mai 2011

Mai 31 2011

Respect des engagements internationaux sur l’élimination des armes à sous-munitions

La sénatrice JGM interroge le Premier Ministre sur le respect par la France de ses engagements internationaux au titre de la Convention d’Oslo sur l’élimination des armes à sous-munitions, signée le 25 septembre 2009.

Elle rappelle que la loi tendant à l’élimination des armes à sous-munitions, visant à transcrire la convention d’Oslo dans le droit français, a été adoptée par le Parlement le 21 juillet 2010. La France, en étant le 20e Etat à ratifier la convention, a permis son entrée en vigueur au 1er août 2010.

Elle s’inquiète toutefois que les trois décrets d’application soient toujours en attente de publication et demande que celle-ci puisse intervenir dans les meilleurs délais.

Elle souhaiterait également savoir si les allégations du rapport « Worldwide Investments in Cluster Munitions, a Shared Responsibilité » publié le 25 mai 2011 par les associations IKV Pax Christie et Netwerk Vlaanderen faisant état du non respect par certains établissements financiers français de l’interdiction d’investir dans des sociétés productrices d’armes à sous-munitions sont véridiques.

Le cas échéant, elle appelle le gouvernement à  prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le bon respect par la France de ses engagements internationaux en matière d’élimination des armes à sous-munitions.

Mai 31 2011

Création d’un bureau de vote à l’Institut français de Taipei

Question n° 18844 adressée à M. le ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes, sera publiée le : 02/06/2011

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur l’opportunité de créer un bureau de vote à Taipei, en vue notamment des élections présidentielles et législatives de 2012.

Elle souligne que l’année 2012 sera marquée par plusieurs rendez-vous électoraux de première importance pour les Français établis hors de France, dont l’élection présidentielle et les toutes premières élections législatives pour lesquelles les Français de l’étranger pourront choisir leurs propres représentants.

Elle rappelle que, compte tenu de la situation particulière de Taïwan au regard du droit international et de l’absence de relations diplomatiques officielles entre nos deux États, les Français résidant à Taïwan sont inscrits sur la liste électorale de l’ambassade de France à Séoul et doivent s’y rendre personnellement pour voter ou donner une procuration à une personne qui y est inscrite, ce qui souvent difficile et susceptible de décourager les meilleures volontés. Le vote par procuration en France, qui est impossible pour l’élection des députés des Français de l’étranger, demeure une solution autorisée mais peu satisfaisante pour les élections présidentielles. Le vote électronique et par correspondance devrait être autorisé prochainement pour les élections législatives, par décret du Conseil d’État, mais demeurera sans doute impossible pour les élections présidentielles, bien qu’une telle demande ait été émise à plusieurs reprises, notamment dans une proposition de loi du 18 juin 2007. Cette situation ne peut qu’aggraver le phénomène d’abstention parmi les Français de Taiwan.

Afin de permettre à nos compatriotes établis à Taiwan d’exercer effectivement leur citoyenneté, il serait utile d’ouvrir un bureau de vote à l’Institut français de Taipei, dont le directeur remplit déjà de facto les missions d’un consul vis-à-vis des Français de Taiwan. L’absence de représentation diplomatique officielle à Taiwan empêchant la création d’un bureau de vote selon les termes de la loi organique n° 76-97 du 31 janvier 1976 relative aux listes électorales consulaires et au vote des Français établis hors de France pour l’élection du Président de la République qui prévoit que les centres de vote soient ouverts dans les ambassades et consulats, il pourrait être judicieux d’ouvrir à Taipei un bureau décentralisé du bureau de vote de Séoul. Une telle initiative rendrait aux Français de Taiwan la plénitude de leurs droits civiques et politiques sans pour autant soulever de difficultés sur le plan du droit international. C’est notamment ce que l’Afrique du Sud a fait lors des élections législatives de 2009, ouvrant un bureau de vote dans les locaux de son « bureau de liaison » à Taipei, d’ailleurs situé dans le même immeuble que l’Institut français.

Il importe de remédier au plus vite à ces discriminations engendrées par le lieu de résidence, qui sont d’autant plus inacceptables que la France a été un État pionnier dans l’octroi du droit de vote à ses ressortissants expatriés.

Réponse de M. le ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes,
publiée le 13/10/2011, page 2629 :

Le ministère des affaires étrangères et européennes est tout à fait conscient des difficultés que rencontrent les Français de Taïwan pour accomplir leur devoir électoral. 671 d’entre eux sont inscrits sur la liste électorale, dont 332 ont, à ce stade, choisi de voter en France. Jusqu’à présent, aucun bureau de vote n’avait été ouvert à Taipei.

À l’approche des élections présidentielles et législatives de 2012, le ministère des affaires étrangères et européennes a voulu ouvrir un maximum de bureaux de vote afin de faciliter l’exercice du droit de vote par les Français établis à l’étranger. Près de 750 bureaux seront ainsi ouverts pour les élections de 2012, ils étaient moins de 550 en 2007.

Dans ce cadre, il a été décidé d’ouvrir, pour les échéances de 2012, une annexe du bureau de vote de l’ambassade de France à Séoul dans les locaux du bureau français de Taipei. Cette ouverture permettra ainsi de répondre à la préoccupation légitime des électeurs français résidant à Taïwan et leur évitera de devoir se rendre à Séoul ou d’établir une procuration pour pouvoir participer à l’élection du Président de la République.

Bien que des modalités de vote à distance par courrier et par Internet aient été prévues pour les élections législatives, l’ouverture d’un bureau de vote permettant de voter à l’urne devrait contribuer également à améliorer la participation des Français de Taïwan à la vie politique française.

Mai 31 2011

Bulgarie (27-29 mai 2011)

Séjour bref mais passionnant à Varna, troisième ville de Bulgarie et l’un des ports les plus importants sur la Mer Noire, à l’occasion de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN. Outre les réunions de la Commission sur la dimension civile de la Sécurité, dont je suis vice-présidente et où nous avons pu débattre de la situation en Afghanistan et en Europe du Centre-Est, mais aussi de cybercriminalité, j’ai notamment eu le plaisir de rencontrer le petite communauté française installée dans celle ville, à l’invitation de l’Ambassadeur de France en Bulgarie Philippe Autié, accompagné du Consul honoraire à Varna Nedialko Nedeltchev . Ce qui nous a permis de faire un point sur la situation de notre communauté française en Bulgarie, où près de 150 entreprises françaises sont installées et de leurs attentes. lire la suite »

Semaine du 30 mai au 3 juin 2011

  • Vernissage d’une exposition de portraits Harcourt en soutien à l’UNICEF
  • Réunion du bureau du groupe UMP du Sénat
  • Réunion du groupe UMP du Sénat autour de François Fillon
  • Réunion des sénateurs UMP représentant les Français de l’étranger avec François Baroin au sujet de la réforme de la fiscalité des non-résidents
  • Audition par la commission des affaires étrangères du Colonel François-Xavier Poisbeau, Commandement des forces terrestres, sur le processus de transition en Afghanistan
  • Audition par la commission des affaires étrangères de Luc Vigneron, président-directeur général de Thalès, sur l’évolution de l’industrie de défense en France
  • Assemblée générale de la section française du Conseil franco-britannique
  • Bureau politique de l’UMP
  • Déjeuner du groupe d’amitié France-Japon du Sénat autour de son Excellence Yasuo Saito, Ambassadeur du Japon en France

Semaine du 23 au 29 mai 2011

  • Réunion du bureau de l’UMP au Sénat
  • Réunion du groupe UMP du Sénat autour d’Alain Juppé
  • Réunion de la commission nationale française pour l’UNESCO et vote de son code éthique
  • Bureau politique de l’UMP
  • Entretien avec Alain Marsaud, candidat aux élections législatives à l’étranger
  • Réunion au Ministère de l’Intérieur des parlementaires de la majorité
  • Réunion du groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest du Sénat en présence d’Abdoulie Bojang, président de l’Assemblée nationale de Gambie, Fabakary Jatta, chef de la majorité parlementaire, Momodou Sanneh, chef de l’opposition parlementaire et Netty Baldeh, député, au sujet des systèmes politiques respectifs de la Gambie et de la France et sur la coopération interparlementaire entre ces deux pays
  • Réunion avec Pavan Bakeri et Philippe Martin, Président et Directeur de l’Alliance Française d’Ahmedabad
  • Animation du groupe de travail « Femmes et parité » de la Commission nationale française de l’UNESCO
  • Déplacement à Varna (Bulgarie) à l’occasion de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN

Mai 20 2011

La fiscalité des Français établis hors de France (note actualisée)

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Mai 18 2011

Lettre à Nicolas Sarkozy : ne stigmatisons pas les Français de l’étranger

Alors que les contours des réformes fiscales appelées à toucher nos compatriotes fiscalement non-résidents – mesures notamment détaillées un article des Echos d’hier – j’ai préparé un courrier au Président Sarkozy, que je suis en train de faire cosigner par mes collègues sénateurs UMP représentant les Français établis hors de France. J’y appelle le gouvernement à amender son projet de manière à ce que les réformes se concentrent sur l’objectif légitime de lutte contre l’exil fiscal, sans pénaliser injustement l’ensemble des expatriés.

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Mai 13 2011

Elections européennes, la reconquête du droit de vote depuis l’étranger

Le projet de loi relatif à l’élection des représentants au Parlement européen en discussion hier au Sénat vient enfin mettre un terme à une discrimination dont les citoyens français résidant hors de l’Union européenne étaient victimes depuis 2003, privés de fait par la régionalisation du scrutin de la possibilité de participer aux élections européennes. A l’époque, conseillère élue au CSFE, j’avais exprimé mon incompréhension et mon désarroi sur les conséquences désastreuses de cette réforme sur la participation des Français établis hors de l’Union aux élections européennes dans des articles parus dans La Croix en 2003 et dans Le Monde en 2004. Les Français résidant hors de l’Union ne pouvaient désormais plus voter depuis l’étranger comme ils le faisaient depuis les premières élections au Parlement européen en 1979, et comme ils le font toujours pour les élections nationales.
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Mai 13 2011

Bercy projette de créer un impôt spécifique sur les résidences secondaires situées en France, appartenant à des non-résidents

Pour compenser financièrement le relèvement des plafonds de l’ISF et la suppression du bouclier fiscal, le Ministre du Budget a récemment émis la proposition de mettre en place de nouveaux dispositifs d’imposition touchant les Français établis hors de France. Après l’annonce de la création d‘une « exit tax », Bercy a également formulé le souhait de mettre en place une taxation à hauteur de 20 % de la valeur cadastrale locative des résidences situées en France et appartenant à des non-résidents.

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Semaine du 16 au 21 mai 2011

  • Bureau politique de l’UMP
  • Audition par la commission des affaires étrangères de Serge Smessow, ambassadeur chargé du Partenariat oriental et de la mer Noire
  • Déjeuner de travail « Egalité hommes-femmes » organisé au Ministère de la Solidarité et de la Cohésion sociale par Roselyne Bachelot
  • Réunion de la commission des affaires étrangères sur le contrôle des importations et des exportations de matériels de guerre et de matériels assimilés, à la simplification des transferts des produits liés à la défense dans l’Union européenne et aux marchés de défense et de sécurité
  • Désignation par la Commission des Affaires étrangères d’un candidat proposé à la nomination du Sénat pour siéger au sein du Conseil d’administration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE)
  • Réunion avec les responsables de Total, notamment au sujet de leur présence en Birmanie
  • Entretien avec Pascale Andreani, candidate UMP aux élections législatives pour la circonscription du Benelux
  • Bureau du bureau de l’UDIL
  • Réunion sur le vote électronique avec le Président de la CNIL, Axel Türk
  • Conseil d’administration de l’UFE
  • Réunion du mouvement UDIL, suivie d’un dîner
  • Accueil au Sénat de Lord Lexden of Lexden, membre de la Chambre des Lords
  • Bureau de l’AFE

Mai 12 2011

Lutte contre les courriels frauduleux

Question écrite n° 18540 adressée à M. le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, publiée dans la JO du Sénat du 12/05/2011 :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration sur les mesures pouvant être mises en place pour lutter contre les courriels frauduleux, notamment lorsque ceux-ci sont envoyés à partir d’une adresse électronique usurpée.

Les internautes reçoivent régulièrement des messages de personnes réclamant une aide financière ou prétendant au contraire vouloir les faire profiter d’un héritage ou d’une donation. Lorsque ceux-ci émanent d’inconnus, il est relativement aisé de repérer le piège, mais lorsque le message est signé d’un ou d’une proche, l’escroquerie est plus difficile à déceler, avec souvent de graves conséquences. Les auteurs de tels messages, feignant la familiarité avec les récipiendaires, et prétextant généralement être bloqués sans argent dans un hôtel en Afrique, suite à un vol, demandent une aide urgente.

Malgré les progrès permis par la loi Loppsi 2, dont l’article 2 dispose que l’usurpation d’identité en ligne est passible d’une peine maximale d’un an de prison et 15 000 euros d’amendes, plusieurs témoignages récents semblent indiquer la difficulté des victimes d’usurpation d’identité numérique à faire valoir leurs droits. Certains commissariats tendent à classer sans suite de telles « petites » affaires lorsque les victimes ne sont pas en mesure de fournir le nom du coupable et les preuves informatiques de sa culpabilité, tandis que les fournisseurs d’accès semblent parfois réticents à transmettre les informations nécessaires. De nombreuses victimes n’entament aucune procédure à l’encontre du voleur d’identité, le plus souvent par méconnaissance des dispositifs législatifs ou par manque de confiance envers les chances d’aboutissement d’une telle procédure.

Elle souhaiterait savoir si un bilan chiffré du phénomène d’usurpation d’identité numérique par courriel et de la mise en œuvre des mesures de lutte contre ce fléau a pu être réalisé et, le cas échéant, quels en sont les résultats. Elle demande quels recours ont les victimes d’usurpation d’identité numérique lorsque le délit est le fait d’un ressortissant agissant hors du territoire national. Elle aimerait également savoir quels moyens pourraient être utilisés pour informer largement le grand public des risques encourus et des recours possibles en cas de fraude avérée.

Alors que la messagerie électronique est utilisée par une proportion croissante de la population française, notamment par des adolescents et des personnes âgées ou des personnes peu au fait des risques encourus en ligne, il apparaît essentiel de diffuser largement une information simple et claire, comprenant notamment des exemples concrets de messages frauduleux, une liste des organismes à qui s’adresser en cas de doute ou de problème et un rappel du cadre légal. Une telle campagne d’information pourrait bien sûr être diffusée en ligne et par les médias traditionnels, mais aussi par le biais d’un affichage dans les lieux publics (mairies, consulats…) voire par des séances de sensibilisation dans les écoles. Il pourrait également être utile d’étoffer le portail de signalement des contenus illicites sur Internet (https://www.internet-signalement.gouv.fr) avec des informations précises relatives à ce type de fraude et d’étendre aux usurpations d’identité par courriel la possibilité de signalement, actuellement réservée aux abus commis sur des contenus publics d’Internet.

Réponse de M. le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, publiée au JO du Sénat le 27/10/2011, page 2762 :

Internet offre de nouvelles opportunités à une criminalité qui sait tirer profit des structures de l’environnement numérique (anonymisation, etc.) et développe des techniques de plus en plus sophistiquées. Diverses formes d’escroqueries en particulier sont commises sur Internet : fraudes à la carte de paiement utilisée pour les ventes à distance, faux sites, fausses annonces, escroqueries dites « à la nigériane », « à la fausse loterie » ou bien encore « à la fausse romance », etc. Si le recueil statistique des crimes et délits constatés par les forces de police et de gendarmerie nationales ne permet pas de distinguer ces escroqueries de l’ensemble des escroqueries, elles n’en sont pas moins pénalement réprimées.

Ces faits sont punis par les articles 313-1 et suivants du code pénal et la loi du 17 mai 2011 de simplification et d’amélioration de la qualité du droit a réintroduit dans l’article 706-73 du code de procédure pénale le délit d’escroquerie en bande organisée. Pour combattre cette délinquance, les moyens des forces de sécurité de l’État sont renforcés, leurs méthodes d’investigation modernisées et l’arsenal juridique adapté, par exemple avec la loi du 14 mars 2011 d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure.

Un plan d’action de lutte contre la cybercriminalité a été engagé en 2008, qui incombe à titre principal à l’office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) de la direction centrale de la police judiciaire. Il a été complété en janvier 2009 par un plan de lutte contre les escroqueries. Une attention particulière est apportée au renforcement de la formation des spécialistes de la lutte contre la cybercriminalité (« investigateurs en cybercriminalité » de la police nationale et « enquêteurs en nouvelles technologies » de la gendarmerie nationale) et des actions de formation sur les infractions liées à Internet sont menées au profit des policiers, gendarmes et magistrats. Dans le cadre du plan de lutte contre la cybercriminalité, des mesures spécifiques concernent la répression des escroqueries et l’utilisation frauduleuse de l’identité d’un tiers ou de données à caractère personnel commises sur Internet. Leur mise en œuvre incombe essentiellement à l’OCLCTIC.

Depuis 2009, une plate-forme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (PHAROS) permet aux internautes et aux professionnels de signaler (sur le site www.internet-signalement.gouv.fr) tout contenu illicite sur le web. En 2010, la plate-forme, composée de policiers et de gendarmes, a traité près de 78 000 signalements dont 56 % concernent des escroqueries commises sur Internet. Au cours du lei semestre 2011, elle a déjà reçu 53 774 signalements dont 30 651 ont été traités. 57 d’entre eux étaient relatifs à des usurpations d’identité. Une plate-forme téléphonique « Info escroqueries », composée de policiers et de gendarmes, a également été créée, avec pour mission la prévention et l’information du public sur toutes les formes d’escroqueries. En 2010, elle a traité 15 000 appels et près de 7 000 au cours du premier semestre 2011.

Il a également été institué dès 2008 au sein de l’OCLCTIC un groupe opérationnel d’enquête consacré aux escroqueries sur l’Internet. Ce groupe d’enquête, composé de cinq fonctionnaires de police et d’un militaire de la gendarmerie nationale, est chargé d’engager des procédures, souvent complexes, contre les réseaux criminels utilisant Internet pour commettre des escroqueries. Il assure également une centralisation opérationnelle des différentes affaires recensées sur l’ensemble du territoire national afin d’identifier les organisations criminelles impliquées en France dans cette criminalité. Les principaux réseaux criminels agissant dans ce domaine se situant à l’étranger (Afrique de l’Ouest, Asie et Europe orientale), le groupe d’enquête a régulièrement recours à des demandes d’entraide judiciaire internationale, dont l’exécution peut-être facilitée grâce à la bonne coopération policière entretenue avec divers États, par exemple la Roumanie, qui a détaché au sein de l’OCLCTIC un fonctionnaire de police, ou divers pays d’Afrique (Bénin, Côte d’Ivoire, etc.). Depuis sa création, ce groupe d’enquête affiche un bilan d’activité particulièrement significatif et en constante progression : il a traité plus de quarante affaires conduisant à l’interpellation de 68 personnes et au démantèlement de 9 réseaux criminels (7 réseaux internationaux et 2 réseaux nationaux) spécialisés dans les escroqueries sur Internet. En 2010, 18 personnes ont été écrouées et 33 mises en cause.

Comme le souligne le parlementaire, l’escroquerie est plus délicate à déceler lorsque les « cyber délinquants » se font passer auprès des internautes pour des proches. Le droit prend désormais en compte cette situation et réprime l’utilisation frauduleuse de l’identité d’un tiers ou de données à caractère personnel. L’article 2 de la loi du 14 mars 2011 d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure a introduit dans le code pénal un délit d’utilisation malveillante de l’identité ou des données à caractère personnel d’un tiers, en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération. Si l’usurpation d’identité est d’ores et déjà réprimée par le code pénal (art. 434-23), elle n’est constituée que dans la mesure où elle est susceptible d’entraîner des poursuites pénales à l’encontre du tiers usurpé.

Désormais, la nouvelle incrimination d’usurpation d’identité permet de poursuivre des faits d’utilisation malveillante de l’identité ou des éléments d’identification d’une personne, y compris lorsqu’elle est commise sur Internet : affiliation d’une personne à un parti ou à une association par l’utilisation de son adresse électronique ou l’envoi d’un faux message électronique par le détournement de l’adresse d’un tiers, envoi de « spams » avec utilisation de l’adresse électronique, envoi de messages en s’identifiant avec le numéro de téléphone ou l’adresse IP d’un ordinateur (spoofing), etc. La sanction d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende prévue pour ces faits est la même lorsqu’ils sont commis sur un réseau de communication au public en ligne. La tentative de cette infraction est également réprimée (art. 226-5 du code pénal). La prévention constitue un élément important de la lutte contre les escroqueries et l’usurpation d’identité commises sur Internet. Elle se traduit notamment, par diverses actions de prévention et d’information du public sur les risques d’Internet ou par le développement de partenariats public/privé. Il en est ainsi de celui récemment conclu entre le ministère de l’intérieur et l’association « Signal Spam », qui regroupe des partenaires publics et privés afin d’améliorer la lutte contre la prolifération des « spams » qui sont des vecteurs essentiels de propagation d’infractions sur le web. Le site www.signal-spam.fr met notamment à disposition des internautes un guide de bonnes pratiques.

Mai 10 2011

« Si nous ne sommes pas responsables des fautes de nos aïeux, nous ne pouvons pas nous exonérer de la responsabilité de celles que nous pourrions commettre » (Nicolas Sarkozy)

Nicolas Sarkozy est aujourd’hui venu au Sénat, ou plutôt au Jardin du Luxembourg, pour commémorer la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Au cours d’une cérémonie très émouvante, en présence de nombreux parlementaires et de diplomates français et étrangers, il a insisté sur la dimension positive du devoir de mémoire : il ne s’agit pas de « répéter indéfiniment le passé au point d’en devenir prisonnier » mais d’en tirer les leçons : « l’émancipation jamais accomplie et toujours menacée reste le grand problème de l’humanité et l’idéal inachevé de notre République« . Un message de responsabilité plus actuel que jamais.

Semaine du 9 au 13 mai 2011

  • Accueil au Sénat des responsables des commissions nationales allemande et française pour l’UNESCO
  • Cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage dans le Jardin du Luxembourg, en présence de Nicolas Sarkozy
  • Réunion de la section française de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie
  • Audition par la Commission des Affaires étrangères du Dr Abdullah Abdullah, ancien ministre des affaires étrangères d’Afghanistan
  • Réunion des parlementaires centristes de l’UMP
  • Bureau politique de l’UMP
  • Obsèques de Bernard Stasi
  • Déjeuner de travail avec Martin Hirsch, Président de l’Agence pour le Service civique
  • Audition de la délégation des Femmes de Brigitte Grésy, Inspectrice générale des Affaires sociales, au sujet de la parentalité masculine
  • Audition par la Commission des Affaires étrangères de Gérard Longuet, Ministre de la Défense
  • Petit-déjeuner de travail avec le Général Ehsan ul Haq, ancien directeur des services secrets Pakistanais
  • Questions d’actualité au gouvernement

Mai 08 2011

Quatre ans de présidence Sarkozy

Hier, samedi 7 mai, l’UMP organisait un café politique dans ses locaux de la rue de la Boétie.

Ayant été inscrite au nombre des orateurs, avec les ministres Marie-Luce Penchard, Marie-Anne Montchamp, Axel Poniatowski, président de la Commission des Affaires étrangères, et Roger Karoutchi comme animateur du débat (Jean-François Copé intervenant en clôture) j’ai tenu à souligner la qualité et l’importance du bilan du Président Sarkozy, et à m’étonner de ce décalage consternant entre les réussites de son mandat et le pessimisme désabusé des Français.

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« L’économie mauve, une nouvelle alliance entre culture et économie » (Le Monde)

Tribune parue dans LeMonde.fr du 19 mai 2011, cosignée avec Bruno Bourg-Broc, président de la Fédération des maires de villes moyennes ; Bernard Cerquiglini, recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie ; Gilles Ciment, directeur général de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image ; José Luís Dicenta, secrétaire général de l’Union latine ; Renaud Donnedieu de Vabres, ancien ministre ; Mercedes Erra, présidente d’Euro RSCG Monde et directrice générale d’Havas ; Pierre-Antoine Gailly, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris ; Jérôme Gouadain, secrétaire général et fondateur de diversum ; Claudie Haigneré, présidented’Universcience (Cité des sciences et de l’industrie et Palais de la Découverte) ; Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes ; Jean Musitelli, ancien ambassadeur de France auprès de l’Unesco ; Alain Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier pour l’art contemporain ; Odile Quintin, ancien directeur général à la Commission européenne ; Bernard Ramanantsoa, directeur général d’HEC Paris ; Jean-François Rial, président-directeur général de Voyageurs du monde ; Pierre Simon, président de Paris-Île-de-France Capitale économique.

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Mai 06 2011

Joëlle Garriaud-Maylam défend les accords de Londres et soutient la politique de sécurité et de défense commune

Communiqué de presse du groupe UMP du Sénat :

Mardi 3 mai 2011, Joëlle GARRIAUD-MAYLAM, Sénateur représentant les français établis hors de France, membre de la commission des Affaires étrangères et de la défense du Sénat, membre du Conseil Franco-Britannique, est intervenue au nom du groupe UMP sur le projet de loi autorisant la ratification du traité entre la République française et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du nord relatif à des installations radiographiques et hydrodynamiques communes.

Ce traité résulte directement des accords de Londres signés lors du 31e sommet franco-britannique. Ils vont bien au-delà du sommet de Saint-Malo de 1998. Pour le Sénateur, ce traité est la preuve que la défense européenne se construit chaque jour et qu’elle est une réalité. Ces accords sont un nouvel exemple d’une politique de coopération engagée avec les britanniques dans bon nombre de résolutions de crises : en Afghanistan, en Libye ou dans l’opération Atalante pour la lutte contre la piraterie en mer.

Ce traité instaure une coopération technologique relative à la gestion des arsenaux nucléaires. Il permettra une meilleure garantie des capacités de dissuasion nucléaire françaises et anglaises. Cette collaboration se fera dans trois domaines précis : sureté et sécurité des armes nucléaires, simulation pour la garantie des armes et lutte contre le terrorisme nucléaire et radiologique. Ainsi, la France et le Royaume-Uni construiront et exploiteront conjointement des installations radiographiques et hydrodynamiques dédiées à la simulation. Ce sont les projets EPURE qui sera construit à Valduc en Côte d’Or, et le Centre de Développement Technologique (TDC) à Aldermastom en Grande-Bretagne.

Pour la sénatrice des Français établis hors de France, cette mutualisation des outils et des équipements, permettra également un partage des coûts et représente une économie de 500 millions d’euros pour la France. La ratification de ce traitée est d’autant plus important qu’elle intervient dans un contexte de grave crise économique et financière où les programmes d’armement sont les premières victimes des rabots budgétaires. En effet, lors de son dernier déplacement à l’assemblée parlementaire de l’OTAN à la Haye, elle a pu constater ces réductions budgétaires menées par certains des partenaires européens. Dès lors, ce traité témoigne d’une véritable volonté de rebond de deux puissances militaires face à l’euroscepticisme ambiant et les idées reçues concernant la PSDC (Politique de Sécurité et de Défense Commune). A cet égard, le Sénateur n’a pas manqué de préciser qu’à elles seules, la France et le Royaume-Uni assument 50% des dépenses de défense de l’Union européenne, et les deux-tiers des dépenses en recherches et développement, confirmant ainsi leur leadership dans la promotion d’une autonomie stratégique européenne.

En tant que membre du Conseil franco-britannique, Joëlle GARRIAUD-MAYLAM s’est félicitée que le gouvernement conservateur de David CAMERON ait gardé la feuille de route initiée par le Livre vert adopté par le précédent gouvernement travailliste. Pour le Sénateur, c’est une preuve de constance et de responsabilité. Par ailleurs, le Sénateur a rappelé que de part et d’autre de la Manche, les industries de défense constituent de véritables leviers pour la société civile grâce aux retombées économiques. Cette stabilité en matière de loi de programmation militaire est un véritable garant face au risque de décrochage technologique et militaire.

Toutefois, Joëlle GARRIAUD-MAYLAM a souhaité souligner que cette coopération franco-britannique était rendue possible par la réintégration de la France au sein du commandement intégré de l’OTAN. Si la France et la Royaume-Uni mutualiseront leurs technologies nucléaires, leurs capacités et souveraineté en la matière ne seront en rien altérées. Concernant la dissuasion nucléaire la France et le Royaume Uni sont en adéquation sur le nouveau concept stratégique de l’OTAN. Pour les deux pays, contrairement à l’Allemagne, les forces nucléaires participent pleinement à une dissuasion globale et elles sont le fondement d’un socle de défense collective. De plus, la France et le Royaume-Uni sont animés de la même volonté de réforme des structures de l’OTAN.

En outre, la sénatrice s’est réjouie de la convergence politique des deux pays. Plus qu’un leadership, la France et le Royaume-Uni créent une émulation au sein de l’Union européenne, car ce traité n’est pas fermé. Les autres membres de l’Union peuvent rejoindre cette coopération.

Enfin, pour Joëlle GARRIAUD-MAYLAM ce traité crée une nouvelle dynamique au sein des relations franco-britaniques. En tant que parlementaire française ayant vécu à Londres pendant un grand nombre d’année, elle a salué l’initiative du Président de la République qui a associé les parlementaires des commissions des Affaires étrangères et de la défense du Sénat et de l’Assemblée nationale lors de la signature des accords de Londres. Ainsi les parlementaires français ont pu échanger avec leurs homologues de la Chambre des Lords et de la Chambre des Communes. De plus, un groupe de travail composé de parlementaires issus des quatre chambres a été mis en place.

Mai 05 2011

Situation des retraités français affiliés aux caisses africaines de la zone CFA

Question écrite n° 18443 de Mme Joëlle Garriaud-Maylam (Français établis hors de France – UMP) publiée dans le JO Sénat du 05/05/2011 – page 1134

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la problématique des retraites des Français ayant effectué tout ou partie de leur vie professionnelle dans les pays de la zone CFA.

En 1994, sur le conseil de la France, les treize États de la zone CFA ont procédé à la dévaluation de 50 % du franc CFA. Pour les Français ayant travaillé dans ces pays et aujourd’hui installés en France ou à l’étranger, cela a entrainé mécaniquement une diminution de moitié des retraites versées par les caisses africaines, libellées en francs CFA. Malgré quelques mesures ponctuelles de compensation prises après la dévaluation, ces Français se sentent depuis floués et abandonnés par la France. Alors qu’il a été décidé récemment de revaloriser les retraites versées aux anciens combattants africains, il importe que la réciprocité des pensions ne se fasse pas au détriment des Français de la zone CFA. Les retraités des caisses africaines, réunis en associations, demandent depuis plus de quinze ans des mesures de compensation.

Elle aimerait donc savoir quelles sont les mesures que pourrait prendre la France pour assurer aux retraités des caisses africaines une pension revalorisée, constituant souvent leur principal si ce n’est leur unique revenu.

Réponse du Ministère des affaires étrangères et européennes publiée dans le JO Sénat du 04/08/2011 – page 2033

Le ministère des affaires étrangères et européennes porte une attention particulière à la situation des pensionnés français des caisses de retraite des pays de l’Afrique francophone qui rencontrent des difficultés récurrentes pour faire valoir leurs droits à pension. La dévaluation du franc CFA, intervenue le 12 janvier 1994, a effectivement rendu plus sensible cette question. La France a déjà pris des mesures d’ordre social en 1994 (mise en place de l’allocation forfaitaire exceptionnelle) destinées à compenser pour partie la réduction du pouvoir d’achat engendrée par la dévaluation du franc CFA. La France ne peut toutefois se substituer à des États souverains pour garantir le versement de prestations qui sont la contrepartie de cotisations versées aux caisses locales de sécurité sociale. Un tel engagement conduirait par ailleurs à une charge indue pour le budget de l’État. Pour ces raisons, le Gouvernement s’emploie à favoriser le versement régulier des pensions dues par les caisses de retraite africaines à nos compatriotes. Cette question constitue donc une préoccupation constante de ce ministère. Elle est évoquée lors des réunions bilatérales et des interventions sont effectuées sans relâche par l’intermédiaire de l’organisme français de liaison désigné par les conventions de sécurité sociale, le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (CLEISS) et, sur place, de nos ambassades et consulats, afin de débloquer les dossiers en souffrance. En tout état de cause, si les ressources de titulaires de pensions étrangères résidant en France deviennent, à la suite d’une dépréciation monétaire ou de toute autre cause, inférieures aux seuils de ressources fixés pour l’attribution du minimum vieillesse, celui-ci peut leur être attribué en totalité ou de manière différentielle, s’ils en remplissent les conditions d’âge et de situation.

Mai 04 2011

Bernard Stasi s’en est allé…

Le départ de cette figure centriste, européen convaincu, humaniste engagé, laissera un grand vide. Je retiendrai surtout son courage politique. Il a toujours combattu pour les causes qu’il estimait justes, qu’elles qu’en fussent les conséquences pour sa propre carrière.

Je n’oublierai pas non plus son ouverture sur le monde : pour lui, la France rayonnait lorsqu’elle était ouverte à l’international, insérée dans les échanges, accueillante.

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Mai 03 2011

Accord franco-britannique en matière de défense

Intervention dans la séance du 3 mai 2011 :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam: Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, vous me permettrez tout d’abord de féliciter notre collègue Xavier Pintat de son rapport sur ce sujet qui est non seulement technique, mais également politique. Ce projet de loi s’inscrit en effet dans la logique politique de Saint-Malo, renforcée en novembre dernier par les accords de Londres.

Je souhaite également remercier M. le président de la commission des affaires étrangères, Josselin de Rohan, tant pour son action que son engagement personnel lors du 31e sommet franco-britannique, qui a abouti à deux traités de coopération en matière de défense et de sécurité entre nos pays. (M. Robert del Picchia applaudit.)

Dernière oratrice de la discussion générale sur ce projet de loi, « last but not least », pour reprendre une expression de nos amis anglais, je ne reviendrai pas sur le fond du volet technologique relatif aux installations radiographiques et hydrodynamiques. Mon excellent collègue et rapporteur Xavier Pintat s’est brillamment livré à cet exercice. Afin d’éviter toute redite, je concentrerai mon propos sur quelques points qui me tiennent particulièrement à cœur.

Douze ans après le sommet de Saint-Malo, malgré les idées reçues, malgré un environnement fortement marqué par l’euroscepticisme, y compris en matière de défense, ce sommet a démontré que l’Europe de la défense avançait et qu’elle devenait une réalité.

Ces accords interviennent dans un contexte de grave crise économique. Or nous le savons, dans un tel contexte, ce sont souvent les programmes d’armement et d’équipement qui sont les premières victimes des rabots budgétaires. À l’occasion de la dernière réunion de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN à La Haye, j’ai pu prendre la pleine mesure de ces réductions budgétaires, qui sont drastiques chez certains de nos partenaires. Nos hôtes néerlandais nous ont annoncé un milliard d’euros d’économies d’ici à 2014, dans le cadre d’une réduction considérable de leur flotte de F 16 AMBM et d’hélicoptères Cougar, ainsi que du retrait de quatre-vingts chars de combat Leopard.

Pour une fois, nous pouvons nous féliciter : ces accords de défense démontrent que la crise économique peut être un catalyseur permettant aux Européens non seulement de travailler ensemble, mais aussi de rebondir et de faire avancer la défense européenne.

Plus encore qu’un leadership, la France et la Grande Bretagne créent une émulation. Les traités bilatéraux qui découlent du sommet de Londres ne sont pas « fermés ». L’Italie et l’Allemagne peuvent rejoindre cette coopération, dans la mesure où le choix de leur politique nationale leur en laisse la liberté.

Nous savons que le sujet des armes nucléaires ne présente pas, en Allemagne, les mêmes enjeux. Mais l’Union européenne est également riche de ses différences, l’essentiel étant de parvenir à les articuler sans qu’elles deviennent une entrave pour certains partenaires européens. Certes, l’Allemagne privilégie une défense antimissile, mais le dialogue reste ouvert.

Pour la France et le Royaume-Uni, qui sont deux puissances nucléaires, cette coopération instaure une interdépendance qui respecte la souveraineté de chacun. Il s’agit là d’une mutualisation des technologies qui n’altère pas nos capacités de dissuasion nucléaire respectives. La France et le Royaume-Uni sont en adéquation avec le nouveau concept stratégique de l’OTAN. Nos forces nucléaires participent pleinement à une dissuasion globale qui fonde le socle de défense collective.

D’ailleurs, il est heureux de constater la reprise par le nouveau gouvernement conservateur de David Cameron d’une feuille de route initiée par le Livre vert adopté précédemment par le gouvernement travailliste. Cette constance est exemplaire et responsable.

Une telle cohérence ne peut qu’être bénéfique aux industries de la défense, qui constituent, on le sait, de véritables leviers pour la société civile, grâce aux retombées économiques, mais aussi pour le monde de la recherche.

La stabilité en matière de loi de programmation militaire est un véritable garant face au risque de décrochage technologique et capacitaire. À l’heure où la France est engagée avec le Royaume-Uni dans bon nombre de processus de résolution de crises, cette remarque est d’autant plus vraie. Je pense non seulement à l’Afghanistan et à la Libye, mais aussi à la lutte contre la piraterie en mer, avec l’opération Atalante.

Le 3e sommet franco-britannique a aussi impulsé une dynamique de coopération parlementaire entre nos deux pays ; il se traduit par la ratification de deux traités.

À l’invitation du Président de la République, les présidents des commissions des affaires étrangères de nos deux assemblées se sont rendus à Londres, où ils ont pu échanger avec leurs homologues de la Chambre des Communes et de la Chambre des Lords et jeter les bases d’une véritable collaboration.

Sachons en convenir, c’est aussi la démonstration d’un renforcement du rôle des parlementaires, qui va au-delà du seul contrôle. Les parlementaires ont été associés en amont, il me paraît important de le souligner. En tant qu’élue des Français établis hors de France, membre du Conseil franco-britannique et secrétaire national de l’UMP aux relations franco-britanniques, je ne peux que me réjouir du renouveau de ce partenariat « bicaméral » entre nos deux pays.

Le traité qui nous occupe ce soir a pour objectif d’instaurer une coopération en matière de technologies relatives à la gestion des arsenaux nucléaires, afin de garantir nos capacités respectives de dissuasion nucléaire. Comme l’a très bien rappelé le président Josselin de Rohan en commission, ces accords sont aujourd’hui possibles grâce au retour de la France au sein du commandement intégré de l’OTAN.

Rappelons-le, à elles seules, la Grande-Bretagne et la France prennent en charge 50 % des dépenses de défense des vingt-sept pays de l’Union et les deux tiers des dépenses en recherche et développement. Les deux puissances militaires européennes sont animées par la même volonté de réformer les structures de l’OTAN.

Ces accords mettent fin à l’idée selon laquelle l’Europe et l’OTAN seraient d’immuables concurrents. En d’autres termes, ils sont des porte-voix d’une Europe ambitieuse, efficace et active au sein de l’OTAN.

Cette convergence de politique est, à mon sens, primordiale et très encourageante pour l’essor d’une véritable défense européenne.

Concrètement, outre la relance des relations entre nos deux pays, cette coopération permettra à la fois l’utilisation conjointe des installations communes de Valduc, où devra être modélisée la performance de nos têtes nucléaires et des équipements associés, et l’installation du futur centre de développement technologique d’Aldermaston au Royaume-Uni.

Pour moi, ce partage des savoirs et l’utilisation commune des moyens durant cinquante ans sont aussi un gage concret et à long terme, pour cinquante ans, d’une plus grande sécurité et sûreté. Par ailleurs, en ces temps difficiles, ne négligeons pas l’économie, pour la France, de 500 millions d’euros, qui résultera de la répartition des coûts.

Pour toutes ces raisons, le groupe UMP votera en faveur de la ratification de ce texte, lequel apporte un nouveau souffle à la politique européenne de sécurité et de défense qui se construit chaque jour.

Enfin, en tant que parlementaire, je me réjouis tout particulièrement de la mise en place d’un groupe de travail, afin de suivre les évolutions de ce traité, notamment en termes financiers. (Applaudissements sur les travées de l’UMP.)

Semaine du 2 au 7 mai 2011

  • Réunion du bureau du groupe UMP du Sénat
  • Réunion du groupe UMP du Sénat autour de Michel Mercier
  • Déjeuner des sénateurs UMP avec François Fillon et Patrick Ollier
  • Intervention en séance publique sur le projet de loi autorisant la ratification du traité entre la République française et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du nord relatif à des installations radiographiques et hydrodynamiques communes
  • Bureau politique de l’UMP
  • A l’occasion de la Journée nationale du Réserviste, participation à la remise du prix de la réserve militaire et à la signature de conventions avec des entreprises partenaires de la défense au Ministère de la Défense
  • A la commission des affaires étrangères, audition de l’Ambassadeur du Kosovo en France, Muhamedin Kullashi
  • Débat de la Commission des Affaires étrangères sur le contrat d’objectifs et de moyens de l’Agence française de développement (AFD) pour la période 2011-2013
  • Rencontres parlementaires sur le cancer : déjeuner débat autour de M. Hervé This, directeur scientifique de la Fondation Science & Culture alimentaire, créateur du concept de la gastronomies moléculaire
  • Réunion avec A. Bernatsky, Conseiller du Président du Trésor ukrainien
  • « 24h pour un bilan » – journée portes ouvertes au siège national de l’UMP

Mai 03 2011

Accord franco-britannique en matière de défense

Dans le cadre de l’examen du projet de loi autorisant la ratification du traité entre la République Française et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du nord relatif à des installations radiographiques et hydrodynamiques communes, je suis intervenue dans l’hémicycle, au nom du groupe UMP, pour souligner la portée de cet accord et ses perspectives. J’ai salué la mise en place d’une collaboration parlementaire et la mutualisation des efforts d’outils et d’équipements, qui permettra un partage des coûts particulièrement bienvenu en période de restrictions budgétaires. J’ai aussi émis le souhaité que l’accord franco-britannique puisse créer une émulation au sein de l’Union européenne, de façon à ce que d’autres États membres puissent rejoindre cette coopération.

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