Fév 08 2012

Etats-Unis (3-13 février 2012)

A la rencontre de nos entrepreneurs français de l’étranger, et de leurs entreprises implantées sur la Côte Est, vitrines du savoir-faire et de l’excellence à la française (Miami & New York) :

Pays cher à mon cœur pour y avoir vécu mes premières expériences d’expatriée, comme étudiante et enseignante dans des universités américaines (Antioch puis Yale) les Etats-Unis sont sans aucun doute le pays des superlatifs, 17 fois la superficie de la France pour 308 millions d’habitants, de la modernité, des paradoxes  et des innovations. Ce séjour fut une fois encore riche en rencontres et en découvertes. A l’agenda : après une visite du Lycée international de Miami (mais aussi une visite éclair à l’International Art Fair de Palm Beach où exposait la galerie d’une amie établie à Londres, Lelia Pissarro, arrière-petite-fille de Camille) une participation au tout premier Symposium mondial des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCEF), le plus grand rassemblement de chefs d’entreprises français jamais organisé à l’étranger, avec plus de 600 participants, et en parallèle une série de visites de terrain avec Frédéric Lefebvre, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation (aéroport de Miami, port de Miami et magnifique chantier français du Tunnel de Miami) et des  entretiens avec des entrepreneurs français dynamiques, afin de mieux évaluer les clés de la réussite à l’international. Périple poursuivi à New-Yrok avec Frédéric Lefebvre à la rencontre de ces personnalités qui portent haut les couleurs de la France dans la promotion de notre patrimoine national, qu’il soit lié aux domaines de l’artisanat, de la gastronomie ou encore de l’innovation et de la maitrise technologique.

Comme à chacun de mes déplacements, je peux compter sur l’efficacité et la disponibilité  des équipes des ambassades et consulats. Cette étape américaine ne déroge pas à la règle. Je remercie chaleureusement l’Ambassadeur de France aux Etats-Unis, M. François Delattre,  le Consul général de France à Miami, M. Gaël de Maisonneuve et le Consul général de France à New York, M. Philippe Lalliot ainsi que l’ensemble de leurs équipes.

Le  Réseau d’affaires français (« French Business Network »

1er Symposium mondial CCE

Plus de 600 personnalités, experts et dirigeants d’entreprise français à l’international ont donc convergé à Miami, venus des quatre coins du monde pour partager leurs analyses de  la situation économique, leur expérience des affaires et les facteurs-clés du succès à l’international. Organisateurs de l’événement, les CCE (Conseillers du Commerce extérieur) s’investissent  bénévolement au service de la présence économique française dans le monde.  Ils sont 4 300 hommes et femmes d’entreprise, présents dans 146 pays et choisis pour leur compétence et leur expérience à l’international, et  nommés pour un mandat renouvelable de trois ans par décret du Premier ministre sur proposition du ministre chargé du Commerce extérieur. Depuis 110 ans, ils conseillent les pouvoirs publics, et transmettent leur expertise aux entreprises, notamment les PME, qu’ils parrainent dans leur développement à l’international. De plus en plus, ils  vont aussi  à la rencontre des jeunes qu’ils sensibilisent aux métiers de l’international et dont ils assurent la promotion grâce à un réseau performant  de  V.I.E. (volontaires  internationaux en entreprise).

Signe de la vitalité et de l’énergie déployées par les CCE, de très  grandes entreprises emblèmes de la réussite à l’international étaient présentes à Miami, parmi lesquelles Accor, Airbus, Alstom, Areva, Axa, Bouygues, Christie’s, Dassault, Faurecia, LVMH, Nissan, Ponticelli, Renault, Safran, Suez Environnement, Total, ou Vinci.  Ce grand rassemblement a sans conteste mobilisé tous les grands acteurs de l’export et des échanges franco-internationaux. Pour reprendre les mots du Président du Comité national des CCEF, M. Bruno Durieux, le souhait des organisateurs (parmi lesquels il faut saluer tout spécialement Monsieur Paul Bensabat, Président du Comité Amérique du Nord des CCE) était de faire de cet événement un forum économique d’analyse des grands enjeux de l’économie mondiale d’aujourd’hui et de demain, qu’ils soient énergétiques, industriels ou liés aux conséquences de la crise financière sur nos systèmes de gouvernance. Mais ce symposium était aussi un formidable espace de rencontres, d’échanges de contacts, d’expériences,  de mise en réseau de nos entrepreneurs. Des tables-rondes ont abordé de multiples sujets clés pour l’économie internationale tels que l’implantation dans les pays émergents, les problématiques du recrutement et du management à l’international, la nécessaire ré-industrialisation des pays développés, le monde des multinationales comparé à celui des entrepreneurs, la diplomatie économique avec les accords de libre-échange ou les défis du Web. En parallèle se sont tenus des ateliers pratiques où les CCE avec leurs partenaires de l’équipe de France de l’export ont pu donner maints  conseils concrets aux PME venues aborder le marché nord-américain. Le tout dans une atmosphère de très grande convivialité, avec des moments forts d’émotion, comme à l’occasion de la projection d’un  court-métrage sur l’amitié franco-américaine, réalisé par Henri Bazerque à l’occasion du 10ème anniversaire de septembre 2001, en présence de la Secrétaire d’Etat américaine au Commerce, Monsieur John Bryson.

En bref, et malgré les doutes des cyniques et des Cassandre, ce symposium a été un immense succès, alors même que, paradoxe et défi supplémentaire, la veille étaient annoncés des résultats négatifs pour le commerce extérieur : le déficit commercial français s’établit à 69,6 Md€ en 2011, après 51,5 Md€ en 2010. Une dégradation de notre solde commercial qui s’explique largement par une hausse des importations (+12 %) supérieure à celle des exportations (+9 %), ainsi que par l’alourdissement de la facture énergétique, consécutive à la hausse des cours du baril de Brent.

Chacun est parti revigoré de ce symposium, dynamisé par les interventions passionnantes d’acteurs incontournables de l’international (comme Serge Dumont, Président Asie-Pacifique d’Omnicom Group Inc., l’un des leaders mondiaux du marketing et de la communication, et pionnier de la communication stratégique en Chine) qui ont prouvé que rien n’était impossible aux Français, que nous avions en partage beaucoup de talents, d’énergie et de détermination, et qu’il nous suffisait d’avoir foi en l’avenir et… de foncer !

Rencontre avec les membres de la Chambre de Commerce franco-américaine de Floride

Comme l’a rappelé le président de la chambre de commerce franco-américaine de Floride (FACC), M. Christophe Maincourt, beaucoup de nos entreprises ont participé au développement économique de cette partie des Etats-Unis, notre présence s’inscrivant historiquement dans l’essor économique et commercial de cet Etat. C’est à partir des années 1980 que cette implantation s’ébauche avec, entre autres, l’ouverture d’une Mission économique à Miami. La FACC est active depuis 25 ans et la section Floride-Caraïbes des CCEF, conduite par son président, M. Jean-Michel Caffin, depuis 20 ans. La communauté française des affaires est, dès le départ, active dans les secteurs dominants de l’économie locale, les métiers du tourisme, le transport maritime et la distribution des produits de luxe. Le positionnement régional et l’implantation de certaines activités industrielles et technologiques (aérospatial, aéronautique, énergie) attirent, dans un deuxième temps, plusieurs dizaines de grands groupes qui font de la Floride le siège de leurs opérations pour le sud du continent. Cette tendance se poursuit encore de nos jours. Enfin, en écho à l’épanouissement économique, culturel et touristique de ces deux dernières années, un nombre considérable d’entrepreneurs accompagnés de leur famille viennent s’implanter afin de développer leurs activités américaines au contact d’une population cosmopolite et dynamique. Avec plus de 180 entreprises présentes, le réseau français en Floride est donc aujourd’hui d’une densité exceptionnelle. Dernier signe de la vitalité de nos groupes français, grâce à leur leadership dans leur domaine d’activité et leur expérience en matière de partenariat public-privé, Veolia et Bouygues ont obtenu de grands projets publics. En dépit de la conjoncture défavorable, l’attrait de la Floride ne se dément pas. Plusieurs entreprises viennent d’ailleurs d’annoncer leur implantation : Fauchon, Aromatech-France, le Groupe Splendia, les Laboratoires Pronutri et le Groupe Saft batteries. L’impact de notre présence sur l’économie locale est donc significatif.

Réunion de travail du comité aéronautique à la société Barfield, membre du comité aéronautique français, fleuron du commerce extérieur français

Créé depuis plus de 20 ans, ce comité, composé de représentants de sociétés françaises actives dans le secteur  aéronautique et implantées en Floride du Sud, est aujourd’hui le plus ancien des groupes professionnels de ce type à Miami. Cette longévité illustre l’importance de cette activité dans l’économie locale. Même après la disparition de la Pan Am et les incertitudes actuelles de la NASA, la Floride entend bien demeurer un pôle d’activité pour l’industrie aéronautique. L’Etat accueille en effet 20 % des centres d’entrainement et de simulation en vol au niveau mondial et 1/3 des centres de maintenance américains. La nouvelle génération des entreprises de ce secteur bénéficie de cet environnement favorable et d’une coopération étroite avec le complexe militaire pour le développement de nouvelles technologies (drone, performance des carburants, outils de contrôle du trafic aérien, matériaux composites). Toute la filière de l’aéronautique est représentée au sein du comité : Latécoère, Snecma, Safran, Dassault Falcon, Cassidian Test & Services (filiale d’EADS), Barfield  (filiale de Sabena Technics), Airbus, Daher-Socata, Dedienne Aerospace, SDV, Air Cost Control, MGT, B&B Marketing, Aero Shade Technologies et Overseas Supply Agency. A l’issue de cette réunion, Frédéric Lefebvre a souligné qu’à l’image de son Directeur général, M. Frédéric Denise et de la société Barfield, branche américaine d’une entreprise française de taille moyenne employant 3 000 personnes dans le monde dont 240 en Floride pour un chiffre d’affaires du groupe de 240 millions d’euros (2e société de maintenance aéronautique en Europe), le succès de cette industrie aéronautique était aussi celui de PME sur les marchés étrangers, clef du gain de parts de marché et du rétablissement de notre commerce extérieur.

Visite du plus gros projet français aux Etats-Unis : le chantier du tunnel Bouygues à Miami

Le projet de tunnel sous la baie de Miami a pour objectif principal d’offrir une voie d’accès entre la ville de Miami, cœur économique et touristique de la Floride (405 000 habitants) et son port, le Miami Sea Port, situé sur la Dodge Island, au milieu de la baie. Le port de Miami est une entité stratégique pour le développement de la ville, puisqu’avec 180 000 emplois directs et 17 millions de dollars d’activité induite, il est la deuxième source d’activité de la ville, le premier port de conteneurs de Floride et le 9e aux Etats-Unis. Le projet s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le coût de la construction est estimé à 607 millions de dollars. Quelle vitrine de la réussite économique et du savoir-faire français !

Visite du tramway aérien de l’entreprise française Poma (Roosevelt Island/ Manhattan)

Véritable challenge pour cette société française située en Isère, que de rénover l’équipement de ce « tramway aérien » qui ne ressemble en rien aux téléphériques classiques de leurs chantiers précédents chantiers comme celui de l’Aiguille du midi à Chamonix, celui de Rio ou encore celui que j’avais eu la chance de visiter à Medellin, Colombie, en compagnie d’Anne-Marie Idrac, alors Secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, et du Président du Directoire de POMA, Jean Souchal, que j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir à New-York. L’une des spécificités de ce tramway aérien qui surplombe l’East River : un système de deux cabines fonctionnant en va ou vient, et un dispositif porteur installé en voie large. Il faut désormais trois minutes pour relier Manhattan à la hauteur de la 60ème rue à Roosevelt Island. Le système de Poma remplace le tramway inauguré en 1976 et qui devait être une solution provisoire, en attendant que le métro ne desserve l’île. Mais le métro a ouvert en 1989 et le tram a subsisté. Et s’est dégradé : en 2006, cinquante passagers s’étaient retrouvés coincés dans la cabine en l’air plusieurs heures. L’incident avait scellé le sort du vieux tramway. Et propulsé Poma à New York. Après neuf mois de travaux pour un coût de 25 millions de dollars (soit environ 20 fois moins cher que le transport terrestre classique), aujourd’hui 1 500 passagers par heure peuvent emprunter ce moyen de transport économique, écologique et français !

L’art de vivre et l’artisanat à la française

Inauguration à l’Alliance française South Florida de l’exposition « Le Cognac s’affiche »

Avec sa région et les deux départements de Charente et Charente maritime, le Cognac a été choisi produit de l’Année 2012 par le réseau des 113 Alliances françaises des Etats-Unis, ouvrant la voie à une série de manifestations culturelles d’envergure sur l’ensemble du continent américain. Le choix du Cognac, produit d’excellence exporté à 97 % depuis le XVIIIe siècle, et de la région Poitou-Charentes représente une opportunité de positionnement culturel, économique et touristique sur un maillage fortement ancré dans la culture américaine. Une large majorité des membres et adhérents des 113 Alliances françaises du pays prévoit un ou plusieurs voyages en France dans les douze prochains mois. L’Alliance touche un public francophone, francophile et leader d’opinion culturel.  Fondée en 1969, l’Alliance française de Miami s’est développée progressivement avec notamment le soutien de la communauté cubaine francophile, au point de devenir au début des années 2000 une référence culturelle et éducative en Floride du Sud. En présence de son président, M. Juan Antonio Hervada, et du délégué général de l’Alliance française aux Etats-Unis, M. Jean-François Chénin, j’ai pu apprécier cette exposition, mais aussi ma rencontre avec Monsieur Jay Clarke, « travel editor » pendant des décennies du Miami Herald, qui recevait la médaille du Tourisme des mains de Frédéric Lefebvre.

Réunion des chefs français de New York en vue du lancement de la fête de la gastronomie au restaurant Benoit

Cette réunion avait pour objectif de mettre au point l’organisation de la Fête de la gastronomie dans la mégapole américaine, qui se déroulera le 22 septembre 2012. Frédéric Lefebvre, secrétaire d’Etat chargé du Commerce, des PME, du Tourisme et de la Consommation, que j’ai accompagné, souhaite faire de ce rendez-vous un événement international puisqu’il se déroulera simultanément à Paris, Tokyo et New York. Dans la ville, les chefs français ou francophiles mettront notre cuisine en avant, avec des menus spéciaux. Les métiers de bouche feront de même avec leurs produits. Le Ministre a également dévoilé lors de son passage qu’un premier espace « Rendez-vous en France » allait être créé, où le public pourra découvrir la cuisine, l’art de vivre, et l’artisanat à la française. Ce lieu, qui sera à terme de 4 000 m², est appelé à devenir permanent. Notre art de vivre français se trouve ainsi célébré, et ce mouvement  participe à la promotion et la défense de nos valeurs qui lui sont associées. L’Unesco  ne s’y est pas trompé en inscrivant  le 16 novembre 2010 le « repas gastronomique des Français » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette importante victoire pour la France nous rappelle la formidable diversité culturelle de notre pays, et notre devoir de transmission aux générations futures de ce monument de notre patrimoine et de notre culture.

Visites de petites entreprises françaises : l’exemple de Solstiss (dentelle de Calais) ou la recette du succès

Etablie à New York depuis 26 ans, c’est en compagnie de sa vice-présidente, Mme Sandrine Bernard, également CCE et membre de la French American Chamber of Commerce et du Fashion Group International, que j’ai découvert une entreprise qui a su relever les défis du changement avec succès. Solstiss est une société fabricant de la dentelle, créée en 1974 à Caudry dans le Pas-de-Calais. Présidée par M. Christophe Machu, elle est aujourd’hui une marque de référence dans le monde du luxe. L’entreprise compte parmi ses clients les enseignes de la haute couture et du prêt-à-porter les plus renommées. Mais l’entreprise revient de loin, après être passée par les affres des années noires du textile et le désintérêt progressif de ce tissu par la clientèle. Menacée de disparition, quatre familles dentellières décidèrent de s’associer en 1974  pour créer la marque Solstiss et développer l’export. Solstiss possède une collection de 6 000 dessins originaux disponibles en permanence, quelque 30 000 coloris et environ 30 nouveaux dessins et 250 créations à chaque saison. En 2009, l’entreprise réalisait un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros, dont plus de 87 % à l’export. Solstiss est présent sur cinq continents à travers un réseau constitué de 38 agents et de plus de 4 000 distributeurs agrées dans 80 pays. L’entreprise possède trois bureaux à Paris, New York et Los Angeles. Aux Etats-Unis, la société a créé sa propre ligne, Embelliss, qui fournit un service personnalisé aux maisons les plus prestigieuses sur le continent nord-américain. Afin de familiariser les étudiants américains à la dentelle française, l’entreprise participe à des programmes de parrainage, comme l’octroi d’une bourse aux étudiants de la Parsons School of Design à New York ; elle travaille aussi en étroite collaboration avec les écoles OTIS et FIDM à Los Angeles.

Rencontre avec les créateurs français installés à New York et visite des boutiques françaises ouvertes (avec succès !) le dimanche

Dernière étape de mon séjour, une promenade sympathique dans New York, à la rencontre de créateurs passionnés qui connaissent un succès grandissant auprès des clients américains. Citons parmi eux le joailler Atelier Rotenier,  le chausseur Pierre Hardy (également directeur artistique de la branche Joaillerie d’Hermès), Jérôme Dreyfuss,(passé chez John Galliano et Hervé Léger), Catherine Malandrino (ancienne collaboratrice de Dortohée Bis, Louis Féraud, Emmanuel Ungaro et Diane von Furstenberg), le concept-store Kisan et la boutique Mirabelle, institution de l’Upper East Side.

Ce fut une semaine foisonnante à la rencontre des talents d’aujourd’hui ayant brillamment relevé les défis de la mondialisation. De tels entrepreneurs innovent, créent, embauchent et exportent. En France, il est urgent de mettre au point des stratégies exportatrices et des « filières export » associant TPE, PME et grands groupes. A titre de comparaison, les PME américaines bénéficient d’un soutien à l’exportation de la part du gouvernement fédéral ainsi que des différents Etats fédérés. Au niveau fédéral, les aides sont avant tout financières et assurantielles, avec l’allocation de prêts et de garanties par les agences dépendant des ministères américains du commerce et de l’agriculture. Le dispositif américain s’appuie en outre sur des bureaux à l’étranger et des institutions financières que sont l’Import Export Bank of the United States, la Overseas Private Investment Insurance Corporation ainsi que la Small Business Administration. Voici peut-être quelques pistes pour permettre à nos PME de trouver elles-aussi la voie du développement. Je suis repartie la tête pleine de promesses quant à l’avenir radieux qui peut attendre des entrepreneurs audacieux prêts à tenter l’aventure de l’expatriation.

L’enseignement français aux Etats-Unis

Nous sommes très fiers de nos grands établissements d’enseignement français aux Etats-Unis, comme le Lycée Rochambeau à Washington ou le Lycée français de New-York qui a fêté son 75e anniversaire en 2010.

Mais ces établissements prestigieux n’ont plus la  capacité d’accueillir tous nos petits nationaux en résidence aux Etats-Unis et il nous faut absolument trouver d’autres solutions.

En Floride, une filière franco-américaine d’études internationales, créée en 1986,  s’est remarquablement développée pour la plus grande satisfaction des parents et des autorités américaines, partie prenante dans le programme qu’elles financent à 80%, les 20% restant étant assurés par l’Etat français. Il permet en effet à un coût minimum une scolarité des enfants dans une école américaine, tout en  offrant une ouverture à l’international et des modules d’enseignement den français aux petits américains. Ayant déjà étudié l’application  concrète de ce programme en Floride au niveau élémentaire (voir mon compte-rendu de ma visite de l’école de Coconut Grove) j’ai tenu à me rendre à l’I.S.C.H.S (International Studies Charter High School, lycée international public où une telle filière a été créée en 2004, permettant l’obtention d’un Baccalauréat et une validation d’un diplôme de « High School » Un programme exemplaire, tant sur le plan économique que pédagogique, avec une grande motivation des enseignants et de l’équipe d’encadrement et d’excellents résultats des enfants y étant scolarisés.

Ce  cursus franco-américain, fortement épaulé  par le programme Jules Verne, dont il nous faut encore assurer le développement et surtout la pérennité (pour plus de détails sur ce programme, voir mes questions écrites du 14 avril 2011 et du 1er mars 2012) est donc un système gagnant-gagnant qui pourrait correspondre à l’attente des parents de New-York.  La scolarisation en français, à un tarif raisonnable  est en effet la première préoccupation des familles françaises de  New-York, comme l’a prouvé la réunion de travail organisée à Brooklyn, dans le très sympathique restaurant-pâtisserie « La Provence en boîte ».

Il est donc essentiel de suivre avec beaucoup d’attention ce dossier, pour lequel le développement du  Programme Jules Verne est une composante essentielle. Je m’y emploie (développements à suivre sur mon blog !)