septembre 2014

Sep 30 2014

Sécurité des Français de l’étranger. Quelques rappels

Suite à l’odieux assassinat d’Hervé Gourdel, le Ministère des Affaires étrangères a actualisé ses Conseils aux Voyageurs, allongeant sa liste des destinations à risques. Dans le contexte de la participation française à la coalition internationale contre l’Etat islamique (ou Daesh), nos ressortissants à l’étranger sont particulièrement menacés.

Voici donc un bref point d’information sur ce que les autorités françaises font pour favoriser au maximum la sécurité de nos compatriotes hors de France. Il faut néanmoins toujours garder à l’esprit que le risque zéro n’existe pas, que le réseau diplomatique et consulaire ne peut pas tout, et que – sans céder à la psychose – la meilleure protection demeure la vigilance individuelle.

Chaque ambassade dispose d’un plan de sécurité, régulièrement réévalué. Ce dispositif vise à permettre, dans les situations d’urgence, une transmission rapide et efficace des informations et consignes de sécurité vers la communauté française. Pour assurer un maillage aussi efficace que possible, les circonscriptions consulaires sont découpées en îlots, placés sous la responsabilité de chefs d’îlots. Ces derniers sont des volontaires, chargés de retransmettre les informations et les instructions de l’ambassade en cas de crise à l’ensemble de la communauté et de tenir à jour la liste des membres de leur îlot. Vous pouvez connaître votre chef d’îlot en contactant le consulat.

Afin d’être couvert par ce plan de sécurité, il est indispensable que tout Français résidant plus de six mois dans un pays signale sa présence aux services consulaires, par exemple en s’inscrivant au registre des Français établis hors de France (l’inscription est fortement conseillée mais pas obligatoire).

Pour les Français en mission professionnelle ou en visite privée ou touristique dans un pays étranger, il est vivement conseillé de s’inscrire sur le portail Ariane. L’inscription, rapide et gratuite, permet :

=> de recevoir des recommandations de sécurité par SMS ou courriels si la situation dans le pays le justifie

=>  d’être contacté en cas de crise dans ce pays

=>  de désigner une « personne contact » qui pourra être prévenue en cas de besoin.

Sur le site Internet du Ministère des Affaires étrangères, les pages Conseils aux Voyageurs, fournissent des recommandations sécuritaires régulièrement mises à jour pour chaque pays. Des informations sont également diffusées en temps réels sur le fil twitter @ConseilsVoyages.

Le Centre de Crise du Ministère des Affaires étrangères propose également différents outils aux entreprises employant des Français à l’étranger ou en envoyant en mission. Il a notamment coédité en 2012, avec le Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE), un guide de la sécurité pour les professionnels à l’étranger. Il soutient aussi le forum Cindex (Centre Inter-entreprises de l’Expatriation), lieu d’échanges des bonnes pratiques sur les stratégies et les politiques de mobilité internationale des grands groupes européens.

Semaine du 22 au 26 septembre

 

Sep 25 2014

La sécurité des Français à l’étranger, touristes ou expatriés (France Inter)

-> Mon interview dans le journal de 13h de Claire Servajean sur France Inter ( à partir de 11’18)

Sep 24 2014

Débat sur l’intervention en Irak

Voici le texte de mon intervention à la tribune du Sénat :

Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Mes chers collègues,

L’heure est grave, et quand vous annoncez, Monsieur le Ministre, que « L’Opération Chammal est d’ores et déjà remplie de succès » ne faites-vous pas preuve d’une trop belle assurance, quelques heures seulement après le début des frappes ? (dénégations de JY Le Drian, mais citation extraite du Parisien). Pardon, mais le seul succès avéré à ce stade est celui de la communication : 61% des Français seraient favorables à l’intervention française –dont moi-même, je tiens à le dire d’emblée. Vu le niveau de popularité du Président et du gouvernement, un sondage positif est en effet un exploit notable.

Mais soyons sérieux ! La guerre est un acte trop grave pour l’instrumentaliser à des fins politiciennes. Considérer comme un « succès » le fait d’avoir réussi à atteindre quelques cibles, c’est simplifier à outrance la situation au Moyen-Orient. Les méchants seraient clairement identifiés et tous les moyens bons pour les abattre ? ce serait-là un peu trop manichéen et prêterait à sourire si la sécurité mondiale n’était en jeu.

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Sep 24 2014

Irak : mon intervention à la tribune du Sénat



 

-> Voir le texte de mon intervention
-> Ecouter mon interview dans le journal de 13h de France Inter

-> Lire ma tribune dans L’Orient Le Jour (ou la version anglaise ou arabe dans Assafir)

Sep 23 2014

Irak : une cause juste, une stratégie à clarifier

Ma tribune, parue en version française dans L’Orient le Jour, et en version anglaise et arabe dans As-Safir, grand quotidien libanais :

Bien que sénatrice d’opposition (UMP), j’ai salué l’organisation à Paris de la Conférence sur la paix et la sécurité en Irak avec les représentants d’une trentaine d’États. Enfin ! Cela fait des années que les Arabes chrétiens sont persécutés, sans la moindre réaction de la communauté internationale… Il a fallu l’horreur des tueries de ces dernières semaines – sans compter les immondes décapitations – pour que nos dirigeants se décident à agir.
L’État islamique (EI), ou Daech comme l’appellent les dirigeants français pour éviter de lui reconnaitre la qualité d’État et l’attribut d’« islamique » – qui fait injure à une immense majorité de musulmans voulant vivre leur foi dans la paix et le respect de l’autre – a perpétré de véritables crimes contre l’humanité, et menace d’étendre son emprise sur un territoire toujours plus vaste. Intervenir est indispensable. Pour protéger les populations, et notamment les chrétiens persécutés. Pour assurer la sécurité régionale, alors que des États comme la Jordanie et le Liban sont à leur tour menacés. Pour éviter une recrudescence de terrorisme international, à l’heure où des centaines de jeunes partent en Syrie et en Irak pour s’y former au jihad avant de rentrer perpétrer des attaques sur nos territoires.
Encore faut-il clarifier les objectifs poursuivis, de manière à organiser une stratégie en conséquence. De l’Afghanistan au Mali et à la Centrafrique, tous les théâtres récents de la lutte contre le « terrorisme » prouvent la nécessité de penser une voie de sortie de crise, au-delà du volet militaire. Il est clair que le manque d’ouverture du gouvernement irakien aux diverses ethnies et religions qui composent la nation a nourri l’émergence de Daech. Pour prévenir de nouvelles poussées terroristes, il faut préparer dès aujourd’hui la reconstruction et le renforcement de l’État irakien, en favorisant l’émergence d’un gouvernement d’union nationale, associant toutes les communautés : les chiites bien sûr puisque majoritaires dans la population, les sunnites et les autres minorités religieuses, dont les yazidis et les chrétiens.
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Sep 23 2014

Mécanismes de contrôle du vote électronique

Question n° 13127 adressée à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international  (JO du 25/09/2014) :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam expose à M. le ministre des affaires étrangères et du développement international son étonnement face à la réponse apportée à sa question écrite n° 11216 du 17 avril 2014 relative au vote électronique.

Elle regrette que la réponse se contente de rappeler les termes de l’article 17 du décret n° 2009-525 du 11 mai 2009, selon lesquels seuls les partis présentant des candidats dans au moins trois circonscriptions peuvent nommer des délégués pour participer au contrôle du vote électronique.

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Sep 23 2014

Validation des signatures pour les initiatives citoyennes européennes

Question n° 13122 adressée à M. le secrétaire d’État, auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé des affaires européennes (JO du 25/09/2014) :

Mme Joëlle Garriaud-Maylam interroge M. le secrétaire d’État, auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé des affaires européennes sur l’obligation faite aux citoyens français souhaitant signer une initiative citoyenne européenne (ICE) de décliner en ligne leur numéro de carte nationale d’identité.

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Sep 22 2014

Fiscalité des non-résidents. Le point sur la procédure européenne contre la France

-Il y a tout juste un an, la Commission européenne avait ouvert une procédure d’infraction contre la France, suite à la décision, votée en loi de finances rectificative, d’assujettir aux prélèvements sociaux les revenus immobiliers des non-résidents fiscaux français et étrangers.

J’avais, dès le débat sur la loi de finances rectificative, marqué mon opposition à ce projet discriminatoire. J’ai ensuite pendant plusieurs mois suivi ce dossier, notamment par le dépôt d’une question écrite et d’amendements. Hélas, en vain.

Pour retarder la décision européenne et l’éventuel envoi d’une lettre de mise en demeure, le gouvernement français a saisi la Cour de Justice de l’Union européenne d’une question préjudicielle. Cette procédure a provisoirement entraîné la suspension de toute autre action à l’encontre de la France, dans l’attente du prononcé de l’arrêt de la CJUE dans le cadre de cette affaire C-623/13 De Ruyter. Les conclusions de l’avocat général dans l’affaire De Ruyter seront présentées en audience publique le 21 octobre 2014.

Nous serons donc maintenant rapidement fixés sur une possible relance de la procédure d’infraction à l’encontre de la France en matière d’assujettissement des non-résidents aux prélèvements sociaux. Je ne manquerai pas d’en rendre compte sur ce blog.

Sep 18 2014

Une vérification… quelle vérification ?

Mon communiqué suite à la conférence de presse du Président de la République :

La sénatrice des Français de l’étranger (UMP) Joëlle Garriaud-Maylam s’étonne que le président Hollande, interrogé lors de sa Conférence de presse sur ses propos de 2006 selon lesquels il  préconisait un exercice de vérification démocratique en milieu de mandat et quitterait  la présidence en cas de crise profonde, ose dire que cette « vérification » a été faite.

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Semaine du 15 au 19 septembre

  • Conférence de l’Institut Jean Lecanuet sur l’Asie centrale – Palais du Luxembourg
  • Déclaration de politique générale du Gouvernement
  • Inauguration de l’exposition « David Kakabadzé – Passages » à l’occasion du 125e anniversaire de l’artiste, dans le cadre du programme de rapprochement entre la Géorgie et l’Union Européenne – Musée Maillol
  • Réunion du Haut Conseil de l’UMP – Assemblée nationale
  • Entretien avec Pascal Mas
  • Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées: audition, conjointe avec la commission de la défense de l’Assemblée nationale, de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense – Assemblée nationale
  • Session plénière de la Commission nationale pour l’élimination de mines antipersonnel (CNEMA) – Ministère des Affaires étrangères
  • Entretien avec César Armand

 

 

Sep 18 2014

Iraqi Christians flood French consulate with visa applications (The Tablet)

Some 10,000 Iraqi Christians have applied for visas at the French consulate in Erbil, capital of the Kurdistan region where they have taken refuge from Islamic State militants who drove them from their homes, according to the France-based Association for Support of Minorities of the East (AEMO).

AEMO secretary-general Elish Yako urged the French Government to speed up visa proceedings for the Christian refugees. Only 55 had been allowed to enter France so far, he told a news conference at the French Senate in Paris.

“We have about 30 families that have offered to receive Iraqis in France and are eagerly awaiting them,” he said. Urging a quick response, he warned: “Winter is coming in a month.”

Joelle Garriaud-Maylam, senator representing French living abroad, said refugees needed to be received with dignity. “We know we can’t take them all in,” she said. “We also can’t forget the other suffering minorities, such as the Yazidis.”

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Sep 12 2014

Lutte contre le terrorisme : l’impératif d’une approche inclusive

Chargée par l’Assemblée parlementaire de l’OTAN d’un rapport sur la lutte contre le terrorisme, j’ai auditionné ces derniers mois de multiples experts internationaux. Un constat s’impose, face à des menaces nouvelles, croissantes et asymétriques : les démocraties occidentales doivent élargir le cercle de leurs interlocuteurs, et ne peuvent se complaire dans une posture autiste, en ostracisant d’emblée des régimes ou des partis étiquetés –pour des raisons plus ou moins étayées – comme infréquentables.

La doctrine de « l’axe du mal » a vécu. Le poids, le rôlet et l’influence de l’Iran, trop longtemps qualifié d’Etat voyou, ne peuvent plus être négligés dans le cadre d’une lutte efficace contre un « Etat islamique » (EI) qui n’est certainement pas un Etat et qui n’est guère islamique non plus.

Ainsi les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite, dont le respect des droits humains sur leur propre territoire pose hélas question, sont-ils appelés en renfort d’une coalition internationale au Moyen-Orient. Et le fait que le PKK figure sur les listes européennes et américaines d’organisations terroristes n’a pas empêché la livraison d’armes aux Kurdes pour tenter de contrer l’avancée de l’EI.

Il y a un certain nombrilisme et une bonne dose de naïveté à persister à placer d’office tout parti islamiste, même modéré, dans le camp des « terroristes ». Cet amalgame en France entre islam politique et djihad est surtout propre à renforcer le Front National. L’ « Appel de Paris » du Conseil français du culte musulman, en soutien des Chrétiens d’Orient, illustre la volonté d’une majorité de Musulmans de ne pas cautionner les dérives de l’EI.

Bien sûr, la vigilance reste de mise face à des partenaires inhabituels pour les diplomaties occidentales. Mais le pragmatisme s’impose. Les hommes et les formations politiques évoluent. Ainsi en Tunisie, si l’arrivée au pouvoir par les urnes du parti islamiste Ennahdha n’avait pas manqué de soulever de vives inquiétudes, force est de constater aujourd’hui que ce mouvement s’engage à respecter les libertés – notamment celles des femmes et des minorités culturelles ou religieuses – et les procédures démocratiques. Dès lors, comme je l’ai souligné sur dans l’émission d’Audrey Pulvar sur i-Télé, il n’y a pas de raison de ne pas coopérer avec eux pour combattre le fondamentalisme et le terrorisme, dans le respect de la légalité internationale et dans l’intérêt de la sécurité régionale et mondiale.

-> Mon rapport « Lutter contre le terrorisme: instaurer la sécurité et protéger les institutions démocratiques »

Semaine du 8 au 12 septembre

  • Conférence de presse en soutien aux Chrétiens d’Orient, en présence de dignitaires religieux des églises d’Orient et de responsables d’organisations laïques issues de cette région – Sénat
  • En direct sur le plateau d’ITélé pour l’émission « On ne va pas se mentir » d’Audrey Pulvar avec Gilles-William Goldanel Président d’Avocats sans frontières, Fabrice Lhomme journaliste au Monde et François de Rugy co-président du groupe EELV à l’Assemblée nationale

Sep 09 2014

Dix mille chrétiens ont déposé une demande de visa au consulat de France à Erbil (L’Orient le Jour)

Article publié en Une de L’Orient le Jour :

Dix mille chrétiens irakiens ont déposé une demande de visa au consulat général de France à Erbil (Kurdistan irakien) depuis le début de l’offensive de l’Etat islamique (EI), mais à ce jour seuls 55 d’entre eux ont été admis sur le sol français, a affirmé lundi le secrétaire général de l’Association d’entraide aux minorités d’Orient (AEMO), Elish Yako.

Le responsable de cette ONG laïque présente sur le terrain s’exprimait lors d’une conférence de presse au Sénat français sur le sort des chrétiens d’Orient, organisée par les sénateurs Roger Karoutchi, Joëlle Garriaud-Maylam (UMP) et Bariza Khiari (PS), ainsi que par la Coordination Chrétiens d’Orient en danger (Chredo).

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Sep 08 2014

Invitée d’Audrey PULVAR – « On ne va pas se mentir » (ITélé)

Audrey Pulvar recevait sur son plateau d’ « On ne va pas se mentir » : Gilles-William Goldanel Président d’Avocats sans frontières, Fabrice Lhomme journaliste au Monde, François de Rugy Co président du groupe EELV à l’assemblée et Joëlle Garriaud-Maylam Sénatrice UMP représentant les Français établis hors de France.

1er sujet :  « Nemmouche: le Djihad version française » 

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2e sujet : « Jérôme Kerviel en liberté surveillée » 

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3e sujet : « Le retour de Nicolas Sarkozy » 

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4e sujet : « Vals/Aubry, ça se crispe ! » 

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5e sujet : « Thévenoud, démission ? » 

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Semaine du 1er au 5 septembre

  • Réunion du Conseil Franco-Russe chez l’Ambassadeur de Russie pour débattre avec Sergueï Narychkine, président de la Douma
  • Réunion travail au Quai d’Orsay avec les ministres Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve sur la situation des Chrétiens d’Irak, les Djihadites et l’EIL
  • Allocution et réception du Prince d’Arabie Saoudite S.A.R. Salman bin Abdulaziz Al-Saoud – UNESCO
  • Entretien avec Monsieur David Van Hemelryck
  • Entretien avec Monsieur Olivier Cadic
  • Entretien avec  Madame Jacqueline Deromedi

 

 

Sep 05 2014

Ecosse: un référendum d’importance européenne

Ma tribune publiée par Le Huffington Post :

4 millions d’électeurs suffisent-ils à faire trembler l’Europe? Alors que le gouvernement britannique fait activement campagne pour le « non », les grandes diplomaties européennes attendent avec circonspection le référendum du 18 septembre sur l’indépendance écossaise. L’enjeu dépasse en effet largement la défense du kilt et du whisky… L’indépendance de l’Écosse affaiblirait sensiblement le Royaume-Uni, l’amputant du tiers de son territoire et le privant de 70% de son plateau continental. L’économie serait durement affectée, avec une chute potentielle de 10% du PIB : l’Écosse abrite 97% des réserves pétrolières et 58% des ressources gazières du Royaume-Uni, ainsi qu’une part importante des industries de défense britannique et la totalité de la force de dissuasion nucléaire. Au plan diplomatique, le Royaume-Uni risquerait de voir son siège au Conseil de sécurité de l’ONU contesté.

Un tel affaiblissement britannique représenterait un bouleversement considérable pour la France – notamment en matière de politique de défense, le Royaume-Uni étant notre premier partenaire stratégique – mais surtout pour l’Union européenne, qui aurait à gérer le cas inédit de l’intégration dans l’Union d’un nouvel Etat créé par sécession d’avec un Etat membre.

Les autorités britanniques mettent l’accent sur l’absence d’automaticité de l’adhésion à l’Union européenne d’une Ecosse indépendante. Juridiquement, le raisonnement est exact. De surcroît nombre d’Etat membres pourraient être tentés de ralentir un tel processus d’adhésion, par crainte de créer un précédent qui aviverait les séparatismes ailleurs en Europe, de la Catalogne à la Flandre. Il semblerait néanmoins politiquement difficile de laisser durablement aux portes de l’Europe une région qui faisait jusqu’alors partie de l’Union et demeurera intimement intégrée aux réseaux économiques européens.

Dans l’immédiat, il faut bien sûr laisser les urnes parler. Et saluer la capacité du Royaume-Uni à gérer pacifiquement et démocratiquement ses tendances centrifuges. Mais le référendum écossais doit nous interroger sur la capacité de l’UE à promouvoir une Europe dans laquelle les identités régionales se sentiraient mieux reconnues, respectées et valorisées. La crise ukrainienne actuelle, tout comme le précédent de la Yougoslavie, illustre à quel point la préservation de l’intégrité territoriale des Etats est un facteur de stabilité essentiel dans un monde contemporain marqué par la remise en question des frontières nationales, dans un contexte de violence accru.

Quel que soit le résultat du référendum, l’Ecosse gagnera en autonomie, que ce soit par sa sortie du Royaume-Uni ou en demeurant à l’intérieur de cet Etat, la forte dynamique d’ores et déjà impulsée par les tenants du « oui » ne pouvant que se traduire en évolutions politiques. Suite au référendum de 1997, l’Ecosse avait obtenu la création d’un parlement, légiférant dans tous les domaines non réservés au parlement britannique mais limité par un droit d’amendement du parlement britannique.

Le 18 septembre, quel que soit le résultat, une nouvelle étape s’apprêtera à être franchie, non seulement en termes d’autonomie accrue de l’Ecosse vis-à-vis du Royaume-Uni, mais aussi d’affermissement de sa voix propre au sein de l’Union européenne.

Le cas écossais ouvre des perspectives. L’UE offre l’opportunité que des régions, sans remettre en cause les frontières nationales, deviennent des acteurs autonomes des échanges économiques et culturels intra-européens. Il serait grand temps que les capitales en tirent toutes les conséquences.

Sep 04 2014

L’Œuvre d’Orient et la CHREDO demandent à la France « d’amplifier » son action en Irak (La Croix)

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, et Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, ont reçu mercredi 3 septembre au soir les représentants de l’Église catholique et des communautés chrétiennes d’Orient ainsi que plusieurs personnalités pour « évoquer la menace grave que fait peser l’État islamique sur les minorités en Irak », indique leur communiqué de presse commun daté du 3 septembre.

« L’objectif de cette réunion était d’évaluer et d’amplifier l’action menée sur les plans sécuritaire, politique et humanitaire », explique l’Œuvre d’Orient sur son site Internet.

Les deux ministres ont commencé par rappeler les efforts déjà « poursuivis par la France, à titre national et en coopération avec ses partenaires, pour que la protection des minorités en Irak soit assurée, que des secours d’urgence soient apportés aux personnes déplacées et réfugiées et que l’État islamique soit combattu ».

Besoins considérables

Devant Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, Patrick Karam, président de la Coordination Chrétiens d’Orient en danger (CHREDO), et Joëlle Garriaud-Maylam, sénateur représentant les Français établis hors de France, ils ont aussi souligné que la France, qui a déjà acheminé 59 tonnes de fret humanitaire à Erbil, « procèdera dès la semaine prochaine à de nouvelles livraisons ». Mais « les besoins restent considérables », ont-ils reconnu.

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Sep 02 2014

Crise en Ukraine : rencontre avec le Président de la Douma

DoumaA l’initiative du Dialogue Franco-Russe et de SE Alexandre Orlov, Ambassadeur de Russie en France, plusieurs parlementaires, hommes d’affaires et intellectuels français ont été invités à rencontrer Sergueï Narychkine, Président de la Douma (Assemblée nationale russe). Une réunion particulièrement utile à un moment de grandes tensions entre la Russie et l’Ukraine, avec de lourdes sanctions américaines et européennes et le risque d’une guerre ouverte de grande ampleur aux portes de l’Europe.

Narychkine est un ami de la France, qui parle notre langue, tout comme les deux députés l’accompagnant, le président de la commission des affaires étrangères de la Douma, Alexei Pouchkov et Leonid Sloutsky, président du comité pour les affaires de la CEI, pour l’intégration eurasienne et pour les Russes de l’étranger. Bien sûr il a, tout comme plusieurs autres intervenants, longuement rappelé les liens historiques d’amitié et d’entraide entre la France et la Russie. Le général de Gaulle ne s’était-il pas écrié lors de sa visite à Moscou en Décembre 1944 pour la signature d’un accord entre nos deux pays que nos deux pays réunis étaient très forts mais que s’ils se séparaient, ils seraient en grand danger?

Mais son rôle était bien sûr de nous convaincre du bien-fondé des positions russes, insistant sur les souffrances des centaines de milliers de Russes d’Ukraine, beaucoup ayant été obligés de fuir vers la Russie, refusant une « Ukrainisation forcée » et victimes d’une « société russophobe » ayant rabaissé le statut de la langue russe. En écho à Hollande qui avait affirmé à la Conférence des Ambassadeurs qu’il serait « bien sûr intolérable et inadmissible » que des soldats russes soient présents en Ukraine, Narychkine a insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de soldats russes sur le territoire ukrainien et que les observateurs internationaux basés aux frontières l’avaient confirmé (contrairement à nos propres informations de presse..).

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