janvier 2011

Jan 28 2011

Pour un principe de précaution vis-à-vis du Roaccutane

Le scandale du Médiator ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt mais doit amener les décideurs publics à faire preuve de responsabilité face à des situations similaires encore en gestation. D’autres produits « populaires » sont ainsi susceptibles de générer des risques pour la santé.

J’ai immédiatement interpellé par une question écrite, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, pour qu’il se saisisse des problématiques inhérentes à la commercialisation des médicaments à base d’isotrétinoïne (Roaccutane), qui seraient responsables de plusieurs dizaines de suicides d’adolescents. La dangerosité des effets secondaires (idées suicidaires) de ces médicaments été établie par l’Afssaps dès 2007 et confirmée en 2009. L’agence sanitaire qui mène depuis 2 ans une étude sur le sujet n’a toujours pas publié ses résultats.

Le principe de précaution a notamment pour devoir de ne pas inféoder les impératifs de santé publique à des intérêts mercantiles, s’inspirant notamment de la politique de santé et d’hygiène publiques d’autres pays du monde, à l’image des Etats-Unis qui ont déjà décidé de ne plus commercialiser ces produits.

Il faut donc agir au plus vite sans attendre le projet de loi sur la réforme de la pharmacovigilance envisagé pour 2011.

Pour alerter l’opinion publique, j’ai fait paraitre un communiqué repris par de nombreux médias (20 minutes, Le Figaro, Le NouvelObs, France Info, etc.) et donné plusieurs interviews :

  • sur France Inter : [audio:http://www.joellegarriaud.com/wp-content/uploads/2011/02/Roaccutane-Interview-sur-France-Inter-28-01-2011.mp3]
  • sur France Info : cliquez ici .
  • sur la radio nantaise Prun’ dont le public est essentiellement adolescent : cliquez ici.
  • sur la chaine d’information continue LCI :

Première réunion d’ONU Femmes

Parler au nom de la France est, pour tout parlementaire, un événement rare et un moment de grande émotion. C’était bien entendu mon cas le 24 janvier 2011, lors du tout Premier Conseil d’Administration d’ONU Femmes, l’agence à portée universelle créée par les Nations Unies pour la « promotion de l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes » – un des tout premiers objectifs du Millénaire pour le Développement.

-> Lire le texte de mon intervention

Jan 24 2011

Lancement d’ONU Femmes

En tant que sénatrice représentant les Français de l’étranger, j’ai eu l’honneur de porter la voix de la France lors du lancement d’ONU Femmes à New York.

Cette nouvelle agence à portée universelle créée par les Nations Unies pour la promotion de l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes et présidée par l’ancienne Présidente du Chili, Michelle Bachelet, tenait son premier conseil d’administration ce jour.

Durant mon intervention (discours complet), j’ai tenu à rappeler que la promotion des droits des femmes et la lutte contre les discriminations constituaient l’une des priorités de la France en matière de promotion des droits de l’Homme, mais également une condition indispensable d’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement.

En effet, dans tous les secteurs et dans tous les pays, les femmes font face à des discriminations spécifiques et à des inégalités dans la loi et en pratique qui viennent s’ajouter aux contraintes de la pauvreté. Des discriminations qui imposent de relever de nombreux défis comme le respect des droits des femmes et la lutte contre les violences, l’accès des femmes aux espaces décisionnels politiques et économiques, l’accès des femmes au marché du travail et à des activités économiques à plus haute valeur ajoutée et enfin le contrôle du corps, des naissances et l’accès à la santé maternelle et reproductive, en particulier dans la lutte contre le sida.

Dans ce cadre, la France a d’ailleurs pris de nombreux engagements aussi bien au niveau international que national. Notre pays a ainsi fait du respect des droits des femmes une priorité de sa politique étrangère en matière de droits de l’Homme. J’ai, à cet effet, salué la création d’un mécanisme au Conseil des Droits de l’Homme sur les lois et pratiques discriminatoires à l’égard des femmes, ainsi que le travail important mené au niveau régional par le Conseil de l’Europe, qui vient d’achever ses travaux de rédaction d’une ambitieuse Convention sur la lutte contre les violences à l’égard des femmes et les violences domestiques.

Puis j’ai soulevé le grave problème des violences faites aux jeunes filles en milieu scolaire tout comme la protection des femmes dans les conflits armés et leur participation aux processus de reconstruction. La France, en pointe sur cette question, mène déjà de tels programmes de coopération en partenariat avec l’ONU dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes en Afghanistan, au Maghreb et dans l’Afrique Francophone en général. Car seules, la scolarisation et l’autonomisation économique permettront aux femmes d’être reconnues comme des actrices incontournables du développement.

Enfin, sous l’impulsion du Président de la République Nicolas Sarkozy, j’ai rappelé notre engagement tenu lors du dernier G8 organisé au Canada à investir 500 millions d’euros sur 5 ans en faveur de l’accès des femmes à la santé maternelle.

Au niveau national, de nombreuses initiatives en faveur de l’égalité hommes/femmes ont déjà trouvé leur traduction législative, à l’image de la loi du 9 juillet 2010 surla lutte contre les violences conjugales ou la proposition de loi sur la représentation des femmes dans les conseils d’administration des entreprises, dont j’ai été le rapporteur. Mon combat pour la défense des droits des femmes n’a jamais cessé. En 2006, j’avais ainsi été l’initiatrice de la loi sur l’alignement de l’âge du mariage des femmes sur celui des hommes.

Si la création d’ONU Femmes représente une réelle opportunité de renforcer nos efforts collectifs pour que toutes les femmes du monde aient accès aux mêmes droits et aux mêmes opportunités afin qu’elles soient les actrices à part entière d’un développement durable et équitable, les défis restent considérables. Et c’est notre responsabilité à tous de faire de cet espoir, une réalité.

La vidéo de la réunion ONU Femmes est disponible ici.

ONU Femmes - Michelle Bachelet et JGM

Michelle Bachelet et Joelle Garriaud-Maylam

ONU Femmes - AmbaTogo

L'ambassadeur du Togo et Joelle Garriaud-Maylam

Semaine du 24 au 31 janvier

  • Déplacement aux États-Unis: Premier Conseil d’Administration d’ONU Femmes au siège des Nations Unies à New York. La délégation est emmenée par Monsieur Philippe Thiebaud, Directeur des Biens Publics Mondiaux à la Direction Générale de la Mondialisation.
  • Discours au nom de la délégation française pour la première d’ONU Femmes, institution présidée par Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili.
  • Rencontre avec la communauté française en Floride autour du Consul Général Gaël de La Maisonneuve.
  • Visite de l’école bilingue Jules Verne.
  • Réception en l’honneur de Joseph Weissman.

Jan 20 2011

Application du principe de précaution à la commercialisation du Roaccutane

Question écrite n° 16887 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France – UMP) publiée dans le JO Sénat du 20/01/2011

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le ministre du travail, de l’emploi et de la santé sur les mesures d’urgences qui pourraient être prises vis-à-vis du Roaccutane et de ses génériques à base d’isotrétinoïne (Curacné – Procuta – Isotrétinoïne – Contracné), suspectés d’être responsables de dizaines de suicides d’adolescents et de nombreux cas de dépressions.

Elle rappelle qu’en février 2009, en réponse à sa question écrite n° 06426, le ministre de la santé lui avait indiqué qu’une étude de l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) était lancée. Un an plus tard, celle-ci est apparemment toujours en cours.
Alors que c’est la santé psychique de nos adolescents – voire leur vie – qui est en jeu, il ne faut pas laisser les intérêts économiques prendre le pas sur le principe de précaution, d’autant plus que les victimes sont essentiellement des jeunes, particulièrement vulnérables.

La notice de ces médicaments, prescrits pour le traitement de l’acné, a été révisée pour indiquer que des dépressions et des tentatives de suicides faisaient partie des effets indésirables signalés. En 2007, un communiqué de presse de l’AFSSAPS rappelait également qu’une vigilance particulière était recommandée chez les patients traités par isotrétinoïne ayant des antécédents psychiatriques et qu’il convenait d’arrêter le traitement en cas de signes évoquant une dépression. En 2009, un second point presse a été émis, ainsi qu’une lettre de l’AFSSAPS aux prescripteurs et pharmaciens envoyée, pour rappeler la dangerosité du médicament. L’AFSSAPS travaille avec l’ Association des victimes du Roaccutane et génériques (A.V.R.G) pour développer d’autres solutions pour prévenir les risques.

Ces médicaments, qui ne se vendent plus aux États-Unis, sont toujours commercialisés en France.

Il est absurde de laisser aux seuls parents la responsabilité d’interdire à leurs enfants la prise d’un médicament aux effets secondaires parfois dévastateurs. Son efficacité dans la guérison de l’acné pousse bien entendu les adolescents à vouloir continuer le traitement, faisant fi de la gravité de ses effets secondaires. Nombre de témoignages indiquent que les adolescents touchés ne réalisent souvent pas eux-mêmes la détérioration de leur état mental et psychique. Un site Internet de vulgarisation médicale aussi consulté que Doctissimo ne mentionne même pas ces effets, pourtant indiqués sur la notice du médicament. Face à un tel déni, la solution semble ne pouvoir être qu’une interdiction totale.

L’annonce d’un projet de loi sur la réforme de la pharmacovigilance pour 2011 constitue un progrès certain. Mais des vies sont en jeu. Il est donc impératif et urgent de prendre des mesures pour éviter de nouveaux drames, alors que, le 12 décembre dernier, un jeune homme de 19 ans sous traitement d’isotrétinoïne a mis fin à ses jours.

Réponse du Ministère du travail, de l’emploi et de la santé :

L’isotrétinoïne est indiquée dans le traitement des acnés sévères telles que l’acné nodulaire, l’acné conglobata, ou l’acné susceptible d’entraîner des cicatrices définitives résistantes à des cures appropriées de traitement classique comportant des antibiotiques systémiques et un traitement topique. La survenue de troubles psychiatriques sous isotrétinoïne par voie orale fait en France l’objet d’un suivi particulier de pharmacovigilance. Aussi, le résumé des caractéristiques du produit (RCP) et la notice patient ont été modifiés à plusieurs reprises dès 1989 pour ajouter dans la liste des effets indésirables le risque de dépression, de tentatives de suicide et de suicide. L’AFSSAPS a adressé une lettre en 1998 aux prescripteurs. Le courrier leur recommandait une vigilance particulière vis-à-vis des patients présentant des antécédents psychiatriques et préconisait l’arrêt du traitement en cas de signes évocateurs de dépression. En 2008, la notification de nouveaux cas de suicide a conduit à la mise en place d’un groupe de travail multidisciplinaire, pour faire une analyse exhaustive de toutes les données disponibles sur le risque de conduite suicidaire avec isotrétinoïne, étudier la faisabilité et l’intérêt d’une étude épidémiologique, et envisager d’éventuelles recommandations pour les professionnels de santé sur la prévention et la prise en charge des effets indésirables psychiatriques de l’isotrétinoïne. Le groupe a conclu qu’il n’y avait pas lieu de conduire une étude épidémiologique supplémentaire en raison des nombreuses limites quelque soit la méthodologie envisagée et du fait qu’elle avait peu de chances d’apporter des données supplémentaires par rapport à toutes celles déjà réalisées. Il confirme que le signal de pharmacovigilance ne repose que sur les données de notifications signalées de dépressions-conduites suicidaires avec isotrétinoïne, et n’est étayé par aucune des études épidémiologiques publiées. Après une revue détaillée de la méthodologie des études populationnelles sélectionnées, il a été convenu qu’une seconde réunion serait organisée afin de rediscuter de l’intérêt de conduire une étude épidémiologique supplémentaire. Suite à ces réunion de travail, le groupe a convenu que : un outil simple, tel qu’une échelle de sévérité, pour aider le médecin dans sa démarche d’évaluation de l’état psychiatrique actuel du patient, devait être mis en place ; en parallèle, une lettre était adressée aux professionnels de santé pour les informer des données disponibles sur le lien entre isotrétinoïne per-os et la survenue des troubles psychiatriques, leur rappeler les mises en garde et précautions d’emploi du RCP, les appeler à la prudence et à la surveillance des troubles psychiatriques chez les patients traités et de les inciter à adresser, si besoin, les patients vers une consultation de psychiatrie. En 2009, l’AFSSAPS, en association avec les sociétés savantes de dermatologie, a adressé un courrier aux dermatologues et aux pharmaciens d’officine pour les informer des données disponibles concernant les isotrétinoïne per os et la survenue de troubles psychiatriques, leur rappeler les mises en garde et les précautions d’emploi du RCP, les appeler à la prudence et à la surveillance des troubles psychiatriques chez les patients traités et pour les inciter à adresser, si besoin, les patients vers une consultation de psychiatrie. La lettre annonçait par ailleurs le renforcement du programme de prévention des grossesses avec la mise en place du carnet patiente en raison du caractère tératogène de l’isotrétinoïne, qui est également suivi de près par l’AFSSAPS. Une étude d’acceptabilité de l’utilisation de l’adolescent depression rating scale (ADRS) comme outil d’aide au repérage des symptômes dépressifs dans le cadre de la prise en charge de l’acné sévère chez les adolescents avant et pendant le traitement par isotrétinoïne a été mise en place. L’ADRS est un auto-questionnaire simple et court (en dix items, réponses en vrai ou faux), dont le calcul de score est aisé car immédiat. Cependant, la décision de prescrire ou non l’isotrétinoïne ne devant pas se baser sur le seul score obtenu, une conduite pratique à adopter face aux scores obtenus à cette échelle a été spécifiquement élaborée pour l’étude. Aussi avant de pouvoir recommander l’utilisation de cette échelle, il est important de déterminer si les modalités d’évaluation proposées sont transposables en situation réelle de prise en charge des adolescents acnéiques et si elles suscitent à la fois l’adhésion des patients et des dermatologues. Cette étude a débuté le 10 novembre 2010. D’une durée de huit mois, elle sera menée par cent dermatologues qui suivront chacun au maximum dix patients, de manière prospective et consécutive. Les résultats seront disponibles à la fin de l’année 2011. Par ailleurs, des rencontres régulières ont lieu avec l’Association des victimes du Roaccutane et génériques (AVRG). Lors de ces rencontres, un bilan des vigilances et des propositions d’information et d’action sont échangés. Un nouveau point sur l’ensemble des données sera effectué d’ici à l’été 2011 et donnera lieu à des échanges avec l’association ainsi que des propositions d’action de la part de l’agence (information des dermatologues et/ou modifications des conditions de prescription et de délivrance [CPD]). Les résultats de l’étude ADRS seront disponibles à la fin de l’année 2011 et permettront à l’agence de revoir ou non les CPD de ces médicaments. Enfin, une fiche PGR Public a été mise en ligne sur le site Internet de l’AFSSAPS le 31 janvier 2011, en même temps que trois autres PGR (toxines botuliques, buprénorphine, Arava).

Jan 20 2011

Application du principe de précaution à la commercialisation du Roaccutane

J’ai interrogé M. le ministre du travail, de l’emploi et de la santé sur les mesures d’urgences qui pourraient être prises vis-à-vis du Roaccutane et de ses génériques à base d’isotrétinoïne (Curacné – Procuta – Isotrétinoïne – Contracné), suspectés d’être responsables de dizaines de suicides d’adolescents et de nombreux cas de dépressions. J’ai donc à dessein demandé l’application du principe de précaution avant même l’examen du projet de loi sur la réforme de la pharmacovigilance prévu pour cette année. Pour lire la suite…

Quel renouveau pour la Francophonie ?

Au nom de la commission des relations internationales de la francophonie j’ai préparé un rapport sur la francophonie destiné au Président de la République. Après un bref état des lieux, j’y développe trois ensembles de propositions :
– pour une démocratisation de l’enseignement du français à l’étranger ;
– pour l’utilisation des nouvelles technologies et des médias au service de la francophonie ;
– pour une meilleure intégration de la thématique de la francophonie dans la coopération internationale et la gestion des enjeux de migrations.

-> Consulter le rapport

Semaine du 17 au 21 janvier 2011

  • Interviews par la radio France Info et la chaine LCI sur le principe de précaution à l’encontre des médicaments à base d’isotrétinoïne (Roaccutane).
  • Interview par la radio PRUN FM pour l’émission matinale « Demain c’est loin » sur le principe de précaution face à la dangerosité des médicaments à base d’isotrétinoïne (Roaccutane).
  • Bureau politique de l’UMP.
  • Visite du Centre des Impôts de Noisy-le-Grand. Accueil par Monsieur Hardoin, directeur de la DRESG (Direction des Résidents à l’Étranger et des Service Généraux). Présentation de l’organisation des services fiscaux pour les Français établis hors de France.

Jan 19 2011

Création d’une commission pour le devenir de l’Hôtel de la Marine

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a annoncé aujourd’hui la création d’une commission composée de personnalités indépendantes afin de statuer sur l’avenir de l’Hôtel de la Marine.

Il est important de mentionner ici que le chef de l’État a clairement rappelé que l’Hôtel de la Marine (photo), propriété de l’Etat, ne serait pas vendu et que l’appel d’offres lancé a pour vocation de savoir « ce qu’on met dedans ».

En septembre dernier, des passionnés du patrimoine ont lancé un émouvant appel à la protection de ce bâtiment, chargé d’histoire, ainsi les signatures de Régis Debray, Michel Winock, Pierre Nora, Jacques Le Goff, Jean-Noël Jeannerey, Alain Decaux ou bien encore Mona Ozouf, pour ne citer que les plus célèbres, se retrouvent côte à côte pour offrir un autre avenir à l’Hôtel de la Marine, qu’un destin de galerie commerciale de luxe !

Cet Hôtel mérite toute notre attention, eu égard au patrimoine qu’il représente bien évidemment, mais également parce qu’il a été le lieu d’accueil du lancement du « Prix du Rayonnement français » créé par Racines France, en septembre 2009, en présence de Pierre Lellouche, secrétaire d’État aux Affaires Européennes.

Retrouvez le site de l’association des amis de l’Hôtel de la Marine ainsi que la pétition adressée à François Fillon.

Jan 18 2011

Roaccutane: une élue veut des mesures

Dépêche. Le 18 janvier 2011

La sénatrice UMP des Français de l’étranger Joëlle Garriaud-Maylam appelle aujourd’hui le ministre de la Santé Xavier Bertrand à prendre « des mesures d’urgence » à l’encontre du Roaccutane et de ses génériques à base d’isotrétinoïne. Ces médicaments sont utilisés dans le traitement de l’acné et soupçonnés d’être à l’origine de plusieurs dizaines de suicides d’adolescents.

L’élue rappelle qu’en octobre 2009, le ministre de la Santé lui avait indiqué qu’une étude de l’AFSSAPS avait été lancée sur ce sujet. Cette enquête est « apparemment toujours en cours », observe Mme Garriaud-Maylam. « Alors que c’est la santé psychique de nos adolescents voire leur vie qui est en jeu, nous ne devons pas laisser les intérêts économiques prendre le pas sur le principe de précaution ».

Elle souligne que ces médicaments, qui ne se vendent plus aux Etats-Unis, sont toujours commercialisés en France. En 2007, l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) avait demandé une « vigilance particulière » pour les patients traités par isotrétinoïne ayant des antécédents psychiatriques. Elle estimait qu’il convenait d’arrêter le traitement en cas de signes évoquant une dépression. En 2009, elle avait écrit aux prescripteurs et pharmaciens pour rappeler la dangerosité du médicament.

« Malheureusement nombre de parents ignorent ces recommandations et ne lisent pas avec suffisamment d’attention les notices d »accompagnement, qui indiquent pourtant, parmi les effets indésirables signalés, des dépressions et des tentatives de suicides », ajoute la sénatrice UMP, jugeant « absurde de laisser aux seuls parents la responsabilité d’interdire à leurs enfants la prise d’un médicament aux effets secondaires parfois dévastateurs ».

« Certes le ministre Xavier Bertrand, suite à l’affaire du Mediator, a annoncé un projet de loi sur la réforme de la pharmacovigilance pour 2011 mais nous ne pouvons plus attendre », plaide Joëlle Garriaud-Maylam.

Par ailleurs, le député UMP de l’Isère Jacques Remiller alerte le ministre, dans une question écrite, sur les effets secondaires du Champix, utilisé dans le sevrage tabagique. « Alors que le scandale du Mediator rend nos concitoyens très méfiants face aux laboratoires pharmaceutiques, il souhaite connaître la position du ministre sur ce médicament et savoir s’il compte le faire interdire ».

La sénatrice UMP des Français de l’étranger Joëlle Garriaud-Maylam appelle aujourd’hui le ministre de la Santé Xavier Bertrand à prendre « des mesures d’urgence » à l’encontre du Roaccutane et de ses génériques à base d’isotrétinoïne. Ces médicaments sont utilisés dans le traitement de l’acné et soupçonnés d’être à l’origine de plusieurs dizaines de suicides d’adolescents.

L’élue rappelle qu’en octobre 2009, le ministre de la Santé lui avait indiqué qu’une étude de l’AFSSAPS avait été lancée sur ce sujet. Cette enquête est « apparemment toujours en cours », observe Mme Garriaud-Maylam. « Alors que c’est la santé psychique de nos adolescents voire leur vie qui est en jeu, nous ne devons pas laisser les intérêts économiques prendre le pas sur le principe de précaution ».

Elle souligne que ces médicaments, qui ne se vendent plus aux Etats-Unis, sont toujours commercialisés en France. En 2007, l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) avait demandé une « vigilance particulière » pour les patients traités par isotrétinoïne ayant des antécédents psychiatriques. Elle estimait qu’il convenait d’arrêter le traitement en cas de signes évoquant une dépression. En 2009, elle avait écrit aux prescripteurs et pharmaciens pour rappeler la dangerosité du médicament.

« Malheureusement nombre de parents ignorent ces recommandations et ne lisent pas avec suffisamment d’attention les notices d »accompagnement, qui indiquent pourtant, parmi les effets indésirables signalés, des dépressions et des tentatives de suicides », ajoute la sénatrice UMP, jugeant « absurde de laisser aux seuls parents la responsabilité d’interdire à leurs enfants la prise d’un médicament aux effets secondaires parfois dévastateurs ».

« Certes le ministre Xavier Bertrand, suite à l’affaire du Mediator, a annoncé un projet de loi sur la réforme de la pharmacovigilance pour 2011 mais nous ne pouvons plus attendre », plaide Joëlle Garriaud-Maylam.

Par ailleurs, le député UMP de l’Isère Jacques Remiller alerte le ministre, dans une question écrite, sur les effets secondaires du Champix, utilisé dans le sevrage tabagique. « Alors que le scandale du Mediator rend nos concitoyens très méfiants face aux laboratoires pharmaceutiques, il souhaite connaître la position du ministre sur ce médicament et savoir s’il compte le faire interdire ».

Jan 18 2011

Roaccutane : interview pour France Info

Une sénatrice demande l’interdiction d’un anti-acnéique
France Info – 18 janvier 2011

Le Roaccutane, et ses génériques à base d’isotrétinoïne, sont soupçonnés d’être à l’origine de plusieurs suicides d’adolescents. Une enquête de l’Afssaps est en cours depuis plus d’un an, sans résultats pour l’instant…

Encore un médicament sur la sellette… Le Roaccutane, et ses génériques à base d’isotrétinoïne, se retrouvent accusés d’être responsables de dizaines de suicides d’adolescents.
Entre 1985 et 2007, 15 suicides ont été recensés, et 20 tentatives. Imputés, donc, aux effets secondaires de ce médicament très prescrit pour le traitement de l’acné.

Sur la notice figure pourtant une mise en garde assez explicite, à destination des personnes ayant des antécédents psychiatriques ou étant dépressives. Mais qui lit la notice ?

Une sénatrice, Joëlle Garriaud-Maylam appelle désormais le ministre de la Santé à prendre des mesures d’urgence. A interdire le médicament, comme – dit-elle – aux Etats-Unis.

Pour écouter l’interview

La sénatrice rappelle qu’en octobre 2009, le ministre de la Santé lui avait indiqué qu’une étude de l’Afssaps, l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé, avait été lancée. Une enquête “apparemment toujours en cours”, selon elle.

“Alors que c’est la santé psychique de nos adolescents voire leur vie qui est en jeu, nous ne devons pas laisser les intérêts économiques prendre le pas sur le principe de précaution”.

Jan 15 2011

La révolution de jasmin

Qui l’aurait cru ? Une révolution dans la joie, le rire, et les pleurs de bonheur ! Certes le couvre-feu est toujours de mise, mais avec une quasi-absence de violence. Bien sûr il aura fallu le sacrifice de Mohammed Bouazizi, bachelier contraint de vendre des légumes pour aider sa famille à survivre, qui s’était immolé le feu à Sidi Bouzid et avait agonisé 17 jours durant. Un sacrifice qui rappelait celui de Jan Palach, ce jeune tchèque qui avait fait le même sacrifice pour dénoncer l’invasion de son pays par les chars soviétiques en 1968, mais dont le martyre n’avait hélas rien changé au joug communiste qui s’abattait sur son pays.

En Tunisie, est-ce justement cette discrète fragrance de jasmin qui s’éveille à la nuit tombée, est-ce le tempérament tunisien, le niveau d’éducation de cette population jeune, la colère s’est manifestée avec spontanéité, mais sans la moindre peur, comme me le disaient les témoignages toujours rassurants et optimistes de mes amis là-bas, et en particulier de Madeleine Ben-Naceur, enseignante au Lycée de La Marsa et élue à l’AFE.

La Tunisie nous donne un magnifique exemple de maturité politique. Je n’ai jamais rencontré Ben Ali ou des membres de sa triste belle-famille mais j’avais eu l’occasion de rencontrer le Premier ministre Ghannouchi, qui m’avait favorablement impressionné par son sérieux et son application dans le développement économique du pays, et surtout nombre de femmes admirables, juristes, chefs d’entreprise, intellectuelles qui m’avaient beaucoup impressionnée par leur détermination dans une quête de justice sociale, de progrès et de laïcité. Je m’étais d’ailleurs servie de l’exemple tunisien en matière de réforme du code de la famille pour obtenir, par souci de protection de ces jeunes filles, que l’âge d e leur mariage passe, en France aussi, de 15 à 18 ans.

L’annonce hier du départ de Ben Ali, président de Tunisie depuis … 24 ans, semble annoncer une nouvelle ère de démocratie et de progrès. L’exemple de la Tunisie pourrait bien être suivi par d’autres pays du monde arabe, victimes eux aussi de la corruption d’une caste qui s’accroche avec acharnement au pouvoir comme seuls les dictateurs savent le faire. Espérons que ces autres peuples sauront apporter le changement avec autant de dignité que les Tunisiens, et surtout qu’ils sauront résister à ceux qui voudraient s’accaparer le pouvoir pour y introduire une autre forme de terreur et d’intolérance à l’exemple de ce qui a pu se faire en Iran ou en Afghanistan.

Jan 11 2011

Gabon (7-11 janvier 2011)

Avec Sylvia Bongo Ondimba, première Dame du Gabon

C’est avec un très grand plaisir que j’ai retrouvé à Libreville nos trois élus à l’AFE, Joëlle Valeri, Norbert Chalon et Georges Seilhean pour une première réunion avec la Chargée d’affaires, Jacqueline Bassa-Mazzoni et la Consule générale, Françoise Le Moign, après la messe de rentrée des forces françaises du Gabon dans leur chapelle en plein air. Le ministre de la Défense Alain Juppé, qui devait se trouver à Libreville en même temps que moi ayant dû annuler sa visite pour se rendre au Niger à la suite de l’ignoble assassinat de deux de nos jeunes compatriotes au Niger, c’est moi qui ai été chargée de prononcer un discours lors de la réception de la communauté française à l’ambassade. Le lendemain, je rendais une longue visite aux Forces Françaises du Gabon (FFG), afin d’examiner avec eux les moyens à leur disposition pour répondre aux crises géopolitiques éventuelles dans cette région agitée du globe. Seule base opérationnelle avancée sur la façade Ouest Africaine, les FFG sont fortes d’un millier d’hommes et sont commandées par le Général Bernard Commins, officier général (COMFOR) relevant directeur du chef d’état major des armées françaises.
J’ai également eu le privilège de m’entretenir longuement avec l’épouse, d’origine française, du Président Bongo, Sylvia, très impliquée dans le soutien aux femmes et aux familles africaines et avec Laure Olga Gondjout, Ancienne Ministre des Affaires étrangères, Ministre de la Communication, de la Poste et de l’Économie Numérique, et..fille d’un sénateur français de la IVème, devenue le 15 janvier la première femme au poste stratégique de Secrétaire générale de la Présidence de la République gabonaise.
Je me suis ensuite envolée avec Joëlle Valéri, élue à l’Assemblée des Français de l’étranger, pour Port-Gentil. J’ai pu y constater les difficultés de fonctionnement à la fois de la chancellerie détachée suite à l’incendie de ses locaux l’année dernière et des entrepreneurs français confrontés à une bureaucratie galopante. Après le lycée Lycée Blaise Pascal de Libreville, j’ai eu aussi la chance de visiter des écoles à Port Gentil.

Visite de l'école maternelle et primaire Léopold Sédar Senghor à Port-Gentil au Gabon

Semaine du 7 au 11 janvier 2011

Déplacement au Gabon:

  • Rencontre avec la Ministre de la Communication, de la Poste et de l’Économie Numérique du Gouvernement de la République gabonaise, Laure Olga Gondjout.
  • Rencontre avec la Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba.
  • Visite des Troupes françaises du Gabon.
  • Visite du Lycée Blaise Pascal de Libreville.
  • Visite du Collège-Lycée Victor Hugo de Port-Gentil.
  • Discours prononcé à Libreville devant la communauté française expatriée en remplacement du Ministre d’Etat, Ministre de la Défense, Alain Juppé.

Jan 05 2011

L’UMP en bonne position auprès de nos expatriés !

Un article du Figaro de ce matin présente les futures circonscriptions pour les tous nouveaux députés français. En effet, l’Assemblée nationale comptera à partir de 2012, 11 députés des Français établis hors de France.

La majorité présidentielle semble en bonne voie d’emporter un maximum de circonscriptions (9 sur 11 selon l’article), ce qui, selon Alain Marleix, secrétaire national aux investitures de l’UMP et expert de la carte électorale française, peut paraitre logique compte-tenu de la sociologie des expatriés et des résultats du second tour des élections présidentielles de 2007 qui se sont clairement exprimés en faveur du candidat Nicolas Sarkozy.

Mais au-delà d’un article optimiste pour l’UMP, la naissance de ces 11 circonscriptions est avant tout une réélle avancée démocratique pour les presque deux millions de nos compatriotes établis hors de Métropole et d’Outre-mer, un renforcement de leurs droits civiques et une meilleure prise en compte de leur désirs de participer au destin de la communauté nationale.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Semaine du 4 au 7 janvier 2011

  • Bureau politique de l’UMP.

Jan 03 2011

Les Français à contre-courant du reste du monde…

Une enquête internationale BVA menée dans 53 pays, rend compte du moral des habitants de la planète concernant les grandes interrogations économiques et sociales du moment.

Face aux pays « émergents » (Brésil, Inde, Chine mais aussi Afghanistan, Pakistan ou Irak), plus confiants dans l’avenir, les pays développés craignent une remise en cause de leur modèle occidental, à l’image de la France qui arrive en tête des pays les plus pessimistes sur la situation économique de 2011.

Une crainte particulièrement présente chez les Français modestes qui subissent une stagnation des salaires et la hausses des prix des produits de grande consommation, tout comme chez nombre de Français issus des classes moyennes (37% de nos compatriotes voient l’année à venir comme plus difficile que 2010).

En somme, quelle que soit la question posée, les Français semblent englués dans un marasme moral qui s’auto-entretient alors que le reste du monde et surtout les pays dits « émergents » sont parmi les leaders de l’optimisme mondial.

Car à tout prendre, non seulement notre pays n’a pas confiance en lui et il a encore moins confiance en son avenir. Ce marasme collectif n’est pas pour inviter nos jeunes à s’entreprendre pour relever un flambeau quelconque. Ces derniers, supportant la précarité, s’inquiétant pour un pacte social ébranlé, indignés par l’individualisme latent, de plus en plus étrangers à tout réflexe intergénérationnel, sont aujourd’hui isolés des temps où la rigueur forgeait la République avec la méritocratie comme récompense.

Notre jeunesse manque de perspective, manque d’ouverture d’esprit, les pouvoirs publics que nous sommes n’en offrent pas assez, ils ne savent pas que le monde regarde la France, ils ne savent plus que la France est une grande puissance, un modèle que suivent de nombreuses nations, sur tous les plans. Notre jeunesse est prisonnière d’un carcan qui ne valorise ni sa force ni son dynamisme (les moins de 30 ans semblant moins pessimiste de près de 10 points par rapport à leurs ainés).

J’aimerais vous dire, comme disait Candide « Les Voyages forment la jeunesse » et c’est vrai. Combien de centaines de milliers de jeunes de toutes les nations du monde, souvent au passé politique et économique instable et belliqueux, sont aujourd’hui sur les bancs des universités des Pays du Nord, pour apprendre nos méthodes de management, mettre à profit leur créativité, concrétiser leur investissement. Pourquoi le monde parviendrait-il à continuer cette longue marche vers le développement et seuls, les Français devraient baisser les bras?

Notre pays est riche de savoir faire, riche d’innovations, riche d’expériences, que ce soit la Métropole ou bien nos deux millions d’expatriés, nous jouissons d’une aura aux quatre coins du monde. Nos expatriés justement, souvent confrontés à des situations conflictuelles mettant leurs vies en péril, conservent intacte cette volonté de s’engager, de s’investir, de forger des racines partout où cela leur est possible. Retirer de leur période, courte ou longue, une expérience unique, une ouverture sur d’autres cultures, un partage des différences. Oui, l’expatriation est une école de la vie pour tous, et c’est à l’usage qu’on le constate.

Face à ces cris d’alarme, il n’y a pas de fatalité, mais un nécessaire pragmatisme pour s’attacher à trouver des solutions. Le temps des diagnostics est révolu, désormais c’est le temps de l’action qui prime. Oui, notre devoir est d’offrir à notre jeunesse un avenir et pas uniquement en lui garantissant une retraite mais aussi en lui donnant l’envie d’agir !

Jan 01 2011

Bonne année 2011 à tous les Français de France et de l’étranger !

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