novembre 2009

Nov 30 2009

Projet de loi de finances pour 2010

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, 0,8 %, c’est tout ce que représentent les crédits consacrés à l’administration des Français à l’étranger dans le projet de budget du ministère des affaires étrangères en 2010, hors dépenses de personnel ! Cela correspond à seulement 1,6 % de la dotation de la mission « Action extérieure de l’État », toujours hors titre 2

Moins de 30 millions d’euros sont censés suffire à couvrir toutes les dépenses de fonctionnement et d’intervention des dispositifs de services publics et de protection sociale pour les quelque 2,5 millions de Français établis hors de France et les Français se déplaçant à l’étranger, ainsi que les frais d’instruction des visas.

Il s’agit là d’une baisse de 17,8 % par rapport à l’année dernière.

Les crédits du pôle social subissent également une diminution drastique – moins 11,5 % – et n’atteindront que 17,4 millions d’euros et 14,8 millions d’euros pour l’aide aux personnes.

Cette baisse est d’autant plus inacceptable qu’elle intervient alors que le nombre de personnes en situation de précarité ne cesse d’augmenter, sous l’effet conjugué de la crise, de l’accroissement de notre population à l’étranger et de son vieillissement.

L’incapacité à maintenir un filet social minimal est particulièrement dramatique dans des pays où le système local de protection sociale est peu développé, et cela peut même être le cas dans certains États européens.

En Italie, par exemple, où, certes, l’entraide familiale joue un grand rôle, mais où le coût de la vie est similaire au nôtre, le minimum vieillesse n’est que de 396 euros par mois, contre 633 euros en France. Binationaux, travailleurs en contrat local, personnes âgées isolées ou handicapées ne devraient pas se voir contester leur droit entier à la solidarité nationale française, eux qui, de par les liens durables qu’ils nouent dans leur pays de résidence, y forment le terreau fertile de notre rayonnement.

C’est pourquoi il est indispensable de renforcer les crédits de l’aide aux personnes – 14,8 millions d’euros – qui permettent de verser une allocation à près de 5 500 personnes âgées ou handicapées, ainsi que le dispositif de la troisième catégorie de la Caisse des Français de l’étranger, déjà évoqué. N’oublions pas non plus les centres médico-sociaux, les comités consulaires pour l’emploi et la formation professionnelle, les sociétés de bienfaisance et les organismes d’assistance.

C’est tout un système social qui, chaque année, est davantage menacé d’asphyxie. Je soutiendrai, comme je l’ai dit devant la commission des affaires étrangères, l’amendement visant à restituer à l’aide sociale 2 millions d’euros prélevés sur le budget informatique. L’enjeu n’est pas seulement d’ordre humaniste : il y va de nos intérêts, il y va de la capacité de la France à maintenir la cohésion et le dynamisme de sa communauté expatriée.

Ces dernières années, dans nos consulats, le recours accru à la sous-traitance, au regroupement des services et à la dématérialisation des procédures a permis de réaliser des économies substantielles, et je m’en réjouis. Méfions-nous cependant que ce souci de rationalisation des coûts, poussé à l’extrême, ne menace la notion même de service public, malgré l’immense qualité et le très grand dévouement d’un personnel diplomatique et consulaire que je tiens à saluer ici.

Ces dispositifs instaurent une distance accrue entre le citoyen et l’administration, souvent source de coûts alourdis pour l’administré, voire d’atteintes à ses droits fondamentaux. Ainsi, le retard dans le renouvellement d’un passeport conduit à une privation de mobilité. Le défaut de prise en compte d’un courrier contenant un certificat de vie peut stopper le versement d’une pension de retraite.

Au-delà des dysfonctionnements matériels se pose la question de la capacité de nos consulats à maintenir un lien étroit avec leurs administrés. Face à l’engorgement des consulats, aux difficultés de ces derniers à identifier et atteindre certaines catégories de la communauté, nos ressources humaines – y compris les conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger et les consuls honoraires – ne suffisent plus.

Je rappellerai par ailleurs la nécessité de mieux associer ces élus de l’AFE à la gestion de nos collectivités françaises à l’étranger, même s’il me semble indispensable que cette dernière, en tant qu’assemblée d’élus, soit présentée non pas sous le chapitre « Administration des Français », mais sous un titre spécifique. Cela éviterait d’ailleurs certaines contre-vérités que nous avons pu lire récemment dans la presse nationale.

Je rappellerai en outre mon souhait que soit organisée pour les consuls honoraires une réunion au Quai d’Orsay, comme cela se pratique pour les ambassadeurs et consuls généraux – et comme le font les autres grands pays européens -, afin de mieux sensibiliser ce personnel, bénévole et souvent de nationalité étrangère, aux enjeux de notre pays et de sa démocratie.

Je ne reviendrai pas sur le problème du financement de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger au sein du programme 185, puisqu’il a déjà été largement traité par mes collègues et que nous y reviendrons dans l’examen des amendements.

Je soulignerai seulement mon inquiétude à ce sujet, en soulignant la pertinence que je vois, à titre strictement personnel, à la proposition de plafonnement de la prise en charge en fonction du montant des droits de scolarité, à un niveau déterminé par décret et adapté selon les pays de résidence, sans pénaliser les plus démunis et afin d’éviter les excès de tous ordres.

Je voudrais aussi attirer votre attention, monsieur le ministre, sur les exclus de l’AEFE. Le niveau des frais de scolarité, qui ont augmenté de 18 % à la dernière rentrée, la saturation des capacités d’accueil des établissements et la couverture géographique limitée du réseau ont pour résultat que moins d’un tiers des enfants français sont scolarisés dans ce réseau. Seule une toute petite élite étrangère francophone parvient d’ailleurs à intégrer nos écoles.

À l’heure de la mondialisation et d’Internet, nous devons viser aussi la démocratisation de l’enseignement et le renforcement de notre aide à l’enseignement du français hors réseau AEFE, sous peine de voir encore s’accentuer le recul du français et de la francophonie. Il nous faut renforcer le programme FLAM – français langue maternelle – et les initiatives extrascolaires, en développant par exemple des programmes télévisés ou sur Internet, notamment à destination des plus jeunes.

Hors dépenses de personnel, moins de 10 millions d’euros sont consacrés à la promotion de la langue française et de la diversité linguistique. Les subventions aux Alliances françaises dans le monde s’élèvent à 890 000 euros, seulement. À titre d’exemple, l’Italie consacre, elle, un million d’euros à la promotion de sa langue sur le seul territoire français…

Les possibilités d’envoi de professeurs de français, sous un statut de volontaire, dans des établissements de droit français ou étranger ne dépendant pas nécessairement de notre réseau culturel, devraient être davantage explorées. Tout en constituant une ressource appréciée pour le développement de la francophonie, cette solution offrirait un débouché nouveau à de jeunes Français, à l’heure ou le volontariat international est plus prisé que jamais et où notre gouvernement porte un intérêt accru au service civique.

En 2009, les volontaires internationaux dans les établissements culturels français n’étaient qu’un peu plus de 200 et beaucoup ne remplissaient d’ailleurs pas des fonctions d’enseignement.

Le développement des formations de formateurs mériterait aussi d’être appuyé.

Nous devons enfin saisir les opportunités qui s’offrent à nous en matière de multimédia, en développant supports pédagogiques et programmes sur la Toile pour les plus jeunes. Je pense aussi à la plateforme mise en place sur Internet par l’Italie, qui vise à répertorier toutes les initiatives en matière culturelle et linguistique. Vous avez un projet similaire, monsieur le ministre, et j’aimerais vous demander où nous en sommes.

Globalement, nous devons absolument instaurer un nouveau dynamisme. Je relève un paradoxe : alors que la France avait été le premier pays à faire de la diplomatie culturelle un de ses modes de fonctionnement et de rayonnement, notre investissement en ce domaine ne cesse de diminuer, au moment où tous nos grands partenaires – États-Unis, Italie, Espagne, Allemagne, Chine, Brésil – renforcent considérablement leur action en ce domaine. Ils ont en effet compris l’importance de ce « soft power » – pardonnez-moi cette expression – qu’est la culture en tant que levier pour l’amélioration des résultats politiques, diplomatiques et économiques. Et nous semblons, hélas, faire le contraire !

Qu’il s’agisse de l’aide sociale, de l’enseignement français à l’étranger ou de notre rayonnement culturel, il est urgent de trouver des sources de financement innovantes, en complément des subventions publiques, manifestement insuffisantes.

J’avais ainsi suggéré, à l’occasion d’une proposition de loi visant à créer un fonds de solidarité pour les Français victimes de catastrophes naturelles ou de crises géopolitiques, d’instaurer une taxe sur les passeports. En effet, puisque ces derniers sont destinés à des personnes qui profitent, en voyage et en expatriation, de nos services, pourquoi ne pas utiliser une partie du prix de ces passeports pour financer les grands projets à l’international ?

Nous pourrions aussi envisager une taxe sur les transactions financières. (Jean-Louis Carrère applaudit.)

Nov 26 2009

Remise en cause du statut de Pondichéry

J’ai attiré l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la volonté manifestée par le Gouvernement indien de faire voter par le Parlement, apparemment dès février 2010, un projet de loi mettant fin à l’intégrité du Territoire de l’Union de Pondichéry, qui comprenait depuis 1954 les anciens Établissements français de l’Inde, Mahé, Yanaon et Karikal. Pour lire la suite…

Nov 26 2009

Difficultés rencontrées par les Français de l’étranger souhaitant s’engager dans l’armée française

J’ai attiré l’attention de M. le ministre de la défense sur les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes Français résidant à l’étranger qui souhaitent s’engager dans l’armée française. Pour lire la suite…

Nov 26 2009

Remise en cause du statut de Pondichéry

Question écrite n° 11129 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France – UMP) publiée dans le JO Sénat du 26/11/2009

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur la volonté manifestée par le Gouvernement indien de faire voter par le Parlement, apparemment dès février 2010, un projet de loi mettant fin à l’intégrité du Territoire de l’Union de Pondichéry, qui comprenait depuis 1954 les anciens Établissements français de l’Inde, Mahé, Yanaon et Karikal. Ceux-ci seraient rattachés respectivement aux États du Kerala, d’Andra Pradesh, et du Tamil Nadu, Pondichéry devenant le 29ème Etat de l’Union indienne.

Elle rappelle que les liens historiques ayant uni la France à Pondichéry à partir du XVIIe siècle se sont poursuivis depuis l’indépendance de l’Inde et qu’aujourd’hui, ce sont près de dix mille Français qui vivent sur ce territoire, dont le Français demeure l’une des langues officielles. Le consulat de France, l’Alliance française, le lycée français (le plus important des établissements du sous-continent indien), l’Institut français de Pondichéry et l’École française d’Extrême-Orient continuent à renforcer les liens entre l’Inde et la France à Pondichéry et à soutenir la communauté francophone locale qui y vit aux côtés de multiples autres communautés linguistiques et culturelles. Elle s’inquiète de ce que la remise en cause du statut du Territoire de l’Union de Pondichéry puisse bouleverser cet équilibre. Elle lui demande de bien vouloir lui donner des informations sur les éventuelles négociations en cours avec le Gouvernement indien à ce sujet, et la manière dont est envisagée la sauvegarde des intérêts français et francophones dans ce territoire.

Réponse du Ministère des affaires étrangères et européennes publiée dans le JO Sénat du 11/02/2010

L’honorable parlementaire a bien voulu appeler l’attention du ministre des affaires étrangères et européennes sur le projet de changement de statut du territoire de Pondichéry. L’organisation administrative actuelle du territoire de Pondichéry remonte au traité de cession, signé le 28 mai 1956 entre la France et l’Inde et entré en vigueur en 1962. Ce traité entérinait la cession des anciens établissements français de Pondichéry, Mahé, Yanaon et Karikal et leur réunion dans une entité autonome de l’Union indienne dotée d’un statut spécifique. Il y a effectivement des discussions relatives à un projet de transformation de ce statut en celui d’État de plein droit de l’Union indienne. Le projet du gouvernement indien relève avant tout d’un souci local de gestion plus cohérente du territoire : il s’agit de doter les quatre villes de plus d’autonomie par rapport aux autorités fédérales, dont elles sont aujourd’hui étroitement dépendantes pour leur budget et l’exercice de leur pouvoir politique. Le projet actuel ne prévoirait pas de mettre un terme à l’unité administrative du Territoire de Pondichéry telle que prévue par le traité de cession. En tout état de cause, la décision que les autorités indiennes pourraient prendre est d’ordre interne et relève de leur pleine souveraineté. Pour autant, la France sera attentive à ce que le projet final ne porte pas atteinte aux dispositions du traité de cession relatives au statut et aux droits conférés à nos 7 000 ressortissants d’origine pondichérienne résidant à Karikal, Yanaon et Mahé. Au-delà, une plus grande autonomie du Territoire de Pondichéry par rapport au pouvoir central ne peut que bénéficier à l’identité et au développement des territoires et des populations des anciens comptoirs. Les autorités locales espèrent ainsi pouvoir accélérer les projets de développement dont le Territoire a aujourd’hui grand besoin. En vue de la réalisation de cet objectif, elles ont pleinement conscience de ce que l’héritage culturel de la France est un atout distinctif et sa communauté française, une richesse.

Nov 26 2009

Difficultés rencontrées par les Français de l’étranger souhaitant s’engager dans l’armée française

Question écrite n° 11128 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France – UMP) publiée dans le JO Sénat du 26/11/2009

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le ministre de la défense sur les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes Français résidant à l’étranger qui souhaitent s’engager dans l’armée française. Ceux-ci se voient en effet contraints à se rendre à plusieurs reprises en France pour des entretiens. Les coûts engendrés par de multiples trajets, notamment aériens, sont souvent très importants et ils constituent un obstacle majeur pour de nombreuses familles.

Soulignant l’intérêt, pour l’armée française, à mettre en œuvre des politiques actives de recrutement, notamment auprès de jeunes Français ayant une expérience de l’international et d’autres langues et cultures, elle lui demande dans quelle mesure il pourrait être décidé de mettre en place un dispositif visant à faciliter l’engagement des jeunes Français de l’étranger dans la défense nationale. Elle souligne ainsi qu’en ce qui concerne les Français de l’étranger, il devrait être possible de concentrer l’ensemble des entretiens de recrutement sur une période relativement courte, une semaine par exemple.

Réponse du Ministère de la défense publiée dans le JO Sénat du 21/01/2010

Le processus de recrutement dans les armées s’articule autour de quatre phases : une démarche personnelle d’information débouchant sur l’ouverture d’un dossier de candidature ; la détermination des aptitudes, réalisée au sein d’un centre de sélection ; l’orientation sur des postes offerts, en adéquation avec les souhaits et les aptitudes du candidat ; après acceptation de la candidature, la signature du contrat et l’incorporation. Si, dans le processus de recrutement, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, en l’occurrence Internet, se développe au sein des armées, en particulier dans la première phase, elle est néanmoins exclue dans l’étape concernant l’évaluation des aptitudes qui nécessite le déplacement de chaque candidat à l’engagement vers un centre de sélection situé sur le territoire métropolitain. Cette phase d’évaluation préalable des candidats à l’engagement se fonde sur les dispositions législatives du code de la défense relatives au statut général des militaires, l’article L. 4132-1 de ce code précisant que « nul ne peut être militaire (…) s’il ne présente les aptitudes exigées pour l’exercice de la fonction ». Il s’agit alors de mesurer, par différents tests, les aptitudes médicale, physique et psychotechnique des candidats afin de les orienter vers des métiers correspondant à leurs aptitudes, leurs capacités, mais aussi aux besoins de l’institution militaire. L’ensemble des épreuves d’évaluation se déroule sur plusieurs jours. Des examens médicaux complémentaires peuvent être nécessaires dans le cas de candidatures pour certaines spécialités (pilote, plongeur, parachutiste…). À l’issue de cette deuxième phase et dans un délai plus ou moins long, l’orientation donne lieu à un ou plusieurs entretiens destinés à déterminer les postes auxquels peuvent postuler les candidats. Des dispositions particulières existent toutefois afin de faciliter la démarche d’engagement de candidats se trouvant dans des situations particulières, d’éloignement notamment. Après une prise de contact préalable entre le candidat et le recruteur, il est possible de réaliser les opérations d’évaluation et d’orientation au cours d’un même séjour en métropole. En resserrant ainsi le processus de recrutement, un Français de l’étranger candidat à l’engagement effectue seulement un aller-retour vers la métropole avant sa convocation pour rejoindre l’organisme où il sera incorporé.

Nov 23 2009

Le Médiateur de la République et les Français de l’étranger

Le Médiateur de la République est une autorité indépendante instituée par la loi du 3 janvier 1973. Un « délégué aux Français de l’étranger » coordonne désormais, au sein de ses services, l’ensemble de demandes déposées par des compatriotes établis hors de France.

-> Lire la note d’information

Nov 18 2009

Loi de finances pour 2010: Programme Rayonnement culturel et scientifique de la mission Action extérieure de l’Etat

Devant la Commission des affaires étrangères, j’ai indiqué partager le constat présenté par le rapporteur pour avis sur la crise du réseau culturel à l’étranger et la diminution des crédits, en citant l’exemple de la médiathèque française de Tunis, dont les bâtiments sont délabrés.

J’ai souhaité obtenir des éclaircissements au sujet du durcissement de la politique d’attribution des bourses sur critères sociaux.

Mme Monique Cerisier-ben Guiga, rapporteur pour avis, a présenté un troisième amendement visant à transférer des crédits à hauteur de 1,5 million d’euros prélevés sur les dépenses informatiques du ministère des affaires étrangères pour compenser la baisse prévue des crédits d’aide sociale destinés aux Français de l’étranger en rétablissant le niveau de 2009. Elle a fait valoir que la baisse de 19 millions d’euros en 2009 à 17,4 millions d’euros prévus en 2010 des crédits d’aide sociale pour les Français établis à l’étranger n’était pas acceptable, cette aide sociale ne pouvant servir de « variable d’ajustement » pour compenser les restrictions budgétaires du ministère des affaires étrangères et européennes.

La commission a adopté à l’unanimité cet amendement. J’ai indiqué que je partageais les propos du rapporteur pour avis et que je voterais en faveur de cet amendement.

Nov 17 2009

Ecosse (13-17 novembre 2009)

13 novembre :

Réunion de coordination de l’AP-OTAN.

Réunion de la Commission parlementaire OTAN – Russie (réservée uniquement aux membres de la Commission permanente et aux chefs de la délégation de la Fédération de Russie)

Dîner offert aux membres de la Commission permanente, aux chefs des délégations associées, des partenaires régionaux et membres associés méditerranéens, au nom de la délégation du Royaume-Uni par The Rt Hon. Bruce George, chef de la délégation, en présence de Son Altesse Royale la princesse Royale, et son époux, le vice-amiral Tim Laurence, au Palais d’Holyroodhouse.

14 novembre :

Réunions des groupes politiques (conservateur, démocrate chrétien et associés ; alliance des démocrates et des libéraux ; socialiste).

Réunions des commissions (Commission sur la dimension civile de la sécurité ; Commission de la défense et de la sécurité ; Commission des sciences et des technologies).

Réception « autour du Royaume-Uni » offerte au Parliament Hall et à la Signet Library au nom de la délégation du Royaume-Uni par The Rt Hon. Bruce George, chef de la délégation.

15 novembre :

Réunions des commissions (Commission sur la dimension civile de la sécurité ; Commission de la défense et de la sécurité ; Commission de l’économie et de la sécurité ; Commission politique).

16 novembre :

Réunion de la Commission permanente

Visite du château d’Edimbourg.

Dîner « saveurs écossaises » offert au nom de la délégation du Royaume-Uni par The Rt Hon. Bruce George, chef de la délégation, au Musée de l’aviation.

17 novembre :

Séance plénière.

Allocution de John Tanner, Président de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN

Allocution d’Anders Fogh Rasmussen, Secrétaire Général de l’OTAN et Président du Conseil de l’Atlantique Nord, suivie d’un échange de questions réponses.

Allocution de The Rt Hon. Lord Robertson of Port Ellen, membre de la Chambre des Lords du Royaume-Uni et président du Royal Institute of International Affairs (Chatham House), suivie d’un échange de questions réponses.

Allocution de The Rt Hon. David Miliband, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et du Commonwealth, suivie d’un échange de questions réponses.

Allocution de l’amiral James Stavridis, Commandant suprême des forces alliées en Europe, suivie d’un échange de questions réponses.

Table ronde sur « Les femmes dans les forces armées » : point de vue du Royaume-Uni.

Débat et vote sur les résolutions des commissions.

Présentation de Pierre Claude Nolin, Trésorier de l’Assemblée, et vote du projet de budget 2010.

Vote sur les amendements au Règlement.

Election des dirigeants de l’Assemblée.

Clôture de la séance plénière.

C’est la première réunion à laquelle participe son nouveau Secrétaire général et président du Conseil de l’Atlantique Nord, le danois Anders Fogh Rasmussen, que j’avais eu le privilège de rencontrer avec le Président Larcher au Sénat quelques jours après sa nomination. Une session dominée par les réflexions autour du nouveau Concept stratégique de l’OTAN, qui devrait être adopté au Sommet de Lisbonne de la fin 2010 et qui définira les orientations de l’Alliance pour les années à venir. Une session en demi-teinte aussi, avec les inquiétudes profondes sur l’Afghanistan et un hommage mérité à tous ceux qui y ont perdu la vie pour notre sécurité. Drôle d’atmosphère dans la délégation britannique, très secouée par les scandales des notes de frais, et dont plusieurs membres, et non des moindres, ont décidé de se retirer. C’est le cas notamment de Bruce George, dont c’est un peu une sortie en apothéose, avec le dîner de fin de session au musée de l’Air, et un tonitruant et pas très diplomatique « Rule Britannia » joué par les dragons de Sa Majesté et qu’il fait reprendre en chœur par les participants.

La session se termine, et j’en profite pour voir l’Institut français et retrouver les membres les plus actifs de la communauté française. Quelle tristesse de voir ce magnifique bâtiment de Randolph Crescent, à cote du Consulat, où j’avais tant tenu de réunions et conférences lorsque j’étais élue de la circonscription du Royaume-Uni, largement laissé à l’abandon.

Nov 12 2009

Tunisie (8-11 novembre 2009)

8 novembre : Accueil par l’Ambassadeur, Son Excellence Pierre Ménat, et par Madeleine Ben Naceur, conseillère AFE pour la Tunisie et la Lybie.

9 novembre : Tunis

Entretien avec le Consul général, Monsieur Michel Pinard.

Rencontre avec l’équipe du consulat général.

Visite de la médiathèque française de Tunis.

Permanence visant à recenser les besoins des membres de la communauté française de Tunis.

Visite des lycées Pierre Mendès France et Gustave Flaubert.

Rencontre avec la communauté française à la Résidence du Consul Général

Dîner offert par M l’Ambassadeur à la Résidence de France avec des personnalités françaises et tunisiennes :

10 novembre : SFAX.

Accueil à la Maison de France par Denis TOUPIN, Consul honoraire.

Visite d’une école.

Visite d’un cimetière chrétien

Rencontre avec les Français de Sfax : Monsieur Chekir Younes, Famille Ghyaza, Daoues Sabrine, Daouas Hayet.

Dîner UFE.

11 novembre :

Rencontre avec Mme Sara KANOUN JARRAYA, Ministre des affaires de la femme, de le famille, de l’enfance et des personnes âgées et Saloua Terzi-Ben Attia, Secrétaire d’Etat à l’Enfance et aux Personnes âgées. Cette rencontre m’a permis à la fois de constater , à l’aune des importantes avancées de la Tunisie en matière d’égalité sociale et professionnelle, combien notre retard français en matière d’égalité salariale entre hommes et femmes était inacceptable (ce que j’ai eu l’occasion de dire quelques jours plus tard en commission, à Xavier Darcos) et d’examiner avec elles les moyens dont nous pourrions améliorer notre coopération en ce domaine .

Cérémonie du 11 novembre à la nécropole nationale militaire de Gammarth. Dépôt d’une gerbe. En présence des anciens combattants et de représentants du ministère de la défense nationale tunisienne. Participation d’une classe du lycée Gustave Flaubert de la Marsa et d’une classe du lycée Pierre Mendès France de Mutuelleville.

Visite du foyer de personnes âgées Delarue-Langlois à Rades.

Nov 05 2009

Réhabilitation des cimetières civils français en Algérie : bilan et perspectives

J’ai attiré l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur le problème récurrent de la sauvegarde des cimetières civils français en Algérie. Pour lire la suite…

Nov 05 2009

Réhabilitation des cimetières civils français en Algérie : bilan et perspectives

Question écrite n° 10818 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France – UMP) publiée dans le JO Sénat du 05/11/2009

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et européennes sur le problème récurrent de la sauvegarde des cimetières civils français en Algérie.

Elle rappelle qu’en 2003, un accord bilatéral relatif à la protection des cimetières et au regroupement en ossuaires des sites profanés avait été conclu, à la suite duquel un plan d’action pour la réhabilitation des 549 cimetières français en Algérie a été établi. Sa mise en œuvre était prévue sur cinq ans. L’engagement de l’État sur le plan financier à ce titre a été important (1,5 millions d’euros), et a été complété par une mobilisation des collectivités locales et des associations confessionnelles ou consacrées au travail de mémoire. Malgré ces efforts, la situation reste problématique et suscite toujours le mécontentement des familles, des associations et des cultes, qui se plaignent de la persistance de dégradations et du manque d’information quant aux regroupements de cimetières.

Un an après la fin envisagée de ce dispositif, elle lui demande s’il ne serait pas opportun d’effectuer un bilan du travail réalisé, et d’en communiquer les résultats à tous les acteurs concernés. Il conviendrait également de réfléchir à une meilleure information des familles qui souhaiteraient connaître l’état des sépultures de leurs proches et les conditions dans lesquelles s’effectuent les regroupements. Dans cet esprit, elle lui demande s’il ne serait pas souhaitable de donner une suite favorable au projet présenté à la commission des anciens combattants de l’Assemblée des Français de l’étranger en septembre dernier, celui de la réalisation et de la présentation sur Internet d’un inventaire d’informations sur les sépultures françaises dans les cimetières étrangers.

Réponse du Ministère des affaires étrangères et européennes publiée dans le JO Sénat du 08/07/2010

Depuis la visite d’État du Président de la République en 2003, un ambitieux plan d’action et de coopération a été engagé en faveur des sépultures civiles françaises en Algérie, afin que soit préservée la mémoire des nombreux Français qui y ont vécu et y sont inhumés. Le plan s’articule autour de trois axes : réhabilitation, entretien et regroupement. Son achèvement est prévu pour 2010. Sur la période 2003-2009, les efforts consentis pour la sauvegarde des sépultures françaises en Algérie ont été considérables. À ce jour, plus de 2,2 millions d’euros leur auront été consacrés, soit près de 2 millions d’euros par l’État français et plus de 250 000 euros par des collectivités locales françaises. Les travaux de réhabilitation ont concerné des cimetières qui étaient très dégradés, sans que, pour autant, il ait été nécessaire d’envisager un regroupement. Les autorités algériennes assurent, en effet, souvent seules et parfois conjointement avec nos consulats généraux, la réfection des murs de clôture. Pour notre part, nous avons remis en état de décence des sépultures détériorées ou profanées. Les travaux d’entretien ont visé les cimetières dont l’état était globalement bon, ainsi que ceux qui avaient été réhabilités. Le regroupement a été envisagé, notamment, lorsque les sites avaient subi des dommages irrémédiables ou que des travaux pérennes de réhabilitation ne pouvaient plus être envisagés. Ces regroupements s’effectuent dans des ossuaires. Le scellement des dalles donne lieu à une cérémonie religieuse. Une étroite coopération s’est établie entre les autorités locales algériennes et nos consulats généraux, qui pilotent sur le terrain les opérations d’entretien, de réhabilitation et de regroupement de cimetières. La prise en charge de leur gardiennage par la partie algérienne s’inscrit également dans ce cadre. Une deuxième phase de regroupement, portant sur 153 cimetières pour la période 2010-2011, a été proposée aux autorités algériennes. 138 cimetières, dont 58 sont situés dans la circonscription consulaire d’Alger, sont concernés. Un recours à des sources de financement non publiques s’avérera toutefois nécessaire pour mener à bien ce projet. Un effort d’information des familles particulièrement important a été consenti, notamment sur les sites Internet des trois consulats généraux concernés en Algérie. Les familles pourront, également, trouver prochainement sur ces sites des photographies des cimetières déjà inspectés. Par ailleurs, nos compatriotes peuvent aussi s’adresser aux trois associations in memoriam d’Algérie qui ont pour objectif de veiller sur les sépultures civiles françaises et dont les coordonnées peuvent être consultées sur les sites Internet susmentionnés.

Nov 04 2009

Moldavie (2-3 novembre 2009)

Le contexte politique :

La Moldavie est le pays le plus pauvre d’Europe. Jusqu’aux élections législatives du 29 juillet 2009 il était le seul pays d’Europe (avec le Bélarus) à avoir un gouvernement communiste.

Les élections du 29 avril 2009 avaient vu la reconduction au pouvoir des Communistes (PCRM) qui avaient obtenu 60 des 101 sièges du Parlement, grâce à des modifications du code électoral (interdiction de « blocs » politiques, seuil de représentativité monté de 4 à 6%, et interdiction de la double-nationalité pour les fonctionnaires et élus, plusieurs opposants, dont M. Ghimpu, leader libéral, ayant la nationalité roumaine) et à l’éclatement de opposition entre 4 partis minoritaires (PCD, parti libéral démocrate, le Parti libéral (PL), le Parti démocrate (PDM) et l’Alliance Notre Moldavie (ANM). Mais les communistes du PCRM n’arrivèrent pas à réunir le nombre de voix nécessaires à l’élection du Président (devant être élu par le Parlement avec un minimum de 61 voix) et des élections anticipées eurent lieu le 29 juillet. lire la suite »