Oct 14 2019

Londres – Royaume-Uni (11 au 13 octobre)

La 65e session de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN coïncide avec le 70e anniversaire de sa création, dont le premier siège était justement à Londres.

Cette session a été remarquablement bien organisée par nos amis britanniques, sous la direction de Richard Benyon et de ses collègues, au premier rang desquels Madeleine Moon présidente de l’Assemblée et Nicholas Soames, petit-fils de Winston Churchill.

Ouverture de la 65e session de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN

Dès l’ouverture de la réunion du comité de coordination, j’ai soulevé la question très préoccupante de l’invasion turque de la Syrie du nord-est en réclamant l’introduction d’un débat dans chacune de nos commissions. Le soir, notre délégation française a été reçue pour un dîner passionnant sur le Brexit et ses conséquences éventuelles sur nos relations bilatérales, notamment en matière de défense, autour de notre nouvelle ambassadrice – et amie de longue date – Catherine Colonna et de son attaché de défense, le contre-amiral Luc Pagès.

La journée du lendemain a débuté par une réunion matinale de notre groupe des chrétiens-démocrates, conservateurs et centre-droit dominé par un remarquable exposé de Richard Benyon sur le Brexit. J’ai ensuite consacré toute ma journée à la présidence des réunions de ma commission sur la dimension civile de la sécurité.

C’était aussi l’occasion de la présentation de deux rapports passionnants, celui d’Ulla Schmidt sur les valeurs de l’OTAN et le futur de l’Alliance Atlantique, et celui de Michael Jopling sur la sécurité de nos frontières, qu’elles soient terrestres, maritimes ou aéroportuaires. Ont suivi des débats tout aussi passionnants avec Jamie Shea, ancien Secrétaire général adjoint de l’OTAN et professeur de stratégie et Sanj Srikanthan, Directeur exécutif de l’International Rescue Committee (IRC) sur les migrations et la crise des réfugiés en Europe. Puis autour de William Browder, directeur général de Hermitage Capital Management sur la corruption et la situation des droits de l’homme en Russie.

Le débat s’est poursuivi le dimanche avec des travaux de la commission que j’ai l’honneur de présider à l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. À cette occasion, nous avons pu adopter une résolution sur les valeurs de l’OTAN, et avons débattu de la politique du Président Zelenski en Ukraine qui s’inscrit dans un climat d’optimisme et de confiance avec une lutte contre la corruption qui commence à porter ses fruits et une classe politique renouvelée, rajeunie et féminisée.

C’est aussi ce qui se passe au niveau de toute l’Assemblée. Si je reste la seule femme à présider une commission, de nouvelles femmes de grande qualité ne cessent d’arriver et de prendre des responsabilités. La présidente de notre assemblée, la députée britannique travailliste Madeleine Moon les a réunies pour une réunion informelle autour des ambassadrices auprès de l’OTAN et de Claire Hutchinson, Représentante du Secrétaire général et en charge du programme « Femmes Paix et Sécurité ».

C’est d’ailleurs notre commission qui prendra en charge le rapport que nous publierons l’an prochain pour le 20e anniversaire de la Résolution 1325 de l’ONU, premier document formel et légal issu du Conseil de sécurité, voté à l’unanimité, et qui impose aux différentes parties d’un conflit de respecter le droit des femmes et de soutenir leur participation aux négociations de paix et à la reconstruction post-conflit.

Mai 06 2011

Joëlle Garriaud-Maylam défend les accords de Londres et soutient la politique de sécurité et de défense commune

Communiqué de presse du groupe UMP du Sénat :

Mardi 3 mai 2011, Joëlle GARRIAUD-MAYLAM, Sénateur représentant les français établis hors de France, membre de la commission des Affaires étrangères et de la défense du Sénat, membre du Conseil Franco-Britannique, est intervenue au nom du groupe UMP sur le projet de loi autorisant la ratification du traité entre la République française et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du nord relatif à des installations radiographiques et hydrodynamiques communes.

Ce traité résulte directement des accords de Londres signés lors du 31e sommet franco-britannique. Ils vont bien au-delà du sommet de Saint-Malo de 1998. Pour le Sénateur, ce traité est la preuve que la défense européenne se construit chaque jour et qu’elle est une réalité. Ces accords sont un nouvel exemple d’une politique de coopération engagée avec les britanniques dans bon nombre de résolutions de crises : en Afghanistan, en Libye ou dans l’opération Atalante pour la lutte contre la piraterie en mer.

Ce traité instaure une coopération technologique relative à la gestion des arsenaux nucléaires. Il permettra une meilleure garantie des capacités de dissuasion nucléaire françaises et anglaises. Cette collaboration se fera dans trois domaines précis : sureté et sécurité des armes nucléaires, simulation pour la garantie des armes et lutte contre le terrorisme nucléaire et radiologique. Ainsi, la France et le Royaume-Uni construiront et exploiteront conjointement des installations radiographiques et hydrodynamiques dédiées à la simulation. Ce sont les projets EPURE qui sera construit à Valduc en Côte d’Or, et le Centre de Développement Technologique (TDC) à Aldermastom en Grande-Bretagne.

Pour la sénatrice des Français établis hors de France, cette mutualisation des outils et des équipements, permettra également un partage des coûts et représente une économie de 500 millions d’euros pour la France. La ratification de ce traitée est d’autant plus important qu’elle intervient dans un contexte de grave crise économique et financière où les programmes d’armement sont les premières victimes des rabots budgétaires. En effet, lors de son dernier déplacement à l’assemblée parlementaire de l’OTAN à la Haye, elle a pu constater ces réductions budgétaires menées par certains des partenaires européens. Dès lors, ce traité témoigne d’une véritable volonté de rebond de deux puissances militaires face à l’euroscepticisme ambiant et les idées reçues concernant la PSDC (Politique de Sécurité et de Défense Commune). A cet égard, le Sénateur n’a pas manqué de préciser qu’à elles seules, la France et le Royaume-Uni assument 50% des dépenses de défense de l’Union européenne, et les deux-tiers des dépenses en recherches et développement, confirmant ainsi leur leadership dans la promotion d’une autonomie stratégique européenne.

En tant que membre du Conseil franco-britannique, Joëlle GARRIAUD-MAYLAM s’est félicitée que le gouvernement conservateur de David CAMERON ait gardé la feuille de route initiée par le Livre vert adopté par le précédent gouvernement travailliste. Pour le Sénateur, c’est une preuve de constance et de responsabilité. Par ailleurs, le Sénateur a rappelé que de part et d’autre de la Manche, les industries de défense constituent de véritables leviers pour la société civile grâce aux retombées économiques. Cette stabilité en matière de loi de programmation militaire est un véritable garant face au risque de décrochage technologique et militaire.

Toutefois, Joëlle GARRIAUD-MAYLAM a souhaité souligner que cette coopération franco-britannique était rendue possible par la réintégration de la France au sein du commandement intégré de l’OTAN. Si la France et la Royaume-Uni mutualiseront leurs technologies nucléaires, leurs capacités et souveraineté en la matière ne seront en rien altérées. Concernant la dissuasion nucléaire la France et le Royaume Uni sont en adéquation sur le nouveau concept stratégique de l’OTAN. Pour les deux pays, contrairement à l’Allemagne, les forces nucléaires participent pleinement à une dissuasion globale et elles sont le fondement d’un socle de défense collective. De plus, la France et le Royaume-Uni sont animés de la même volonté de réforme des structures de l’OTAN.

En outre, la sénatrice s’est réjouie de la convergence politique des deux pays. Plus qu’un leadership, la France et le Royaume-Uni créent une émulation au sein de l’Union européenne, car ce traité n’est pas fermé. Les autres membres de l’Union peuvent rejoindre cette coopération.

Enfin, pour Joëlle GARRIAUD-MAYLAM ce traité crée une nouvelle dynamique au sein des relations franco-britaniques. En tant que parlementaire française ayant vécu à Londres pendant un grand nombre d’année, elle a salué l’initiative du Président de la République qui a associé les parlementaires des commissions des Affaires étrangères et de la défense du Sénat et de l’Assemblée nationale lors de la signature des accords de Londres. Ainsi les parlementaires français ont pu échanger avec leurs homologues de la Chambre des Lords et de la Chambre des Communes. De plus, un groupe de travail composé de parlementaires issus des quatre chambres a été mis en place.