Pour la deuxième année consécutive, j’ai eu l’honneur de parrainer au Sénat le colloque annuel de l’AFACOM, l’association des femmes arabes de la presse et de la communication, que préside mon amie Zeina el Tibi. Un colloque bénéficiant du soutien notamment de l’ISESCO, du Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe, de l’UPM , de la Fondation Hassan II du Maroc et de Radio Orient.
Le thème cette année portait sur le rôle des femmes des pays méditerranéens dans la lutte contre l’extrémisme – sujet de grande actualité et essentiel dans notre combat pour la prévention des phénomènes de radicalisation, comme j’ai souvent eu l’occasion de le souligner dans mes différents travaux -notamment pour l’assemblée parlementaire de l’OTAN- sur le terrorisme.
Y intervenaient des parlementaires des deux rives de la Méditerranée (notamment de Tunisie, Egypte et Maroc), des ambassadeurs comme la française Delphine Borione, secrétaire générale adjointe de l’Union pour la Méditerranée, la Conseillère d’Etat espagnole, ancienne ministre et vice-présidente du gouvernement espagnol Dr Maria Teresa Fernandez de la Vega, et nombre d’intellectuelles et universitaires spécialistes du dialogue interreligieux , de la radicalisation et de la société civile.
Ce colloque s’est avéré absolument passionnant, enrichissant et prometteur de belles avancées en matière de soutien aux femmes dans leur lutte pour la paix, l’éducation et contre l’extrémisme. Merci à toutes les participantes.
J’ai en particulier été très impressionnée par le témoignage concret de la vice-présidente de la Chambre des représentants de Belgique, la députée fédérale et maire de Molenbeek, Françoise Schepmans. L’importance de son rôle de bourgmestre prend tout son sens dans cette ville rendue tristement célèbre par les attaques terroristes du Bataclan. Avec 100 000 habitants, 25 mosquées, 45%de familles où personne ne travaille et 25% de jeunes au chômage, son mandat semble autant un défi perpétuel qu’un véritable sacerdoce .