La délégation aux Droits des Femmes et à l’égalité des chances s’est réunie aujourd’hui pour élire son nouveau bureau, présidé par Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice communiste des Hauts-de-Seine. Membre du bureau de cette délégation, en tant que Secrétaire, dès mon entrée au Sénat en 2004, j’ai pour ma part été élue vice-présidente, les deux autres vice-présidents UMP étant le sénateur des Yvelines Alain Gournac et la sénatrice de Paris Chantal Jouanno.
La Délégation aux Droits des femmes, créée de manière identique au Sénat et à l’Assemblée nationale en 1999, constitue une excellente enceinte pour aborder de façon transversale les questions sociétales et les textes législatifs ayant un impact direct ou indirect sur la vie des Françaises. Elle travaille également à réduire les inégalités de traitement dont sont souvent victimes les femmes, notamment au travail.
Auteur en 2005 de l’amendement qui a permis d’aligner l’âge légal du mariage des filles sur celui des garçons, afin essentiellement de les protéger de mariages forcés, je me suis aussi beaucoup impliquée, durant mon premier mandat, sur la lutte contre les violences faites aux femmes. Parce qu’il est essentiel de ne pas réduire les femmes à des « victimes en puissance », mais qu’il faut au contraire leur donner les moyens d’être actrices du changement, j’ai aussi beaucoup travaillé sur les questions de parité, avec notamment des conférences et un rapport visant à améliorer la place des femmes au sein des instances dirigeantes des entreprises.
Ces dossiers continueront, bien sûr, d’être au cœur de mon action, à la délégation aux droits des femmes et en dehors. Représentant le Sénat à la Commission française pour l’UNESCO, j’y ai été chargée de présider le groupe « Femmes et parité ». Mais, à l’approche de la Conférence Rio+20 et comme j’avais eu l’occasion de le souligner lors du premier conseil d’administration d’ONU Femmes, il me semble surtout urgent de travailler au renforcement du rôle et des moyens des femmes en tant qu’acteurs de paix et de développement international. Un premier pas essentiel serait l’adoption d’une budgétisation sensible au genre au sein de notre aide publique au développement.