent commercial sectoriel : 27 milliards en 2018.

Quelle fierté en tout cas d’appartenir à une nation avec autant de talents, de créativité, de matière grise !