avril 2019

Avr 20 2019

Irak (14 au 17 avril)

Après une période d’échanges économiques bilatéraux Irak-France intensifs dans les années 1970-80, ces derniers ont diminué sous l’effet des sanctions économiques dans les années 1990. Toutefois, dans le cadre du Club de Paris, la France a annulé 4,8 milliards d’euros de dettes irakiennes entre 2005 et 2008, puis octroyé un prêt de 430 millions d’euros au budget de l’Irak, garanti par l’Etat.

Arrivée à Erbil le 15 avril au matin dans le cadre d’une mission de la commission nationale pour l’élimination des mines antipersonnel (CNEMA), j’ai pu découvrir à quel point les changements sont visibles au Kurdistan irakien, quatre ans après mon déplacement d’avril 2015 à la rencontre des réfugiés Chrétiens et Yézidis. On estime à un minimum de 60 000 les victimes des mines au Kurdistan et plus de 200 000 km2 restent encore à nettoyer et sécuriser.

 

Intervenue en séance le 22 janvier 2019  pour soutenir la proposition de résolution de Bruno Rétailleau visant à créer un mécanisme de résolution pour la justice transitionnelle en Irak, je suis convaincue qu’au-delà de cet aspect de soutien juridique, essentiel au développement de la zone, il ne faut pas oublier le danger potentiel représenté par la présence de projectiles non désamorcés et explosifs fixes dans les sols que foulent chaque jour des familles entières.

 

Représentante du Sénat au sein de cette commission présidée par Yves Marek sous la présidence de l’ambassadeur honoraire Gérard Chesnel, j’ai eu l’honneur de participer aux réunions de travail avec le ministre en charge des mines Siraj Barzani et ses adjoints, puis avec le ministre de l’intérieur, également ministre des Peshmergas, Abdul Karim Sultan Sinjari. Nous avons rencontré à l’Institut français les responsables des ONG en charge du déminage dans le pays : UNMAS, HAMAP, Handicap International, GICHD, FSD, ou encore Géode, et j’ai eu le plaisir de retrouver Philippe Houliat, président de Global EOD experts (Géode), que j’avais rencontré en 2006 au Bénin lorsqu’il y dirigeait le centre militaire français de formation au déminage de Ouidah.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En marge de la mission déminage, j’ai eu le privilège de rencontrer à l’institut français d’Erbil un de mes héros, Idris Kocho.  Idris est un  homme remarquable qui, après avoir perdu presque toute sa famille assassinée par Daesh, n’a cessé de lutter pour racheter un par un des Yezidis encore prisonniers et/ou esclaves de Daesh.

 

J’ai eu également le plaisir d’admirer à l’Institut la très émouvante exposition “Voile blanc sur larmes noires” de Sivan Salim, qui a photographié sous un voile blanc et une robe de mariée 35 jeunes filles yézidies enlevées et violées par Daesh. Un voile blanc symbole de cette pureté virginale qui était la leur avant l’horreur qu’elles ont subie jour après jour avant leur libération. Un voile blanc qui les protège partiellement du regard curieux, voire malsain des autres, la pudeur étant une caractéristique culturelle des jeunes femmes yézidies, comme j’avais pu le constater lors de mes rencontres avec des rescapées quand je m’étais rendue au Kurdistan en avril 2016 (je m’étais d’ailleurs refusée à les photographier).

A ce sujet, je veux rappeler que Myriam Benraad, politologue, spécialiste de l’Irak et du monde arabe, a été auditionnée le 3 avril par la Commission des affaires étrangères dont je suis Secrétaire au Sénat, sur les enjeux et les perspectives de la reconstruction de l’Irak. Vous pouvez retrouver son intervention ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Devant l’Institut français d’Erbil avec, de droite à gauche, le directeur de l’institut français d’Erbil, le Consul général adjoint au 2eme plan, Idris Kocho, Sivan Salim et son mari.

 

Nous nous sommes ensuite rendus à Mossoul, ville martyre dans la plaine de Ninive. Cette ville, la deuxième d’Irak, était heureuse et prospère jusqu’à sa prise par les forces de Daesh et sa proclamation comme capitale du Califat par Abou Bakr al-Baghdadi en juin 2014. S’ensuivit l’exode de près d’un million de ses habitants, ses 15 000 Chrétiens étant obligés de se convertir ou de s’exiler, tous leurs biens étant pillés, les réfractaires étant massacrés. Libérée en juillet 2017 après une bataille de huit mois par les forces de la coalition, elle a été en grande partie (les quartiers ouest, le long du fleuve Tigre et la vieille ville) détruite par les bombardements aériens et truffée de mines et d’engins explosifs improvisés (IED) par les djihadistes.

 

Avec l’équipe des démineurs des Nations-Unies (UNMAS) nous nous sommes rendus à l’hôpital Al-Shifa, l’ancien quartier général de Daesh. Près de 3000 mines et IED y ont été trouvés par les équipes de l’UNMAS. Plus de deux ans après la libération, le travail de décontamination est loin d’être fini et les équipes de l’UNMAS forment de nombreuses personnes (dont beaucoup de femmes) pour aller dans les écoles faire de la prévention. Mais, comme le maire nous l’a signalé, les populations s’impatientent, la reconstruction ne pouvant se faire qu’après une décontamination totale alors que celle-ci devrait prendre des années. La France soutient largement les efforts de déminage et s’applique aussi à soutenir la reconstruction et la société civile. Elle a ainsi ré-ouvert, avec l’aide de la Région Île-de-France, un institut français à Mossoul et une filière d’enseignement du français à l’université.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Devant la mairie de Mossoul

J’ai eu l’occasion de rencontrer le président du parlement irakien Mohammed Al-Halbussi, ancien gouverneur de Anbar, musulman sunnite comme le veulent les accords de partage politique mais soutenu par les pro-Iran. Il aura la lourde tâche d’accompagner le processus de stabilisation encore très fragile du fait de nombreuses tensions régionales et mouvements de contestation et de diriger un parlement éclaté et fortement polarisé entre deux mouvances, celle de Moqtada Al-Sadr et des partis laïcs de la gauche irakienne et celle du “Fateh”( la “Conquête”) des proches de Téhéran.

Ensuite, nous avons été accueillis au Ministère de l’Intérieur par les généraux responsables de la campagne contre les mines et les IED (EEI en français). Un « musée de l’horreur » a été installé au sein du ministère pour présenter les très nombreux spécimens d’EEI inventés par des djihadistes à l’imagination aussi débordante que macabre (des jouets -poupées ou voiturettes – minés pour tuer les enfants !) mais ayant aussi une vraie sophistication technique pour certains d’entre eux, bien loin des classiques smartphones utilisés communément en début de guerre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’étape suivante du parcours passait nécessairement par le terrain. Nous nous sommes rendus sur les champs de mines de Falloujah, ville rebelle et de sinistre mémoire, là où les combats entre les djihadistes et les forces irakiennes et de la coalition ont été les plus violents, avec les démineurs de l’UNMAS. Là, les terres et les maisons -ou ce qu’il en reste après les bombardements- sont encore largement minées. La visite de terrain se tint avec des impératifs sécuritaires draconiens et un dispositif très renforcé, Falloujah restant encore un nid de djihadistes et les attentats suicides n’y étant pas à exclure…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A l’ambassade, aux allures de forteresse de rrière ses barbelés et hautes murailles de béton en plein secteur rouge de Bagdad, quatre ambassadeurs et deux parlementaires étaient réunis, sans doute pour la première fois au même moment, et avec la présence symbolique et tutélaire d’un cinquième ambassadeur, Bernard Bajolet, celui qui avait réouvert l’ambassade en 2004 et dont les traits ont remplacé ceux de Bonaparte dans le tableau derrière nous, copie irakienne du chef d’œuvre de David.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De gauche à droite L’ambassadeur Yves Marek, directeur général de la CNEMA (commission nationale pour l’élimination des mines anti-personnel), l’ambassadeur de France en Irak Bruno Aubert, moi-même, le député Fabien Gouttefarde, l’ambassadeur honoraire Gérard Chesnel, président de la CNEMA, et l’ambassadeur en mission Pascal Maubert .

 

Enfin, avant de quitter l’Irak, nous avons visité une petite plateforme de start-ups irakiennes ; « The Station ». Beaucoup rêvent de suivre l’exemple de Miswag, startup irakienne qui en 2018, quatre ans après sa création, a annoncé un bénéfice de plusieurs centaines de milliers de dollars.

Dans un pays où le taux de chômage parmi les jeunes atteint les 17 % chez les garçons et les 27 % chez les filles, et où 60 % de la population a moins de 25 ans, et qui est classé 168e sur 190 dans l’index de la Banque mondiale des pays offrant un environnement propice à l’investissement, c’était un vrai réconfort de rencontrer des jeunes gens qui ont foi en leur pays et font un pari sur l’avenir en s’investissant dans une start-up comme celle-ci, en pleine zone rouge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les jeunes irakiens peuvent y installer un bureau, se documenter, apprendre de nouveaux métiers, s’ouvrir au monde, développer des connaissances lors de colloques ou conférences (l’ambassade de France y a ainsi organisé il y a quelques semaines sa « Nuit des Idées » très réussie). Les jeunes entrepreneurs y ont même récemment ouvert une piscine, avec l’espoir qu’un jour, garçons et filles puissent s’y baigner ensemble…
J’ai tenu en tout cas à personnellement féliciter ces jeunes gens courageux, dont le prochain défi est d’installer des lieux d’accueil de ce type dans d’autres villes du pays.
La structure, créée avec un souci d’environnement et de durabilité a été construite en quatre mois seulement et n’a certainement rien à envier en termes de qualité et d’esthétisme à ce qui se fait dans nos pays occidentaux. Après des années de guerre, de violences et de destructions, et malgré l’insécurité qui règne encore dans Bagdad, c’est un véritable pied de nez au terrorisme, le symbole d’un espoir, celui d’un retour à la vraie vie…

 

Avr 15 2019

Notre-Dame brûle (15 avril)

A peine arrivée en Irak, j’ai appris  par les médias que la Cathédrale Notre Dame de Paris était en feu. Loin du pays, une telle nouvelle est encore plus terrible. On se sent désemparé et  impuissant. Durant de longues heures l’angoisse de voir l’édifice s’effondrer  m’a tenue en haleine. Puis le message du général commandant les pompiers de Paris m’a,  comme des millions de  compatriotes, rassurée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’émotion de part le monde a été remarquable et chacun a compris que Notre Dame appartient vraiment au patrimoine de l’humanité. Sénatrice, j’ai immédiatement apporté mon concours.
Dès le lendemain, le 16 avril, deux sénateurs Céine Boulay Esperionnier (Paris) et Michel Savin (Isère) ont rédigé une proposition de loi relative à la souscription nationale au profit de la restauration de la cathédrale. J’ai bien entendu immédiatement cosigné ce texte. http://www.senat.fr/leg/ppl18-464.pdf

Mais dès le 24 avril le Gouvernement déposa un texte largement similaire sur lequel il engagea la procédure accélérée.

Lors de l’examen au Sénat, j’ai présenté un amendement tendant à améliorer l’utilisation des sommes qui seraient collectée. Rassurée par le Gouvernement je l’ai retiré.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le projet de loi introduit un avantage spécifique en faveur des particuliers pour accompagner leurs versements au Centre des monuments nationaux, et à trois fondations reconnues d’utilité publique, la Fondation de France, la Fondation du patrimoine et la Fondation Notre-Dame. Les particuliers bénéficieront ainsi d’une réduction d’impôt sur le revenu de 75% au lieu de 66%, dans la limite de 1.000 euros par an.

Le projet permet également aux collectivités territoriales et à leurs groupements de participer à la souscription, au-delà de leur périmètre de compétence territoriale.
Enfin, l’article 9 du projet de loi habilite le Gouvernement à déroger aux règles d’urbanisme, de protection de l’environnement, de voirie et de transports, ainsi qu’aux règles de commande publique et de domanialité publique.

L’article 8 qui habilite le gouvernement à créer un établissement public aux fins de concevoir, de réaliser et de coordonner les travaux de restauration l’autorise également à déroger aux règles de limite d’âge applicables à la fonction publique de l’État pour ses dirigeants. C’est à un homme exemplaire, que j’ai l’honneur de connaître, le Général Jean-Louis Georgelin, ancien chef d’Etat Major Général des Armées et ancien Grand Chancelier de la Légion d’Honneur que le Président de la République a confié cette importante et délicate mission. Je suis certaine qu’il s’en acquittera avec toute la force et la rectitude de son engagement. Au terme de la procédure accélérée, et just avant la fin de la session parlementaire extraordinaire, mardi 16 juillet 2019, l’Assemblée nationale a définitivement adopté, dans les conditions prévues à l’article 45 alinéa 4 de la Constitution, le projet de loi pour la conservation et la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris et instituant une souscription nationale à cet effet.

Avr 15 2019

Antalya – Turquie (du 11 au 13 avril)

Peu de temps de me reposer. dès le 11 avril j’ai du refaire mes valises pour la Turquie et assister au séminaire Rose-Roth de l’assemblée parlementaire de l’OTAN consacré aux enjeux géopolitiques au Moyen-Orient et en Asie centrale.

La République de Turquie, d’une superficie de 780 576 km2, compte 80 millions d’habitants, et cette population croît encore au rythme d’1,55% par an depuis 2015. La communauté française est  forte10.000 âmes. . Avec un PIB de 739 milliards d’euros, la Turquie constitue une grande puissance économique aspirant à intégrer l’Union européenne. Les échanges  commerciaux avec la France sont importants; nous avons exporté pour 6,7 milliards d’euros de biens vers la Turquie, et reçu pour 7,5 milliards (chiffres 2017).

Largement sunnite, le pays compte aussi une minorité alévie (encore 20% de la population) ainsi que des minorités chrétiennes (grecs orthodoxes, rites arméniens grégoriens, syriaques, catholiques latins) et juives.

Si les relations avec Bagdad et le Kurdistan irakien s’améliorent, la Turquie, en dépit d’efforts diplomatiques certains,   conserve des relations extérieures assez tendues avec plusieurs autres puissances régionales.  En outre une partie de son appareil d’Etat est mue par des a priori plutôt négatifs sur les grands Etats européens dont la France fait partie. La relation avec Athènes reste difficile, autour des îles de la mer Egée. Le territoire chypriote autoproclamé turc et occupé par la Turquie pose également problème. La relation avec l’Arménie est bloquée et la frontière demeure fermée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soutien turc aux groupes d’opposition a entraîné la rupture des relations avec Damas. Engagées depuis 2015 contre Daech, les forces turques sont présentes en Syrie depuis le 24 août 2016, dans le cadre des opérations « Bouclier de l’Euphrate » puis « Rameau d’olivier » depuis janvier 2018.

 

Le séminaire a donc commencé par un épisode assez violent ce vendredi matin. Le Président du Parlement turc ayant en ouverture du séminaire, en raison sans doute de la commémoration du génocide arménien par la France le 24 avril, professé des paroles insultantes sur la France, et le ministre turc des affaires étrangères les ayant répétées après une première protestation de ma collègue députée Sonia Krimi et après que l’on m’ait refusé de prendre la parole, nous avons immédiatement décidé de quitter la salle.

Par respect et amitié pour nos collègues parlementaires turcs organisateurs du séminaire, nous avons décidé d’y retourner pour la deuxième session de l’après-midi, une fois ces deux messieurs partis, et après que notre délégation française (composée, outre Sonia et moi du député du Tarn Philippe Folliot et du député d’Alsace Jean-Luc Reitzer) ait fait une déclaration selon laquelle nous ne saurions admettre au sein de l’assemblée parlementaire de l’OTAN que soient proférées des insultes envers un pays membre.

En dehors de ce grave incident (qui a valu à Sonia Krimi – et à moi dans une plus modeste mesure- des tombereaux d’insultes de trolls turcs sur Twitter…) le séminaire a été très réussi avec des interventions de très haut niveau et des débats animés.

Le 22 mai a eu lieu l’audition au Sénat de Faruk Kaymakci, vice-ministre des affaires étrangères de Turquie, en charge des questions européennes. J’y ai assisté, et ce fut l’occasion d’un dialogue franc sur des questions difficiles, notamment sur les relations de la Turquie avec l’OTAN dont elle est membre, les Kurdes, l’Iran, la Syrie ou Chypre, sur l’annulation de ses élections municipales, sur son souhait de rejoindre l’Union européenne, ou encore ses achats de matériels militaires russes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La journée s’est terminée par un très fraternel match de football entre une équipe de parlementaires de l’OTAN et des enfants réfugiés syriens.  Le ministre des sports turc y a ris part. C’est aussi une manière de revenir à l’essentiel : la protection des plus démunis.

Le lendemain, le Général canadien Dany Fortin, commandant de la toute nouvelle mission de l’OTAN en Irak est venu échanger avec nous. Au cœur de nos échanges,  se trouvait le renforcement des capacités militaires de l’alliance dans la région.

Le séminaire s’est achevé par la visite du plus grand théâtre romain d’Asie Mineure,  construit en 155 avant Jésus Christ.

 

 

 

 

 

 

 

 

Rayonnement français : Remise des Prix Lebey de la Gastronomie Parisienne (8 avril)

Présidente de l’association pour le Rayonnement Français, j’ai eu le grand honneur et le plaisir d’être choisie comme marraine de la soirée de remise des prix Lebey  de la gastronomie parisienne – et du lancement du guide Lebey des meilleurs restaurants d’île-de-France – au Pavillon Gabriel le 8 avril.  Impressionnée tant par le cadre du  Pavillon Gabriel, que par la mécanique parfaite de l a soirée, j’ai eu le loisir constater combien nos jeunes chefs sontdynamiques.

Lors du dîner qui a suivi la remise des prix j’ai longuement échangé avec  mes voisins, deux gastronomes  de grand talent : Gérald de Roquemaurel,  ancien président d’Hachette Filipacchi Média, premier éditeur mondial de magazine  et Thierry Desseauve, fondateur du très prestigieux guide de vins  Bettane & Desseauve.

 

Cette soirée  m’a permis de rendre hommage, une fois de plus, à l’engagement et à la passion de tous ceux qui œuvrent dans le monde pour la promotion de notre gastronomie, de nos vins et de nos terroirs.  Je suis tès heureuse et très fière que les Prix du Rayonnement Français y participent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entourée de lauréats et de Pierre-Yves Chupin , Président des Guides Lebey

Avr 06 2019

Brexit : Séminaire « From Blair to Brexit » (5 avril)

S’il m’a été impossible de rester plus longtemps à Berlin, ville  captivante par son foisonnement intellectuel, c’est que je devais rentrer à Paris  pour présider un séminaire  « From Blair to Brexit ».

Le débat du 20 mars que j’avais contribué à organiser avec la Commission des affaires européennes du Sénat n’avait pas permis d’évoquer les dimensions constitutionnelles et politiques du Brexit, notamment relatives aux conséquences humaines .  Ce fut chose faite grâce aux échanges  qui se sont tenus ce vendredi au Sénat.    Fruits de la collaboration de deux jeunes et remarquables universitaires –  le Docteur Andrew Blick, Maître de Conférences en sciences politiques et histoire contemporaine à King’s Collège, Directeur du Centre for British Politics and Government, et Sophie Loussouarn, Maître de Conférences à l’université de Picardie et auteur elle aussi de plusieurs excellents ouvrages sur l’histoire et la politique britannique, – ils permirent d’apporter un éclairage institutionnel sur une question toujours pas réglée près de trois ans après le référendum.  . C’est la mère Luce Loussouarn, ancienne professeur d’anglais et présidente de l’ English Speaking Union, qui  organisait l’événement.

Avr 06 2019

Berlin – Allemagne (4 au 5 avril)

Vendredi  4  avril, le Club Rhenan, cercle de réflexion parlementaire franco-allemand , créé en 2007, a organisé  un très intéressant séminaire  de travail,  à la double initiative de mon ami  Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman (dont le directeur est Pascale Joannin), et de Joachim Bitterlich, président de la Konrad Adenauer Stiftung (dont le directeur est Nino Galetti), ancien ambassadeur allemand à Paris et fin connaisseur des enjeux de notre coopération bilatérale.

 

Invitée à débattre – sous la règle de Chatham House -de tous les sujets relatifs à l’entente franco-allemande, si cruciale en cette période de Brexit riche en incertitudes et en  interrogations, ce forum fut aussi pour moi l’occasion de rencontrer ou de revoir des personnalités allemandes de premier plan.

Les échanges avec  Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK), ancienne ministre-présidente de la Sarre, ayant pris la suite d’Angela Merkel en décembre 2018 comme présidente fédérale de la CDU, actuelle ministre de la Défense (depuis le départ de Madame Van der Leyden) et probable Chancelière fédérale lors du retrait annoncé d’Angela Merkel en 2021 furent riches.

J’ai aussi été très heureuse de retrouver le Président du Bundestag ,Wolfgang Schäuble, un homme d’Etat  pour lequel j’ai toujours eu une très grande admiration,

Ce fut aussi  l’occasion devoir le président de la Commission des affaires européennes du Bundestag ,Gunther Krichbaum ,qui a animé une excellente table-ronde avec son homologue au Sénat Jean Bizet, ainsi que les deux vice-présidents du groupe CDU/CSU du Bundestag, Katha Leikert et Andreas Jung.

 

Bref, ce séminaire, admirablement bien organisé, a permis des échanges nourris et  constructifs pour la parfaite instruction des participants.

 

Photos de la page suivante :  Au 1er rang Jean-Dominique Giuliani (Fondation Schuman) , Wolfgang Schäuble, Nino Galetti (Konrad Adenauer Stiftung), au second Jean Bizet, (Président de la commission affaires européennes du Sénat) Christophe Arend (Président du groupe amitié France-Allemagne à l’Assemblée nationale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La matinée du Samedi 5 avril a été consacrée à la visite du Lycée Français de Berlin. Organisée par Madame Isabelle Picault, conseillère culturelle et déléguée de la direction de l’AEFE, elle fait partie des « incontournables » pour un sénatrice des Français de l’étranger.

 

Le Lycée Français de Berlin est habité par l’Histoire. Il s’agit en effet du plus ancien établissement français à l’étranger, fondé en 1689 par les Huguenots émigrés dans le Brandebourg après la révocation de l’édit de Nantes et réfugiés en Priusse  à l’invitation du Grand Électeur, le prince Frederic III.

Installé en 1701 dans le Palais Wangenheim où il resta jusqu’en 1713, le “Königliches Französisches Gymnasium” (collège royal français) fut successivement implanté dans différents quartiers de Berlin. Détruit pendant les bombardements de 1945, il a été réinstallé avec l’aide du Gouvernement militaire français de Berlin (GMFB) à Wedding, dans le secteur français.

Dans le cadre d’un projet franco-allemand  suite à un traité du 24 avril 1953,  le Collège  fusionne avec un Gymnasium allemand. En 1974, le Collège français-Französisches Gymnasium s’établit sur Derfflingerstraße, dans le quartier de Tiergarten.

Aujourd’hui  fort de 800 élèves, il prépare à l’Abitur, à l’Abibac et au Baccalauréat (entre 97 et 100% de réussites au bac chaque année). Géré par une double administration française (AEFE) et allemande (Sénat de Berlin), il est vraiment, selon les mots du Président Mitterrand en visite en 1987 à l’occasion du 750eme anniversaire de la ville de Berlin, “unique au monde”

Mais cette singularité pose aussi quelques difficultés. Les traditions académiques et les pratiques structurelles et organisationnelles ne sont pas les mêmes des deux côtés du Rhin. Les recrutements, formations professionnelles, statuts, gestion des enseignants et systèmes de notation et d’évaluation des élèves sont différents, la présidence des instances alterne chaque année entre le proviseur français et le directeur allemand (Schulleiter) avec un comité (Beirat) présidé en alternance par l’administration du Sénat et par l’Ambassade.

En revanche, intégré à une école publique, le lycée est entièrement gratuit, contrairement à l’école Voltaire voisine qui va elle de la maternelle à la 6ème (j’avais participé à l’inauguration de son nouveau site à l’automne 2011).

Ma visite m’a fait constater les besoins criants de travaux non encore financés, même si le Sénat de Berlin qui a repris la gestion du bâtiment le 1er janvier dernier (le lycée dépendant auparavant de l’arrondissement) s’est engagé à le faire.  L’AEFE  est impuissante et ne peut pas engager directement la rénovation alors des locaux qui  se dégradent, ni lutter contre  les graffitis  pullulent. Il semble impératif de faire ces travaux pour que le bâtiment soit digne de  l’excellence de l’enseignement qui y est dispensé.

 

Après une visite très instructive , je veux  rendre hommage  au personnel administratif et enseignant et tout particulièrement à la directrice allemande, Madame Ilka Steinke,  au Proviseur français, Madame Corinne Gacel, et à leurs équipes. Tous font  preuve d’un remarquable dévouement dans leur implication et leur volonté à surmonter les difficultés liées aux complexités administratives.  Il est important que ce Lycée continue sa vocation : être un magnifique emblème de notre coopération bilatérale et le témoignage d’une construction européenne au service de notre jeunesse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Autour du buste du fondateur Frédéric Guillaume de Brandebourg, avec la conseillère

Avr 03 2019

« N’ayez pas peur » (éditorial janvier à mars 2019)

2019 a débuté dans un climat de grande incertitude. L’année 2018 s’était terminée dans les affres des manifestations des Gilets Jaunes  et des violences corollaires. La presse internationale relaie des images et des mots très durs. Nos compatriotes de l’étranger doivent se demander ce qui peut bien se passer en France. Comment en est-on arrivé là ?
Certes certaines maladresses et rigidités dans la politique gouvernementale peuvent expliquer l’exaspération populaire:  hausse du prix de l’essence, accumulation d’une série de taxes..  Mais le « ras le bol »  qui s’est exprimé au début du mouvement de protestation va bien au-delà d’une  simple réaction à la pression fiscale.  Beaucoup de nos compatriotes ont tout simplement l’impression de ne plus être entendus, d’avoir perdu le contrôle de leur destin.

La grande historienne de la Révolution française, Mona Ozouf, dans le premier numéro de l’excellente revue publiée par Eric Fottorino, Zadig, se penche sur les similitudes avec la Révolution Française, mettant en garde : « Les sans-culottes se disaient le peuple pur, par opposition aux représentants tenus pour impurs. Mais Michelet écrit très justement qu’en 1793, le peuple est rentré chez lui. Ce sont les activistes qui restent, pas le peuple… ». Mais le moteur de tout ceci est la peur. C’est une peur, une immense peur,  quasi irrationnelle, qui s’est exprimée.  Peur et violence vont souvent de pair. Dans un livre publié il y a près de 30 ans, Le Village des Cannibales,  l’historien Alain Corbin se penche sur l’affaire d’Hautefaye, quand le 16 août 1870 en pleine guerre franco prussienne, la population apeurée prend un homme pour un prussien et le lynche. On peut presque déceler cela peu de cela dans les actes de violence des Gilets Jaunes.

Face à ce mouvement venant des profondeurs du pays, l’exécutif est apparu totalement désarçonné. Quelle réponse apporter ? Quelles mesures prendre ?
Ces hommes et ces femmes, revêtus de leurs gilets jaunes campant sur les rond points  sont le visage d’une France délaissée depuis de très nombreuses années.  Les gouvernements successifs se sont inquiétés du destin de nos banlieues, mais qu’a-t-on fait pour cette France périphérique ? Nicolas Sarkozy avait perçu la nécessité de distinguer « ceux qui se lèvent tôt» pour travailler et dont le labeur est souvent mal récompensé. Défiscaliser les heures supplémentaires fut une mesure phare et judicieuse de son quinquennat  Mais la crise est passée et Nicolas Sarkozy a dû faire face à des urgences incontournables.  Son successeur, lui, a détruit ce qui avait été fait et a  détourné les yeux. Qu’a t-il fait pour ceux qu’il appelait les «  sans-dents » ?
Si François Hollande a négligé les « sans-dents »,  son successeur lui s’est réveillé avec de nouveaux « sans-culottes ».  La position du Président de la République est difficile.  Père de la Nation,  il doit écouter ceux qui crient leur souffrance et il doit panser les plaies. On attend de lui qu’il guérisse les écrouelles. «  Le Roi te touche, Dieu te guérit », cette formule immémorable prononcée par nos Rois après leur sacre, est ancrée dans l’inconscient de nombreux Français. Or le Roi est nu. Lui s’en rend compte. Lui sait que la dette publique au sens des critères de Maastricht s’élève aujourd’hui à 2 358,9 milliards d’euros. Nos compatriotes pas encore, habitués à tout attendre de l’Etat.

Chef de l’Etat, Emmanuel Macron  avait  aussi l’obligation de faire restaurer l’ordre. Le choix d’un grand débat national a été une réponse intelligente à cette exigence d’écoute, de reconnaissance, de dignité. Parlementaire des Français de l’étranger j’ai activement milité pour que nous y participions en tant que tels. Cette consultation qui n’était pas évidente à première vue, a finalement recueilli nombre de contributions. Merci à Jean-Yves Le Drian et à Jean-Baptiste Lemoyne pour leur écoute.

En ce début de printemps,  l’appel à la confiance prononcé le  22 octobre 1978  par un jeune pape polonais résonne encore en moi : «  N’ayez pas peur ! ». Aujourd’hui, alors que les populistes,  jouent sur les peurs  – immigration, mondialisation etc…  –  et animent les haines, l’appel du Pape Jean-Paul II à l’espérance et à l’audace  doit nous animer. Le pire n’est jamais certain. Il nous revient de construire et de montrer le chemin.

 

Joëlle Garriaud-Maylam, avril 2019

Avr 01 2019

Croatie (29 au 31 mars)

En Croatie à l’occasion de la réunion à Zagreb de notre commission permanente de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, du 10eme anniversaire de l’accession de la Croatie à l’OTAN et du 70eme anniversaire de la création de l’Alliance Atlantique.

C’est toujours pour moi un grand plaisir de me retrouver dans ce pays attachant où je me suis rendue plusieurs fois, à titre personnel, mais aussi pour l’AP-OTAN et pour une mission pour l’éradication des mines anti-personnel dont ce pays a été infesté et qui hélas demeurent un grand danger dans certaines zones.

La Croatie est certes un petit pays (4 100 000 habitants) mais elle s’affirme de plus en plus sur la scène internationale, notamment dans l’environnement régional du sud de l’Europe et des Balkans où elle joue un rôle stabilisateur important et travaille à l’élargissement de l’UE aux Balkans occidentaux, dans l’attente de sa présidence du Conseil de l’UE au premier semestre 2020 après avoir assuré celle du comité ministériel du Conseil de l’Europe fin 2018. Elle participe également aux opérations en Afghanistan et à la KFOR au Kosovo.
Nos relations bilatérales ont toujours été excellentes (y compris pendant la finale de la Coupe du monde !) la France a toujours beaucoup soutenu la Croatie, notamment dans son processus d’adhésion à l’UE, nos deux chambres parlementaires ayant ratifié à l’unanimité en juillet 2013 son traité d’adhésion. Nous exportons pour près de 530M€ vers la Croatie et nos entreprises, au premier rang desquelles Bouygues, ADP, Lactalis, Decathlon, ATOS etc) y investissent beaucoup, 60 filiales d’entreprises françaises y employant près de 6500 personnes.

Notre communauté française reste modeste (1041 Personnes, essentiellement des binationaux) au regard des 40 000 Croates en France, mais 600 000 Français se rendent chaque année en Croatie pour y admirer ses magnifiques paysages, et notre coopération culturelle et scientifique ne cesse de se développer autour de l’Institut Français, créé en 1922, et de l’Alliance française et de partenariats et échanges entre nos universités.

La Croatie est une démocratie parlementaire, présidée par une femme, Kolinda Grabar-Kitarović (parti HDZ de Centre-droit, affilié au PPE) mais c’est le Premier ministre, issu de la majorité parlementaire (Andrei Plenković , majorité HDZ et coalition) qui conduit la politique nationale et étrangère et s’attache à préparer le pays à une entrée dans Schengen et la zone Euro.

 

Visite de l’école internationale française de Zagreb

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avant le début de nos travaux, j’ai tenu à aller voir l’école internationale française de Zagreb qui scolarise 111 enfants au sein de l’Euro-campus qui accueille également une école allemande dans un bâtiment construit par les Jésuites . Cet Euro-campus, censé être le meilleur des cinq ouverts dans le monde, a ainsi reçu la visite la semaine dernière du président de la République allemand, Frank-Walter Steinmeier. Mais une telle structure présente aussi des difficultés dans le maintien de l’équilibre financier et organisationnel entre les deux parties et je tiens à remercier la directrice et ses équipes pour leur engagement remarquable au service de ce projet novateur. Je tiens à également à remercier le Premier Conseiller de l’ambassade, Yannick Andrianarahinjaka pour son accueil et sa disponibilité.

 

Rencontre avec des membres de la communauté française.

Une originalité de notre diplomatie était  la présence en Croatie d’un couple d’ambassadeurs qui exercent leur responsabilité à tour de rôle, pour un semestre chacun.  Mais c’est en leur absence, que le Premier Conseiller a organisé, après ma visite de l’école et avant la soirée d’ouverture de notre réunion parlementaire OTAN, une réception pour permettre à mon collègue député Philippe Folliot et à moi-même de rencontrer les principaux acteurs économiques, administratifs et  culturels de la présence française en Croatie

C’est  ainsi que  j’ai  fait connaissance de notre conseillère consulaire dans le pays, Florence Nigron-Dautovič, une élue très engagée dans l’enseignement Français en Croatie, par le biais d’une école Flam et d’une structure d’enseignement de notre langue à des binationaux non francophones de tous âges.

 

AP-OTAN

 

Ce déplacement a aussi  été l’occasion d’une double  célébration : le 10ème anniversaire de l’accession de la Croatie à l’OTAN et le 70ème anniversaire de la création de l’Alliance Atlantique.  L ’entrée de la Croatie au sein de l’OTAN est devenue effective depuis le sommet d’avril 2009. Le rôle du pays est depuis focalisé sur les  opérations extérieures (notamment en Afghanistan et Kosovo) ainsi que la mesure de réassurance vis-à-vis de la Russie, avec le dispositif eFP fin 2017.

La commission permanente à Zagreb (discussion budget OTAN, réforme statuts, urgences et planification etc..) , a  commencé par une soirée de gala en l’honneur du 10eme anniversaire de l’accession de la Croatie à l’OTAN, en présence de la présidente de la Croatie Kolinda Grabar-Kitarović, du Premier ministre Andrej Plenković, du Président du Parlement Gordan Jandroković, de la ministre des affaires étrangères Marija Pejčinović Burić, du ministre de La Défense Damir Krstičević, du Chef d’etat-major des Armées Mirko Sundoff, des ambassadeurs des Etats-membres de l’OTAN et de bien d’autres personnalités croates influentes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec la Présidente de Croatie Kolinda Grabar-Kitarovic (et derrière, le président du Parlement)

 

En  ce 31 mars,  longtemps date butoir pour le Brexit, comment s’étonner que beaucoup d’intervenants qualifient l’OTAN d’ « alliance politique ayant connu la plus grande réussite à l’échelle mondiale ». Pour les Croates, c’est grâce à l’OTAN qu’ils ont reconquis leur liberté et ils lui vouent une immense reconnaissance. La Présidente, très populaire en Croatie, a d’ailleurs été Secrétaire-générale adjointe de l’OTAN… Le Premier ministre Andrej Plenković , qui a passé également avec nous une grande partie de la matinée m’a quant à lui beaucoup impressionnée. Homme chaleureux et dynamique, il a  une parfaite maîtrise maitrise des enjeux géopolitiques de la Région  Le français  de cet ancien diplomate à Paris  est aussi parfait que son anglais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre le Premier ministre et son directeur de cabinet (lui aussi parfait francophone, ayant vécu dans sa jeunesse à Paris et ancien ambassadeur au Maroc)

 

Les travaux de la Commission permanente ont enfin été clôturés par une belle découverte organisée par nos collègues croates : celle du comitat de Varaždín, région de collines et de vignobles autour de l’ancienne capitale croate, merveille baroque au charme fou, et de son château-forteresse aux éléments gothiques et Renaissance.

Cette visite nous a prouvé combien l’hospitalité et la joie de vivre des Croates n’étaient pas de vains mots et je voudrais sincèrement remercier la Présidente de la République Kalinda Grabar-Kotarović, le gouvernement croate, en particulier le Premier ministre Andrej Plenković, le Parlement et son Président Gordon Jandroković pour la générosité de leur accueil

J’adresse aussi  des remerciements particulièrement chaleureux à mes collègues de la délégation parlementaire croate et notamment à son chef, le député et Professeur Miroslav Tudjman, fils aîné de Franjo Tudjman, le « Père de la Nation », artisan infatigable et révéré de l’indépendance et de la création d’un État-nation croate, Premier Président de Croatie en 1990, et qui le restera jusqu’à son décès neuf ans plus tard.