Sep 27 2013

La sécurité des Français de l’étranger plus que jamais d’actualité

La récente tragédie de Nairobi nous rappelle à nouveau à quel point les Français de l’étranger peuvent être menacés dans les pays confrontés à une forte instabilité politique ou à la grande criminalité… qui sont de plus en plus nombreux. Aujourd’hui, la moitié des IDE dans le monde se font dans des zones à risque voire à très grand risque (notamment au Sahel, en Syrie, dans les pays à « transition compliquée » comme l’Égypte ou la Tunisie, en République centrafricaine).

Ce thème de la sécurité est le  fil conducteur essentiel du séminaire de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN auquel j’ai participé en Jordanie, avec notamment des rencontres avec le Premier Ministre, les ministres de la Défense et de l’intérieur et la visite du camp de réfugiés syriens. J’ai d’ailleurs profité de ce séminaire OTAN pour participer une nouvelle fois au comité de sécurité de notre ambassade à Amman.

Ce sujet a aussi été longuement abordé lors de la session plénière de l’AFE, notamment par Laurent Fabius qui a longuement évoqué la situation en Syrie, par le directeur du Centre de Crise Didier le Bret, ainsi que par la commission de la sécurité des Français de l’étranger.

Il a été indiqué que le Centre de Crise était le seul secteur du Quai d’Orsay bénéficiant d’une rallonge budgétaire, visant principalement à mieux sécuriser les installations françaises à l’étranger. Un chantier considérable est mis en œuvre pour améliorer la capacité du ministère à prévoir et à répondre en temps réel à des menaces sécuritaires. Cela passe notamment par une relation renforcée avec les acteurs de terrain (entreprises, ONG, médias…) et par des missions d’appui visant à améliorer les réflexes « sécuritaires » dans les ambassades les plus exposées.

Vis-à-vis du grand public, les principales améliorations touchent à la révision des « fiches conseils aux voyageurs » et à la refonte du site Internet Ariane. Ce site Internet permet à toute personne effectuant un voyage ou une mission ponctuelle à l’étranger de se signaler auprès du ministère des Affaires étrangères, afin de pouvoir être contacté par le ministère en cas de crise dans le pays concerné.

Les débats ont également porté sur la réactualisation des plans de crise de certains pays et sur la forme que prendront les comités de sécurité dans le cadre de la mise en place de conseils consulaires censés les absorber.