Sans attendre la remise du rapport du comité de suivi de l’application de la loi sur le travail dominical, la nouvelle majorité de gauche, au Sénat, a tenté par le biais d’une « fenêtre législative » de déstabiliser l’équilibre trouvé, par le gouvernement, il y a deux ans, sur cette question.
Force est de constater que la perception de la semaine en tant que telle est en perpétuelle recomposition. Les symboles, les images sociales et culturelles attachées à chacun des jours de la semaine sont soumis à l’épreuve d’une nouvelle socialité. Indéniablement, la question du travail dominical accompagne les transformations de la société française. Les jours donnent lieu à d’autres usages, souvent éloignés d’usages antérieurs même érigés en traditions.
D’ailleurs, la loi sur la réduction du temps de travail mise en place par la gauche a produit des effets comparables sur le vendredi et le mercredi.
Établie sur la base du volontariat et assurant une rémunération en conséquence pour le salarié concerné, la loi du 10 août 2009 sur le travail dominical votée par l’actuelle majorité parlementaire et validée par le Conseil constitutionnel est juste et équilibrée.
L’initiative des élus de gauche au Sénat n’avait donc pour but que de déstabiliser le système en place à la veille d’échéances électorales de grande importance. Nous nous y sommes donc opposés avec fermeté.