Nov 29 2011

Action extérieure de l’Etat – Un budget contraint mais responsable

La discussion sur le budget de l’action extérieure de l’Etat est, chaque année, l’occasion de débattre des moyens accordés à la fois à notre diplomatie d’influence et au financement des principaux services publics accessibles aux Français de l’étranger. M’étant vendredi, au cours du débat sur le budget de l’audiovisuel extérieur, déjà exprimée, en qualité de rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères, sur les enjeux de notre rayonnement culturel, j’ai souhaité dans le débat d’aujourd’hui me concentrer sur la question des services administratifs et services publics apportés à nos compatriotes établis hors de France.

D’un point de vue structurel, j’ai souligné la nécessité d’investir davantage dans la formation et l’information des consuls honoraires, dont les missions prennent de l’importance dans un contexte de rationalisation du réseau consulaire. Il importe aussi de favoriser les synergies entre les consuls et consuls honoraires et les représentants élus (conseillers AFE, sénateurs et bientôt députés des Français de l’étranger).

Concernant la gestion des ressources humaines du réseau diplomatique et consulaire, j’ai plaidé pour un recours accru aux volontaires internationaux en administration – cette catégorie de personnel ayant été fortement affectée par les réductions d’effectifs, alors même qu’elle offre une expérience internationale précieuse aux jeunes, dont un récent avis du Conseil Economique Social et Environnemental déplore la trop faible mobilité. Dans cette perspective, il faudrait aussi développer la dimension internationale du service civique.

La prise en charge de la scolarité dans les lycées français à l’étranger demeure un sujet extrêmement polémique. J’ai souhaité relativiser et pacifier ce débat en rappelant que près des trois quarts des jeunes Français de l’étranger ne sont pas scolarisés dans le réseau de l’AEFE et qu’il est donc essentiel d’appuyer les programmes (sections bilingues dans des établissements étrangers, programmes Jules Verne, écoles FLAM, éducation à distance…) leur permettant de maintenir des liens étroits avec l’éducation française. Ces initiatives sont d’autant plus stratégiques à soutenir qu’elles recourent largement à des financements privés ou étrangers et ne pèsent que marginalement sur les financements publics français.

Enfin, sur le plan de la protection sociale, j’ai souligné que le maintien de l’enveloppe budgétaire à son budget de l’an dernier était loin de permettre de couvrir les besoins sur le terrain. En revanche, l’institution, l’année dernière, d’une ligne budgétaire dédiée aux hospitalisations d’urgence – suivant un vœu émis par l’AFE – peut sauver des vies dans des pays dans lesquels il est impossible d’être soigné sans faire l’avance des frais, et il me semblerait utile d’en diffuser un premier bilan.

-> Lire l’intervention dans son intégralité