Mai 15 2022

Saint-Siège, Cité du Vatican (15 juin) – GIA France – Saint-Siège

« Viva el Papa » Une très belle journée au Vatican.

Je me suis rendue à Rome pour moins de 24 heures afin d’assister à la cérémonie de canonisation par le Pape François de 10 Bienheureux, dont Charles de Foucauld et deux autres Français, les méridionaux Marie Rivier, ardéchoise (1768-1838) et César de Bus, Cavaillonnais (1544-1607) Tous deux fondèrent des Congrégations religieuses, pour Marie Vivier la Congrégation des Sœurs de la Présentation de Marie, (aujourd’hui encore présente dans 19 pays) et pour César de Bus la Société des Prêtres de la doctrine chrétienne (présente dans 4 pays) et se consacrèrent à l’éducation dans la foi des enfants et des adultes les plus pauvres

Autre canonisation qui me touche beaucoup, celle du néerlandais Titus Brandsma, prêtre, journaliste, professeur de philo, qui lutta inlassablement contre le nazisme, fut déporté en 1942 à Dachau où il mourut la même année d’une injection létale. Le vice Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, rencontré il y a deux jours à l’occasion de notre séminaire parlementaire OTAN à La Haye, le Chrétien-Démocrate Wopke Hoekstra assistera lui aussi à sa canonisation.

Mais c’est surtout à la canonisation du Bienheureux Charles de Foucauld que je voulais absolument assister, tant je me sens à la fois proche de cet homme incarnant mieux que tout autre l’idée de Fraternité universelle et admirative de son parcours hors du commun.

Né à Strasbourg en 1858, orphelin à l’âge de 6 ans, éduqué par ses grands-parents maternels, il se détourne de la foi chrétienne à l’adolescence et intègre Saint-Cyr puis l’école de cavalerie de Saumur tout en menant une vie dissolue. Envoyé en Algérie en 1880, il tombe amoureux des paysages majestueux du désert, quitte l’armée, et retrouve la foi lors d’un passage en l’église Saint Augustin. Il a alors 28 ans et devient moine trappiste en Ardèche avant de partir en Syrie. Ordonné prêtre en 1901, il repart pour la Terre sainte, puis s’installe la même année en Algérie, à Béni-Abbès puis Tamanrasset en 1905, d’où il se consacre à un dialogue avec les Touaregs, dialogue fait d’humilité et de bonté, témoignant du christianisme par une vie d’ermite de pauvreté et d’ascèse.

Assassiné dans son ermitage de Tamanrasset le 1er décembre 1916, les conditions de son décès ne peuvent que faire penser à celles des sept moines trappistes français de Tibehirine, assassinés 80 ans plus tard en mai 1996.

Foule impressionnante de pèlerins dès 8 heures du matin, beaucoup d’émotion de revoir le Pape François affaibli par des opérations successives mais heureux de célébrer cette messe de canonisation, ponctuée des vivats enthousiastes de la foule.

Je me suis réjouis de voir présente une très belle délégation de Saint-Cyriens et de jeunes officiers de cavalerie de Saumur sous la direction du Général de division Hervé de Courréges, commandant de l’Académie militaire de Saint-Cyr.

J’ai eu le plaisir de retrouver trois de mes collègues parlementaires les sénateurs Dominique de Legge (Ille-et-Vilaine), Loïc Hervé (Haute-Savoie) et Jean-Baptiste Blanc (Vaucluse) , Michel Barnier et son épouse Isabelle et aussi le Vice Premier ministre et ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas Wopke Hoekstra que j’avais rencontré pour la première fois il y a trois jours pour notre séminaire parlementaire OTAN à La Haye et que je retrouverai le 1er juin à Rotterdam où se tiendra le Congrès annuel du PPE (en tant que présidente à l’AP OTAN du groupe des élus de droite et du centre des 30 Etats membres, il m’a été demandé de présenter notre structure aux milliers de délégués présents et de faire un point sur la situation en Ukraine)

La cérémonie s’est poursuivie par un déjeuner passionnant avec notamment le ministre de l’Intérieur et des Cultes Gérard Darmanin et Monseigneur Gallagher, responsable des relations diplomatiques au Vatican, dans la magnifique Villa Bonaparte, ancienne propriété de Pauline, sœur cadette de Napoléon et aujourd’hui résidence de notre ambassadeur au Vatican, l’ambassadrice Florence Mangin, autrefois au Portugal et qui succède à Élisabeth Beton-Delegue, présente tant à la cérémonie qu’à la réception qui suivit le déjeuner.